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 Choix cornélien et tendres sucreries

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Sven K. Hëuhl

Sven K. Hëuhl

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MessageSujet: Choix cornélien et tendres sucreries   Choix cornélien et tendres sucreries Icon_minitimeVen 14 Jan - 20:35

Il y a des jours où, bien malgré vous, un cruel dilemme se pose à votre conscience. Un choix cornélien des plus horribles, dans lequel il est dur d’entrevoir le bien et le mal. Sven était face à l’un de ces jours, ô cruelle destinée. Le maudit réveil aurait mieux fait de ne pas sonner. Ainsi l’éteignit-il d’un geste négligé et remonta la couette, s’apprêtant ainsi à rejoindre le Dieu du Sommeil, une fois de plus. Oui, mais, car il y avait un mais. S’il se rendormait maintenant, neuf heures et des poussières du petit matin écossais, il ne pourrait pas profiter des promotions sur les délicieux petits pains au chocolat du boulanger du coin. Bon, d’un côté, lesdites promotions continuaient encore le lendemain.

Mais ! Car il y avait encore un mais, un célèbre proverbe disait « Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le jour-même ». Un autre clamait hors et fort « La Flemme, c’est sacré ». Ah, que choisir, que faire. Se lever et acheter de bonnes petites choses ou se recoucher et rendre visite à Morphée ? Deux propositions alléchantes, tentatrices odieuses le poussant à rejoindre la face sombre de la non-force de se lever ! Et, alors que ce choix s’éternisait dans son esprit brumeux, une donnée, infime, si insignifiante, lui revint en mémoire. Crème anglaise ! Il n’y en avait plus ! Impossible, enfer et damnation. Il n’était plus temps de se poser des questions sans queue ni tête, il devait se lever et filer acheter de quoi remplir ses placards à moitié vides, ou à moitié pleins selon la vision des choses.

Sven, suite à un immense effort de volonté et d’auto-motivation, réussit enfin à ouvrir les yeux après de laborieuses tentatives vouées à l’échec. Une paupière, puis l’autre. Ah, béni soit l’inventeur des rideaux, empêchant la lumière du soleil de l’éblouir dès le réveil. Car oui, notre ami fleuriste avait horreur des volets. C’était trop galère à ouvrir et fermer. Feignant sur les bords ? Non, pratique. Juste pratique. Puis la deuxième effort fut de repousser sa couette, si chaude, si douillette, amante de ses nuits solitaires, maîtresses de ses jours pluvieux … Puis, résigné, il soupira et s’étira de tout son long, tel un chat.

Le paraplégique mit un certain temps à sortir du brouillard, sans toutefois émerger le moins du monde. Une fois cette grande bataille contre lui-même terminée, il se décida à se lever, ou plutôt, s’asseoir au vue de sa situation. Ouvrant les rideaux et la fenêtre, il resta ainsi un moment à contempler la sublime, divine, merveilleuse, paradisiaque … Vue sur la rue déserte. Ah, la ville et ses inconvénients. A quand le retour dans sa bonne vieille campagne française au décor post-apocalyptique suite à la pluie, au vent, les nuages noirs, l’herbe calcinée par le soleil d’été et les corbeaux animant le silence de ces lieux ?

Comme tous les matins, la vieille dame d’en face, maniaque psychotique de son état, le salua à grands gestes de main tout en balayant devant chez elle. Des années qu’il vivait ici, et des années qu’il était incapable de se souvenir de son nom à rallonge. Ah, sans importance. Sven se dirigea vers la salle de bain et, une fois arrivé devant ce que son esprit à moitié endormi lui signalait être un miroir, une vision d’effroi se présenta à lui. De longs cheveux violets emmêlés de toute part, des yeux à peine entrouverts, un teint de cadavre, et l’air d’un mort fraichement revenu à la vie qui regrette déjà d’être de retour de l’au-delà. Frappante évidence, il était temps de se réveiller, vraiment.

Une guerre dont on ne citera le nom se tint donc dans la salle de bain, lieu de sempiternelle torture. Peu de temps après, Sven en ressortit parfaitement réveillé, frais, joyeux, cheveux coiffés et attachés en queue de cheval à part deux mèches, l’œil malicieux, chantonnant, vêtu assez simplement, mais chaudement. Puis, suite à un petit déjeuner rapide puisque bien meilleur l’attendait ensuite, le fleuriste quitta son appartement, belle écharpe blanche autour du cou.

L’avantage du fauteuil roulant non négligeable est sa capacité à permettre d’aller loin sans jamais se fatiguer. En plus, les gens avaient tendance à s’écarter sur votre chemin. Bon, certes, à cette heure-ci, un dimanche, les rues étaient désertes jusqu’à la boulangerie, mais il était important de faire remarquer ces quelques détails sans importance. Après avoir affiché son sourire du parfait vendeur qu’il n’était pas aujourd’hui, il quitta la boutique, sachet de pains au chocolat sur les genoux qu’il se dépêcha d’entamer, tout en se rendant dans un parc qu’il connaissait bien et appréciait beaucoup. Aussi proche de cette école pour riches gays refoulés qu’il soit.

Malheureusement, les ennuis ne viennent jamais seuls. Aussi, après avoir été pris dans une dispute entre une vieille acariâtre et son bon à rien de mari, Sven pouvait être certain qu’un second évènement malencontreux allait se produire. Celui-ci fut de ne plus regarder où il allait, perdu dans ses pensées et son délice, et de foncer droit vers un jeune homme brun. Heureux soit ce dernier pour que le fleuriste est eu l’intelligence de s’arrêter à temps et de le regarder, air benêt et ensommeillé du fait de son mal à émerger, pour finalement lui tendre un de ses pains au chocolat. Tout simplement.
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Silas Kostas

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MessageSujet: Re: Choix cornélien et tendres sucreries   Choix cornélien et tendres sucreries Icon_minitimeMar 18 Jan - 21:33

Calyel, Calyel… Le nom de ce jeune homme ne cessait d’envahir les pensées de notre amoureux transi ; Silas. Vous vous écririez si vous saviez ce qui l’habitait car, oui, non seulement il aimait un homme mais en plus de cela il faisait partie intégrante de sa famille : Calyel n’était autre que le grand cousin de Silas. On pouvait dire que c’était honteux d’être aussi obnubilé par son cousin mais il était pourtant bien connu que l’amour ne se commandait pas ; d’ailleurs tel était le cas de notre deuxième grec de l’école. Combien de temps passait-il à observer son aîné au détour d’un couloir ou bien dans la bibliothèque – lorsque celui-ci venait lire car il savait que l’objet de son amour ne travaillait que peu - ? Dès qu’il le pouvait, il passait en mode espion, prêt à tout pour récupérer la moindre petite minute de vue extatique. Il ne niait pas non plus le fait qu’il était complètement obsédé, s’imaginant des choses plus ou moins incongrues sur son compte, surtout la nuit. Cependant, le jeune brun aux yeux verts cachait bien son jeu, particulièrement lorsqu’il se retrouvait face à son cousin. Il était simple de maquiller un élan d’amour en affection ordinaire comme prétexter un câlin et se permettre des petits gestes déplacés sans pour autant aller trop loin. Croyez-vous que de cousin à cousin on pouvait déceler un quelconque sentiment autre qu’un amour fraternel ? En tout cas c’était ce que croyait son aîné ! Ceci était du au fait que le petit Silas avait connu Calyel depuis sa plus tendre enfance, courant dans ses jupes comme s’il s’agissait de son grand frère.

Comme tous les samedi matins, le jeune homme aimait pratiquer l’endurance car dégourdir son corps était l’une des meilleures façons de se réveiller selon lui. Il lui arrivait de vouloir rester à se prélasser sous ses couvertures mais étant actif, il devait trouver un moyen de se défouler ; or, le sport lui convenait parfaitement. Le post-adolescent n’était pas très grand et plutôt fin mais pas ce qu’on appelait quelqu’un de sec. Les nombreuses années d’exercice physique avaient modelé sa musculature ce qui faisait de lui un homme bien fait. Et qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse un soleil de plomb, il courrait, infatigable. Admiratif, n’est-ce pas ?
Ce matin là, le voilà qui était déjà parti à l’extérieur de l’école, courant à petit pas mais bien décidé. Bouteille d’eau à la main, il en profitait pour arpenter les rues, visiter le parc, ceci sans s’arrêter une seule fois. Une vraie pile sur pattes ! D’ailleurs, il était rare de le voir fatigué ou encore endormi à part lorsqu’il n’était pas dans son état normal ; en dehors de ça Silas était un jeune homme joyeux et plein d’énergie et parler était une de ses activités préférées. Mais le pauvre ne savait pas qu’aujourd’hui un évènement allait survenir dans sa petite vie tranquille, -ou presque - outre le fait qu’il devait sans cesse combattre les démons qui rôdaient autour du dieu grec que représentait son cousin. Alors qu’il atteignait les hauteurs du quartier des douceurs et merveilles – sous entendant les boulangeries et pâtisseries – un homme en chaise roulante arrivait droit devant lui et ce, sans bifurquer. De même que l’inconnu, il s’arrêta en urgence, manquant de s’abîmer les genoux à cause de la brutalité du geste. Surpris, il observa l’homme qui semblait être déconnecté de la réalité, lâchant sa bouteille à terre.


« OH !!! Vous m’avez fait peur, j’aurai pu me retrouver sur vous ! Pour le coup j’aurai été en tord ; je devrais réviser mon code de la route »


Dit-il en plaisantant, reprenant son souffle, les mains sur les genoux et le corps penché vers l’avant. Un bandeau blanc enserrait son front et sa veste tout aussi blanche munie d’une bande grise était à demi ouverte, témoignant de l’effort physique du grec. Et pourtant le climat écossais était loin d’être chaud, préférant les températures basses mais aussi un temps pluvieux. Finalement aujourd’hui était une des rares exceptions puisque le soleil était de la partie ; chose qui remontait le moral du jeune homme car quelque part, la Grèce, ce pays si ensoleillé, lui manquait.
Voilà que le paraplégique – plutôt sympathique d’ailleurs – lui offrait un merveilleux pain au chocolat encore chaud si on pouvait en juger par la délicieuse odeur qui émanait encore de celui-ci. Et ce fut avec une joie non-dissimulée que le garçon aux yeux verts accepta le geste en le remerciant vivement. Ce n’était pas tous les jours qu’un inconnu vous montrait un peu de chaleur humaine ; surtout pas dans l’école dans laquelle il étudiait car on pouvait dire tout ce qu’on voulait, mais les riches restaient les riches. Silas aussi était issu de famille aisée et pourtant il était bien différent d’eux ; sans doute à cause de ses origines grecques…


« Vous êtes sûr de vouloir me le donner ? En plus j’ai déjà déjeuné ce matin mais… Pardonne-moi Zeus, mais moi, j’ai faim ! Merci à vous ! »


Puis il mordit sans plus attendre dans la pâtisserie avant de porter à nouveau son attention sur l’homme.


« Je m’appelle Silas Kostas, et vous ? »


Il fallait être poli avec celui qui vous portait de l’attention même sans vous connaître. Ce fut avec le sourire qu’il se présenta, ses grands yeux verts brillant un peu plus sous l’émotion, les cheveux en bataille. Il arrêterait de courir pour aujourd’hui ou alors…


« Si on faisait une course ? »


Un petit défi pour commencer Monsieur ?




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Sven K. Hëuhl

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MessageSujet: Re: Choix cornélien et tendres sucreries   Choix cornélien et tendres sucreries Icon_minitimeVen 21 Jan - 16:34

Silas Kostas. Mignon comme petit nom. C’était chou. Un peu le genre d’appellations que les fillettes devraient donner à leurs peluches, en faisant preuve d’un brin d’imagination. Dans tous les cas, c’était plaisant. Donc soit, ce jeune inconnu se nommait Silas, coureur à ses heures perdues de toute évidence. En plus, il aimait les pains au chocolat. La vie était belle. Terminant sa petite douceur matinale, notre ami en fauteuil roulant répondit, grand sourire du parfait commerçant collé au visage :

- Sven, le seul fleuriste paraplégique de sont état qui a eu l’idée de s’installer à côté d’une boîte de strip-tease, pour vous servir. Au moins, c’est une rue fréquentée. D’un côté c’est bon pour les affaires. Mais je pense que près d’une agence matrimoniale, j’aurais eu encore plus de succès.

Car oui, le fleuriste est fourbe, le fleuriste est avare, le fleuriste donne des prix exorbitants à ses marchandises. Et partout où il passe, le fleuriste cherche à faire affaire. Parce que le fleuriste est roi, et le (futur) petit adorable (hypothétique) client est une porte-monnaie ambulant. La dure loi du commerçant paumé en Ecosse, que voulez-vous. Sven étudia longuement le défi du jeune homme, et conclut bien vite qu’il y avait un léger problème.

- Je n’aurais rien contre, mais, je pense avoir un peu de mal. Le dérapage contrôlé en fauteuil roulant, c’est rarement une réussite. Enfin, je dis ça, je dis rien, mais je préfèrerais éviter de me retrouver un bras dans le plâtre. Ma situation deviendrait alors vraiment contraignante.

Sven lâcha un petit rire avant de s’étirer tel un chat, toisant le brun qui lui faisait face. Mâle contre mâle, il fallait savoir jauger son adversaire. Bien faible adversaire. Trop jeune, il n’était pas intéressé par les gamins. Mais comme il était mignon, avouons-le, il allait lui laisser le bénéfice du doute. Mais …

- Laisse-moi deviner. Gay refoulé, étudiant à l’école d’obsédés profonds du coin qui passent leur temps à s’envoyer en l’air contre un mur dans le couloir, étranger, petit riche surdoué qui a tout de même réussi à apprendre la politesse. J’ai bon ?

Certes, ce n’était pas bien difficile de deviner ça, puisque la plupart des jeunots du coin venait de là-bas. Cruelle erreur de leur part. Non mais franchement, quelle idée de vouloir s’inscrire dans une université pareil ! Même au nom de sa Sainte Souveraine de la Gourmandise, il ne pourrait s’y résoudre. Trop de perversité tue la perversité, c’est un fait, point. En plus, la plupart était insensibles au doux charme des fleurs. Bon lui aussi, certes, mais chut. Le commerçant se doit toujours de sourire et convaincre le client de se ruiner dans sa boutique.

- T’es mignon. T’as une tête de peluche. Une peluche toute douce, toute mignonne.

Et voilà. Le pauvre inconnu était d’hors et déjà étiqueté par notre ami fleuriste. Quelle idée en même temps d’avoir un nom de peluche, je vous le demande. C’était une incitation à la moquerie, ou dans le cas du paraplégique toujours comateux, à l’appellation peut glorieuse pour un homme, aussi jeune soit-il. Car oui, Sven ne lui donnait pas beaucoup d’années.

Il s’étira une nouvelle fois, laissant s’échapper un petit bâillement avant d’attaquer un autre pain au chocolat. Ciel ce que c’était divin. Il ne regrettait pour rien au monde de s’être levé ce matin. En plus, il avait eu la chance de rencontrer ce petit inconnu, pas bien méchant au premier abord. Et en plus, il faisait beau. Non, franchement, la vie était belle. S’il était encore en capacité de bouger ses jambes, nul doute qu’il aurait passé toute sa journée dehors à pratiquer un quelconque sport.

Cela lui manquait, d’ailleurs, de marcher tranquillement dans une rue, monter à cheval, skier, danser, toutes ces activités qu’il pratiquait auparavant. Mais cela faisait plaisir de voir quelqu’un s’y consacrer ainsi. Aussi se permit-il une petite question, sourire aux lèvres.

- Tu aimes courir ? C’est pourtant rare chez les petits riches. Du moins, j’en ai peu vu se démener par ici. C’est trop fragile ces bêtes-là, une petite chute et paf ils se retrouvent aux urgences. Ils ne s’entretiennent pas assez !

Enfin, il disait ça, mais en attendant, il était lui-même issu de famille plus qu’aisé. Mais chut. Le fleuriste avare ne révèle jamais ses plus obscures secrets sans y être contraint …
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Silas Kostas

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MessageSujet: Re: Choix cornélien et tendres sucreries   Choix cornélien et tendres sucreries Icon_minitimeJeu 27 Jan - 19:18

Alors il était fleuriste ? Et en plus il exerçait à côté une boite de strip-tease ? Les clients devaient affluer ; autant dire qu’il était bien placé, comme il venait de le préciser d’ailleurs. Par contre il devait avoir parfois du spectacle puisqu’il était certains que les couples allaient faire leurs affaires non loin de la boutique. Pas très hygiénique tout ça… Enfin, ce n’était pas le problème du jeune homme puisque lui voyait déjà des incongruités dans son école ; les coups tordus ne manquaient pas. D’ailleurs, avait-il vent de cette école, le fleuriste ? Il était clair que lorsqu’on regardait le visage du grec, il était strictement impossible de s’imaginer qu’il venait de cette école là car vous pourrez dire tout ce que vous voudrez mais la plupart d’entre eux avaient ces têtes de jeune homme « je suis saint ». Et bien alors ce sainteté était bien fausse.

Voyant sa proposition refusée, le jeune homme aux yeux verts ne protesta pas et entreprit de marcher aux côtés de l’adulte, histoire de souffler un peu. Une pause était parfois la bienvenue et autant dire que celle-ci était inattendue ; les circonstances aussi d’ailleurs. A la remarque de son aîné, le plus jeune ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire, retirant son bandeau qui laissa s’écrouler des mèches couleur caramel emmêlées et rebelles, couvrant la majeure partie de son front.


« Vous avez raison, ça serait vraiment le comble pour un paraplégique… Parce que vos bras sont vos jambes en fin de compte ! Je parie que vous êtes fort en lancer, non ? »


Dit-il naturellement. Peut-être que sa conclusion était stupide mais selon lui, il était obligatoire que si on sollicitait une partie du corps sans cesse, elle devenait un atout et ce, dans beaucoup de domaines. L’étudiant observa l’homme en toute innocence avant de sortir de sa rêverie, piquant un fard monumental face à l’observation du plus âgé. Il n’était pas refoulé, ça non ! Le grec baissa immédiatement le regard, tout de même intimidé par les dires de l’adulte mais ne s’avoua pas vaincu, respirant un grand coup assez discrètement tout en tentant de dissimuler sa gêne.


« Vous êtes fourbe ! Je ne suis pas refoulé et puis je n’ai rien de semblable à eux ! »


Fit-il remarquer avec conviction. Et comme pour se justifier, il continua, répondant aux attentes de Monsieur je-suis-bien-curieux-de-savoir-qui-tu-es-vraiment.


« Je suis poli parce que j’ai bénéficié d’une bonne éducation mais je suis pas comme ceux de cette école et puis pourquoi vous voulez savoir tout ça ? »


Le pauvre élève parlait de plus en plus vite, fronçant quelques fois les sourcils en regardant cette fois plus sérieusement son interlocuteur. Si on était assez tordu pour se permettre un schéma digne d’un roman policier, on aurait pu croire à ces sortes de « stalkers » qui faisaient tout pour piéger leur victime. Silas était-il une victime ? Qui a dit que les paraplégiques ne pouvaient pas faire de mal ? L’état physique de l’homme ne signifiait pas qu’il était incapable ; il fallait arrêter de les prendre en pitié. Mais le grec n’était pas de ceux qui se laissaient faire ; il avait du caractère et ne gardait pas la langue dans sa poche. Bien-sûr, il était loin du caractère type de la commère.

L’adulte avait sourit et l’étudiant haussa les sourcils à la remarque suivante. Une tête de peluche ?? C’était la première fois qu’on l’avait nommé de cette manière ! Mignon.. ? Peluche toute douce toute mignonne… ? Le garçon de 19 ans commençait sérieusement à avoir des doutes. Il était attiré par les plus jeunes celui-ci ? Sur quel genre de tordu était-il encore tombé ? Le jeune homme rumina encore tout ce bouillon de réponses frôlant l’indécence et le pervers, s’éloignant de quelques centimètres de son vis-à-vis. Au pire, il pourrait courir, il avait encore ses jambes… Mais l’homme à la chevelure violette continua, se renseignant davantage sur le jeune grec comme s’il s’agissait de dresser un portrait de sa personne. Ce n’était pas si évident que cela ? Oui il aimait courir et on pouvait facilement en juger par sa silhouette.


« Pourquoi trouvez-vous cela rare ? Les personnes de haut rang pratiquent beaucoup de sport, plus qu’on ne le croit. Mais le plus souvent on y voit le tennis, l’équitation et le golf… Je déteste le golf… Courir est simple et largement suffisant. »


Cherchait-il à faire honneur à ses ancêtres grecs ? Ces apollons au corps d’éphèbe ? Ces gladiateurs qui suscitaient une admiration par leur courage et leur détermination ; surtout par leur force. Dans l’esprit de la plupart des gens voire des différentes nationalités, on se disait grecs égal sport, nudisme et beau corps. Peut-être que l’homme aussi avait pensé ainsi mais en tout cas Silas ne ressemblait pas à son cousin pour le côté exhibitionniste. Si son aîné aimait à sentir l’air sur son corps et être libre de tout mouvement sans être compressé dans un quelconque vêtement, lui préférait de loin être couvert. Hors de question d’avoir à montrer le moindre petit morceau de sa masculinité !


« C’est pas parce que je ne suis pas grand que je suis une brindille, et je suis loin d’être fragile, il faut se méfier des apparences, ne vous l’a-t-on jamais dit ? Puisque j’ai répondu à toutes vos questions plus ou moins douteuses, c’est à moi de le faire !»


Il n’allait pas se laisser démonter par un adulte ! Le jeune homme avait du répondant et savait nettement se défendre. Ce qui était le plus amusant à observer restait ses expressions qui se remarquaient davantage lorsqu’il semblait contrarié ou qu’il était sujet à de vives réactions, comme il en était le cas actuellement. Parfois on pourrait le surprendre à bouder comme un petit garçon mais sans croiser les bras bien entendu. La chose dont il avait horreur était qu’on le prenait pour plus jeune que ce qu’il paraissait ce qui signifiait fragile, « mignon » ou autre chose de ce genre. Non, non et NON. Stoppez les stéréotypes !


« Vous devez être tordu pour avoir accepté travailler dans un quartier douteux comme celui-là. Et au fait, on va où ? »


Parce qu’ils « marchaient » pendant un petit temps à présent et le jeune Silas n’avait aucune envie de se perdre dans une ville qu’il ne connaissait pas et surtout en compagnie d’un pseudo pervers qui avait encore peut-être la faculté d’utiliser son trois pièce.

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Sven K. Hëuhl

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MessageSujet: Re: Choix cornélien et tendres sucreries   Choix cornélien et tendres sucreries Icon_minitimeSam 29 Jan - 23:06

Sven ne put s’empêcher de sourire face aux réponses du jeune homme. Puis il éclata franchement de rire. Ses réactions étaient vraiment amusantes. Un bien étrange jeune homme, qui se révélait toutefois être une rencontre bien intéressante. Un enfant avec une adorable tête de peluche, tout doux, tout mignon, avec un nom adorable. Il était rare ces temps-ci de croiser des gens dignes d’un quelconque intérêt, dont les sujets de discussions étaient autres que le temps qu’il faisait dehors. Le paraplégique continua ce petit dialogue avec une pointe de joie au fond de sa voix, toujours aussi calme et mutin.

- A vrai dire, je n’en sais rien. Je pratiquais le tir à l’arc auparavant, en plus de plusieurs autres sports, donc j’ai gardé une certaine force dans les bras, mais de là à affirmer qu’ils remplacent mes jambes … J’ai tout arrêté depuis mon accident, dur de répondre à ce genre de question. Mais il est clair qu’ils compensent beaucoup.

Car oui, mieux valait avoir des bras un temps soit peu musclés pour ne pas être trop restreint par cet handicap. Avoir des membres solides étaient utiles dans chacune de ses tâches. Bien sûr, tout serait plus simple avec des jambes en état de fonctionnement, mais les choses étaient ainsi, il devait faire avec. Avançant toujours aux côtés du jeune homme, il achevait le dernier pain au chocolat tout en le taquinant encore un peu plus. Il adorait ça, ce n’était pas sa faute tout de même.

- Donc, même si tu n’es pas refoulé, tu ne nies pas être gay. Bien, c’était à prévoir. Fais attention, avec ta tête d’angelot, tu pourrais bien te faire attaquer au coin d’une rue sombre, plaisanta-t-il. Ce serait dommage de voir si mignonne peluche se faire kidnapper par un pervers ambulant. Comme, par exemple, ceux de l’école que tu fréquentes. Franchement, je t’admire, je n’aurais jamais tenu plus de deux jours au milieu de ces bêtes assoiffés de plaisir. Insupportables, brrr.

Un faux frisson de dégoût et d’effroi parcourut le paraplégique, d’humeur plaisantin, qui exagérait volontairement sa réaction. Même si, il fallait l’avouer, il ne mentait pas vraiment. L’idée de se faire aborder à chaque détour était loin de lui plaire, et se faire sauter dessus dans un moment d’inadvertance encore moins. Sven était un homme fidèle, et à ses yeux, ces élèves qui passaient leur temps à s’envoyer en l’air était tous sauf respectueux de ce principe qu’il jugeait pourtant primordial.

- Une bonne éducation, je vois. Je pense surtout que tu es quelqu’un de naturellement gentil, peut-être un peu trop. Du moins est-ce l’impression que tu me donnes suite à ces quelques mots échangés. Puis il fit semblant de réfléchir. Pourquoi je veux savoir tout ça … Et bien … Déjà, je suis curieux de nature. Je n’y peux rien. J’aime connaitre les gens avec qui je discute, en savoir plus sur eux. Pas par indiscrétion, juste parce que j’ai envie de mieux les connaître. Et quand je fais une rencontre, et bien, je continue dans cette lancée, d’ailleurs je vais reprendre mes questions. Silas, c’est ça ? Ce n’est pas un prénom britannique, petite peluche. De quelle origine est-il ?

Poser des questions, répondre à des interrogations … Aux yeux de Sven, c’était une façon de se sociabiliser. Dans tous les cas, c’était sa manière à lui de s’ouvrir aux autres, bien qu’il ne s’attache véritablement à personne. Toujours un peu coupé des autres, par une infime barrière de verre, à la fois forte et fragile.

- Très bien, je vais te répondre, questionnes-moi autant que tu le souhaites. Alors, je trouve cela rare parce que j’ai fréquenté le milieu durant de longues années et que j’ai plus observé une profonde flemmardise plutôt que l’envie de bouger son noble fessier. Le paraplégique laissa échapper un petit rire amusé. Il suffit de prendre ma petite sœur pour exemple. Rester des heures à se faire chouchouter, aucun soucis, mais dès qu’on lui propose une petite randonnée ou une séance d’athlétisme, elle s’enfuie en courant.

Sven s’étira tel un chat, bien mieux réveillé que précédemment. La journée s’annonçait belle, et intéressante aussi. Tout l’intérêt de quitter son lit si tôt résidait dans le fait de mouvementer un peu son monotone quotidien de fleuriste opportuniste.

- Tordu, tordu … Peut-être. Enfin, c’est la première fois qu’on me dit tordu. Aux yeux du peuple, je suis un salaud, un enfoiré, une enflure, arnaqueur, fouteur de merde, ou énergumène pour ceux qui utilisent un langage plus châtié. J’ai choisis de m’installer sur un coup de tête, tout comme j’ai quitté ma famille sur un coup de tête, suis venu en Ecosse sur un coup de tête et suis devenu fleuriste sur un coup de tête. Il ne faut pas chercher plus loin.

Oh ne venez pas le prendre pour un simple d’esprit. A la limite, mettez cela sur la fougue de la jeunesse. Ou tout simplement le caractère buté et impulsif de Sven, qui voulait qu’il est parfois des idées stupides et aille jusqu’au bout de celles-ci. Il arrêta finalement sa progression à un carrefour désert et pointa ne rue du doigt.

- Je rentrais chez moi, à la base. J’habite dans cette rue, l’appartement derrière ma boutique de fleur. Donc voilà où nous allons, un peu machinalement je dois l’avouer. Je te propose de rentrer et de s’asseoir autour d’une boisson chaude pour se réchauffer et papoter un peu. Cela me semble être un bon programme, se passer le temps avec une peluche toute mignonne. A moins que tu désires abandonner le pauvre homme solitaire que je suis à la triste compagnon du vide …

Oh, que c’était méchant le pseudo-chantage. En même temps, il aurait été dommage de laisser cette petite peluche partir si vite.
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