Ca aurait pu etre une journée banale comme les autres, pour Charles Weston, le fantôme. Il avait commencé son travail à 7h du matin avec un élève en proie à des nausées et vomissements, digne de repousser le plus dragueur des mecs. L'élève en question s'était gavé de pâtisserie à outrance et avait fini par en payer les conséquences. Charles s'était bien fichu de lui tout en venant à son secours. Ensuite, il y avait eu une histoire de main légèrement brûlée par un plat sortant du four et un peu plus grave; une chute d'un arbre pour avoir voulu cueillir des pommes fraiches. Ah les étudiants franchement. Enfin, on avait terminé par le gars qui croyait qu'il allait mourir parce qu'il saignait à un certain endroit. On avait du lui apprendre alors que c'était normal de saigner quand on perdait sa virginité. Ajoutez à tout cela un appel du directeur alors qu'il était entrain de terminer d'écrire son rapport, Charles avait eu une journée passionnante. Le hic : l'appel du directeur était à propos d'un entretien d'embauche. Comment ca on voulait lui coller quelqu'un dans les pattes? Le directeur lui avait alors expliqué, par le biais de sous entendu, que c'était mieux d'avoir un gentil infirmier pour aider le doc qui en faisait voir de toutes les couleurs aux élèves. Il y avait eu des plaintes? Un peu. Charles soupira expliquant qu'il ne faisait que son boulot et qu'il n'était pas là, pour faire ami ami avec les éleves.

«  il y a une différence entre faire ami ami et les traumatiser, monsieur weston.. »

«  les traumatiser? Je ne fais que les soigner et leur apprendre à avoir moins d'accidents stupides c'est tout. »

le directeur avait soupiré puis il lui avait passé les dossiers des candidats pour venir l'aider à 'linfirmerie. Il y en avait 5 et on lui apprit que les entretiens auraient lieu l'apres midi. Il allait protester n'aimant pas trop que tout était été fait dans son dos, remarque ils avaient eu raison de ne pas lui en parler avant. Pour prévenir toute protestation, le directeur lui laissa carte blanche pour mener les entretiens et sélectionner celui qui pourrait etre son infirmier. A midi, il prit son repas rapidement a l'infirmerie. L'homme à la canne étudia les dossiers en mangeant. Ensuite, il fit un,
brin de toilettes et gagna les lieux de l'entretien : son infirmerie aussi conseilla t il aux éleves d'éviter de faire les imbéciles pendant ce temps la.

13H premier entretien, qui se solda par un échec total du gars. Charles lui avait foutu les jetons. Le second osa regarder un peu trop sa jambe invalide du coup il le raya de la liste. Le troisième avait une tête qui lui revenait pas du tout alors il décida tout bonnement de l'envoyer paitre. Le quatrieme aurait pu être le candidat seulement celui ci avait des tendances homophobes meme si il faisait tout pour les dissimuler. 16H, pause café et il avait une envie folle de lancer des coups de cannes contre la machine à café qui avait décidé de lui donner de l'eau mais pas de café. Aussi un peu de mauvaise humeur, il se prépara à passer le dernier entretien.

«  bonjour, j'espere que vous avez vos papiers et que vous avez une tete et pas qu'un joli minois. »

murmura t il a la photo du dernier candidat tronant sur le dossier. Il s'installa derriere son bureau et se prépara mentalement à avoir a faire a un ahuri parce que fallait pas non plus dire que les gens apercus aujourd'hui étaient des phénomènes d'intelligence. Il se prenait pas pour Enstein mais bon fallait pas charrier tout de meme.

Ah oui autre chose : il avait plus de clopes parce qu'il avait fumé le restant durant les entretiens qui avaient déjà eu lieu. Pauvre charles. Il s'adonna alors dans la contemplation du cerisier qui perdait toute sa splendeur a cause de l'automne. Il se sentit nostalgique. Ca lui rappelait les relations avec sa soeur et que quelque part, dans le cimetiere, il était la bas.

Charles weston, weston charles qui suis je? Il ne pouvait toujours pas répondre à la question. Il avait volé la vie de charles et ca ce sentiment nuirait sans doute a l'entretien comme il nuisait aux relations qu'il entretenait avec les gens.

Cela faisait maintenant quelques semaines que Kris avait laissé son curriculum vitae à l'adresse de l'établissement scolaire ainsi qu'à de nombreuses autres adresses. Mais jusqu'à présent aucune ne lui était revenue. Dans l'attente de leurs réceptions ce dernier continua malgré tous les recherches passant la plupart de ces matinées à cela. L'après-midi était quant à lui utilisé pour rendre service à sa mère sans cesse vieillissante et ayant de plus en plus de mal à faire des actions lourdes en conséquences physiques, il s'occupait par conséquent des petits travaux ainsi que du jardin. La soirée consacrée au repos était utilisée quant à elle à se promener au grand air, Kris en avait pris l'habitude et cela ne se perdra pas comme ça sans crier gare. De nature à aller dormir assez tard, Kris n'a cependant aucun mal à se lever le matin aussi frais qu'un gardon. Enfin, un beau matin le jeune homme reçu enfin une réponse à ses demandes d'emplois heureusement la pile des candidatures refusées commençait à devenir un peu trop grande à son goût. Le courrier lui annonçait que sa candidature avait été acceptée et qu'il était attendu dans le courant de l'après-midi après la pause café au sein de l'établissement au local de l'infirmerie auprès d'une personne de contact: Charles Weston. Kris était heureux d'avoir reçu un tel résultat et décida de faire de sa journée comme si de rien n'était, après tout il ne fallait pas trop montrer son engouement histoire de ne pas perdre ses moyens lors de l'entretien du lendemain. La journée passa assez rapidement et Kris dormit plus tôt que d'habitude, histoire de se préparer à l'entretien tout de même un tant soit peu.

Le lendemain matin, Kris se réveilla avec le sourire prépara ses habits constitué d'une chemise noire et d'un pantalon jeans bleu foncé toujours sa petite croix autour du cou sa mère lui ayant offerte le jour de réception de son diplôme elle ne l'a jamais quitté. Les activités eurent bon train toute la matinée, l'après-midi quant à lui était cette fois utilisé pour veiller à la présentation et l'hygiène il ne fallait pas faire mauvaise impression à l'employeur en arrivant sale comme un clochard. Kris sorti donc de chez lui l'heure avançant, il se doutait qu'il arriverait un peu plus tôt que l'heure de l'entretien mais c'était dans ses habitudes, il aime visiter le lieu où il passera tout de même une grande partie de sa vie à travailler pour le bien-être de tous. Kris arriva devant l'entrée de l'établissement et présenta au surveillant d'accueil son courrier le membre du personnel lui indiqua le chemin jusqu'à l'infirmerie avec un ton qui laissait dire "tien une autre victime" mais Kris n'y avait pas fait attention outre mesure après tout c'était juste un état d'esprit. Quand Kris se présenta alors devant la porte de l'infirmerie il lu un document affiché sur cette dernière il était apparemment partit en pause déjeuner, il est vrai qu'il était l'heure de profiter d'une pause bien méritée. Aussi le jeune homme continua une petite visite des lieux sans pour autant trop s'éloigner. Ayant eu un petit embriglio avec un élève de l'établissement il revint quelques temps plus tard auprès de la porte de l'infirmerie, le document avait disparu apparemment la personne de contact était rentrée de sa pause. La porte toujours fermée il décida de frapper à la porte et une fois ayant reçu une réponse de la personne se trouvant derrière le jeune homme ouvrit et ferma la porte derrière lui s'approchant pour saluer son interlocuteur et se présenter.

"Bonjour, Monsieur Weston je suppose? Je me présente Kris Achiya j'ai été convoqué en ces lieux pour un entretien avec vous suite à une demande d'embauche en tant qu'infirmier au sein de votre établissement"

Le jeune homme tendit amicalement la main en direction de son interlocuteur restant immobile en attendant les propos de cet homme, Kris ne le jugea pas sur son physique ne regardant que le visage sans insister sur un point particulier, il n'était jamais bon de rester fixe cela donnait un air de manque de confiance en soi.

On aurait pu intituler cette journée non pas les malheurs de charles mais bien les malheurs des candidats venus à l'entretien. Certains avaient des centaines de kilomètres, d'autres avaient passé à faire des heures de train spécialement pour ce contact et étaient ressortis queue basse. Charles les avait torturé de manière psychologique afin de voir ce qu'ils avaient dans le crâne. Aucun ne possédait l'équilibre psychologique que ce poste demandait aussi les avait il envoyé au diable avec toute de même un « bonne chance pour la suite ». Tu parles, il savait pertinnement que parmis tous ces candidats déjà vus, la majorité ne trouverait pas d'emploi. Comment ils forment les médecins?A croire que le diplôme se trouvait dans les pochettes surprises.enfin, c'était pas le moment de partir sur les travers de la formation de médecin. Pour le moment, c'était journée d'entretien. Après l'épisode de la machine à café farceuse, Charles n'était pas vraiment d'humeur à recevoir le dernier candidat. Il lui aurait bien fait un remix du dîner de con mais pas sûr que ça aurait plus à sa hiérarchie. Le jeune homme dut donc faire un effort surhumain pour ne pas aller refermer la porte au nez du dernier candidat et pour rester derrière son bureau. Le jeune homme parcourut le phyisque de son interlocuteur. Bon, ca avait pas l'air d'un clodo mais ca avait pas l'air d'un pingouin. En fait, séduisant et il apprécia le jean bleu. Pourquoi devait il recevoir des candidats toujours habillé en costard qui donnait l'impression d'étouffer à cause d'un noeud de cravate trop noué. Lui meme ne portait pas de cravate , aujourd'hui. En fait, il avait attrapé le premier tee shirt qui lui était passé sous la main et le premier pantalon qui s'était avéré être un jean. La cravate elle avait rejoint le tiroir du bureau. Et la blouse? Il la portait seulement quand il sortait de l'infirmerie sinon à l'intérieur, il se mettait à son aise. L'homme se présenta. Charles lui rendit sa poignée de main mais très légèrement. Il ne s'attarda.

«  Je me doute bien que vous n'êtes pas venus pour faire la soubrette en ces lieux. »

Oui il pouvait paraître impoli seulement il n'avait pas l'habitude des relations sociales. Depuis l'épisode d'un certain cimetière, les relations sociales étaient courtes et composées d'une nuit de coucherie. Il avait fini par comprendre que de toute manière les handicapés n'avaient pas le droit d'espérer plus. Le jeune homme quitta son bureau après avoir ramassé sa canne. Il s'appuya dessus en marchant.

«  Bon à part votre physique de mannequin.. Pouvez vous me décliner vos capacités? Qu'est ce que vous pourriez apporter à cet établissement? »

Non pas de voix agressives, rien qu'un ton neutre et cordiale pour le moment. On frappa à la porte. Charles alla ouvrir levant les yeux au ciel. Il avait pourtant été clair non? Pas de dérangement pendant les entretiens. Il l'ouvrit et vit le secrétaire qui apportait deux tasses de cafés et des petits gâteaux.

«  Je savais pas que l'infirmerie faisait office de salon de thé? Quoi vous avez peur que je mange le candidat et vous venez voir si il est encore vivant en utilisant ce truc vieux jeux? »

le secrétaire palit. Son plan avait été déjoué. Enfin , charles le laissa passer pour qu'il puisse mettre son chargement sur le bureau. Quand le secrétaire fut parti, Charles se tourna vers le candidat en souriant moqueusement.

«  Apparemment, ils ont peur que je joue les grands méchants loup avec vous. »

il se déplaça, prit une tasse de café.

«  servez vous autant que ca serve. Alors nous disions donc...Enfin je vous demandais pourquoi je vous prendrais vous comme assistant et pourquoi pas les autres qui suivront si je ne vous prends pas? »

Charles but une gorgée de café. Il était savoureux, bien chaud bref comme il l'aimait. Il s'appuya contre le bureau cherchant à savoir déjà ce que pensait le candidat d'avoir un patron handicapé.

La personne qui se trouvait face à lui semblait être une personne comme toutes les autres. Les employeurs ne sont pas censé être amicaux lors des entretiens d'embauche ce n'est pas une obligation et c'est souvent ce qui est utilisé pour faire peur au candidat mettant ainsi à l'épreuve leurs motivations. La personne de contact prit tout de même la main tendue par Kris qui sourit de cette poignée de main ni hasardeuse ni pour autant appuyée. Contrairement à ce qu'il pensait, son interlocuteur n'était pas vraiment habillé comme aurait dû l'être un patron que du contraire, le côté décontracté de la personne de contact laissait quelque peu perplexe le jeune homme.

*Que voilà une personne fortement décontractée, un caractère un peu froid apparemment, mais c'est logique après tout les employeurs ne sont pas dans l'obligation de faire ami-ami avec leur personnel.*

Soudainement Charles se mit à parler et donna des propos quelque peu désobligeant à son candidat. Kris aurait pu trouver cette réaction désobligeante et répondre à son interlocuteur mais il considéra que face à une telle réaction le silence était de mise il se contenta de sourire sans autre forme de procès. Mais soudainement une autre surprise vint se présenter à Kris. Charles Weston était infirme il boitait et avait besoin d'une canne pour se déplacer. Mais il ne le plaignit pas, en effet il aurait pu se retrouver en chaise roulante cela aurait été plus dramatique, de toute façon Charles Weston en restait un être humain et plus que comme un handicapé il le prendra comme l'un de ses semblables et ne viendra à son aide que sur demande après tout il a l'air de bien se débrouiller en ouvrant la porte. Devant le silence de Kris, la personne de contact décida de couper court au silence en commençant avec une des questions qui s'avère être plus logique pour un entretien lançant au passage un compliment sur son physique. Kris ne savait pas où se mettre mais répondit comme il pensait être la réponse la plus logique.

"Eh bien, tout d'abord je vous remercie pour ce compliment, je n'attendais pas un tel propos de la part d'un éventuel supérieur. Je me dois de vous renvoyer le compliment malgré votre petite différence, vous n'avez rien à m'envier non plus. Pour en revenir à ce qui nous intéresse vraiment à savoir mes capacités, j'ai déjà travaillé dans divers hôpitaux pour mes stages liés à mes études, par conséquent le travail d'infirmier n'a aucun secret pour moi. Je suis une personne motivée et appréciée de ses patients toujours à l'écoute de ces derniers et de leurs problèmes. Je ne suis pas non plus du genre à m'apitoyer sur leurs sorts, s'ils avaient besoin de cela ça serait un psychologue qu'ils iraient voir et non pas un médecin. J'ai l'habitude des situations inhabituelles, après tout il faut être préparé à tout quand on travaille avec d'autres êtres humains. Je suis disponible à toute heure, n'ayant pas besoin de nombreuses heures de sommeil, je n'hésite pas non plus à faire des tours de garde."

Soudain, une personne vint frapper à la porte, Charles poussa un soupir d'agacement en allant l'ouvrir la personne qui se trouvait derrière avait des petits gâteaux et deux tasses de café. Kris sourit face aux propos de la personne de contact avec ce dernier et de l'allusions au bien-être du candidat. Charles le laissa tout de même rentrer poser ses affaires et repartir aussi sec. Charles trouva qu'il devait rajouter quelque chose le propos du grand méchant loup fit hausser les sourcils du candidat avec un sourire aux lèvres. Il répondit à ce dernier.

"Ils ne devraient pas s'inquiéter tant pour moi, après tout si vous êtes un méchant loup, disons que beaucoup jouerait le rôle de petit chaperon rouge avec plaisir."

Bien sûr Kris prenait cela avec le ton de la comédie s'attendant plus à une tentative de détendre l'atmosphère qu'autre chose. La proposition de la personne de contact de se servir fut refusée pour le moment par Kris qui sourit et répondit une nouvelle fois à la question sans aucun signe apparent.

"Quand je commence quelque chose, que ce soit un entretien ou un travail, je n'ai pas l'habitude de me reposer tant que ce dernier n'est pas terminé, j'aime le travail bien fait et s'arrêter en plein milieu augmente les risques d'oublis de certaines choses importantes. Pourquoi vous me prendriez moi plutôt qu'un autre? Je pense que ma disponibilité et mes expériences dans les différents organismes médicaux dans lesquels j'ai déjà travaillé seraient la chose pour laquelle vous avez le plus de chance de m'accepter ici."

Charles se tenait devant Kris appuyé sur le bureau, Kris ne regardait pas son interlocuteur comme un handicapé mais comme Charles Weston, le fait qu'il ait un problème apparent ne lui pose pas de problème, il avait vu pire que ça.

La personne faisant face à Charles lui fit l'effet d'un mec tout droit sorti d'un magasine que les élèves de l'école mattaient en cachette pour se masturber lorsqu'ils se croyaient à l'abri de tous les regards indiscrets. Charles imaginait déjà sans peine que si il prenait cet homme comme infirmier, assistant ou je ne sais quoi d'autres, ce serait un déboulement d'élèves affamés d'affection et d'amourettes fleurs bleues, dans son infirmerie. Il l'écoutait parler en songeant que malgré ça, ce type n'avait pas l'air d'un imbécile plus imbécile que les autres candidats. Déjà il avait eu la bonne idée de pas s'habiller comme si il allait à la messe et n'abordait pas pour autant une tenue à faire fuir la fée carabosse elle même. Autre bon point, il s'exprimait avec distinction, pas en bredouillant comme le candidat n°2 dont il s'était demandé si ce dernier n'avait pas un problème d'élocution. Les autres s'étaient aussi amusés à mettre des compliments sur la personne de Charles durant tout l'entretien mais leur pensées se lisaient comme dans un livre ouvert. Deux avaient manifestement lu trop de romans à l'eau de rose et espéraient , sans doute, transformer l'infirmerie en bordel. Ok lui même s'en servait quand il avait des partenaires au lit. Mais il essayait de pas le faire trop souvent. Ca arrivait souvent le weekend , d'ailleurs pour les passe au lit. Il laisserait le soin de découvrir à son futur collègue, si il en avait un, sa vie de débauché. Vie de débaucher, tu parles, il avait tout de même le droit d'oublier ses soucis dans un temps éphémère de sexe. Ok après le retour à la réalité, quand il se découvrait seul ,après ces moments de plaisir, ca lui foutait un petit coup qu'il ignorait en devenant de plus en plus cynique. Promenant son regard ainsi sur l'infirmier, il se demanda un instant si ce mec était un mec à homme ou un mec à femme. Il était surement du premier bord. Le jeune médecin fit mine de prendre quelques notes pendant l'entretien mais au final ses notes s'avérèrent être un dessin : caricature de lui même menaçant ses élèves à coups de canne. Un sourire moqueur s'installa sur ses lèvres. Il planta à nouveau son regard dans celui de la personne se tenant en face de lui.

«  Ce n'était pas un compliment. Si vous voulez travailler avec quelqu'un dans mon genre et dans un tel lieux, apprenez à faire la différence entre la sincérité et l'ironie. »

le jeune médecin se mit à ranger les dossiers en une jolie pile continuant alors ce qu'il avait commencé.

«  Je me fiche bien de votre expérience personnelle. Ce que vous avez fait là bas, ce ne sera pas la même chose qu'ici. Savez vous que vous posséder un physique dangeureux pour la tranquillité de l'établissement. Si un élève vous fait des avances, qu'allez vous faire? »

voilà l'entrée fracassante du secrétaire se demandant si le loup charles nallait pas manger le chaperon rouge joué par Kris. Charles haussa des épaules à sa remarque qui suivit le départ du secrétaire lequel allait sans doute rapporter que Kris n'était pas encore mort.

«  On pourrait entendre les paroles d'un masochiste..enfin là n'est pas le sujet. J'ai un caractère qui déplait aussi travailler avec moi n'est pas une partie de plaisir.

Charles se servit de son breuvage préféré. Il prit quelques gorgées puis attrapa une des patisseries mises à disposition. C'était des petits fours : mini tartelettes, mini éclaires, mini baba au rhume, mini mille feuille, mini paris brest et pleins d'autres petits gâteaux disposés avec soin pour faire une belle présentation. Il prit un des mini éclair au chocolat et le mangea doucement. Charles était un petit gourmand. Il l'avala, s'essuya les mains avec une de serviettes en papier qui se trouvait là puis reprit l'entretien.

«  Mouais et maintenant une autre question qui va être l'inverse de celle que je vous ai posé. Pourquoi selon vous je pourrais ne pas vous prendre? Quels sont selon vous vos défauts? Parce que la vous voulez vous mettre sous votre bon jour en me présentant vos qualités mais vous ne m'avez pas parlé de ce qui cloche chez vous et ce qui pourrez vous empecher de faire votre travail correctement. »

On va voir si ce mec était capable de revenir sur lui meme et être sincère au lieu de répondre par des éludations et autres moyens pour ne pas répondre à la question posée.

Kris répondait tour à tour aux questions qui lui sont posées l’une après l’autre, ce dernier se mit à penser que la personne qui était en face de lui prenait un tant soit peu de note mais il ne pouvait pas savoir si c’était réellement des notes et ne fit pas plus attention que cela à cette occupation. Voyant se manifester un sourire étrange sur les lèvres de son interlocuteur, le jeune infirmier se demandait ce qu’il allait encore lui sortir comme vanne ou plaisanterie si vous préférez. Certes beaucoup de candidats aurait pu prendre à mal les différentes réactions de Charles mais pas Kris il avait un tempérament à ne pas répondre aux accusations gratuites ou à la provocation. Aussi lorsque Charles regarda Kris en lui disant que le compliment que Kris avait pris pour tel n’en était pas un mais de l’ironie. Qu’à cela ne tienne, le jeune homme garda le sourire.

« Tout s’acquiert au fil du temps, c’est en restant justement auprès de personne dans votre genre que j’apprendrais à faire cette différence, cependant je préfère la franchise à l’ironie par conséquent je prendrais plus souvent au premier degré vos propos sauf si ces propos ne me conviennent guère. Vous faites la part des choses entre ironie et sincérité, moi je ferais la part des choses entre l’attention et l’ignorance, non pas pour vous, mais pour moi garder une certaine distance émotionnelle. »

Alors que Kris continuait son plaidoyer en parlant de ses expériences professionnelles dans les différents lieux de travail qu’il a fréquenté son interlocuteur semblait plus intéresser par le fait de ranger son bureau. Kris pensait alors qu’apparemment avoir quelqu’un de compétent à ses côtés il se fichait pas mal, que recherchait il dans ce cas, était ce lui qui recherchait un collègue de travail ou l’établissement qui lui imposait. Kris commençait à se poser des questions sur cela et il eut en partie une réponse par les propos de Charles qui s’en suivirent. Le médecin de l’établissement dit alors que le travail entre un infirmier hospitalier et un infirmier ici à l’établissement scolaire était quelque peu différent. Kris n’est pas un idiot non plus mais si il arrive à gérer la situation dans les hôpitaux où les personnes malades sont beaucoup plus nombreuses et avec des problèmes forts sérieux à gérer, Kris pense également qu’il saura reconnaître un cas grave d’un cas léger et saura comment le traiter avec les moyens du bord avant de l’envoyer vers l’hôpital si besoin est. Mais apparemment ce n’était pas le seul problème. Le physique de Kris allait selon son interlocuteur augmenter le nombre de fréquentation dans l’infirmerie et qu’il avait peur de connaître la réaction du demandeur d’emploi si un des élèves vient à lui faire des avances. Kris en sourit alors et répondit en ce qui était formulé comme une questions.

« Pour la différence du travail entre un hôpital et une infirmerie scolaire, disons que les cas traités dans un établissement hospitalier sont plus graves, plus nombreux et plus fréquent et aussi plus difficile à gérer je pense que dans une infirmerie scolaire mais un établissement n’est en effet pas l’autre alors je prends vos paroles comme argent comptant. Pour ce qui est de mon physique, je ne pense pas que les demoiselles estudiantines seraient heureuses de la raison pour laquelle je refuserais leurs avances, disons que je ne suis pas du genre à fréquenter les demoiselles et tout aussi difficile à me mettre dans son lit pour les personnes de jeune âge. Je préfère le contact des personnes plus matures et par conséquent je pense être en mesure de pouvoir répondre à la négative aux avances des étudiants. »

Le court passage du secrétaire fut rapidement un lointain souvenir et déjà Charles enchérissait sur les propos de Kris à propos du chaperon rouge et du méchant loup. Kris reprit alors les propos de Charles prononcés plus tôt.

« Paroles d’un masochiste ? Non je ne pense pas, à vous de voir si il s’agit à présent de propos franc et sincère ou d’une ironie sans aucune importance après tout il paraitrait que c’est vous le professionnel dans ce domaine. Pour ce qui est de votre caractère, chacun à son opinion et c’est en commençant à travailler avec vous que je saurais si oui ou non votre caractère me convient ou pas mais je dois dire que jusqu’à présent votre caractère est fort loin de me déplaire j’aime quand mes interlocuteurs ont le sens de la répartie et je n’ai jamais trouvé jusqu’à présent une personne comme vous. »

Les pâtisseries présentes sur le bureau était en effet très alléchantes aussi lorsque Charles proposa à Kris de se servir ce dernier refusa du moins pour le moment préférant attendre la fin de l’entretien pour des raisons strictement professionnelles, il se servira une fois l’entretien terminé. Charles posa ensuite une question posée assez rarement lors des entretiens d’embauche mais qui reste toutefois assez logique. En effet, connaître ses points faibles autant que ses points forts est un atout supplémentaire surtout quand on travail en compagnie. Kris se mit alors à réfléchir à ses différents stages effectuer et il y avait bien un point qui le gênait mais était ce vraiment un défaut ? Une raison pour laquelle il pourrait ne pas être repris ? Allez savoir mais il le prononça tout de même.

« Pour être franc avec vous monsieur, je n’ai jamais pensé une seule seconde que vous me poseriez cette question, c’est pourquoi je vous répondrais avec des propos qui risquent d’être un peu moins préparer, j’ai déjà eu des entretiens et je n’ai jamais eu cette question mais je vais y répondre. Je ne sais pas si vous le prendrez comme un défaut mais cela c’est déjà avéré être le cas. Je n’accepte que difficilement l’échec. Disons qu’il est arrivé lors de mes stages de me retrouver avec des personnes dites en fin de vie et que malgré qu’il n’y ait rien à faire j’ai toujours tout tenter pour sauver le patient. Je me suis aussi toujours dans le même contexte refusé d’accepter à une requête de la famille de laisser mourir le patient. Certes ces choses risquent de ne pas arriver ici mais cela peut aussi s’avérer se présenter si un jour je dois faire un choix entre mon malade ou un ordre donné, je soignerais mon patient contre vents et marées même si je reçois l’ordre d’un de mes supérieurs d’agir autrement je fais ce qui pour moi est le plus logique. Mon défaut par conséquent est certainement d’être quelque peu têtu. »

Kris ne voyait pas pourquoi il ne devrait pas répondre à cette question c’est la raison pour laquelle ce dernier fut franc dans ses propos sans aucune hésitation et resta là sans bouger attendant une éventuelle réponse de la part de Charles.

Ah les entretiens d'embauche, il en avait gardé des souvenirs. Le sien; par exemple, avait été assez rapide quoique le directeur lui avait posé la question au sujet de sa jambe et de sa canne alors il avait été obligé de répondre qu'il avait été victime d'un accident de cheval mais que sa jambe le gênait pas , dans son travail. Le directeur avait souri et avait répliqué qu'il l'embauchait parce qu'il était compétent. Oui charles était compétent mais c'était son caractere qui posait probleme. Si le directeur l'avait aussi embauché, c'était sans doute aussi pour lui permettre de s'ouvrir aux autres et de lui faire savoir que handicapé ou non, on était tous égaux et que lui aussi avait une chance de trouver un certain équilibre dans sa vie. Mais bon Charles avait feint de ne pas voir parce que de toute maniere, il n'était bon que pour les liaisons sans lendemain et aussi on lui avait bien fait comprendre, par le passé, qu'il n'y aurait droit qu'a ca. Cependant si Charles avait été honnête avec lui meme, il se serait souvenu, que meme avant son handicap, dans ses liaisons, il demeurait froid, il laissait toujours une barriere entre lui et les amants et ce a cause de ce que lui avait fait ses parents. Sans etre battu, ce qu'ils avaient fait été cruel et depuis cela nuisait à ses rapports sociaux. En tout cas, le jeune candidat à etre son associé semblait avoir de la cervelle, tant mieux. Espérons seulement qu'il soit pas du genre toutou. Charles l'écouta bien sur , appréciant son sens de la répartie. Il eut un petit sourire froid.

«  la nous sommes d'accord, il y aura une distance entre nous. Nous serons simplement des connaissances travaillant ensemble si je vous engage. »

Autrement dit n'espere pas de l'amitié, je suis ami avec personne et n'espere pas me mettre dans ton lit sauf si je désire m'y mettre. De toute maniere, si il lui arrivait de coucher avec Kris, ce serait que pour une nuit ou un jour ou meme quelques heures. Mais il ne coucherait pas avec car c'était son associé..Mais attends la? Il en parlait comme si il allait l'engager. Quelque chose clochait. Pourquoi il aurait besoin de Kris? Il était compétent dans son travail et..Oui c'est vrai que les gens avaient peur d'aller à l'infirmerie , depuis qu'il était là mais tout de meme...qu'est ce que le directeur avait derriere la tete? Il avait l'impression que le directeur n'avait pas joué franc jeu avec lui. Ca lui déplaisait. Pour se débarasser de ses pensées là, il eut la bonne idée de commencer à ranger son bureau histoire de s'occuper l'esprit tout en écoutant toujours son interlocuteur et lui rétorquant quelque chose à chaque fois qu'il finissait de parler prouvant ainsi qu'il l'écoutait attentivement.

«  Je suis pas vraiment sûr que vous arriviez à refuser leurs avances si l'un d'entre eux s'amuse à vous exciter. »

décidément Charles était vraiment désabusé du monde. Il pensait connaître l'ame humaine dans toute sa splendide monstruosité à croire que pour lui, les gens ne pouvaient plus être que des pervers incapable de faire autre chose que de lever la queue dès qu'on les couvrait d'un peu d'attention.

« J'aime aussi que les gens savent se servir de leur cervelle autant que de leur bouche. J'avoue que je n'aimerais pas travailler avec un supra imbécile. Vous semblez être imbécile naif tout court. C'est déjà assez bien. »

La je peux vous dire que c'était un compliment et non une insulte seulement les compliments de Charles ne semblaient pas en être. On se demande après pourquoi il a du mal dans ses relations avec les autres. Disons que la il lui disait qu'il n'était pas un imbécile complet et qu'il l'estimait un peu mieux que les autres abrutis finis qu'il avait cotoyé lors des précédents entretiens et aussi dans sa vie de tous les jours.

Ensuite Charles décida de poser une question qui n'aurait jamais été posé dans un entretien d'embauche mais bon il fallait bien savoir si ce type était capable de revenir sur lui meme.
«  Mouais qualité de bon samaritain..le refus de l'échec eh bien vous allez etre servi car ici vous allez devoir apprendre à le maitriser sinon vous allez couler. »

dit il seulement a la fin du propos de son interlocuteur. Charles ouvrit la fenetre et sortit sa clope. Il se mit a fumer de maniere a ce que la fumée aille dehors et non a l'intérieur de la piece.

«  Mes défauts :: je suis un chieur, je fume, je tourne en dérision et j'ai un caractere de merde. Mes qualités? Je sais écouter et bien faire mon travail. »

ah il avait surement d'autres qualités mais il avait surtout un autre défaut monstrueux a savoir ne pas pouvoir répondre à laquestion qui est Charles Weston : lui meme ou celui dormant sous la terre , au cimetiere? Mais ca il le garderait pour lui, ses problemes personnels n'avaient rien a faire ici.

Kris malgré ses connaissances sur la psychologie humaine n’arrivait pas à lire à travers l’esprit du médecin, il faut dire que ses études en psychologie n’étaient pas bien grandes. Charles semblait l’écouter et répondit d’un ton assez froid une réponse qui laissait présager que pour le moment l’entretien allait dans son sens, il allait certainement être engagé si cela continuait dans ce sens. C’est avec le sourire que Kris répondit à son interlocuteur sans pour autant répondre, ces propos n’en avait pas besoin. L’amitié avec son employeur était une chose qui n’aidait en rien à simplifier les méthodologies de travail. De plus Kris ne cherchait pas à mettre son interlocuteur dans son lit, même si il faut bien avouer le physique de ce dernier en ferait tourner la tête à plus d’un malgré son petit problème à la jambe. Mais alors que l’entretien continuait, Kris vit l’expression du visage de son interlocuteur changer, de la zen attitude et la niaiserie il était passé à l’inquiétude ou du moins à la réflexion que pouvait bien donc t il se tramer dans la tête de cet homme pour le moins étrange. Mais la normalité revint vite quand son interlocuteur commença à ranger son bureau qui n’en avait guère besoin cela aurait pu attendre mais sans doute Charles en avait il besoin. Kris avait peur que son futur employeur n’ait pas bien compris ses derniers propos mais il fut rassuré lorsque ce dernier répondit sur le fait qu’il ne pourrait peut être pas résister aux avances de l’un d’eux. Kris sourit en haussant les épaules et répondit.

« Qui peut dire de quoi sera fait demain. Après tout, je ne pense pas que vous puissiez répondre non à une personne qui a pour vous une attirance et que vous l’avez-vous aussi. Mais je ne me permettrais pas de juger, personne n’est infaillible et l’erreur est humaine même si je veille à en faire le moins possible. Je ne peux en effet garantir à 100% que je refuserais une avance mais sachez que si je finis par en accepter une ça sera en dehors de l’établissement et des heures de travail, je peux aussi jurer que je ferais toujours preuve d’impartialité envers cette personne. Maintenant si une personne ne m’intéressant pas vient quelque peu insister de manière déplaisante, disons que nous avons ici de quoi le calmer, la plupart du temps rien que l’allusion à cela fait fuir les prétendants quelques peu envahissant. »

Comment Charles pouvait il se permettre de juger Kris ainsi, sans doute son physique soigné, lui permet il de croire que le jeune infirmier l’a fait pour attirer l’œil et qu’il ait choisit le poste d’infirmier pour pouvoir approcher le corps d’homme peu voir pas du tout vêtu de plus près. Cela n’avait pas effleuré l’esprit de Kris, il avait fait ça pour la beauté de la profession, soigner les malades et veiller à leur bien être, à moins que Charles ne cherchent à trouver chez Kris des points communs avec lui. Chose pour laquelle selon le jeune infirmier Charles aurait besoin d’un collègue de travail, la direction à surtout apparemment besoin de quelqu’un pour le surveiller… Non pourquoi cette idée viendrait il dans la tête d’un employeur, aussi cette idée fut vite effacée de la tête du jeune candidat. Puis vint le compliment à double sens de Charles envers son interlocuteur. Kris sourit et répondit.

« Naif et imbécile tout court ? Vous me voyez ravit au moins je ne suis pas au dernier échelon de votre échelle de la valeur humaine qui sait un jour ne serais je plus que naïf tout court. »

Répondit le jeune infirmier dans le même ton que Charles. Malgré tout Kris le prit comme un compliment, après tout si il avait pris les autres pour des supras imbéciles, Kris n’avait pas grand-chose à craindre de ce côté-là. Kris avait bien compris à partir de ce moment comment allait se dérouler les différentes heures de travail avec Charles ce qui n’était pas pour lui déplaire, il n’était pas assoiffé de compliment la seule chose qu’il accepte c’est de voir que son travail c’est soldé par une réussite. Kris avait finalement répondu à la question sur ses défauts, le temps utililsé dans le verbe de la réponse de Charles laissait supposer qu’il n’y avait plus grand doute qui pouvait jouer en la défaveur du candidat. Après tout si il lui dit qu’il va devoir se forcer un peu pour le travail de cet établissement c’est qu’il voulait le mettre en garde dans les différents jours de services prestés ici.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne suis pas non plus un homme que je qualifierais de près à s’effondrer au moindre échec que du contraire l’échec me fait me remettre en question et intensifier ma recherche sur le pourquoi de ce résultat. »

Kris vit alors soudainement son interlocuteur se mettre à fumer. Un médecin qui fume bon exemple pour les élèves de l’établissement, mais que dire à nouveau, pourquoi se permettre de juger, après tout si il était ici c’est qu’il méritait sa place et puis peut être ne fumait il pas en présence de ses patients car ce dernier eut la présence d’esprit d’ouvrir la fenêtre. Le sourire se dessina sur les lèvres de Kris qui n’aimait pas trop la cigarette, même si il supportait la fumée de cette dernière.

« Pour ce qui est de vos défaut je ne peux me permettre de juger mais… Si vous êtes un chieur, au moins je ne serais plus constipé. Pour ce qui est de votre cigarette, il ne faut pas vous en faire, celles que vous fumerez seront déjà celle de moins qui viendront tenter quiconque, le fait de tourner les autres, voir moi en dérision ne servira qu’à augmenter ma résistance au stress. Pour ce qui est de caractère de merde… bah avec le mien au plus souriant possible ça tombe bien ça fait contraste et au moins vous avez les qualités d’un bon médecin ce qui est loin de m’étonné après tout vous êtes ici depuis quelques temps et si je peux me permettre de vous rajouter une autre qualité je pourrais vous donner la franchise, au moins vous n’avez pas peur de dire ce que vous pensez ce qui est rare chez les êtres humains et que j’apprécie au plus haut point même si ça doit être désobligeant pour moi. »

Les connaissances en psychologie humaine ne suffisent pas pour comprendre le fonctionnement de quelqu'un. Ce qu'il faut c'est être sur le terrain. Après il faut que la personne se laisse deviner mais certains sont beaucoup difficile à comprendre. Pourquoi ? La raison est simple : un secret les empeche de vivre réellement, le secret les étouffe. Ce secret, il pense pouvoir vivre avec et il pense aussi que ca ne regarde pas les autres. Apres tout si ca les regarder pourquoi cela serait un secret? Charles ne voulait pas parlé de son secret pour la simple et bonne raison qu'il reconnaissait que c'était un traumatisme que les gens trouveraient ridicules. Il avait compris que le seul moyen de se guérir, était le cynisme, la désillusion. Mais cette optique la signifiait la mort des relations sociales à long terme. En fait, pour guérir completement, il aurait fallu aller dans cette famille, la prendre par la peau du coup et lui dire combien c'est cruel que de considérer un être humain comme un simple remplaçant de l'autre. On aurait vu que cette famille était sans coeur, elle fonctionnait comme une entreprise. Les seuls personnes normales c'étaient Charles et sa soeur. La soeur avait disparu. La soeur; Charles l'avait éloigné de lui la considérant comme abjecte, considérant que l'affection de celle ci envers lui était en fait destinée au premier charles. En fait le systeme affectif de charles avait été ébranlé et maintenant il s'appuyait sur la méfiance. L'accident de cheval, dont il soupçonnait ne pas être un accident,, n'avait en rien arrangé les choses. Maintenant, il considérait que si l'on s'intéressait à lui , c'était bien par pitié ou pour avoir un coup facile d'une nuit. Il avait donc fini par ne plus en demander plus. Tout était éphémère.

«  C'est tout à votre honneur de reconnaître votre imperfection. Tant que l'infirmerie ne se transforme pas en baisedroom en pleuroire, ca me va. Je suis ici pour soigner les infections physiques, les maladies physiques aussi, pas pour écouter les confidences de gamins en larmes parce que vous auriez fini par rompre avec eux ou que vous auriez brisé leur coeur en refusant leur déclaration d'amour. »

Charles pouvait etre dur mais bon il n'aimait pas les gens, encore moins les gens pouvant etre heureux et qui avait leur place sur terre. Il avait bien ce sentiment lui d'avoir pris la place de quelqu'un. Les parents sont cruels avec leurs enfants, sans qu'ils puissent s'en rendre compte. Charles vivrait avec la vision de pierre tombale portant son propre nom jusqu'à la fin de ses jours. Le vilain petit canard songeait que oui il allait devoir engager Kris pour la simple et bonne raison qu'il était le moins casse pied des candidats qu'il avait rencontré et le moins stupide aussi.

«  Ah ca yaura sans doute du boulot pour arriver a grimper les marches »

Charles était maintenant un peu amusé par la réplique de Kris, la preuve ce fut le ton qu'il employa pour lui répondre.

«  Ok mais garder tout de meme a l'esprit que certaines raisons doivent rester secrète. Cela peut détruire quelqu'un si on devine la raison de ce pourquoi. »

répondit Charles un peu ailleurs songeant alors qu'il n'avait jamais pu répondre à la question du pourquoi son père et sa mère agissaient ainsi comme si ils avaient perdu tout humanité? Le pire c'est que tout cela avait déteint sur lui. Il ne voulait pas leur ressembler alors autant mettre les gens à distance. Charles se mit alors a fumer mais il ouvrit tout de meme la fenetre histoire que cela ne sente pas le tabac mais aussi de ne pas faire de Kris une victime du tabagisme passif. Depuis combien de temps fumait il? Beaucoup trop longtemps. Il cramait les poumons de Charles Weston simplement pour évacuer ce sentiment de ne pas avoir le droit d'être là. Avec un peu de chance, il rejoindrait le premier charles weston mais apres, ses parents mettraient au monde un autre charles weston. Son père, sa mère, lls ne supportaient pas l'échec. La ca fait tilt dans l'esprit de Charles, il regarda Kris se demandant non sans inquietude, jusqu'ou ce dernier était prêt à aller pour réussir?il surveillerait.

«  Kris, je vous engage, votre caractère me plait bien. »

voilà Charles avait annoncé le truc de toute maniere il ne voyait plus pourquoi il l'engagerait pas. Il prit le combine et annonca la nouvelle au directeur.

«  Bon avant de signer le contrat..vous avez des questions? »

Certes les connaissances en psychologie humaine ne suffisent pas pour résoudre un problème d’une personne dans un tel type de problème, cependant ils aident déjà à voir ou connaître les symptômes qui ne sont pas visible par tous. Mais de toute façon toutes les expériences du monde ne peuvent rien tant que la personne en question ne cherche pas à se faire connaître intérieurement. Charles félicita à sa manière Kris de se voir imparfait, en effet ce n’était pas donné à tout le monde, mais l’infirmier trouvait que si il était parfait sa place ne serait pas dans ce monde. Kris n’aurait de toute façon pas utiliser l’infirmerie si cela devrait un jour se présenter. Après tout le travail qu’il effectue ne doit en rien interférer au bien être des malades physiques.

« Je suis difficile à convaincre dans ce genre de domaine et puis je ne mélange jamais lieu de travail et plaisir, autant le faire dans la plus intime discrétion si ça vient à arriver. Je refuserais certainement beaucoup de déclaration si ils ont des cœurs d’artichauts ça ne sera pas ma faute, mais je pense être assez psychologue pour empêcher ce type de problème. »

La remarque de Charles contre toute attente n’était pas dure pour Kris mais tout à fait normal, les hommes sont tellement libre souvent de ce côté-là et se fichant pas mal des règlements donc la remarque était plus que normale et lorsque Kris dit alors que peut être un jour les propos de Charles allaient évoluer à son sujet Charles répondit qu’il faudrait certainement du boulot pour ça. Kris sourit sans rajouter grand-chose si ce n’est :

« ça tombe bien je n’aime pas rester inactif, j’adore le travail. »

Le sourire aux lèvres après cette remarque les discussions par rapport aux échecs et à la recherche de la vérité, la vérité peut faire certes mal à beaucoup, mais la vérité même douloureuse peut être surmonté alors que le mensonge ne peut être recouvert que par un mensonge encore plus grand cela est une spirale funeste dont personne ne peut se sortir sauf en disant la vérité qui est encore à ce moment là maintes fois plus douloureuse que si découverte dès le début. Charles avait peut être raison, ou du moins sa raison lui donnait à penser mais Kris n’était pas tout à fait d’accord avec ça.

« Détruire quelqu’un, sans doute monsieur, mais il faut aussi savoir que mentir à une personne ou à soi-même peut emmener à une spirale funeste continuant de mentir encore et encore alors que la vérité un jour finira par tomber en faisant davantage de mal que si elle était prononcée dès le début, selon moi la vérité est toujours la meilleure chose à dire encore faut il parfois trouver la façon de le dire par rapport à la personne concernée. »

Kris ne savait pas pourquoi Charles pensait que mentir ou dans ce cas cacher la vérité était une bonne solution, sa qualité de médecin ? Son humanité ? Quelle solution pouvait il bien le diriger. Charles semblait soucieux alors que ce dernier fumait sa cigarette auprès de la fenêtre, on pouvait le voir à la façon de fumer de ce dernier, un silence s’installa doucement avant de voir un sourire se dessiner sur le visage de Charles qui annonce quelques instant plus tard que Kris était engagé. Kris soupira intérieurement de soulagement son caractère plaisait apparemment au médecin de l’établissement raison qui a poussé ce dernier apparemment à l’engager, aussi Kris se leva en souriant.

« Je vous remercie monsieur, je veillerais à ce que vous ne soyez pas déçu de votre décision. »

Ça y est Kris était engagé il avait déjà hâte de commencer à travailler, il laissa faire Charles lorsque ce dernier annonça la nouvelle à la direction. Kris n’avait aucune question particulière.

« Je dois bien avoué que je n’ai aucune question particulière si ce n’est si je pourrais avoir un bref descriptif de cette salle où se trouve les différents accessoires et médicaments pour que je ne les cherche pas quand un patient arrive en trombe dans un cas sérieux. »

Ben c'était tout charles ca. Il ne voulait pas qu'on le connaisse tout à fait. Avec le temps, il avait érigé une barriere entre lui et les autres d'ou le fait que ses aventures finissent par se terminer avec l'éternelle phrase comme quoi il était un handicapé non seulement de la jambe mais aussi du pere. On remerciera alors mister père et miss mère d'avoir , sans le vouloir, faire comprendre à leur rejeton qu'il n'était qu'un remplaçant alors oui Charles vivait comme un remplaçant. Il était le remplaçant de son frère, le remplaçant d'un partenaire pour un partenaire et ainsi de suite. Il vivait avec l'image de son frère devant ses yeux à chaque fois qu'il croisait son reflet, dans un miroir. Lui meme convenait que c'était un traumatisme seulement il n'avait pas trouvé encore le moyen d'en guérir. Il avait fini par se dire que le seul moyen de ne plus avoir à souffrir, c'était de vivre avec les autres mais sans se livrer totalement.

«  J'espere bien, je n'ai pas envie de transformer l'infirmerie en cabinet de consultation psychologique aussi meme si tu as des capacités de psy, laisse les en dehors de l'infirmerie ou alors va postuler comme psychologue. Il se pourrait que la tu puisses avoir ton propre bureau et la paix qui va avec. »

inutile de dire que lui , il pensait que lui aussi effectivement pourrait retrouver la paix dans son infirmere, du moins le temps que le dirlo cogite à une autre maniere de faire engager une aide pour Charles. Crétin de dirlo, pourquoi lui foutait on un kris dans les pattes? Et voilà que ce dernier lui faisait du ami ami. Bon il cachait quoi le kris ? Des hormonnes en ébullition. Il soupira sans le vouloir puis reprit.

« eh bien pour le boulot, vous en aurez. Les eleves nous en donnent pas mal. Ils pleurnichent pour un rien. »

Oui bon ok il y avait eu le cas de cet élève qui avait eu une appendicite. Oui ca l'eleve avait eu le droit de pleurer bon Charles c'était un peu fichu de lui surtout quand l'eleve avait pleuré qu'il allait mourir. Voilà maintenant qu'ils entammaient la conversation sur les bienfaits et les mauvais effets de la vérité. Charles laissa Kris parler puis finit par lacher.

«  ca dépend des situations, des circonstances et de l'age auquel on décide de dire ou non la vérité. »

le jeune homme laissa un sous entendu. Il y avait des traumatismes qui restaient parce que la vérité avait été découverte trop tot et surtout de maniere trop brusque. Sa soeur n'aurait jamais du le planter devant ce qui apparaissait sa propre tombe mais en meme temps, si elle lui avait dit comme ca, l'aurait il cru? Non la vérité est douloureuse quoiqu'on en dise. Charles fumait songeant maintenant que sa vie c'était une clope. Elle avait goût de cendre, elle était cancereuse et elle n'était pas géniale au niveau relationnelle. C'était une vie que personne voudrait. Pourquoi vivait il? Sans doute pour pas tuer une deuxieme fois son frere en se suicidant. Sans doute aussi parce qu'il savait que son suicide ne bougerait pas les choses. Enfin si, il y aurait un autre charles weston a qui l'on ferait vivre la vie de charles weston 2nd et de charles weston 1er et ainsi de suite, jusqu'à ce que le parfait charles, aux yeux de ses parents, vienne au monde. Mais c'était utopique , la perfection n'était pas de ce monde.

«  tout est classé dans les tiroirs de ce bureau. Tu n'auras qu'a lire et à mémoriser les plans. »

dit il d'une voix un peu lasse. Il regarda alors sa montre. Il donna le coup de fil tant attendu au dirlo pour lui dire que Kris ne s'était pas fait mangé par le grand méchant loup et qu'il était encore en état de faire son boulot. Puis il raccrocha. Il regarda Kris.

«  Je vais déjeuner avec tous ces entretiens, j'ai pas eu le temps de bien manger. Si tu veux, tu peux m'accompagner. »

tiens il pourrait en profiter pour jouer les guides de l'école et lui montrait le zoo qu'ils allaient devoir soigner.

Le fait que Charles ne voulait pas se faire connaître en son fort intérieur était une chose normale et était partagée par Kris si ce n’est que ce qui lui est arrivé à lui n’était pas si dur que la vie de Charles. Le comportement des parents de son interlocuteur n’avait pas réagit comme ils l’auraient du mais Kris n’arrivait pas à voir au travers cette barrière que Charles s’était dressée devant lui, car pour Kris à la base il n’y en avait qu’une liée complètement au fait de la relation professionnel qu’ils entretenaient depuis déjà un petit moment. Kris dit alors que les élèves ne viendront pas les déranger dans leurs travail, en effet Kris est apparemment assez psychologue pour pouvoir les repousser. Kris sourit et repris après les propos de son interlocuteur.

« Mais qui vous dit que c’est la paix que je recherche ? Je recherche juste un travail pour lequel j’ai été formé et ne vous inquiétez pas pour cela je sais resté à ma place quand il le faut. »

Kris avait pris les propos de Charles comme telle, pour lui, il était plus une gêne qu’un compagnon de travail, mais Kris ne répondit pas par une remarque revancharde comme il l’aurait fait si il se serait en face de son père menaçant des coups qu’il lui avait déjà porté. Kris ne faisait pas vraiment du ami-ami avec Charles mais tentait de démontrer par ses propos que personne ne pourrait être un meilleur candidat que lui, si Kris doit un jour faire ami ami avec son supérieur, ça sera plus tard une fois qu’il sera correctement installé dans l’établissement et qu’il aura fait sa place. Kris cachait bien quelque chose mais cela n’avait rien à voir avec Charles pourquoi dire qu’il était enfant battu, ça ne l’aurait pas aidé. Pour ce qui est des hormones en ébullition il est comme tout être humain, malgré son caractère Charles est charmant, mais une nouvelle fois inutile de dire cela de façon franche et directe c’est son supérieur et rien d’autre, peut être essayera t il plus tard. Charles soupira d’un coup avant de rassurer Kris sur le travail comme quoi il en aura beaucoup.

« Oui et comme d’habitude c’est au médecin de faire un tri entre les malades sérieux et les faux malades tout en gardant une certaine attention sur tous… Oui j’imagine très bien hélas certain pensent qu’ils sont sur le point de mourir alors qu’ils n’ont juste qu’une gastro carabinée »

Malgré les différents cas de fausse maladie qu’il pourrait y avoir Kris sourit si certains élèves n’ont comme maladie que le besoin d’être écouté, l’écoute de Kris sera le remède si cela est nécessaire. Kris finit ensuite par parler des doubles effets de la vérité Charles l’écoutait sans rien dire mais le regard de ce dernier en disait suffisamment, Charles ne pensait du tout ou très peu en la version de Kris, le jeune infirmier serait heureux de connaître la version de Charles.

« La psychologie en effet dit que mentir à un enfant ou du moins embellir la vérité est une bonne chose, comme par exemple sur la manière de concevoir la vie mais la vérité est toujours révélée tôt ou tard, je ne dis pas qu’il faut dire la vérité du moins pas tant que l’intérêt n’est pas suscité. Vous dites aussi que tout dépend de l’âge mais aussi de la gravité de la situation, si une chose est grave, autant faire vivre cette personne avec la vérité directement, après tout un enfant en bas âge assimilera plus facilement cette vérité en concluant que tout ceci est normal. Mais je peux me tromper je ne suis pas psychologue comme vous l’avez dit tout à l’heure. »

Dans le cas de Charles, il est vrai que la gravité de la situation était importante, peut être que la façon de dire la vérité n’avait pas été bonne, trop directe, trop franche et surtout mal exprimée. Mais la vérité aurait certainement pu empêcher Kris d’être un enfant battu, le fait que sa mère ait porté plainte directement aurait empêcher de faire croire que sa famille était une famille modèle et par conséquent vivre certes sans son père mais dans une meilleure qualité de vie. Charles n’avait cependant pas tord avec ses pensées, la vie peut être reflétée sous l’aspect d’une cigarette mais pour Kris c’était juste un labyrinthe dans lequel il ne faut pas avoir peur de laisser des repères ne pas avoir peur de revenir en arrière quand on se retrouve face au mur… Pour Kris c’est ainsi qu’il s’en est sortit à force de réflexion Aussi lorsque Kris lui demanda après avoir été engagé d’une brève visite de l’infirmerie pour savoir où tout se trouvait histoire de ne pas chercher tout son interlocuteur lui dit que tout était décrit dans les classeurs dans le tiroir du bureau. Kris les lira donc lorsque ce dernier aura un moment de temps.

« Je ferais pour un mieux dans ce cas, ça me donnera l’habitude de me replonger dans des dossiers vaguent et inexpressifs. »

Charles finit par téléphoner au directeur pour dire que Kris était finalement engagé le fait qu’il se dit comme le grand méchant le fait sourire quelque peu alors que ce dernier téléphonait toujours. Et Charles après le coup de fil regarda sa montre et annoncé à son nouveau collègue que c’était le temps de la pause déjeuné il lui proposa même de l’accompagner, lui qui se disait asocial il acceptait que Kris l’accompagne il lui sourit et répondit alors par l’affirmative.

« ça sera avec une grand joie que je vous accompagne Charles. »

Il n'y avait pas de comparaison à faire quand on parle de souffrance. Tout le monde vit une situation avec son ressentir, ses émotions et avec sa sensibilité. Cette sensibilité là c'est le truc qui déclenchera un traumatisme ou non chez un adulte ou chez un enfant. Les parents de Charles avaient été horrible, sa soeur avait été horrible. Tout cela était affirmé avec le point de vue de Charles seulement d'autres personnes sortiraient peut etre qu'il n'y avait pas de quoi en faire tout un fromage. Une barriere était dressé depuis l'évènement entre Charles et les autres. Avec le temps, cette barrière était devenu un mur qu'il ne laissait pas se désagréger. Il l'alimentait tous les jours avec son cinysme, cette plaie béante non refermée. En tant que médecin, il savait parfaitement avoir été victime d'un trauma et pour lutter contre ça, il avait choisi de vivre à coté des autres sans pour autant s'y meler ainsi échappait il à la voie du mensonge. Il ne se faisait plus avoir. Que ce soit avec les éleves, ses partenaires de sexe éphémère, il y avait toujours cette froideur en lui qui finissait par pourrir toute relation durable. Bien sur apres, il se disait que d'avoir un petit ami boiteux ca devait pas faire génial d'ou la rupture. Vous comprenez? La faute de la rupture c'était l'autre pas lui.

« J'espere bien, je n'ais pas le temps et guere l'envie de jouer à la flicaille »

Dit charles en regardant kris bien dans les yeux. Oui kris était une gêne. Il envahissait son territoire. De plus, l'infirmerie n'était pas si grande que cela et puis il n'y avait qu'une salle de repos. Il ne fallait surtout pas qu'il y ai autre chose entre eux que du professionnel sinon ca deviendrait la catastrophe. Il ne pourrait plus bien faire son boulot et devrait quitter la Sweet. En somme, kris était une menace probable. Il fallait donc bien faire comprendre à la menace qu'on ne deviendra jamais ami ami et que cette relation ne serait qu'une relation de travail. Elle prendrait fin dès qu'ils auraient des moments de liberté. Lui il irait de son coté et kris irait d'un autre coté.

« exactement et si ils pensent vraiment etre sur le point de mourir, faites leur rédiger un testament et faites venir le curé, je suis sur qu'ils iront mieux apres »

le coup du curé ca marchait. Par contre, il ne le faisait pas avec les eleves trop sensible. C'était un truc pour les traumatiser comme lui avait été traumatisé. Il ne deviendrait jamais comme son pere. Jamais. Il ne serait jamais aussi comme sa mere et sa soeur. Il serait...il serait quoi? Un fantome boiteux. Cette réponse s'imposa a son esprit, ce qui déclencha un moment de flottement chez Charles. Son regard se fit tristement reveur heureusement qu'il avait eu la bonne idée de cacher ce regard a kris en regardant par la fenetre.

Ensuite ils aborderent le chapitre de la vérité, bien amere pour charles.

«  Il y a des vérites qui sont anormales, Kris. Elles blessent, elles tuent et finissent par donner naissance à des déséquilibrés, à des traumatismes qui n'auraient jamais du venir au monde si la vérité avait été caché. Pour certaines personnes, il vaut mieux vivre dans le mensonge. »

dit il d'une voix neutre cachant son ressentir et en reprenant son rôle de médecin. Il s'était volontairement exclu de l'explication et ne tenait pas à se prendre lui meme comme exemple. Il avait pris l'exemple des déséquilibrés. Lui, il ne l'était pas encore quoique peut etre l'était il un peu. La vérité sur la vérité c'est qu'elle est un labyrinthe, une arme à double tranchant. La vérité peut etre protection tout comme elle peut etre un venin. Quand la police cache une personne, un témoin, une femme battue au monde en disant qu'elle ne sait pas ou se trouve la personne en question au monde , c'est un mensonge mais un mensonge qui protege. Quand la vérité éclate lors d'un proces, les familles des victimes éprouvent un soulagement et peuvent faire leur deuil. Mais il y a l'autre vérité quand on revele alors le lieu ou se trouve une personne importante a un gang eh bien la personne a toute les chances de finir battue ou tuer. La vérité est donc une arme à manier avec précaution. C'est un explosif.
«  Bah les dossiers; ils sont surtout la pour l'administration car je vais te dire un truc, on voit souvent les memes personnes à l'infirmerie et on finit par connaître leur nom et leur visage »

elles en avaient de la chance elle de pouvoir se rattacher a une identité propre. Pour laisser de coté tout ca, charles proposa d'aller à la cafétéria.

«  tu verras la bouffe et pas dégeu »

Puis ils furent dans le couloir menant à l'infirmerie. Ce serait un repas court et pris presque a la sauvette. Charles ne mangeait pas beaucoup. Il ouvrit les portes battantes de la cafétéria et y découvrirt une nuée d'eleve prêt à faire des repas de roi. Charles eut un sourire ironique.

«  on aura surement des cas d'indigestion apres le repas. »

Il est vrai quand on parle de souffrance, cette dernière est assez dure à évaluer, en effet certains souffre assez facilement d’autre ont par contre beaucoup plus difficile de ressentir quoique ce soit devant une souffrance sociale ou au contraire personnalisée. Les traumatismes qui en sont les résultats sont eux aussi diversifiés, par exemple, Kris a horreur d’user de la violence c’est pour cela qu’il a travaillé son oral afin de repousser par les mots avant de se laisser aller au physique. Kris avait vécu avec ses parents et pour lui tout allait bien au moins au départ c’est lorsque son père eut le rejet d’une candidature pour un poste avec possibilité d’évolution que tout a changé la gentillesse de son père est devenue une profonde morosité et un dégoût de l’être humain même de lui mais rejetant cela sur la responsabilité des autres membres de sa famille. Contrairement à Charles, Kris lui se sert de la présence des autres de leurs écoutes pour évoluer et tomber dans la spirale funeste de la dépression. Kris avait bien ressentit la froideur de Charles ou plutôt son cynisme dans son entretien d’embauche. Aussi Charles prend il la responsabilité de parler des élèves qui risqueraient de venir le draguer au sein de l’établissement, aussi Kris tenta de le rassurer par des propos, propos que Charles accepta en disant qu’il ne voulait pas jouer les gendarmes. Pour Kris il n’en était pas question non plus.

« Ne vous inquiétez pas Charles je sais ce que je vais faire pour éviter ce genre de problème. »

Kris sentait qu’il n’était pas entièrement le bienvenue dans l’infirmerie. Il est vrai que d’un rapide coup d’œil la salle était petite et peut être au début allaient ils se marcher dessus mais cela allait changerait vite, Kris à un bonne facilité d’adaptation. Pour le fait qu’il puisse y avoir quelque chose entre Charles et Kris il faudrait que Charles montre un certain accord pour cela car Kris ne ferait pas le premier pas outre mesure. Charles fit donc comprendre à Kris que seul le travail allait être une activité, la seule activité qu’ils feraient en commun et par la suite il revient sur le fait que certain patient pourrait supposer être sur le point de mourir.

« Vous avez vos méthodes Charles, moi je dirais que je suis d’accord de réagir ainsi mais après avoir fait une base d’analyse médicale, après tout, on ne sait jamais ce qui peut arriver et puis si il ne se passe rien il est encore possible de faire part en effet de votre point de vue. »

Par la suite de ses propos Charles tourna le dos à Kris ce dernier en profita pour observer les différemment meuble, ustensile et autre chose intéressante de la salle, montrant une certaine curiosité de son futur lieu de travail. Un moment de silence s’installa entre les deux partis et Charles finit par reprendre la parole en disant que parfois le mensonge était à privilégiés contrairement à ce que Kris pensait. Kris finit alors par se remettre en question et pouvait dire que le mensonge était acceptable mais il fallait pour cela que la vérité soit vraiment pire qu’affreuse, si Charles pensait vraiment ce qu’il disait, alors il avait une chose très grave à cacher. Cependant, Kris ne cherche pas à savoir ce qu’il se passe du moins pas maintenant, ils ne se connaissent pas assez.

« Je suis assez d’accord avec toi pour les vérités anormales mais pour moi ces situations sont plus que rares, pour moi elles sont invraisemblables mais il est possible que cela arrive, mais alors je plains et la personne qui ment et celle qui ne ment pas… après tout cela doit être une souffrance supplémentaire tant pour l’un que pour l’autre… »

Charles se mit à penser sur la vérité, si il se serait mis à parler sur l’aspect de la vérité sans doute Kris aurait dit que la vérité n’était pas la seule à être un labyrinthe, la vie en était un bien plus grand. Ensuite Kris demanda où il pouvait voir les différents dossiers des élèves déjà venu dans l’infirmerie et son interlocuteur lui dit qu’il se trouvait dans l’armoire stipulant bien qu’ils seraient certainement inutile. Kris fit un signe positif de la tête en souriant avant de lui répondre.

« Sans doute, mais je profiterais d’un temps libre pour les lires, après tout vous connaissez mieux les élèves que moi j’ai un certain retard à rattraper si je ne veux pas être un problème. »

Kris une fois engagé sourit davantage sans exagérer et après quelques paroles Charles lui proposa de venir à la cafétéria en stipulant un compliment sur la nourriture c’est donc un sourire aux lèvres.que Kris répondit.

« Pourquoi pas, un entretien pareil donne toujours un bon appétit. »

Kris suivit donc le jeune médecin et écouta ses propos en regardant autour de lui apercevant les élèves qui apparemment allaient faire bonne chair.

« Tout à fait d’accord on peut déjà préparer les laxatifs et les digestif tout dépend de ce qu’ils auront comme soucis mais d’abord mangeons nous aussi. »

Certaines souffrances sont tellement douloureuses qu'elles se doivent d'etre tenues secretes. Certaines nous ne pouvons pas les comprendre parce que nous ne les avons pas vécu et puis le ressentir varie en fonction de la sensibilité de chacun, des circonstances. Il ne suffira pas de dire à la personne, qu'elle est ce qu'elle pour qu'elle guérisse. La souffrance est là , comme un véritable poison qui agit sur les liens entre elle et les personnes. Il ne suffira pas d'etre gentil avec elle. La gentillesse peut etre interpréter comme de la pitié. Parce que les autres nous ont fait mal, que les autres nous ont déçu, on préfère se conduire avec eux comme si ils étaient la derniere personne que l'on souhaite voir. Le jeune médecin avait donc mené un entretien des plus dur se montrant cynique et à la fois moqueur de ce collegue de travail qu'on voulait lui imposer. Charles était pareil avec tout le monde. Il faut dire en plus qu'il n'aimait pas beaucoup parler. Il était associal et risquait fort de briser les coeurs de ceux se risquant à l'aimer. Il finirait par dire alors qu'on le quittait parce qu'il avait une jambe défectueuse. C'était en partie vraie tout comme c'était en partie faux.

«  Espérons... »

Dit il seulement comme guise de conclusion a cet entretien dont il ne garderait pas de trace sentimental. Le coup de foudre ne serait pas de mise. De toute maniere, les coups de foudre n'existent que dans les romans à l'eau de rose. Dans la vie, l'émergeance de sentiments peut prendre plus de temps et etre plus complexes que dans la vie imaginée par des écrivains romantiques.

A la base, l'infirmerie était son territoire. Il y avait déposé ses affaires et n'avait pas prévu de faire de la place pour d'éventuels collègues. Rien qu'à imaginer qu'ils allaient se marcher dessus, le jeune homme en éprouva de la lassitude. Tant pis il fallait faire avec pas? C'était pas comme si il avait eu vraiment le choix. Si il avait peut etre eu un meilleur caractere alors on lui aurait, sans doute, pas imposer de collegues. Heureusement tout de meme qu'on lui avait laissé choisir le collegue en question. Il y avait eu tout de meme un peu de justice dans ce monde de noirceur.

Distrait,Charles ne répondit pas à kris. Il pensait à autre chose.quelque chose venait de lui passer par la tete. Il devait faire en sorte que son collegue ne vienne pas à fouiner dans vie et vienne essayer sa théorie médicale sur lui. Il n'avait pas envie d'entendre ce qu'il savait déjà, qu'il était un traumatisé et que ce n'était pas lui qui était dans la tombe mais son frere ainé. Comme si c'était si simple à soigner. Il le savait et pourtant il agissait et pensait qu'il en était son fantome. Après tout, il l'avait appris à l'age de dix ans et ca s'imprime fortement sur les enfants. Chacun réagit de maniere différente. On ne se doute pas des mécannisme que le cerveau met en place pour plongerr quelqu'un dans un cercle vicieux.

Encore une fois, il s'abstint de répondre. On voit que Kris ne connaissait pas monsieur et madame Weston sinon il serait tombé de haut. L'homme et la femme gérait leur vie familiale comme on gere une entreprise et d'ailleurs tout était acces sur le profit. Aucune relation n'était laissé au hasard pour que cela fasse fructifier le compte en banque. Il doutait fort que ses parents aient souffert de la perte du premier charles. Mais a quoi bon épiloguer la dessus avec son collegue? Il n'avait pas envie d'en parler et pas envie de lui fournir des indices sur sa vie privée. De plus,étant sur le lieu de travail, il fallait rester professionnel.

Le jeun homme l'entraina à la cafétéria ne pouvant s'empecher de critiquer par les paroles et le regard les éleves qui s'empiffraient et qui risquaient fort de débarquer à l'infirmerie pour indigestion en disant qu'ils allaient crever. Charles se servit des sushis, un peu de riz et un café comme boisson.

«  Bon app »

dit il plus pour etre courtois que par volonté de faire la conversation. Le jeune homme mangeait lentement ses quelques sushis. Il n'avait jamais été porté sur la nourriture. Il avait un appétit d'oiseau en matiere de nourriture mais aussi de conversation. Il la ferait que si on lui adressait la parole.