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 "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)

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Lies Milos

Lies Milos

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"Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Vide
MessageSujet: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeLun 25 Oct - 22:06

Une pause et un récapitulatif de la journée s'imposait pour qu'il puisse se rappeler la raison de sa venue en ces lieux. A quel obscur moment avait-il dit ou laissé sous-entendre que sa soirée se finirait dans une boite de strip-tease ? Un autre que lui cela se serait comprit à la rigueur. Mais LUI ! L'index posé sur les lèvres qu'il tapotait, bras posé sur son jumeau et le pied qui tapait nerveusement sur le trottoir, Lies réfléchissait à toute allure. Dans son esprit encore alerte malgré l'heure tardive défilait la journée.

Une matinée habituelle, il avait quitté le restaurant tenu par sa grand-mère sur les coups de 7h30. Lyli s'occupait de la paperasse quand il lui avait souhaité une bonne journée et refermé la porte derrière lui. Ensuite il s'était rendu en cours, comme tous les jours, à pied parce qu'il habitait juste à côté. La journée avait défilé jusqu'à midi, semblable à toutes les autres. S'en était suivit la pause de midi. Et ... ah oui, à bien y repenser il y avait eut une possibilité, aussi infime soit-elle, que ses paroles l'aient conduis devant cet établissement. En grande conversation avec ses camarades de classe, Lies avait sorti entre deux bouchées:

-Mon contrat vient de se terminer, il faut que je me trouve un nouveau boulot d'ici peu.

Ces quelques mots mis bout à bout dans la même phrase avaient signé son arrêt de mort. Tout de même, comment avait-on assimilé strip-tease et travail à partir de cette phrase ? Bon d'accord c'était un job comme un autre, mais quand on connaissait la personne posté devant l'entrée de la boîte on savait qu'il y avait un truc qui clochait.

Contrairement à 97% des jeunes de son âge Lies n'avait jamais eu, que ce soit de près ou de loin, un rapport direct avec le sexe. Indirect oui, mais quand il s'agissait d'impliquer sa personne là c'était autre chose. Ceci le rendait très souvent sujet aux moqueries de ses "amis", qui perdaient pour l'occasion ce statut pour n'être que "des gens sans importance facilement remplaçables". En général ces sarcasmes ne duraient pas plus de quelques minutes. Parce que s'en prendre à lui n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler une idée lumineuse.
Car sous ses airs de garçon doux et fragile se cache un homme mesquin et fourbe, qui n'hésite pas à user des moyens les plus bas pour parvenir à ses fins. Lies était élève dans une importante école de commerce, la plus réputée de la région, et avait pu y entrer grâce à une bourse d'étude et d'excellents résultats. Et ce n'était pas pour rien qu'il était aussi l'un des meilleurs de sa promotion. En acharné du travail qu'il était, Lies était également un fin négociateur, capable de faire acheter une cargaison d'objet divers à un client qui n'en avait pas l'utilité. Un don pratique, surtout dans son milieu, et qui lui avait permis d'avoir un carnet d'adresse plutôt bien rempli. On ne lui refusait jamais rien. Mais quand il s'agissait de choses plus terre à terre et personnelles, alors là ...

Toujours planté devant la porte, il ne prêtait nullement attention aux regards des curieux ni à ceux qui lui adressaient la parole. Son esprit planait à des années lumières de cela, concentré sur une simple et unique question : entrer ou ne pas entrer ?
Il avait besoin de ce travail, pour diverses raisons que le patron n'avait pas à savoir et qu'il ne lui demanderait certainement pas d'exposer. D'un autre côté il se voyait mal travailler ici. A quoi pourrait-il bien servir ? Son niveau en danse était comparable à celui d'un débutant, et même contre tout l'or du monde il ne retirerait pas un vêtement. Pas même un bouton de chemise. Parce que oui, Lies était très pudique, plus que ça même. Cela aussi était sujet à moquerie. Même pour les cours de sport il refusait de se changer avec les autres.
Peut être pouvait-il aider à la gestion et la compta ? Au pire faire le service, ça il maîtrisait. Fort de cette résolution, Lies inspira un grand coup et entra. Son hésitation en avait fait sourire quelques uns. L'agneau qui se jetait tête la première dans l'antre du loup.

Il lui fallut un petit instant pour réussir à se repérer dans la pénombre et la fumée. Le monde de la nuit n'était pas le sien, et cette ambiance lui était étrangère. Bien entendu quelques curieux haussèrent un sourcil en voyant entrer l'étudiant. Lies n'avait pas du tout la tête du client ordinaire. Déjà qu'on pouvait facilement le prendre pour une femme quand il y mettait du sien, mais là son air de jeune innocent crevait les yeux. Enfin, comme la plupart des personnes ici présentes devaient appliquer le proverbe "ne pas se fier aux apparences", ils devaient douter de la pureté de cette nouvelle recrue.
Les yeux vairons du jeune homme se promenaient sur la salle, la survolant sans trop s'y attarder. Les danseurs, aussi élégantes soient leurs courbes, n'eurent pas le mérite d'accrocher son regard plus d'un dixième de seconde. Au creux de sa main se trouvait encore le papier sur lequel on avait inscrit l'adresse de la boîte.
Une nouvelle fois il balaya la salle. Une table où des hommes jouaient aux cartes, une autre où des femmes gloussaient, encore une où un danseur se déhanchait sous les caresses osées d'une main baladeuse. Mais que venait-il faire ici lui ? Le jeune homme prit place sur un haut tabouret du bar, tournant le dos au comptoir derrière lequel travaillait un homme un peu plus âgé que lui.

-Qu'est-ce que je vous sert ?
-Rien merci, je n'ai pas soif.


Il n'avait pas tourné la tête, scrutant encore la salle.

-On fait une réduction sur le cocktail "Plaisir des sens" ce soir.

Cette fois Lies se retourna et fixa le barman. Il lui sourit, de ces sourires à glacer le sang et qui dissuadent de trop insister.

-Je suis venu seul et en voiture, je préfèrerais ne pas boire. Pur mensonge de sa part.
-Comme il vous plaira.

L'homme, que Lies avait du mal à bien distinguer avec la fumée et la lumière tamisée, fixait cet étrange client tout en lavant son verre.

-Vous n'avez pas l'air d'être ici pour le plaisir.
-Effectivement, on m'a dis de venir ici pour du travail.
-Ah vraiment ? J'ai pas entendu dire qu'on recrutait.
-Peut être qu'ils m'ont fait une blague de mauvais goût.
Il jouait avec un dessous de verre, la tête reposant au creux de sa main.
-Après j'en suis pas certain, faut demander au patron.
-Hum ? Où puis-je le trouver ?
-Vous voyez la table là-bas
, il désignait celle où un groupe d'homme jouait aux cartes. C'est le brun.
-Merci, quel est son nom ?
Le barman ricana.
-Le nom il le donne que si il le veut, alors pour les inconnus c'est l'Étalon Noir.

Voilà qui corsait déjà l'affaire. Il ne pouvait pas se présenter devant lui et l'appeler "monsieur l'Étalon Noir" ça ne faisait pas sérieux. Lies soupira, remercia le barman et descendit de son perchoir. Il se faufila jusqu'à la table sans un mot, et arrivé à la hauteur des joueurs il s'intéressa à la règle. Ah, c'était ce jeux là. Il en avait entendu parler, par sa grand-mère. Une femme redoutable. Lui même n'y avait jamais joué. Si il détailla vaguement les hommes attablés, il reporta bien vite son attention sur celui qu'on lui avait présenté comme étant le patron de l'établissement. Son bonsoir se résuma en un sourire tandis qu'il posait devant lui le papier avec le nom, l'adresse, le numéro de téléphone de la boîte et le magnifique petit mot signé Ethan : "pour mon frangin adoré, tu me remerciera." Pour l'heure il était plutôt sur le point de l'égorger, mais cela n'était qu'un point de détail sans importance. Pas besoin d'être une lumière pour comprendre qu'il le garçon aux yeux vairons était là pour du travail. Et que les autres personnes ici présentes n'avaient peut être pas besoin de le savoir.


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Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeMer 10 Nov - 21:32

L’Etalon Noir. C’était un nom assez répandu dans la rue, ou plutôt dans ces quartiers là. Il était difficile de ne pas le connaître d’autant plus qu’il avait presque toutes les caractéristiques : cheveux sombres, peau brune et yeux tout aussi obscurs avec un caractère fort et sauvage. Il était bel homme et même s’il pouvait paraître complètement farouche, beaucoup se risquaient de s’approcher de lui rien que pour le voir, même secrètement. Pourtant il ne cherchait pas à s’approprier qui que ce soit ni même d’en profiter car ce n’était pas dans sa nature d’agir ainsi.
Cet animal avait bien un nom : Sein. Cependant, il ne le divulguait que peu, n’en trouvant d’abord pas l’intérêt et puis son nom de code lui permettait aussi de se protéger, en quelque sorte. Le brun était gérant d’une boite de strip-tease, une de celles qui étaient les plus connues par ici et pour cause, il se représentait parfois. Ils étaient nombreux – et nombreuses – à se bousculer pour aller le voir tant l’occasion était rare. Enfin rare, pas si rare puisqu’il dansait les mercredi et samedi soir de la semaine, uniquement ces jours-là. Il ne fallait pas oublier qu’avant de pouvoir accéder au rang de gérant, le jeune homme avait commencé au plus bas de l’échelle, comme les autres. Il avait aussi été danseur de basse catégorie avant de pouvoir se faire remarquer grâce à son physique et à sa grande détermination car dans ces lieux, seule l’apparence primait. C’était triste à dire et pourtant ce n’était que l’affreuse vérité. Certains diraient « mais pourquoi les plaindre puisqu’ils choisissent ? ». Ils avaient tout faux là-dessus. Si on se dirigeait dans ces métiers-là c’était plus souvent par nécessité que par plaisir mais le tri était toujours là, comme dans la nature. Le sauvage, lui, n’avait pas réellement eu le choix – étant donné qu’il était à la rue à l’époque - car c’était soit ça, ou alors terminer dans une maison close ; mais la deuxième option était plus cruelle, selon lui. Et étant donné qu’il avait un tempérament de feu, son profil n’aurait pas correspondu. Pourtant on lui avait maintes fois demandé, en lui assurant qu’il aurait une bonne somme dans la poche. Il avait refusé. L’homme détestait ce genre de personne qui utilisaient leur argent à des fins douteuses mais n’était-ce pas ce à quoi il se pliait lorsqu’il s’offrait parfois à des clients trop faibles pour daigner résister à son corps ? On pourrait le croire contradictoire.

Le brun savait qu’il attirait et pourtant il ne jouait pas de son charme à l’extérieur car il disait que ce n’était pas nécessaire à part pour appâter les imbéciles. Ils ne l’étaient pas tous et puis il pouvait remercier la nature de lui avoir offert un aussi beau cadeau car peut-être que sans ça, il n’aurait pas la position qu’il avait actuellement. Et puis comment rester insensible à un tel charme ? Cette beauté bestiale et profonde, ce regard vif et cette attitude rebelle… Il était hispanique de base ; voilà d’où lui venaient ces particularités, sans toutefois en faire une généralité quand à l’origine.
Si l’on devait le comparer à une atmosphère, alors il serait la nuit noire, celle dans laquelle on s’enfonçait mais qu’on aimait par son caractère brut, celle de laquelle on voudrait s’échapper mais qu’on ne pouvait pas, captivé par cette étrangeté ; l’hispanique était ainsi.


***


Aujourd’hui comme les autres jours, il fumait devait l’entrée de la boite du nom de Midnight Pleasure – un nom qui signifiait déjà tout quant à ce qui se faisait - , regardant les passants sur le trottoir, ne souriant guère. Le brun n’était pas du genre à avoir un visage amical mais ça ce n’était pas important pour lui, c’était son air habituel. En même temps ça aidait bien pour ne pas trop s’attirer n’importe qui car les « faiseurs de trouble » n’étaient pas acceptés dans sa boite. S’il y avait la moindre bagarre, il s’en chargeait personnellement et s’assurait que la personne ne revienne pas de sitôt ou bien pas du tout. On ne riait pas avec Sein, surtout lorsqu’il était sérieux.
Rapide coup d’œil à sa montre indiquant 22h30, l’homme tacla sa cigarette sur le trottoir et rentra dans le bâtiment pour se rendre à sa place habituelle : le bureau des réservations. Et bien oui, car il fallait une personne pour surveiller tout ce « beau » monde ainsi que les danseur car le brun avait des responsabilités. Un client ou une cliente pouvait se plaindre à tout moment de la qualité du danseur ou encore de la boisson ; ce qui arrivait parfois quand certains étaient bien trop tatillon, chose que détestait l’hispanique.

Actuellement – il était maintenant 23 heures passées - le voilà qui était en train de jouer à un jeu de cartes particulier avec un bon nombre de personnes, autour d’une table, fumant et buvant un verre de temps en temps. Il était difficile de croire que cet homme là était le gérant de la boite tant il pouvait se fondre dans la masse; quand il le voulait. Il ne le pouvait pas complètement à cause de la couleur de sa peau. Il était vrai que rester indéfiniment à la réception – si on pouvait l’appeler comme ça – n’avait rien de bien divertissant. Ceci dit, il pouvait surveiller ses danseurs ou encore se rendre auprès des personnes pour leur demander si la soirée leur plaisait. Mais rien de cela. L’homme partait du principe que si on n’aimait pas, alors on ne mettait pas les pieds et, dans le cas contraire, si on revenait souvent, c’est que ça tournait bien, la preuve ! Il y avait souvent foule. L’hispanique n’avait pas immédiatement remarqué qu’un jeune homme était entré, à part lorsqu’il se rendit au comptoir car il était sûr que de voir un énergumène pareil, aussi innocent et droit – en tout cas il en donnait l’air – n’était pas fréquent et s’il voulait rester inaperçu, et bien c’était complètement raté. S’il y en avait quelques uns, ils étaient bien souvent accompagnés par leur camarades ; camarades qui les poussaient au jeu.
Ca chauffait à la table, ça riait, plaisantait, buvait, fumait et faisait des paris plus que louches. Les gens des bas quartiers, comme on les appelait, affectionnaient souvent ce jeu de cartes dont la fameuse appellation était « perds ou baise-moi » - Loose or fuck me, dans leur bon anglais - , jeu très spécial qui consistait à faire des paris ou encore des gages. La règle était simple : L’un des joueurs proposait un gage, gage qui devait être accepté ou refusé. S’il était refusé alors la mise passait à l’autre joueur qui proposait lui-même un gage acceptable. Une fois le gage accepté, s’en suivait une bataille de carte et celui qui réussissait à avoir le jeu le plus fort remportait la manche. Si le gagnant était celui qui avait proposé le gage alors il le faisait exécuter ou l’exécutait – tout dépend s’il s’est désigné comme exécuteur ou exécutant -. Bien évidemment la plupart des gages étaient basé sur le sexe, chose qui correspondait tout à faite avec l’ambiance de la boite…

Alors que l’hispanique était prêt à contenter l’un de ses camarades, le jeune homme, qu’il avait trouvé particulier, s’avança vers eux, papier en main. Les regards se figèrent sur le visage au teint pâle, le détaillant d’un drôle d’air. Que faisait-il là ? Pourquoi s’incrustait-il ? C’est ce qu’avaient l’air de demander les hommes autour de cette table. Le brun l’interrogeait de ses yeux sombres, toujours vifs, iris obscurs toisant ceux, vairons, de cet interlocuteur particulier. Le silence était de mise mais le « bonsoir » poli de l’inconnu avait presque fendu l’air – s’il n’y avait pas tout ce brouhaha autour -, laissant cependant les autres muets. Il était clair qu’il ne manifestaient aucun intérêt à celui-ci car s’ils s’étaient arrêtés, c’était uniquement parce que celui-ci avait interrompu leur jeu. Pourtant, malgré leur nombre, le jeune homme n’avait pas l’air intimidé, souriant même en présentant la feuille à l’hispanique. Tiens, que lui voulait-on encore ? Au début l’hispanique pensait que l’inconnu avait été envoyé par quelqu’un qui voulait régler des comptes avec lui, dans l’espoir de le faire céder à une quelconque machinerie. Et puis de toute façon, ça aurait été non. Enfin, l’homme se décida à prendre la parole, sa voix profondément masculine qui laissait deviner le caractère révoltant de celui-ci s’élevant bien assez pour se faire entendre.


« C’est pour quoi encore ? »


Prenant le prospectus – car il appelait ça ainsi – il se mit à le parcourir rapidement des yeux et le posa sur la table, regardant à nouveau celui qui se tenait debout. Alors il voulait bosser dans la boite, c’était ça ? Il ne fallait pas croire qu’il allait accepter facilement et surtout pas avec comme seul support un CV. Ici c’était Sein qui fixait les règles et quand il s’y mettait, il ne faisait pas semblant. Premièrement, le jeune homme passerait un test pour savoir s’il était apte à supporter le lieu et ensuite le brun verrait bien. Et d’ailleurs, qu’est-ce qui l’avait poussé à vouloir postuler pour la boîte ?


« On t’a dit pour moi ? » - sous entendant qu’il était le patron ici – « Crois pas que je vais dire oui comme ça, et moi je fais pas d’entretiens, je fais des tests. Y’a que ça qui marche bien ici… Si tu réussis pas, tu peux aller chercher ailleurs. »


L’Etalon Noir ne faisait pas dans la dentelle et si ça ne plaisait pas, tant pis. C’était comme ça et pas autrement. Non pas qu’il envoyait tout le monde balader ou bien que la gentillesse n’existait pas chez lui, simplement il mettait les choses au clair pour que personne ne soit surpris et puis la franchise était de rigueur chez lui. Les yeux vifs fixaient encore ceux de l’étudiant – puisqu’il avait lu que c’en était un -, voyant que celui-ci soutenait son regard sans ciller. Les autres avaient aussi écouté, l’un d’eux souriant de manière singulière. Il avait les yeux gris-verts avec une cicatrice sur son œil gauche, des cheveux lui arrivant à la base du cou, de couleur noisette et des mèches éparses couvrant son front. A première vue il semblait plutôt sympathique, du moins c’était toujours l’impression qu’il renvoyait. Enfin, après une courte pause, l’hispanique reprit la parole, se munissant d’une nouvelle cigarette qu’il alluma à la hâte.


« J’te préviens de suite, ici y’a du cul, de la nudité, des trucs pas nets et des mains baladeuses. Déjà si tu supportes pas ça, c’est mort. Je crois que tu dois savoir puisque t’es entré là-dedans. Qui c’est qui t’a donné l’adresse ? »


Oui parce qu’un jeune homme comme lui qui venait travailler ici de son propre chef, c’était impossible. Du moins, c’est ce que pensais le brun. A la remarque de celui-ci, les camarades avaient ri car il leur semblait évident qu’il allait fuir. Pas sympathique hein ? Ici c’était un monde cru, complètement dans la réalité de vie de la bien basse catégorie, ceux qui ne juraient que par le sexe, l’alcool et autres pratiques semblables pour échapper au triste sort que leur avait réservé leur destin. Attendant la réaction de l’étudiant, l’hispanique avait soufflé la fumée en direction du jeune homme, dans un bruit mat, l’embrouillant encore un peu plus dans cette atmosphère particulière.
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Lies Milos

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MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeVen 12 Nov - 9:23

Les regards des hommes qu’il venait d’interrompre le mitraillaient complètement. Regards qui glissaient sur lui comme de l’eau sur une vitre. Il affichait inlassablement cet air indifférent, presque froid. Pourtant, intérieurement, ce n’était pas le cas. Lies observait, notait chaque détail, chaque comportement, analysait tout. Un coup d’œil en coin lui apprit que l’homme au fond à droite ne fumait pas une cigarette. Un parfum entêtant le renseigna sur les goûts de luxe d’une femme qui s’était faite rouler. Ce parfum … C’était un faux. Une rumeur étouffée lui parvenant à peine lui rappelait ces murmures autour d’une table lorsque l’on parlait affaire. Cet endroit n’était pas qu’une simple boite de strip-tease, on parlait aussi de choses bien plus sérieuses, qui n’avaient rien à voir avec le sexe et la Luxure. Cela aussi le laissait de marbre. Alors ces regards, non pas intrigué mais plutôt agacés, ne lui faisait ni chaud ni froid. Ah il les voyait déjà les questions inscrites en gros caractères sur leur front: « C’est qui lui ? Qu’est-ce qu’il fait là ? » Le jeune homme ne leur prêta pas la moindre attention, fixant simplement celui qu’on lui avait désigné comme étant le patron. On ne s’encombrait pas des personnes inutiles. Elles étaient sources d’ennuis.

La voix de l’homme lui parvint aussi nettement que si la salle avait été silencieuse. Grave, profonde, la voix du mâle, purement masculine. Un son plutôt agréable à l’oreille, si il avait été un peu moins agressif. L’homme était jeune, sans doute pas beaucoup plus vieux que lui. Pourtant il avait cet air plus vieux, proche de la trentaine alors que Lies ne lui donnait pas 25 ans. Il nota non sans sourire intérieurement que l’Etalon Noir était plus proche du brun, la robe idéale aurait été bai brun. Et des yeux sombres certes, mais qui lui rappelait le chocolat fondu. Un homme chocolat, appétissant. Le chocolat s’entend, pas l’homme. Quoiqu’il ne l’avait pas encore détaillé, alors il ne saurait dire si son interlocuteur entrait dans ses critères de beauté ou non.
Deuxième flot de paroles. Oui il savait qu’il avait face à lui le patron, c’était bien pour cela qu’il était venu le voir directement. Lies ne s’encombrait pas des personnes inutiles nous l’avons déjà dis. Pourquoi aller s’adresser à un suppléant lorsqu’il pouvait voir le gérant directement ? Certains faisaient passer d’innombrables entretiens sans déranger la personne chargée de décider au final. Une perte de temps à son sens. Il préférait se confronter directement au responsable. Logique. Et en même temps osé à bien y regarder. Lui ne savait rien du brun, alors aller le déranger comme ça, certains auraient pu prendre ça pour un acte de pure provocation, impertinent, stupide. Pas froid aux yeux le gamin ? Probablement. La vérité était plus profonde. Quand on sait que le temps nous est compté, on ne le perd pas. Logique. Une logique à toute épreuve, déconcertante parfois.
Il lui dit ne pas faire passer d’entretient, mais des tests. Tests d’aptitude ? Ba, du moment qu’il n’avait pas à écarter les jambes, tout lui convenait.

Un autre regard le transperça, mais cette fois l’étudiant lâcha le brun pour fixer cette personne. Plus âgée déjà, une trentaine d’années, mais lui les faisait vraiment. Un visage déjà plus doux, plus enclin à la conversation. Un regard gris-vert, plutôt beau, cheveux noisette, courant. Musculature apparente, on ne pouvait douter de sa force. L’espace d’un instant il n’eut aucun mal à imaginer le brun se prendre une raclée par l’autre. L’homme avait une cicatrice à l’œil. Les cicatrices, elles étaient toujours source d’histoire. Lies adorait les histoires, surtout lorsqu’il fallait les dessiner. Immédiatement il se dit que cet inconnu ferait un parfait modèle.
Les yeux vairons retournèrent au principal intéressé, puisque de toute façon ce n’était pas l’autre qui lui verserait salaire dans l’hypothèse de son embauche. Tout le long l’étudiant n’avait pas décoché un mot, il n’avait pas bougé, et royalement ignoré les autres. Sa présence en ces lieux tranchait terriblement avec l’ambiance. Un calme et un froid qui n’avaient pas leur place ici. S’en suivit un avertissement qui cette fois lui arracha l’ombre d’un sourire. Bien entendu qu’il le savait. Il aurait trouvé ça anormal dans une boîte de strip-tease de tomber sur des ours roses en peluche dopés au glucose, chantant et dansant avec un sourire hypocrite. Le genre de spectacle qui décuplait les envies de meurtres à peu près contenues chez un homme normalement constitué. Lies aimait le sucre, mais le rose il l’avait en horreur. Peut être parce qu’il n’avait jamais vu la vie en rose. Mais revenons-en au sujet principal. Les us et coutumes de l’endroit il en avait une vague notion, mais dans l’ensemble il s’en fichait. Du moment que cela ne le concernait pas lui. On pouvait faire tout ce qu’on voulait, mais on ne se risquait pas à le toucher lui. Il ne participait pas, il travaillait. Point barre. Ne jamais mélanger plaisir et travail. Surtout quand le « plaisir » ne l’affectait pas. Il ne voyait pas où était le problème. Qu’on lui fiche la paix, il ferait ce pour quoi il était payé. Et hors de question de l’arnaquer, les contrats il maîtrisait. Et tout ce qui touchait au droit contractuel et du travail … Il n’était pas ce que les professionnels du commerce appelaient « un pigeon ». Ne jamais se fier aux apparences, jamais.
Une autre question : qui l’envoyait. Ah ça. Cette fois Lies sourit franchement, mais sans rire. Il ne riait jamais, c’était une capacité qu’on avait effacé. Ethan. Cet espèce de salaud se prétendant être son meilleur ami. Et il l’était. Quoique en ce moment, le jeune homme pouvait se poser la question, il était même en droit de revoir son statut d’ami. La pluie de question semblait terminée, il fallait donc qu’il fournisse les réponses. Contrairement au brun, lui ne parlait pas fort. Pourquoi s’égosiller quand il n’y avait pas besoin ? Une voix douce, calme, trop calme à un point tel que c’en était effrayant. On devinait que cet homme n’était pas ou peu sujet aux colères. Et que lorsque celle-ci le gagnait, il était peu probable d’assister à une explosion de fureur et de violence. Lies était sujet à ce qu’on nommait : des colères froides. Bien plus sournois, bien plus dangereux. On s’en rendait compte trop tard. Neutre, les mains s’agitant lorsqu’il parlait -parce qu’il parlait avec les mains- il répondit sans cesser de soutenir le regard brûlant de son interlocuteur :

-Peu importe qui m’envoi, vous ne le connaissez pas. Sachez seulement qu’il s’agit d’un homme qui … disons qu’il se prétend être un ami. Mais au vu de ma présence ici je suis en droit de me demander si je peux encore le considérer comme tel.

Que craignait-il ? Qu’un membre de la mafia l’ait envoyé dans le but de lui nuire ? D’accord Lies avait quelques mauvaises fréquentations, mais pas à ce point. Il fallait bien dire qu’il avait une épée au dessus de la tête, et son bourreau n’hésiterait pas à l’abattre si jamais il commettait la moindre erreur. De toutes les personnes qu’il connaissait, mamie était de très loin la plus redoutable. Même cet hispanique ne lui arrivait pas à la cheville. Mais bon, là n’était pas la question. Il était question d test.

-Je suppose que je dois faire le service le temps de la soirée histoire de prouver que je suis capable de supporter l’ambiance.

Parce qu’il doutait sincèrement qu’on l’envoie à la comptabilité. On ne confiait pas ainsi son argent à un inconnu, surtout pas à ce requin. Puisque de toute évidence il n’allait pas bouger, et pour faire disparaitre ces sourires narquois, il retira son manteau.

-Je vous laisse mes affaires.

Il ne demandait pas l’autorisation puisqu’il devait faire ses preuves. De plus il fallait avouer que la chaleur commençait à être insupportable. Lies l’adorait, mais il y avait quelques limites. Au moins il avait pensé à se changer, parce que la tenue règlementaire de l’école de commerce, ça ne passait pas vraiment. Jean, chemise, cravate dénouée, rien ne laissant voir ne serait-ce qu’un bout de peau. Techniquement on ne lui ferait pas de remarque pour les piercings, techniquement seulement. Nouveau regard à la salle, et il remarqua qu’on lui bloquait dessus. Les femmes surtout, à qui il sourit en réponse. Surtout que l’on ne se méprenne pas, Lies ne draguait pas. Il plaisait, mais on ne lui plaisait pas. Dans le langage courant on parlait de glaçon. Lui voyait plutôt le côté pratique. Pourquoi s’attacher à quelqu’un quand on savait qu’on finirait par l’abandonner. Que ce soit dans 6 mois ou 10 ans, ce fait était sûr et certain. Et encore plus vrai pour lui que pour n’importe quel autre homme. Nouveau regard à l’hispanique, pas de sourire, pas d’animosité, pas de provocation. Jamais.

-Que voulez-vous que je fasse ?

Le calme qu’il affichait n’était qu’une façade, en réalité il appréhendait un peu. Pas qu’il doutait de ses compétences, juste qu’il redoutait un peu ce que ces gens pourraient lui faire faire. Lies était prêt à beaucoup pour de l’argent, mais pas à aller à l’encontre de ce qu’il était. Et si il pouvait simuler beaucoup de chose, le plaisir n’en faisait hélas pas partie. Qu’une seule main malencontreuse se pose sur lui, et le propriétaire se retrouverait paralysé pour le reste de la soirée. Pas toucher.
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Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeVen 3 Déc - 20:29

Et c’est qu’il lui faisait face, souriant, au lieu de s’enfuir ! Enfin, pour l’instant. Le jeune homme venait d’avoir un petit aperçu du caractère du brun mais ce n’était pas tout car quand l’homme s’y mettait vraiment, il pouvait être détestable tellement il était borné. Mais il est connu que deux caractères forts ne s’apprécient pas. Qui plus est, l’hispanique détestait qu’on lui tienne tête alors le nouveau venu avait intérêt à se tenir à carreaux. Pour le moment il se contenta d’écouter ce qu’il avait à dire, tirant quelques fois sur sa cigarette tandis que le plus jeune de la bande le scrutait avec un air loin d’être appréciateur. L’Etalon Noir tendit l’oreille pour entendre ce qu’avait à dire l’étudiant pour sa défense. Celui-ci s’abstint de lui demander de parler plus fort car avec le fond musical et les piaillements – sans exagération – c’était à peine s’il l’entendait.


- Peu importe qui m’envoie, vous ne le connaissez pas. Sachez seulement qu’il s’agit d’un homme qui … disons qu’il se prétend être un ami. Mais au vu de ma présence ici je suis en droit de me demander si je peux encore le considérer comme tel.


Peu importait ? Oh non, justement c’était important. Les relations étaient une force dans ce genre de milieu et il était plus sage de se mettre des gens dans son côté que de se les mettre à dos ; vous savez, le business particulier… Alors c’était un ami. Il devait dire qu’il avait de l’idée pour oser l’envoyer ici mais peut-être n’était-ce qu’une farce rien que pour faire fâcher cet innocent ; du moins c’était l’impression qu’il donnait à première vue. Cependant il fallait se méfier des apparences. En tout cas, pour le brun, on ne pouvait pas en dire la même chose car son paraître reflétait bien ce qu’il était habituellement : un sauvage. Mais attention, il savait aussi être doux quand il le fallait, sauf que dès qu’il s’agissait de se rebeller, il était le premier à hausser la voix et lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, il le faisait savoir sans retenue. Un vrai sang chaud.


- Je suppose que je dois faire le service le temps de la soirée histoire de prouver que je suis capable de supporter l’ambiance.


Le brun rit presque, retirant sa cigarette qui fumait entre ses doigts. Et les autres à la table aussi. Il pensait que c’était aussi simple que ça ? On n’était pas dans une cour d’école ici. Savait-il où il avait vraiment mis les pieds ? On aurait dit que son avertissement ne lui avait pas servi de leçon, pourtant il n’y avait pas plus direct que l’hispanique. Oser le taquiner sur le sexe serait sûrement malvenu mais cet endroit ne respirait-il pas le sexe ? Rien que de lire l’enseigne clignotante suffisait à faire comprendre de quoi il en résultait.
Alors il pensait ne faire que du service ? Laissez-moi rire. Son service ne serait pas de tout repos car encore une fois, une boite de strip-tease était une boîte de strip-tease et parfois il arrivait que les clients se laissent aller, même à toucher les fesses du serveur car, oui, sachez messieurs qu’il y a des femmes et les femmes sont gourmandes. Et encore plus si le serveur en question était plutôt agréable à regarder. D’ailleurs, Sein était-il soucieux de l’image de son établissement ? Oui, mais pas exagérément. Il n’y avait que les danseurs qui devaient être plus que présentables car un danseur dit de basse qualité n’avait guère de chance d’attirer la clientèle.

Alors que l’hispanique était prêt à rétorquer, le jeune homme avait déjà prit les devants en retirant ses vêtements qui ne laissaient pas voir grand-chose à part un piercing ? Cela ne lui serait pas reproché car si l’on regardait bien autour de la table, il y en avait, des cas. Celui qui semblait le plus jeune de la bande en avait aussi, des piercings. Ensuite, celui que le jeune homme avait aperçu plus tôt, avait une cicatrice à l’œil gauche et les autres, ah les autres, avaient les cheveux décolorés ou des boucles d’oreilles. On devinait facilement leur statut social rien qu’en un coup d’œil ; sans paraître critique.
C’était bien ce que l’Etalon Noir pensait : cet étudiant avait bien du caractère. Mais qu’il ne soit pas trop entreprenant face à lui ou cela ferait des étincelles. Il fallait bien se mettre en tête qu’on ne domptait pas un Etalon, parce qu’ils étaient particulièrement sauvages et n’en faisaient qu’à leur tête. Sans mot dire, le brun observa le « candidat », se rendant compte que là bas, on le reluquait. Il était vrai que celui-ci n’était pas déplaisant mais ce n’était pas pour autant qu’il allait lui faire une fleur. Tout ce qui l’importait était, de un, la qualité et de deux son adaptation au lieu. Enfin le jeune homme posa ses yeux sur le visage du brun qui n’avait cessé de le regarder faire depuis tout à l’heure. Ce qu’il voulait qu’il fasse ? Il le saurait bien assez tôt. Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de l’hispanique alors qu’il ne daigna même pas se lever. Ici c’était lui le patron.


« J’espère que t’as de vraies couilles déjà. »


La tablée rit. Le brun faisait toujours sensation lorsqu’il prenait la parole. Tout ceci n’annonçait d’ailleurs rien de bon pour celui qui devrait subir ce qu’il avait décidé qu’il serait, et ça, les autres le savaient bien. Pauvre garçon, pouvait-on se dire. Mais, devait-on réellement le plaindre ? Le sauvage se doutait déjà qu’il avait du caractère alors autant en profiter et voir jusqu’où le jeune homme pourrait tenir.


« Y’a un vestibule au fond, réservé pour les clients. Vas leur servir ce qu’il y a au comptoir et après t’iras dans la chambre du fond à l’étage. Ramasse tout et ensuite tu reviens, ça c’est la première partie du boulot. Je vais tester tes autres capacités plus tard. »


Autant dire que ce qu’il avait à faire était plutôt dégradant. Les clients en question étaient adeptes des pratiques douteuses, aimant beaucoup jouer avec les danseurs et l’hispanique savait combien ils étaient particuliers. Cependant ils étaient des clients fidèles et donnaient parfois même un pourboire alors pourquoi leur refuser des petites attentions ? Lorsqu’il rentrerait dans le vestibule en question, il retrouverait sûrement le strip-teaseur se faire caresser sans retenue et subir les fantasmes des demandeurs. D’ailleurs, il fallait savoir que les danseurs avaient été préparés à ça ; Sein ne faisait pas les choses à moitié. Mais n’allez pas croire qu’il ne contrôlait pas la situation car il avait un œil sur beaucoup de choses même si ça ne se voyait pas à première vue.
Ensuite, la deuxième option était aussi loin d’être merveilleuse puisque la chambre à nettoyer était la sienne ; celle qui se situait tout au fond du couloir à l’étage. D’ailleurs elle était dépourvue de fenêtre et, par conséquent, était plongée dans le noir la quasi-totalité du temps si on ne venait pas ouvrir la porte de temps en temps. Mais laissez-moi vous expliquer pourquoi le jeune homme aurait du travail : il s’avère que le brun était un homme qui suscitait un vif intérêt chez beaucoup de personnes, autant hommes que femmes, alors inutile de préciser que ses nuits étaient bien remplies et surtout courtes puisqu’il les laissait savourer son corps de plusieurs manières qu’il soit. Conclusion : il y avait du bordel, pour parler de la meilleure manière qu’il soit. Préservatifs usagés ou non, jonchaient le sol – pas une dizaine non plus, mais trois ou quatre selon l’intensité de l’activité, voire même aucun, ce qui n’était pas la meilleure des solutions -, le liquide particulièrement visqueux et gluant d’un lubrifiant ouvert à la hâte décorait magnifiquement un coin du lit en s’étalant sur le sol, voire élisant domicile sur un côté de la table de nuit. N’oublions tout de même pas l’indispensable décoration qu’était un magnifique jouet sexuel d’une taille imposante trônant fièrement sur cette même table de nuit, ne servant que peu puisqu’en général les clients préféraient utiliser là leur propre corps pour satisfaire les envies du brun fougueux. Oh non, ne croyez pas que la boîte était une maison close sauf que si l’on se basait sur les éléments que contenait cette chambre, on aurait facilement pu se méprendre. Que voulez-vous, s’il aimait le sexe… Ah, il fallait tout de même préciser que les draps n’avaient pas non plus été changés et que quelques tâches étranges avaient élu domicile sur eux, rendant ce blanc si pur presque terne voire complètement dégoûtant. Il n’était pas non plus nécessaire de préciser qu’il flottait une odeur étrange de sexe, de sueur et de renfermé, sans compter la touche finale : quelques poils pubiens – ou autre – avaient réussi à habiter le sol ou parfois la couverture. Voici le tableau qui se présenterait au jeune homme. Et le pire dans l’histoire, c’est que le propriétaire de la pièce n’éprouvait ni gêne ni honte à devoir montrer cette chambre dans un état aussi piteux. Après tout il devait faire ses preuves non ? Ca ne choquerait personne puisqu’il s’agissait d’une boîte de strip-tease.
Et la dernière chose ? Quelle était-elle ? Tester les capacités hein ? Ca serait la grande surprise pour l’étudiant. Le brun en avait réservé une de taille et il espérait que celui-ci soit capable de la surmonter sans s’enfuir en courant. Décidément, ça faisait un peu d’amusement en fin de compte.


« Allez, t’as peu de temps pour faire ça, je compte alors dépêche-toi. Ah, et remonte bien tes manches aussi. »


Cru t-il bon d’ajouter pour tenter d’agiter un peu plus le jeune homme. Sous les regards amusés des autres hommes, l’hispanique laissa filer le plus jeune en lui annonçant que les produits ménagers se trouvaient dans la réserve vers le fond de la salle. Un, deux, trois, nous irons au bois… A toi de trouver la suite si tu veux réussir.
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Lies Milos

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MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeSam 11 Déc - 10:01

Le duel pouvait commencer donc. La tension était presque palpable. Lui qui venait défier le maître des lieux, adulé et désiré, qui le laissait de marbre. Tous comme les rires et sarcasmes des autres qu'il percevait sans y répondre. Un comportement qui énervait, ce calme presque arrogant. Pourtant ce n'était pas vraiment voulu, Lies n'était pas violent et n'était pas partisan des situations agressives. Au moins il avait le mérite de l'avoir fait sourire, même si c'était moqueur.
Le jeune homme écouta attentivement, prenant note de ce qu'il avait à faire sans répondre. Servir les clients et nettoyer. Bien. Il hocha la tête, lançant un dernier regard à ses affaires. Les laisser ne lui plaisait pas. Il fouilla sa poche et en sortit son portable. Elle allait appeler vu l'heure, c'était certain. Si il tentait de la devancer, elle rappliquerait immédiatement. Si il ne répondait pas elle était capable de faire déployer l'armée. Lyli était une furie. A n'en pas douter, aucun des hommes présents ne pouvaient faire le poids contre elle. Lies avisa le brun. Non, si il répondait il ne saurait pas gérer. Alors il posa ses yeux vairons sur l'homme près de lui, celui avec la cicatrice. Plus âgé, certainement plus posé, voilà qui ferait l'affaire. Il lui donna son portable et expliqua en souriant :

-Lorsqu'il sonnera, affichant "mamie", il faudra décrocher et lui dire que je passe un test pour un boulot. Soyez bref, dites lui que je la rappellerais. Surtout ne vous laissez pas avoir, ne lui donnez pas l'adresse, ne vous énervez sous aucun prétexte. Bon courage.

Mamie, cela pouvait faire sourire. un garçon de son âge vivant avec sa grand-mère, à l'air innocent, une tête d'ange, docile, oh oui il y avait de quoi rire et se moquer. Et pourtant quand on connaissait la dame on ne faisait plus le malin.

-Si c'est quelqu'un d'autre, pas la peine de décrocher.

Les instructions données et après avoir remercié l'homme une dernière fois, Lies se rendit au comptoir, n'accordant pas un seul intérêt aux regards. Il s'adossa au comptoir et demanda les commandes demandées par la salle qu'il devait servir. Le barman aussi un sourcil en le voyant. Tient, mais que faisait-il là celui-ci ? L'homme ne posa aucune question, se contentant de lui donner ce qu'il avait demandé. Son plateau et ses bouteilles en main, il se dirigea vers la salle. Cela se voyait qu'il avait l'habitude de faire ce travail. Lies avait été serveur à de nombreuses reprises, il maîtrisait les cocktails, il savait flatter le client et obtenait toujours de bons pourboires.
Le jeune homme filait entre les banquettes, ondulant entre les clients sans jamais se faire toucher. Dès qu'une main se tendait vers lui il l'esquivait en répondant par un sourire. Il allait vite et bien.

Enfin devant la salle ne question il ouvrit la porte, referma, puis daigna enfin poser les yeux sur les clients. Un couple, un homme et une femme. Et sur le strip-teaseur qui dansait. Ah. Cela faisait partie du teste aussi ? Soit. Les yeux curieux se tournèrent vers cette nouvelle tête. Quelques sourires entendus, un sifflement appréciateur, et enfin les remarques.

-Un nouveau ! Un jeune en plus, t'as quel âge mon mignon ?

Discuter avec les clients n'était pas interdit non ? Lies répondit, cherchant où poser son plateau puisque l'homme était sur la table. Quel enquiquineur celui-là, il ne pouvait pas danser ailleurs non ?

-21 ans. Pardonnez-moi madame, pouvez-vous décaler que je pose ceci, il y a un encombrement de la table.

La concernée se décala pour lui laisser la place, le regardant faire, intéressée visiblement. Lies avait toujours eu du succès auprès des femmes. Auprès des hommes aussi mais cela il l'ignorait puisque les hommes ne l'intéressait pas. Très gentleman envers ces demoiselles, il repoussait leurs avances sans les froisser parce qu'une femme en colère était vicieuse. Et surtout parce que sa grand-mère l'aurait taillé en pièce.
Lies ne leva pas les yeux de son travail, se préoccupant peu de ce qui se passait dans la salle. Et donc des gestes osés du mari caressant le danseur, certains osant poser les lèvres sur sa peau. Il ne prêta pas l'oreille aux soupirs ou à la musique. La cliente prit son verre, remerciant le serveur tout en lui lançant un regard gourmand.

-Tu restes ? C'est quoi ton nom ?
-Je ne reste pas, vous n'avez pas à le savoir, sauf si je suis engagé au final.
-Hein ? Pourquoi tu ne veux pas le dire ?


Elle devait être déjà un peu arrosée car elle jouait les adolescente, attrapant le bras du serveur. Il lui fit un clin d'œil.

-Voyez cela comme une surprise. Je vous promet que vous serez la première informée de mon identité.

Et sous la surprise de la cliente, il lui baisa la main, ce qui la fit lâcher prise et colora ses joues de rose. Elle lui tapa le bras en gloussant.

-Oh toi tu restes. Tu veux pas jouer un peu ?
-J'ai d'autres obligations.
-J'aime les hommes inaccessibles !


Malheureusement pour Lies, elle l'attira sur la banquette, le faisant s'affaler de tout son long sur ses genoux. Il pesta intérieurement, pire encore quand elle passa ses mains sous sa chemise pour toucher son dos. Il se retint de sauter sur place, se releva et s'excusa de sa maladresse. Alors que c'était elle qui l'avait fait tomber !

-Désolé, mais j'ai vraiment à faire.

Elle tenta de l'embrasser, les lèvres heurtèrent le plateau froid. Lies souriait, faisant mine de jouer. A le voir, on pouvait vraiment croire qu'il se jouait de cette femme, et que cela l'amusait. Ce qui n'était pas le cas. En réalité, son comportement le gênait, parce qu'il ne supportait pas qu'on le touche. Mais Lies ne serait pas Lies si il ne savait pas mentir et tromper. L'illusion était quasi parfaite, et le fait que la cliente soit un peu ivre l'aidait grandement. Le serveur reculait encore tandis qu'elle tentait de le rattraper. Il mit une bouteille entre elle et lui. Sous ses yeux, il lécha le goulot en la fixant avant de la lui tendre en souriant.

-Voyez cela comme un baiser.

Et il fila, son plateau sous le bras. Sauf que la chose ne se passa pas exactement comme prévue. On le rattrapa, et cette fois c'était le mari qui le menotta. Oh ça be se passait pas très bien là. Lui n'était pas partisan de ce genre de pratiques. Les gens faisaient ce qu'ils voulaient du moment que lui restait en dehors.

-On joue ? Regardes, j'ai la clé, si tu la veux, il faut ...
-Si vous ne me relâchez pas je vous promet que je ferais en sorte que jamais plus vous ne pourrez vous servir de votre pénis, qu'il soit en érection ou au repos.


Pas d'agressivité dans ses mots, juste un ton glacial et un regard tout aussi froid, à refroidir n'importe quelle ardeur. L'homme recula.

-Bon, je te détache mais tu regardes. J'aime être regardé. Tu peux filmer.
-Je n'ai pas de caméras.


Il se fit détacher et se retrouva sur la banquette à devoir assister au spectacle. Au bout de cinq minutes, il bailla, manquant de s'endormir.

-Dépêchez-vous j'ai du travail.

L'art de casser l'ambiance par un vent polaire. Ce qui se passait là ne l'intéressait pas du tout. Et les clients n'avaient pas poussé le jeu. Si le serveur n'était pas consentent, on ne risquerait pas une accusation de viol tout de même. Mais son attitude de plate froideur refroidissait les ardeurs de l'homme qui voyait son érection redescendre au plus bas niveau. Laisser le serveur nuisait à son jeu du moment, aussi le renvoya t-il.

Durant tout ce temps, il n'avait pas jeté un regard au danseur, il aurait tout aussi bien pu être invisible que cela n'aurait strictement rien changé. Tout comme il aurait pu s'envoyer en l'air devant lui que Lies n'aurait pas bronché. Il s'en foutait complètement. Le sexe ne le dérangeait pas outre mesure contrairement à ce qu'on pourrait croire. La seule et unique condition était de ne pas l'impliquer directement dans la chose. Ce qu'avait tenté de faire cette cliente. En temps normal, Lies aurait été bien moins diplomate, mais il travaillait, et dans ce cas il se devait de garder son sang froid face au client. Et son calme légendaire le lui permettait aisément. Jamais on ne le voyait perdre patience face à un client.

Bon, la suite à présent : le nettoyage. Il fit juste un détour par le comptoir pour rendre le plateau et fila à l'étage. On tenta à nouveau de le retenir, de le toucher, aucune main n'y parvint. Tout juste frôlait-on sa chemise. L'étudiant ne savait pas à quoi s'attendre, aussi s'était-il muni du nécessaire pour récurer de fond en comble la chambre.
Lies ouvrit la porte, alluma la lumière et lâcha un long soupir, se pinçant l'arrête du nez en secouant la tête. Comment pouvait-on dormir dans un tel dépotoir ? Bon allé, courage. Il se lança à l'attaque. Là aussi on pouvait s'attendre à le voir dégouté, choqué, mais non. Lies cuisinait, alors autant dire que des horreur il en voyait des cuisine. Et des choses que pas une âme humaine n'accepterait de voir. Et sans parler de ça, il avait déjà vu bien pire, une horreur encrée dans sa chair depuis son plus jeune âge.

Commençons par le lit. Le jeune homme chercha une autre parure dans l'armoire. Chose qu'il trouva bien vite et qu'il posa sur une chaise avant de défaire les draps, de tout jeter, et de se retenir d'aller les brûler. Le lit terminé, il passa à la poussière, puis du rangement, du tri aussi. Ce qui se jetait d'un côté, le reste à sa place. Il en aurait des courbatures après ça, il lui faudrait un massage. Elliot ferait ça, Elliot savait tout faire.
Il lui fallut un peu plus de trente minutes pour tout terminer. Rapidité, efficacité. Le jeune homme soupira, un peu fatigué. Il avait soif aussi. Mais le pire était qu'il ne pouvait aérer. Ah tant pis, pour le bien commun, il allait sacrifier son bien le plus précieux. Il déposa sur la table de nuit un brin de lavande, fleur qui ne le quittait jamais. Malheureusement, Lies y était allergique, ce qui ne l'empêchait pas de passer son temps à s'enivrer de l'odeur.

Dans la boîte, à ce moment là, le téléphone sonna. C'était mamie, et elle attendait de pied ferme qu'on lui réponde. Son petit fils était en retard, elle allait lui passer un savon des familles. Quand on décrocha, elle explosa :

-Matthew ! T'es où, ça fait deux heures que j'attends ! T'as un portable c'est fait pour prévenir ce genre d'absence ! Tu veux me faire mourir avant l'heure ? Ramènes tes fesses au restaurant immédiatement que je te les botte !

La fureur de Lyli était sans égale, et le pauvre interlocuteur qui n'était pas son petit-fils en prenait pour son grade.
Lies descendit enfin, alla ranger son matériel et se présenta devant le brun, toujours aussi souriant et aimable. Et maintenant la suite ?

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Sein Inagaki

Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeJeu 13 Jan - 22:20

Pendant que le jeune homme était en train de se démener voire de crier l’horreur parce qu’il était coincé avec le couple aux mœurs étranges, le patron de la boîte continuait à jouer aux cartes avec ses camarades, ceux-ci riaient encore, faisant des remarques sur le jeune homme.


« Vous avez vu ça ? Il sort d’où celui-là ? Et il croit quoi, qu’on va répondre au téléphone à sa place comme si on était sa maman ? »


Commença Jimmy. Jimmy était le plus jeune, 19 ans, une vraie peste comme le disaient parfois les autres membres du groupe. Celui qui osait lui faire une remarque de travers se prenait des réflexions plus ou moins vulgaires de sa part. Manque d’éducation dira-t-on. De toute façon l’éducation n’avait pas vraiment sa place ici et remettre ce post-adolescent dans le droit chemin était chose vaine. Alors on passait sur ses écarts sans pour autant tout lui permettre parce qu’avec Sein, ça pouvait nettement clasher ; et pas qu’avec lui d’ailleurs… Suite à la réponse du cadet du groupe, ce fut Jack qui rajouta son grain de sel.


« Jim’, tu trouves pas que t’exagères là ? On répond au téléphone et puis c’est tout. Déjà qu’il est même pas sûr de rester c’est pas pour ça que tu vas lui pourrir la vie juste parce qu’il a demandé ça, t’crois pas ? Tiens d’ailleurs c’est à moi qu’il a donné le tél’ donc t’as rien à dire ! »


Jack faisait partie de ce qu’on appelait un gentil. Troisième plus âgé de la bande, c’était le plus souvent lui qui calmait le jeu lorsqu’il y avait des échauffourées. Blagueur dans l’âme, il mettait l’ambiance à chaque fois qu’il le pouvait et le pire dans tout ça c’est que c’était naturel ; il ne se forçait pas. C’était d’ailleurs bien pour cela qu’on allait plutôt vers lui que vers Sein ou bien encore les autres.

Pour le moment, le sujet de la conversation se centrait sur la venue ce jeune homme qui suscitait bien des réactions chez chacun d’entre eux. Si Jimmy ne semblait pas ravi, Jack y voyait là un moyen d’amusement, tout comme Sein et Sidney et les deux faux-frères, Duncan et Rayan.
Ex Escort-boy, Sidney était un beau brun aux cheveux longs et épais qui retombaient en dessous de ses omoplates. Malgré le fait qu’il repousse sa longue frange en arrière, le reste lui retombait toujours de chaque coin du visage. L’homme âgé de 26 ans avait des yeux gris et un petit sourire mesquin se dessinait souvent sur ses lèvres fines. Il n’était pas bien difficile de deviner que celui-ci était un joueur dans l’âme et surtout un coureur de jupon ; mais cela n’étonnait personne.
Duncan et Rayan, ayant tout deux 25 ans, ne se séparaient quasiment jamais. Si on voyait l’un, l’autre n’était pas très loin derrière. En bref, ils étaient unis comme les cinq doigts de la main. Enfin, il y avait Davis, du même âge que Jack et Jayson, l’aîné de la bande ; contrairement à ce qu’on aurait pu croire, il n’était pas le meneur de la troupe. Même après la disparition mystérieuse de Al’, personne n’avait osé reprendre le flambeau.

Autour de la table, les langues se déliaient toujours, certains étant plus ou moins en accord avec les autres quant à l’impression qu’avait donné le candidat. Cependant, une chose était sûre : il devrait s’accrocher avec un employeur tel que l’Etalon Noir. Non pas qu’il était exigent mais si l’étudiant avait le malheur de se rebeller, alors il pouvait dire adieu à son emploi. Le brun n’était pas quelqu’un de foncièrement mauvais mais il détestait par dessus tout qu’on lui tienne tête. Les braillements, non merci. Néanmoins, l’hispanique doutait fort que celui-ci soit de cette trempe…


« T’as vu comment il t’a regardé ? Tu crois que tu lui as tapé dans l’œil ? »


Lança Sid’, plaisantin. L’homme aux cheveux couleur noisette se mit immédiatement à rire, trouvant que l’observation était loin d’être véridique. Ce gamin là, aimer les hommes ? C’était impossible ! Déjà tous se faisaient à l’idée que, d’après sa façon d’être, il devait sûrement être issu d’une catégorie aisée, ou du moins, s’en rapprochant. Alors, pensez-vous, quelqu’un comme lui qui aime les hommes, c’était comme demander à l’Etalon s’il pleurait devant des films d’amour à l’eau de rose. Le trentenaire riait encore, regardant ses congénères qui avaient de nouveau entamé une partie de cartes.


« ‘Croyez qu’on d’vrait lui donner quoi comme épreuve après ? »


Continua Jack, buvant son verre de rhum cul sec et le posant plus ou moins fort sur la table. Sein avait anticipé le coup exprès afin de voir la réaction chez le jeune homme. Malheureusement le concerné n’avait pas cillé, ni bronché. Encore une fois, cela témoignait d’une force de caractère et d’un calme à toute épreuve. Alors on se concertait, on lançait les cartes, réfléchissant à des idées toutes aussi saugrenues les unes que les autres, on huait, sifflait et riait. Depuis combien de temps était-il dans cette salle ? Dommage que personne n’avait de chronomètre sur lui ; d’ailleurs Sein aurait du imposer une limite rien que pour lui occasionner un peu de stress supplémentaire.


« Il en met du temps, il s’est pas fait prendre au moins ! »


Lança Davis, finissant sa phrase en ricanant. Et on se jaugeait encore, à la fois pour le jeu de cartes mais aussi pour voir si on avait quelque chose à proposer, quelque chose de correct. Ou d’incorrect. Tiens et puis au fait, quelle était cette histoire de « mamie » qu’ils avaient entendu plus tôt dans la conversation ? Il fallait lui répondre ? Sinon, d’après ce que Jack avait compris – car il n’était pas complètement stupide – le jeune homme se ferait réprimander ? De toutes les manières, la justification de l’entretien d’embauche était tout à fait exacte du fait qu’il en passait un.


« Bon, les gars, trouvez un truc avant qu’il revienne sinon on est cuit ! »


Protesta Sidney. Il voulait s’amuser lui !


« Attends, demande pas à c’qu’il revienne aussi vite que la lumière, t’oublies qu’il a la chambre de Sein à faire et que ça s’trouve il est coincé avec les tarés là bas. »


Rayan avait parlé, fumant une cigarette alors qu’il piocha une carte dans le tas au centre de la table. Si le jeune homme savait, il les maudirait tous. Ils seraient même capable de faire des paris, mais avec quel argent ? Celui de Sein ? De Jack ? Les autres étaient fauchés.


« On a l’temps pour le test de fin, on l’a pas vu r’monter depuis qu’il est là bas. »


Ajouta Duncan. A ce moment même, on se retournait, tendait son cou, se haussait sur la banquette pour observer et finalement l’étudiant ressortit de la pièce pour monter à l’étage. Il venait d’atteindre la chambre de l’hispanique qui lui offrirait une surprise de taille. De nouveau, on ricana.


« Dommage qu’on a pas d’caméra, ç’aurait été mémorable ! T’imagines s’il reste et qu’un jour tu lui montres ça ? Le pauv’ il s’rait dépité ! Ca s’trouve il se s’rait vexé en te gueulant dessus ! »


Jack avait parlé, n’en finissant pas railler sur le compte du candidat. Mais il fut interrompu par la sonnerie du téléphone qui vibra, le faisant sursauter. Il se saisit immédiatement du portable et s’approcha de l’écran afin de mieux lire. Il affichait « Mamie ». Ah, c’est ce qu’il avait dit hein ? Le trentenaire blagua une dernière fois avant de décrocher.


« Fonction vibreur intégré ! Regardez-moi cette puissance ! Ca fait pas semblant en plus ! »


Fini la plaisanterie. S’il savait ce qui l’attendait, il rirait beaucoup moins. D’ailleurs, une fois qu’il appuya sur la touche pour décrocher, la voix de la mamie en question hurla à son oreille. Les yeux ronds de surprise, le trentenaire recula le cellulaire et haussa des sourcils, lui laissant terminer sa phrase. A côté on se retenait de rire en voyant l’expression de l’homme à la balafre. Et ben au moins on pouvait dire qu’elle était en forme et que pour une mamie, elle était loin d’être démodée au vu de son langage. Comme il fallait donner une réponse, Jack se lança, ne cherchant pas à imiter celui qui était son petit-fils.


« Bonsoir M’dame, votre petit-fils m’a laissé son portable ; il est en train de passer un entretien d’embauche alors c’est pour ça qu’il peut pas vous répondre. Dès qu’il aura fini, j’lui dirai de rappeler, ça vous va ? »


Il ne savait pas pourquoi mais il était certain qu’il allait recevoir toute la « bénédiction » de la grand-mère. Et ça risquait de piquer. En même temps, que pouvait-il faire à part ça. Les autres riaient toujours, se contenant de force, le pointant parfois du doigt. Jack se faisait incendier par une grand-mère ; on aurait tout vu. Le trentenaire décolla le téléphone de son oreille et râla en silence après ses camarades qui, du coup, n’étaient pas du tout solidaires avec son cas. Après maintes discussions et un avertissements de la grand-mère, il raccrocha, soupirant de soulagement.


« J’me fais engueuler en plus ! Et au lieu de me soutenir vous vous foutez de ma tronche ! Tu parles de la solidarité toi ! La prochaine fois vous pouvez toujours vous le carrer bien profond ! Le pire c’est qu’elle peut se ramener à tout moment et là, ça va barder ! »


Alors que le trentenaire était en train de se plaindre, le jeune homme était déjà de retour, un sourire peint sur ses lèvres. Déjà… ? Apparemment, les autres ne s’y attendaient pas non plus puisque les regards se tournèrent vers lui, un peu interloqués. Vite, maintenant il fallait trouver la dernière épreuve ! Et c’était au patron de jouer puisque personne n’avait été capable de trouver le clou du spectacle. Le silence planait à présent et on retenait son souffle, posant la fin de la cigarette dans le cendrier. L’hispanique se leva et se pointa devant le jeune homme. Sans sourire, il annonça l’épreuve finale.


« Ouvre ton pantalon et baisse-le. »


C’était vraiment simple. Archi simple même. Il suffisait que l’autre soit pudique pour refuser catégoriquement et quitter la boite. Pourtant, pour le reste de la bande, c’était sans difficulté apparente. On murmurait même en disant que « c’est même pas drôle », mais Sein voyait ça d’un autre œil. On est pudique ou on ne l’est pas et même ce que certains trouvaient anodin pouvait s’avérer honteux pour d’autres, voire au-dessus de leurs forces. Le brun attendit sagement, observant l’étudiant ; la bande regardant à son tour.
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Lies Milos

Lies Milos

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Feuille de personnage
Profession de votre personnage: Etudiant et bosse à droite à gauche
Amoureux et en couple avec...: son piano ?
Caractère (résumé):

"Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Vide
MessageSujet: Re: "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)   "Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*) Icon_minitimeMer 19 Jan - 12:58

Vue la tête de l'homme à la balafre, Mamie avait appelé. Il faudrait qu'il la recontacte au plus tôt si il ne voulait pas se faire tuer en rentrant. Déjà qu'il était tard.
Une fois de plus on le fixait, avec intérêt, amusement, moquerie aussi. Il devait faire jaser ce jeune homme qui débarquait ici, perturbait leur soirée, et avait le culot de demander du travail. Le seul qui l'intéressait pour l'instant était celui qui avait tout pouvoir sur son avenir financier. Autrement dit : le brun qui le regardait et dont il soutenait le regard sans ciller. Les autres ne comptaient plus. Lies se demandait tout de même ce qu'on pourrait lui demander de faire à présent. Servir, faire le ménage, des travaux normaux pour un employé de boite. Alors quelle serait cette dernière épreuve ? Que lui avait-on concocté ?

Enfin le dernier défi tomba. Ouvrir et baisser son pantalon. Pour la première fois depuis le début de la soirée, la surprise se peignit sur le visage du jeune homme. C'était une blague de mauvais goût ? Il eut envie de demander pourquoi il devait faire une chose pareille. Mais un patron n'avait pas à justifier ses ordres. Et même si Lies voulait argumenter, il n'était pas en position de le faire. Il était dans la situation classique du "obéir ou fuir." Fuir ne le tentait pas, mais obéir encore moins. Des milliers de contres arguments lui traversaient l'esprit à cet instant précis, il aurait pu en sortir une dizaine dans un ordre précis, du plus percutant au moins crédible, terminer par une conclusion et obtenir une excellente note à sa démonstration. Sauf qu'il doutait que celui que l'on nommait l’Étalon Noir se laisse avoir par des mots. A tous les coups il l'enverrait bouler sans autre forme de procès. Et Lies pourrait s'asseoir sur l'argent dont il avait cruellement besoin en ce moment.
Il se contenta donc de sourire plus franchement en penchant la tête sur le côté, et de détourner le regard. Il devait s'avouer vaincu. Avec cet homme là, la gestuelle devait être bien plus importante que les mots. Un autre soupir et il redressa la tête pour le fixer à nouveau sans provocation. Comme plus tôt, il parlait bas, parce qu'il ne haussait jamais le ton :

-Bien joué.

Comme si tout cela était un jeu. Au fond, c'était peut être le cas. Il était venu, avait défié, et avait perdu. Maintenant il ne lui restait plus qu'à se retirer.

-J'imagine que j'ai échoué. Eh bien merci, c'était intéressant.

Il alla récupérer ses affaires, se rhabilla sans refermer son manteau, il aurait trop chaud sinon. Et comme un peu plus tôt il fixa le trentenaire. Lies s'adoucit lorsqu'il lui parla :

-Elle vous a crié dessus hein ? Désolé pour ça. Au revoir.

Il s'en alla, non sans piquer un gâteau appétitif et faire remarquer à l'homme à la cicatrice que son jeu de carte était atrocement mauvais et qu'il perdrait sous peu. Et aussi silencieusement qu'il était venu, Lies repartit.

***

Deux jours s'étaient écoulés depuis sa défaite face au brun. Lies l'avait bien digéré, c'était le jeu après tout, et dans un sens il s'en foutait. Il trouverait bien autre chose. Ce qu'il n'avait ABSOLUMENT pas pardonné en revanche était le comportement d'Ethan. Son ex meilleur ami, ce traître, ce ... ce ... Tellement inqualifiable qu'il fallait se rendre chez lui pour remettre les choses au clair. Autrement dit : lui faire passer l'envie de recommencer !

Lies et Ethan se connaissaient depuis le bac à sable, si ce n'était plus tôt encore. Ils connaissaient tout l'un de l'autre. D'ailleurs Ethan savait ce qui était arrivé à son meilleur, il connaissait également son prénom, et tout ce qu'il y avait à savoir sur Lies. Malgré cette proximité, lorsqu'ils s'étaient revus quinze ans plus tôt et que son meilleur ami lui avait interdit le droit de l'appeler Matthew, le blond avait dû se faire à l'idée de devoir fréquenter un semi imposteur. Le voir changer ainsi l'avait profondément attristé, mais que pouvait-il y faire ? Tout comme il ne pouvait en rien éloigner Lies de ses désirs les plus sombres et inavouables.

Le jeune n'était pas seul quand le brun entra dans sa chambre après avoir frappé deux coups. Elliot était présent également. Ces trois là formaient une petite bande unie, toujours à rappliquer quand l'un avait besoin. Elliot était arrivé un peu après, ils s'étaient rencontrés par le plus grand des hasards. Au début, le courant passait très mal entre le blond et le noble. Parce que oui, Elliot était un lord, un pur noble anglais, issu d'une ancienne famille de la noblesse. Autant dire que ce genre de fréquentation était inhabituelle. Mais à force, ils avaient fini par pouvoir s'encadrer comme on dit. Et Elliot se joignait à eux autant que son emploi du temps chargé (et les pitbulls lui servant de gardes du corps) le lui permettaient.
Lies posa ses affaires au pied du bureau et s'affala sur le lit de son ami en lâchant un long soupir de lassitude. Chacun sa place. Lies sur le lit, côté oreillers, à fixer le plafond. Ethan de l'autre côté du lit, une console de jeux en main, ou un bouquin de maths. Et Elliot au pied de ce même lit à lire tranquillement, adossé au matelas. Ce fut le blond qui entama les hostilités :

-Alors, ça s'est passé comment cette visite dans les quartiers chauds de la ville ?

Ethan Yenford, 24 ans, un blond aux yeux bruns, à qui l'on donne généralement moins. Un peu plus grand que Lies, tout aussi fin que lui, grand adepte de danse orientale, aux hobbies divers et variés, et aux défauts tellement énormes que l'on peut se demander comment un simple homme peut en cumuler autant.
Lies lui coula un de ses regards à glacer le sang, pas besoin d'en dire plus. Le blond ne leva même pas les yeux de l'écran, puisqu'il jouait à un jeux, qu'il sentit toute la colère de son ami se déverser sur lui.

-Je vois. Tu t'es fais remballer.
-T'as fais exprès !
Lies s'était redressé.
-Bien sûr que oui. Si il faut attendre après toi pour aller là bas, on verra des branches nous pousser sur la tête, et peut être même qu'on aura des bourgeons.
-Je vais t'en foutre des bourgeons.
Il attrapa l'oreiller et lui envoya dans la figure.
-Lies bordel ma partie !

La douce musique du "game over" s'éleva dans la pièce. Elliot rit doucement d'ailleurs, mais se replongea aussitôt dans sa lecture. Du moins faisait-il semblant.

-C'est bien fait. Tu m'as envoyé là bas, t'es même pas un vrai frère !
-C'était comment racontes au lieu de geindre.
-Comme une boîte de strip tease,
répondit le brun en haussant les épaules. Il prit la console et se mit à jouer.
-Oui non mais à part ça.
-On m'a demandé de faire le service à un couple SM.
-Ohhhhh ! Et ?


Ethan, avide d'informations. Son ami leva à peine l’oeil vers lui.

-Le mec a débandé tellement vite que je doute qu'il ait pu finir sa soirée.

Le blond éclata de rire.

-Ensuite on m'a demandé de nettoyer la chambre du patron. Un dépotoir, sérieux je n'ai jamais vu ça ! Et pour finir il m'a demandé de baisser mon jean.

Forcément, la chose à ne pas demander à Lies. Le blond secoua la tête, puis demanda en se rapprochant de lui, un crayon dans la main. Oui faute de jeu, autant faire ses maths.

-Et il est comment le patron ?
-Comme un patron[/b]. Lies s'était reculé, soudain méfiant.
[b]-Un brun ? Hispanique ? Regard sombre ?
Lies avait acquiescé à chaque fois. Bien membré ? Là par contre il lui posait une colle.
-J'en sais rien moi j'ai pas ... Minute, comment tu sais tout ça ?
-Qu'il est bien foutu ?
-Mais non, tout les détails là que tu m'as dis.
-Ah ça ...
Il se gratta la joue. Bein, qui ne connait pas l’Étalon Noir ?
-T'as fais exprès ! Ethan je savais que tu étais un salaud, mais je ne pensais pas que tu irais aussi loin !


Armé d'un oreiller, passablement énervé, Lies allait lui faire passer un sale quart d'heure. Le blond tenta de le repousser en pointant sur lui son crayon de papier.

-Enlèves cette chose de mon oeil, siffla le brun.
-Elle est dans ma main, non dans ton oeil.
-Enlèves ce que tu as dans la main de mon oeil.
-Elliot dis quelque chose !


Le noble soupira et secoua la tête, mais ne répondit pas. Ethan, en mauvaise posture puisque Lies appuyait avec insistance entre ses jambes, se mit à geindre avec plus d’insistance. Vive la solidarité !

-Elliot. Elliot !

Pas de réponse.

-Tu as un don inné pour le silence Elliot, ce qui fait de toi, le compagnon idéal.

Cette fois, le concerné soupira et referma son livre avant de venir sur le lit. Il les sépara, frappa le blond sur le haut de la tête, et asséna à l'autre une pichenette. Elliot, la voix de la sagesse, démonta en quelques minutes tous les arguments que le brun avait voulu sortir à l'Etalon Noir la veille :

-Le fait est Lies que t'as besoin d'argent.

L'inébranlable vérité. Le jeune homme soupira, encore. Oui, il avait besoin d'argent. Pas pour lui, mais pour Mamie. Les affaires n'allaient pas très fort. Oh le restaurant était toujours plein à craquer, seulement certaines personnes s'étaient fait connaitre avec un peu de retard, et réclamaient leur argent. En particulier les propriétaires du terrain sur lequel la maison de vacances des Milos avait été construite. Si ils avaient dû se séparer de quelques biens, il manquait encore de l'argent. Et c'était pour cela que Lies devait travailler. Pour éviter à sa grand mère de devoir tout prendre sur elle.

-Alors ravales ta fierté, et montres toi convainquant.

***

La fierté, une chose que Lies ne connaissait pas vraiment. Quelqu'un comme lui n'avait pas besoin d'en ressentir après tout. C'était peut être la raison pour laquelle il se tenait à nouveau devant la boite. Mais cette fois, il faisait encore jour. L'endroit n'avait pas ouvert. Comment entrer ? Était-ce ouvert ? Si le propriétaire était là, oui. Dans le cas contraire il repasserait. Il fallait essayer.
La main sur la porte, il la poussa doucement. Un déclic, et elle s'ouvrit. Un signe ? La chance qui tournait ? Quoiqu'il en soit, le jeune homme s'engouffrait dans la salle obscure pour la deuxième fois. Il resta près de la porte, car s'inviter de la sorte n'était pas poli. Et nul doute que si c'était ouvert, le brun n'était pas loin. Alors, entendre du bruit l'aurait alerté, et il devrait débouler sous peu. Quand il entendit des bruits de pas, Lies parla, fidèle à lui même :

-Désolé de revenir comme ça, mais j'ai besoin de ce travail. Et je me fou totalement de devoir faire les plus basses taches. Quitte à apporter le thé dans une salle réservée aux orgies, je m'en fou. Je me moque royalement de ce qui se passe ici, de ce qu'on y fait, des gens qui y viennent. Je fais m on boulot, et je garde ma chemise. Point barre.

Il était déterminé. Et si il fallait affronter la colère du maître des lieux, il le ferait. Pour qu'il s'oblige à travailler ici, Lies devait être dans une situation bien mauvaise. Car jamais il n'aurait envisagé qu'un jour, il servirait les clients d'une boite de strip tease.

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"Fermez les yeux et ouvrez la bouche" (Mikado! *sort*)

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