De courts cheveux trop blonds encadre ce visage presque angélique. Une peau blanche faute de bain de soleil, le sport n'ayant jamais représenté un grand attrait .Pour être franc, il n'en voyait pas l'utilité. Ses dents était parfaite, miracle d'innombrable appareilles dentaires payées à fort prix. Des bras fins que des heures de musculation obligatoire dans son école privée bien classée n'avait jamais réussi à musclé à son goût. Ils voulaient leurs futures relèves bien entraînées, à l'abri de ce qu'on appelle obèse, chez les prolétaires. Un torse presque imberbe, des doigts longs qui était tout aussi fin que le reste de sa personne, sans pour au temps être féminins ou maladifs. Des yeux bleus, sans être foncés ou particulièrement pâles. Un peu banal. Les gens qui le connaissent bien peuvent, quand il fait la cuisine ou autre activité agréable, un léger pétillement qui les rend magnifique. Son style cultivé avec soin de premier de classe charmait, sans pour au temps le distinguer de la masse. Son visage, sans être osseux, a des angles bien accentués, un peu trop pointus pour avoir l'air sage. Le plus frappant reste son air supérieur, souvenirs de sa vie bourgeoise, qui, même dans une place ludique comme l'académie, semble toujours se camoufler derrière les rares sourires. Si vous le croisiez dans une foule nombreuse, vous ne le remarqueriez surement pas. Et c'est très bien comme ça, au gout du principal intéressé.

L'on ne pouvait pas dire que Nathan était stupide. Seulement un peu paresseux. S'il avait étudié un peu plus, peut-être se serait-il mériter quelques récompenses ou distinctions, celles que ses confrères dans son ancienne école privée hors de prix s'arrachaient. Mais il n'en voulait pas. Où était l'intérêt? Il se savait intelligent, et ça lui suffisait. Ce dernier point était, si l'on peut dire, le plus grand défaut du jeune homme. Il se savait intelligent. Alors pourquoi étudier? Pourquoi chercher l'approbation et l'admiration de professeurs qui ne voyaient en lui qu'un enfant gâté. Il se savait beau. Alors pourquoi avoir besoin d'un autre pour lui dire. Le jeune bourgeois était d'un snobisme désarmant. L'affection n'ayant jamais vraiment fait partie de sa vie, il n'avait en conséquence pas vraiment besoin des autres. Et même s'il ne l'avouerait jamais, même s'il ne se l'avouerait jamais, même sous la torture, il était timide. Très timide, surtout avec les gens de son âge. Étant élevé dans un monde d'adultes, il connaissait les grands noms de la littérature, les merveilleux compositeurs classiques. Mais il était incapable de parler normalement à un enfant de son âge. Parce que personne ne lui avait jamais apprit comment le faire. Seul quelqu'un de déterminer peut espérer l'approcher...

Fermez les yeux. Imaginez-vous la plus jolie des campagnes anglaises. Vous savez, celle qui pourrait illustrer les contes pour enfants ou encore un guide touristique où le soleil semble toujours présent. C'est là qu'a vécut Nathan avant d'arriver à l'académie. Dans ce cadre idyllique, la vie fut toujours facile. Un peu morne, sans éclat pour ne pas dire ennuyante, mais facile. C'est d'ailleurs pourquoi il commença à cuisiner les pâtisseries. Un joli gâteau sucré, glacé avec talent ou un plateau pétillant de biscuits colorés peut illuminer la journée de n'importe qui. C'est aussi ce qui forgea le caractère du jeune bourgeois. D'un côté, lassé de tout, il n'attendait rien de cette vie qui se défilait sous ses yeux comme un mauvais film. Sans intrigue, sans méchants ou bandits, le plus brillant des cinémas peut être d'une lassitude désarmante. Mais aussi, il n'apprit jamais à attendre après l'objet de son désir. L'enfant qu'il était toujours n'avait toujours eu qu'à murmurer du bout des lèvres la plus infime demande pour qu'elle soit immédiatement satisfaite. Ce qu'il voulait, il le voulait maintenant, dans l'immédiat, que l'on parle de jouet ou de gens.
Depuis tout petit, Nathan s'était toujours sentit un peu seul. À bien y réfléchir, c'était le seul bémol dans sa vie parfaite de jeune bourgeois. Son père n'était pratiquement pas à la maison, partageant son temps entre la compagnie florissante qui était la réalisation de sa vie et diverses maîtresses plus jeunes et plus belle que sa mère. Nathan n'avait jamais compris ce dernier point. Pour lui sa mère était la plus belle femme du monde. Même si elle était un peu simple d'esprit. Pour elle, le point tournant de sa vie se trouvait dans les réceptions mondaines, auxquelles le rang social élevé de son mari lui permettait d'assister. Elle ne vit jamais que son mari couchait avec une panoplie de jolie jeune fille. Et elle ne vit jamais que le gentil jeune garçon qu'elle avait engagée pour prendre soin de Nathan lors de ses réceptions mondaine profitait du sommeille du jeune garçon pour ramener dans la grande maison des de ses employeurs d'autres garçons, avec lesquels il s'amusait, plus ou moins silencieusement. Un soir, alors que le jeune bourgeois avait environ 12 ans, il eut du mal à dormir et descendit à la cuisine pour se faire servir un vers de lait chaud. Il vit alors l'employer avec un autre homme. Malgré son âge, il n'avait jamais vraiment pensé à la sexualité, et encore moins à la sienne. Il resta pétrifié, regardant les deux hommes jouer à un jeu un peu particulier dans la cuisine. Peut-être est-ce de là que vient son homosexualité, et le plaisir qu'il ressent à se trouver aux fourneaux...

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