Description physique: Keir est un jeune homme de taille moyenne, pour ne pas mentir. Il mesure un mètre soixante-quinze et ne pèse que soixante-dix kilogrammes. Le corps de Keir est mince. Il n'est ni trop gros, ni trop maigre, surtout que sa taille équilibre le tout. Ses muscles sont finement sculptés, mais il serait mentir d'affirmer que Keir possède une musculature plutôt avantageuse et qui serait enviée de bien des jeunes hommes. Non, il n'est rien de tout cela. Il serait plutôt aisé de croire qu'il est chétif. Seulement... ce n'est pas tout à fait le cas. Puis, il faut avouer qu'il a une peau des plus délicieuses. Légèrement hâlée, elle semble scintiller, briller... Elle paraît douce, soyeuse et lisse... ce qu'elle est effectivement. Et elle invite bien souvent à des caresses osées et intimes.
Mais venons-en maintenant à ce visage aux traits fins et doux, très légèrement efféminés. Les lèvres de Keir sont d'un rose nacré et pulpeuses. Elles laissent désirer bien des femmes et parfois même des hommes... L'arrête de son nez est droite et fine, ses sourcils fins... Les yeux sont probablement la partie de son corps que préfère Keir. Il ne s'agit plus que de deux petites noisettes. Ses jolies pupilles sont d'un brun si profond qu'elles en paraissent noires. Ce joli visage ovale est encadré par des cheveux lisses et dorés comme le blé au soleil, aussi doux que de la soie. Keir prend particulièrement soin de ses cheveux. Il entretient son physique, utilise des produits de beauté et de soins... donc il est tout à fait normal qu'il s'occupe si soigneusement de ses cheveux! Il désire garder une certaine image de lui, ce pourquoi il fait très attention à son apparence.
Keir a un style vestimentaire particulier et bien à son goût. Ses matières de prédilection ne sont certainement pas le satin, la soie, le lycra et encore moins le velours. D'une part car ces matières sont extrêmement chères et lui n'a pas les moyens de se payer de tels vêtements, d'autre part car des vêtements composés de cette matière et donc luxueux ne correspondent en rien à ses goûts vestimentaires et encore moins à son caractère. Il aime porter des vêtements simples, légers aux couleurs assez sombres. Il adore les jeans troués et les hauts à capuche. Keir apprécie également ajouter quelques petits effets personnels pour se donner un air supérieur et ainsi adopter un style propre à lui-même. C'est pourquoi il n'est pas rare de le rencontrer paré de vêtements remaniés à sa manière, décorés avec des lanières, des perles, des plumes... D'ailleurs, il ne manque pas d'ajouter une touche personnelle à ses cheveux. Il semble également apprécier les bijoux, surtout les colliers d'argent et les bagues incrustées d'une pierre précieuse tels que le rubis ou encore l'émeraude.
Ah, et n'oublions pas son piercing à la langue, ni son tatouage à sa hanche gauche, près de son intimité. Le tatouage représente un dragon, un dragon chinois noir. La seule signification qu'il a pour Keir est sa force de caractère. Les dragons sont des créatures mythologiques nobles, qui ont une certaine valeur et Keir croit que sa force de caractère, son tempérament explosif et impulsif, mais également sensible, correspond à celui d'un dragon. Enfin, ce n'est que son avis personnel, certains trouveraient là matière à débattre et les opinions seraient différentes, divergeraient en fonction des personnes. Keir s'est fait percer la langue et tatouer juste après avoir déménagé.
Description mentale:Keir n'est pas un jeune homme facile à cerner ou même à dompter. Il n'en fait qu'à sa tête et n'écoute que lui-même, quand bien même il a tort. Après toutes les épreuves par lesquelles il est passé, tout ce qu'il a vécu, Keir éprouve quelques difficultés à faire confiance à quelqu'un et donc à lui donner raison. Il n'accorde pas sa confiance si facilement, pour cela il faudrait la mériter et faire preuve d'une très grande patiente avec lui. Keir est une véritable tête-de-mule et qui, par son caractère, perd souvent ses amis. C'est pourquoi il n'a quasiment personne vers qui se tourner quand il a des problèmes ou encore lorsqu'il va mal. Il pense que la vie est mal faite, que les hommes sont de purs imbéciles et ne savent pas s'entraider, que ce monde est tout simplement la pire chose qui ait pu naître dans cet univers. Oh, il ne dit pas qu'il est parfait, bien sûr! Mais à l'entendre parler, il en veut à toute l'humanité entière et reste bien souvent enfermé dans sa bulle, à se plaindre des autres ou alors à broyer du noir. Malgré les apparences, il est quelqu'un de très solitaire. Il s'est certes forgé une réputation autrefois, mais celle-ci s'est peu à peu dissoute et il n'en reste désormais plus rien. Alors oui, Keir est un garçon difficile, mais rien ni personne ne pourra l'en changer. Il est ainsi, simplement car il a peur d'être à nouveau blessé. Ce qui est tout à fait normal, n'est-ce pas? Il s'est forgé une sorte de carapace, assez difficile à percer. Si quelqu'un l'interroge concernant sa famille, son passé, Keir éludera toujours la question ou bien gardera le silence. Il ne parle jamais de lui, n'évoque jamais son passé.
Mis à part cela, Keir est une personne très lunatique. Il peut rapidement s'énerver et pour un rien. Autrement dit, il comprend les choses seulement à sa manière et ne cherche pas à les comprendre d'une autre façon. La communication avec Keir s'avère extrêmement compliquée et difficile, c'est pourquoi il faut savoir être patient avec lui, ou alors avoir un plus fort caractère qui lui ferait fermer le clapet une bonne fois pour toutes. Ce n'est pas que Keir soit un trouillard, bien au contraire, mais s'il y a bien une chose qu'il déteste, c'est s'attirer des problèmes. Et pourtant, il semble être un véritable aimant à problèmes, à croire qu'il a un don.
Keir ne possède pas seulement de mauvaises qualités, il n'est pas quelqu'un de mauvais, même si, bien souvent, il fait croire le contraire. Mais c'est dans le seul but de rester seul, de ne plus avoir la moindre relation pour ne plus souffrir à nouveau. S'il y a bien une personne loyale et fidèle, c'est Keir. Une fois qu'une amitié s'est nouée, il devient quelqu'un de très dévoué, qui peut porter secours à son ami, tout sacrifier pour lui, lui faire aveuglément confiance, garder ses secrets même au prix de sa vie et cela aussi ça lui a bien souvent créé des problèmes, mais ce n'est pas pour autant qu'il changera de caractère. Il est ainsi. Et malgré son côté bad boy, macho et je-m'en-foutiste, il connaît la galanterie, le romantisme. Pour preuve, quand il est impliqué dans une relation, il use de tous ses charmes pour séduire mais maintenant, il doute très sérieusement d'avoir à nouveau un amant, surtout qu'il fait tout pour ne plus en avoir.
S'il est mystérieux? Oui, Keir cache beaucoup de choses et est entouré par le mystère. Il suffit simplement de briser la carapace pour connaître tous ses secrets, toutes ses faiblesses, pour le connaître lui. Sans cela, il est impossible de savoir qui est réellement Keir.
Biographie: - N'entre pas, mon ange! N'entre pas! Papa a préparé un bon gâteau pour toi!
Aucune peur. Aucune tristesse dans son regard. Et pourtant, il m'empêchait ouvertement de regarder à l'intérieur de la salle de bain, afin de savoir ce qui se passait. Je ne comprenais rien à la situation et ma curiosité était piquée au vif. Habituellement, je raffolais des gâteaux au chocolat préparés par mes parents mais en cet instant, je ne ressentais aucun désir ni aucune envie de me jeter sur ce dernier. Quelque chose n'allait pas, je le savais, mais je ne parvenais pas à savoir de quoi il s'agissait. Mon père tentait de me pousser un peu plus loin, me forçant à me rendre à la cuisine. Je me débattais comme un petit diable, criais, m'agitais en tous les sens, jusqu'à ce que je puisse échapper à son emprise. Un seul cri retentit, se perdit dans l'air, alors que je me figeais sur le pas de la porte, les yeux écarquillés d'horreur. Un seul mot, un seul murmure, s'échappa de mes lèvres tandis que la peur, l'incompréhension, l'horreur de la scène et la tristesse me nouaient l'estomac:
- Maman...
Elle était là. Si belle, comme toujours. Tellement magnifique, malgré les traits de son visage tirés par la fatigue et l'épuisement. Elle était glorieuse, splendide. Aucune femme ne pouvait surpasser sa beauté. En tant que mère et victime, femme au foyer et femme de ménage, elle était exceptionnelle. Elle avait toujours su affronter les défis, les obstacles, elle avait toujours su surmonter les problèmes et les coups portés par son mari. Même maintenant, elle était belle. Ce tableau était absolument parfait... s'il n'y avait pas eu tout ce rouge. Elle baignait dans son propre sang. La baignoire en était remplie. Ma mère semblait... détendue. Elle gardait les yeux fermés, elle semblait profiter de ce bain, un de ces rares moments de paix qui lui étaient offerts. Mais elle ne dormait pas, non. Son âme avait quitté son corps, la vie avait quitté son corps. Elle gisait morte, dans ce bain. Le sang imprégnait sa peau. C'était un merveilleux portrait sanglant et terrifiant. Horrible et merveilleux. Glauque et lumineux. Elle était enfin libre. Mais en même temps que de se délivrait... elle me condamnait.
D'autres cris s'étaient élevés, des bras m'avaient repoussé, mais je ne comprenais plus rien à ce qui se passait, à ce moment là. Mes yeux restaient fixés sur la porte de la salle de bain à présent refermés, alors que les lumières des gyrophares illuminaient l'appartement. La police était enfin sur les lieux. Je n'avais encore que six ans.
***
J'hésitais à entrer. Mes mains tremblaient. Je tenais une feuille, une feuille sur laquelle un F écrit en rouge était grossièrement entouré. Une mauvaise note en cours de mathématique. Mon père allait être furieux et je le savais. J'avais peur. J'avais tellement peur de rentrer, de lui annoncer la mauvaise nouvelle. Je savais qu'il allait encore lever la main sur moi. J'étais épuisé. Comment ma mère avait-elle pu tenir plus de six ans? Je comprenais mieux, à présent, qu'elle se soit donné la mort. Je savais aussi qu'elle m'aimait d'un amour fou, qu'elle voulait seulement me protéger mais qu'elle ne le pouvait plus. De toute manière, il l'aurait tuée... Il l'a tuait à petit feu, mais elle était partie avant qu'il ne l'achève de lui-même.
Finalement, je préférai me rendre chez un de mes amis. Je n'avais plus le courage d'affronter mon père. Je n'en pouvais plus. Je ne voulais plus jamais retourner chez moi. Jamais. Eric savait ce que je subissais, je lui avait tout révélé. Ce soir là, nous étions sagement assis sur son lit, à faire nos devoirs en silence. Puis il avait relevé la tête, m'avait regardé droit dans les yeux.
- Hé, mec. Sérieux, tu devrais te détendre et un peu profiter de ta vie. Ce que fait ton père c'est moche. Moi, j'ai quelque chose qui peut t'aide.
J'avais froncé les sourcils à ses mots. Je ne comprenais pas exactement où il voulait en venir, ce qu'il insinuait. Mais s'il avait quelque chose qui puisse m'aider à être plus heureux, j'étais preneur. De sous son lit, il avait sorti un sachet de poudre blanche. J'avais aussitôt deviné de quoi il s'agissait, j'hésitais à en prendre mais... si cela pouvait m'aider à supporter les coups et les blessures, j'étais prêt à tout. Alors nous avions sniffé la poudre et peu à peu, l'effet s'était fait ressentir. J'étais... au paradis. Je voyais le monde en rose. Je me sentais parfaitement détendu, léger, plus heureux que toutes les rares fois où j'avais pu l'être. Oui, pour une fois, je souriais. Je riais. Ça me faisait un bien fou et j'en voulais encore mais, cette fois, il me fallait la payer. Je n'avais pas assez d'argent, mais mon père si. Et de toute manière, après tout ce qu'il avait fait subir à ma mère et tout ce qu'il me faisait subir, il me devait bien cela.
C'est ainsi que j'ai commencé à voler. J'ai adoré. Alors j'ai continué. Je ne me suis pas seulement contenté de voler l'argent de mon père, mais aussi de voler dans les magasins. Personne ne m'apercevait mais quand j'étais pris en flagrant délit, j'étais bien plus rapide que le commerçant qui s'essoufflait trop rapidement et n'avait pas le temps de m'identifier. J'étais devenu bon à ce jeu, effroyablement bon.
***
Je ne parvenais plus à m'arrêter. Chaque jour, il me fallait ma dose. Lorsque je ne l'avais pas, j'en devenais littéralement malade, j'implorais alors qu'on m'en donne, je suppliais, je pleurais, j'étais même prêt à lécher les pieds de mon ami s'il le fallait, mais j'avais réellement besoin de cette drogue, c'était important. Elle me faisait me sentir tellement bien, j'étais tellement heureux dans ces instants. Je ne pouvais plus m'en passer, il m'en fallait toujours plus, toujours. Et cet idiot de père n'avait absolument rien remarqué. Ou alors il était trop obsédé par sa personne pour faire attention à moi. Tant que j'étais là pour lui permettre de se défouler, il ne s'inquiétait pas pour moi. Il n'y avait que lui qui comptait. Il n'y avait que lui qui avait de la valeur! Dans son petit monde, personne n'arrivait à sa hauteur, ne lui était supérieur. Il était le plus grand, le plus fort, le plus beau, et le plus parfait. Il était si admirable, si fascinant et charmant. Il brillait. Il illuminait chaque pièce dans laquelle il entrait. Séduisant, sensuel, intelligent, parfait, incroy...
- Enfoiré!
Mon poing s'était abattu contre le mur. Je regardais avec une profonde colère cet être exécrable qui se tenait face à moi et se disait être mon père. Aucun père ne traitait de la sorte ses enfants et ne les laissaient se perdre. Lui n'était pas un père. Il n'était pas mon père. Il était juste un démon pervers et hypocrite. Je voulais lui cracher à la figure, l'insulter et le frapper, mais je savais qu'il était bien plus fort que moi et qu'il aurait rapidement le dessus. Cependant, mon autre moi poussait à agir, à me révolter. Mon corps ne pouvait plus le supporter, il fallait que tout cela cesse.
- J'en ai marre... Marre de toi! Tu es infâme, espèce de sale monstre!
- Et que vas-tu faire contre moi?
- Je... Je vais...
Quitter la maison. C'était le mieux à faire. Mais les mots ne franchissaient pas le seuil de mes lèvres. J'étais pris de tremblements soudains. Je commençais à me sentir mal. Ma dose. Il me fallait ma dose! Je regardai tout autour de moi, sachant qu'il n'y avait rien dans cette pièce et même dans la maison toute entière. Je n'avais plus d'argent pour en acheter, j'avais de plus en plus de mal à trouver des fournisseurs. Lorsque mon ami avait compris que j'étais devenu dépendant de la drogue, il m'avait tout simplement abandonné. Il disait que c'était pour mon bien, que c'était pour m'aider et que s'il je tenais réellement à lui, j'arrêterais d'en prendre. Enflure! Menteur! Traître! Il disait seulement cela pour me rassurer mais au fond, je savais que la moindre occasion serait la bonne pour me quitter! Pour me laisser! Il m'avait toujours détesté, toujours. Salaud! Je le maudissais, je le haïssais. Je lui en voulais tellement pour ce qu'il avait fait. Tout était de sa faute à ce vaurien. Ils s'étaient tous ligués contre moi pour me pourrir l'existence. Je vous déteste. JE VOUS DETESTE! Je les déteste tellement, tellement...
J'étais épuisé. A bout. Je ressassais ces mauvaises pensées. Il me la fallait. Il me fallait cette drogue, pitié... J'étais tellement fatigué de lutter, trembler, frissonner. J'avais des sueurs froides, le regard perdu et hagard. Ma gorge me brûlait.
- Keir, si tu restes... je te promets de toujours te fournir.
Me... Me fournir? Et c'est là que l'ai vu braquer juste sous mon nez un sachet de cette si précieuse drogue. L'enfoiré. Il me liait à lui de la manière la plus perverse qui soit. Il était le Diable incarné. Ce sale démon me faisait signer un pacte pour pouvoir continuer à évacuer sa colère sur moi. Je le haïssais. Je souffrais...
Et maintenant, je me sentais tellement bien. Tellement bien... Oh, mon Dieu, quel bien fou que de prendre sa dose habituelle chaque! Enfin... j'en prenais un peu plus chaque jour pour connaître mes limites, savoir quel effet cela faisait, si j'étais encore plus heureux. Je planais littéralement. J'étais sur mon petit nuage. Oh oui! Ce monde est si parfait, si bien fait. L'homme est merveilleux, tellement intelligent. Il a eu l'ingénieuse idée de créer la drogue. Il ne peut y avoir poudre plus divine que celle-ci sur Terre. C'est tellement merveilleux. Je suis heureux. Mon corps me semble léger. Ma tête tourne, tourne, tourne!
***
… salle d'urgence... perte de conscience... lavage d'estomac...
Tous ces mots résonnaient dans ma tête. Ils me donnaient mal à la tête. Ils m'empêchaient de réfléchir. Je ne savais pas ce qui se passait, je ne comprenais rien. Pitié, aidez-moi. Je souffre... J'ai mal... Mon corps est lourd... Tout est noir...
- … pour ton bien. J'espérais que tu arrêterais de toi-même, avant que... que 'ça', ça n'arrive. T'es qu'un imbécile. Me lâche pas, vieux. S'il te plaît.
Cette voix, je pouvais la reconnaître entre mille. Lorsque j'avais ouvert les yeux, il était là. Il continuait de me parler, tout en me tenant avec chaleur la main. Son pouce caressait doucement le dos de ma main, ses yeux fixaient nos doigts liés. Et puis, lorsqu'il avait relevé la tête, il s'était aperçu que j'étais réveillé. Il m'avait serré avec force contre son cœur en me suppliant d'arrêter. Il ne voulait plus me retrouver allongé sur un lit d'hôpital. J'avais besoin d'aide. Malgré les protestations, les cris et les coups de mon père, je partis en cure de désintoxication. Je devais retrouver mes esprits et puis au moins, ça me permettrait de faire des économies, d'être loin de mon père. C'était une bonne chose.
La cure dura environ deux ans. Oui, il m'avait fallu deux ans pour être totalement désintoxiqué. Pour ne plus penser à la drogue, ne plus en rêver, ne plus en vouloir, ne plus la chercher en vain. Il fallait que je reprenne mes études, mais je n'en avais pas grande envie. Cependant, je savais bien que sans aucun diplôme, je ne parviendrais à rien, pas même à trouver un travail. Je n'avais pas d'autre choix que de retourner vivre chez mon père, il devait certainement se faire une joie et m'attendre avec impatience... J'avais peur. Je ne voulais pas y retourner. Vivre chez un ami me semblait un très bon choix, et j'espérais que Eric accepterait de me prendre sous son aile. Il m'avait souvent rendu visite. Je savais qu'il était diplômé, qu'il avait un travail, qu'il vivait désormais seul et qu'il était célibataire. Quatre en un. N'était-ce pas merveilleux? S'il avait eu un amant, les choses auraient été plus compliquées. Eric avait accepté sans problème. J'étais donc devenu son colocataire mais malheureusement, il m'était impossible de payer quoi que ce soit, je n'avais aucun travail, pas même le moindre diplôme. Eric m'incitait à reprendre les cours et il m'était difficile de refuser. Je refusais de ressembler à ces autres jeunes qui parlent si mal et ne savent pas écrire. Je voulais ressembler à quelqu'un de tout à fait normal.
Seulement, les choses ne se passèrent pas tout à fait comme prévu. Je détestais les filles trop maquillées et peu intelligentes, les garçons avec de gros boutons sur le visage et d'énormes lunettes sur le nez, les sportifs qui passaient leur temps à parler de filles et de coups d'un soir... En sommes, je me sentais à l'aise seulement avec des personnes au caractère bien trempé, des personnes aux intentions parfois malsaines, aux pensées louches. Ici, j'étais chez moi. Je m'y sentais bien, à l'aise. Les bagarres n'étaient pas rares, nous fumions souvent ensemble dans un coin où personne ne pouvait nous voir, tout allait très bien pour moi. Peut-être un peu trop bien, en vérité.
Je ne me rendais pas compte que je devenais comme eux. Je parlais de la même manière qu'eux, je pensais comme eux, je faisais les mêmes choses qu'eux. En bref, moi qui avais déjà un caractère bien trempé, j'étais devenu pire. C'était à peine si je ne m'énervais pas pour la moindre petite chose. Et évidemment, ce fut dans ces étranges conditions que je connus l'amour, que j'eus un premier amant. Je perdis ma virginité dans les toilettes du lycée. Moi et le romantisme, ça faisait bien deux. Notre relation ne dura que deux mois, elle se termina lorsque je fus diplômé. J'avais pour projet de poursuivre mes études et donc d'aller en fac. Je ne fis pas les premières partielles, je quittai la fac dès la première semaine suivant la rentrée. J'avais cru que les cours m'intéresseraient, que je serais à la hauteur, mais je m'étais superbement trompé. Heureusement pour moi, je parvins à trouver un petit job, qui payait assez bien.
A présent, je suis électricien et je vie seul.
1. Pour vous, que représente le Chaperon Rouge et le grand méchant loup? Le Chaperon Rouge, c'est moi, et le loup... c'est mon père
2. Pour vous, la luxure est elle un pêché? Non
3. Quel est le meilleur dessert que la terre ait jamais porté? La drogue
4 Selon vous, avec quoi rime l'innocence? Avec mère
5. Quel est votre définition de l'érotisme? Ou pour vous qu'est ce que l'amour? J'en sais rien
6. Répondez à la question :
SI C-H-O-C-O-LA-T= 8 … SI L-A-N-G-U-E=6 alors S-E-X-E =4
7. Lit double ou lit simple? Simple, sinon l'autre risque de se retrouver par-terre comme je prends toujours toute la place
8. Quel est le phénomène qui touche les hommes au réveil, le matin? L'envie de se shooter
9. Quel titre donne-t-on à un élève d'un niveau supérieur à soi au Japon? SEMPAl
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Dim 24 Oct - 14:54
