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 Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)

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Calyel Nëlys
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Calyel Nëlys

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MessageSujet: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeDim 18 Juil - 18:35

Saleté de réveil! Saleté d'électronique à la noix! Si il mettait la main sur l'abruti fini qui avait inventé ces engins de malheur, il lui ferait amèrement regretté d'être venu au monde! Bon d'accord, il avait toujours du mal à quitter ses draps, c'était un fait accomplit, démontré, aussi vrai que un et un font deux. Mais quand même, il n'était jamais en retard en cours. Presque jamais. Quasiment jamais. A quelques rares exceptions près. Bon d'accord, il ratait le réveil un jour sur deux! C'était toujours la même scène. Enroulé tel le sushi dans son drap, tenant l'oreiller au creux de ses bras, c'était le doux "piou piou" de l'oiseau de malheur du demeuré d'à côté qui le forçait à ouvrir les yeux. Une paupière. L'autre paupière. Un long soupir. Je me lève, je me lève pas? Coups d'œil au réveil: 8h03. Bon, ça va, le cours ne commençait qu'à 9h. On était bien jeudi? Et là, sursaut. On était mardi! Cours de maintient, à 8h pétante. La ponctualité était une qualité essentielle exigée par leur professeur. Enfer et damnation! Calyel avait bondi hors de son lit, se rattrapant en beauté sur le dossier de la chaise. Le cœur battant à tout rompre, envoyant le sang à son pauvre cerveau encore endormit. Agir, vite. Bon, pas le temps pour une douche. Le jeune homme passa la tête par l'embrasure de la porte donnant sur la chambre de son "voisin". Regard suspicieux. Seul le piaf gazouillait gentiment. Son lit était fait. Il était en cours. Il ne l'avait pas réveillé.

-ENFOIRE!!!!!!
Ce rugissement bestial fit trembler les murs, réveillant sans doute les étudiants qui profitaient de quelques minutes avant de devoir se lever pour aller en cours. Tant pis. De toute façon, on avait l'habitude à cet étage d'entendre ce genre de mots doux au réveil de l'animal vivant à la chambre numéro 8. C'était presque devenu un sujet de conversation banale à la cantine:

-Alors il s'est encore énervé ce matin?
-Oh oui, et pas qu'un peu, j'ai presque cru voir la tête de Iliriel passer à travers mon mur.
-Et la nuit ils sont calmes?
-Oui, bizarre, on ne les entends jamais.
-Affolant.
-Complètement.
-A ton avis, quelle insulte demain?,
-Hum, "connard"? Ca fait longtemps qu'il l'a pas dit.


Oui, on les connaissait depuis cette rentrée maudite où les deux étudiants avaient fait connaissance. Depuis ce jour, le destin les forçait à se trouver sur la route de l'autre. Le summum avait été quand on leur apprit qu'ils partageaient la même chambre. Calyel cru mourir. Une année, c'était dure, mais les années suivantes, voir l'expérience se répéter, c'était encore pire! Ce n'était pas faute d'avoir demandé à être séparé pourtant. Mais le directeur avait gentiment sourit et répondu:

-Je suis certain que cela sera très productif. Je suis sûr que vous...fouetterez mutuellement les motivations et compétences de l'autre.

Celui qui allait se faire fouetter, c'était le directeur. Certes, ses résultats n'avaient jamais été aussi bons, l'esprit de compétition lui faisait un bien merveilleux. Mais alors niveau calme, relaxation, zen attitude....il en avait oublié le sens! Vivre avec ce mec le rendait dingue, plus que dingue! Ses airs d'aristocrate, sa gueule d'ange doublée d'une face perverse que personne ne lui connaissait. "Mais il est gentil Iliriel". Ouai c'est ça! Idiots! Cela se voyait qu'ils ne dormaient pas dans la chambre d'à côté quand monsieur noble ramenait ses conquêtes d'un soir! Sérieux c'était autorisé de faire autant de bruit? On aurait dit un chat dn la queue s'était coincée dans une porte! Et il avait beau avoir un corps des plus divin, jamais au grand jamais Calyel n'aurait posé un doigt sur cet attrape-mouche! Bref, pour l'heure, il avait un problème plus important à régler.
Le brun enfila ses vêtements à la hâte, ne prit même pas le temps d'attacher ses cheveux en bataille même pas coiffé, qu'il ouvrit la porte à la volée et se rua dans les couloirs. Les manants qui avaient l'audace d'être sur son passage recevaient un coup ou une insulte. Et ce jusqu'à ce qu'il se mette à hurler:

-Dégagez bordel je suis en retard!

Telle la formule 1 sur un circuit à Monaco, il traversa les bâtiments à toute vitesse, obligeant les autres à raser les murs pour l'éviter. Il s'empara d'une brioche tenue trop mollement par son propriétaire, fit taire les protestations par un regard noir, puis arracha le plastique. Le tout sans s'arrêter de courir. Oui il fallait bien dire que ses capacités étaient décuplées lorsqu'il était sous pression. Un surveillant lui signala que courir dans les couloirs était contraire au règlement, seulement il ne sut jamais si l'élève l'avait écouté. Visiblement non puisqu'il n'avait pas ralentit l'allure. Calyel vit enfin la porte de la salle du cours de maintient. Victoire! Le jeune homme s'arrêta net, reprit son souffle, essaya de se rendre un minimum présentable puis inspira. La partie difficile de l'opération commençait. D'abord ouvrir la porte sans bruit, se glisser, non....se faxer dans la salle sans bruit et sans attirer l'attention, puis se faufiler à sa place. Doucement....doucement....do...

-Monsieur Nëlys!!

Outch. Repéré. Le concerné jura tout bas puis se redressa, son sourire éclatant au visage et répondit sur le ton de l'innocence incarnée:

-Oui?
-Vous êtes en retard!


Une excuse, une excuse, vite, n'importe quoi.

-C'est le piaf de Iliriel monsieur, il a fait la java toute la nuit! Du coups j'ai pas entendu le réveil. Et ce salaud ne m'a même pas réveillé! Je suis la victime monsieur!

Son ton implorant ne trompa personne, et surtout pas le monument d'autorité qui lui faisait face. Le prof répliqua avec hargne, un sang froid terrible même pour le roi du je m'en foutiste:

-Et vos parties de jambes en l'air vous empêche de vous lever à l'heure aussi?
-Eu, vous savez je ne pratique que les week end, jours fériés, et jours de vacances. D'ailleurs si quelqu'un est intéressé pour samedi soir...
-ASSIS!


Son fessier se vissa sur sa chaise et il n'ajouta rien. Maintenant, il fallait se faire oublier. Calyel s'empara d'un bout de papier et griffonna quelques mots. De toute façon il s'en foutait de ce cours de bonnes manières. Son message fut envoyée sur la table lui faisant face.

"Enflure, tu vas me payer ça! Je t'attends à la sortie, pries pour ton piaf!"

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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeDim 18 Juil - 19:18


    Quel doux rêve. Pièce sombre, humide et insalubre dans laquelle Calyel était enchaîné, à demi-nu, couvert de sang … Le cœur transpercé de son épée ! L’épée d’Iliriel ! Ah, fantasme, quand tu nous tiens. Ce qu’il pouvait rêver d’embrocher cette enflure de première. Malheureusement, le réveil accompagné de Nÿr décida de le sortir de son tendre sommeil a sept heure tapante. Ce fut bien malgré lui qu’il ouvrit les yeux, et se redressa. Les draps glissèrent sur sa peau pâle pour dévoiler un corps à en tomber, sans la moindre imperfection si ce n’était la cicatrice qui zébrait son torse. Se réveillant relativement vite le matin, il ne tarda pas à se retrouver debout. Le grand mystère étant qu’il n’y avait aucune trace de Calyel dans la salle de bain. Etrange. Enfin, il ne s’en soucia pas plus longtemps et fit son lit, nourrit son bel oiseau avant de prendre possession de la douche. Que c’était agréable, de sentir l’eau glisser sur son corps, collant ses longs cheveux d’argent à sa peau blanche de petit noble irlandais. Car oui, ce n’était pas en Grande-Bretagne qu’on avait des chances de bronzer vu le temps qu’il faisait là-haut. Puis il se vêtit, et se décida enfin à voir ce que faisait son TRES CHER colocataire. Dormir. Forcément. Iliriel devait de toute façon passer par la chambre de cet énergumène pour sortir et se rendre au cour de mention. Enfin, c’était un rattrapage. Le professeur avait trouvé leurs notes lamentables et avait daigné de leur offrir une seconde chance, dans un élan de grande bonté. Bref, un dilemme s’imposait à lui : le réveiller ou ne pas le réveiller ? Finalement, il opta pour cette seconde option, simple vengeance lui permettant par la même d’avoir une meilleure note que lui, et se rendit en cours. Bien évidemment, Calyel fut en retard, ce qui dessina un grand sourire sur les lèvres d’Iliriel. En revanche, son petit mot lui plu beaucoup moi. Interrompant le professeur dans son long discours pompeux, le jeune homme se leva subitement et posa un pied sur le pupitre de son meilleur ennemi avant de le pointer du doigt en hurlant :

    - Ose effleurer une plume de Nÿr et je mettrai fortement et définitivement à mal ta capacité à prendre du bon temps samedi, enfoiré de grec ! Déjà que t’as voulu le fusiller le premier jour ! Crétin ! A cette nuit j’ai rêvé que je t’embrochais, c’était jouissif, je me demande pourquoi on a pas des cours d’escrime dans cette académie, mon agneau ! T’façon tu serais un gros naze !
    - Iliriel, on connait le refrain maintenant …
    tenta un élève dans un gémissement suppliant de lassitude.
    - Vos gueules les mouettes !
    - Jeune homme, surveillez votre langage et retournez vous asseoir ! ordonna l’enseignant.
    - C’est à force de fréquenter ce bâtard de grec !
    - Avant, les grecs traitaient de bâtard ceux dont la distance entre le front et le nez n’était pas égale à celle entre le nez et le menton,
    osa un petit surdoué.
    - Je m’en fous ! C’est lui le bâtard quand même !
    - ILIRIEL AU NOM DE DIEU RETOURNE T’ASSEOIR !


    Dieu ? Le dieu de la sucrerie ? C’était le prendre par les sentiments, là, comment désobéir ? Il retourna donc sagement poser son noble fessier sur cette inconfortable chaise en bois et retourna dans sa rêverie. Dire qu’après venait le cours d’informatique … Puis la pâtisserie … Et la cafétéria. Ô monde cruel. Une fois de plus, les élèves allaient réussir à faire en sorte qu’il mange à côté de ce … Ce … Ce … Cet inqualifiable et immonde petite créature dégoûtante qui n’avait même pas prit de douche ce matin. Le gros dégoûtant. Le cradingue ! Le scélérat ! Le puant phacochère grec ! Oui, ça lui allait bien ce surnom. Iliriel se mit à taper des doigts sur son propre pupitre, foudroyant Calyel du regard. Il n’allait pas s’en sortir comme ça … Ah ça non ! Il commençait à maitriser les virus, en informatique. Pauvre petit riche qui allait être accusé d’avoir ruiner des tas de fichiers stockés sur l’ordinateur qu’il utilisait, dont des très importants …
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Calyel Nëlys
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeDim 18 Juil - 20:12

Une fois encore ce début de semaine s'annonçait...électrique? A eux seuls ils faisaient concurrence au groupe électrogène qui alimentait toute l'école. Le grec fusillait son compagnon de classe, indifférent au cours, et aux autres, comme toujours, pour ne se consacrer qu'à ce bipède stupide et noble d'irlandais. Et puis qu'est-ce qu'il s'en fichait de son piaf! Quand enfin la cloche sonna la fin de ce cours, les élèves se précipitèrent dehors pour respirer un bon coup. Il fallait dire qu'être dans la même classe que ces deux là c'était une rude épreuve pour les nerfs. Certes ils avaient de bonnes notes, oui chacun de leur côté ils étaient plutôt sympa, mais alors ensemble...L'apocalypse était risible à côté de ces fauves. Pourtant les rumeurs allaient bon train sur leur compte. Ensemble, pas ensemble? Mettre une telle force à se détester n'était pas nette, pire c'était malsain. Ils cachaient forcément quelque chose. On était tellement habitué, plus de trois ans déjà que ce cinéma durait, que plus personne n'aurait été étonné de les voir débarquer min dans la main, grand sourire aux lèvres. Enfin non, ne plus les entendre crier serait alarmant. C'était signe de bonne santé au sein de leur couple!
Calyel se leva, luttant contre sa flemme et maudissant déjà le cours à venir. En Fait il n'aimait pas les cours, ni travailler. Mais un jour un homme, car c'était un homme, avait décidé que le travail serait facteur de réussite sociale. Donc il fallait travailler pour être un grand homme! La question était de savoir si il voulait être un grand homme ou pas. Lorsqu'il passa à coté de son compagnon de chambre, un sourire narquois s'afficha sur son visage et il lança d'un ton cinglant:

-Ouai c'est sûr, toi t'es un petit noble, t'as pas besoin de bosser pour être un grand homme. Fin, vu comment tu miaule, j'aurais plutôt dis grand chaton.

Le brun ricana, évitant un flot d'élève arrivant en sens inverse. Bon, le prof de maintient allait (encore) l'avoir dans le collimateur pour la semaine à venir. Tout ça à cause de cet...ce....crétin! Soupir de lassitude. La classe entra dans la salle informatique. Ciel, encore trois longues heures avant la pause de midi. Et si il mangeait dehors aujourd'hui? Cette question se faisait un chemin jusqu'à son esprit qui pesait le pour et le contre alors qu'il prenait place devant à la machine. Le démon. Il fallait être fou pour inventer une chose avec autant de fils, de touches, de puces, de composantes! En plus ces choses tombaient en panne sans arrêt.

-C'est parce que tu envoies trop d'ondes négatives
, glissa un voisin de table au brun.
-Ah vraiment?,

En même temps, comment ne pas être négatif quand on avait cet amas de nobliau trois chaises plus loin qui papillonnait des cils devant ce rouquin. Pourquoi il faisait ça d'ailleurs? Il voulait le draguer ce petit roux? Le voisin remarqua la scène puisqu'il se pencha vers le brun et chuchota en souriant:

-Tu vois, t'es pas son genre, il aime les rouquins nains.
-De petite taille!
-Tu es donc d'accord?
-Nullement. Mais c'est de la discrimination.
-N'empêche, tu le fusilles du regard.
-Pas du tout.
-Un peu quand même.
-Mon ordi marche pas
.

Effectivement l'écran restait noir, noir et définitivement noir. Le voisin, que Calyel ne prit pas la peine d'étudier, de toute façon il aurait oublier son prénom, osa alors la question la plus idiote qui soit:

-Tu l'as allumé?
-Bien sûr que oui, tu me prend pour qui
?

Fait est dit, il ne l'avait pas allumé. Alors pour éviter de passer pour un idiot, il glissa le pied en toute discrétion vers la prise et débrancha l'engin. Sans penser que les quatre ordinateurs reliés à la multiprise qu'il venait de débrancher s'éteindraient également. Bien sûr cela aurait pu passer inaperçu si leurs utilisateurs n'avaient pas déjà entré leurs mot de passe. Mais ce n'était pas le cas.

-Calyel, pourquoi t'as débranché la multiprise?
-Mais je n'ai rien fait!
se défendit le brun.
-Tu crains, imbécile!
-Gnagnagna!


Réplique totalement puérile certes, mais qui faisait toujours le même effet à savoir: petit sourire sur le visage de l'énervé. Il prit donc la pause du boudeur, bras croisé, regard sur le côté, les lèvres qui faisaient la moue et un soupir agacé. Enfin, regard sur le côté c'était vite dit puisqu'il mitraillait sur place cet énergumène trop proche de son voisin de chambre. Et quand il l'entendit rire ce fut pire que tout. Furieux, il en oublia le cours pour aller sur sa boite mail et envoyer un message à ce crétin d'aristocrate. De toute façon il n'était pas le seul à faire ça, il suffisait de voir son voisin qui avait délaissé le cours pour un site plus que déviant de la gestion. Pire encore, voir sa main sous son pantalon le fit frissonner. Oh ciel, en cours! Il était au courant qu'il y avait des caméras? Visiblement oui au vue de la pause lascive qu'il avait adopté et de ses souffles dignes de ceux d'un bœuf. Mais comme c'était chose courante ici. Calyel leva les yeux vers l'objet et fit de grands signes de main d'un air de dire: "moi j'y suis pour rien." Pis si ils voulaient que ce genre de chose cesse, autant interdire l'accès aux sites pornos! Bref, son mail. Il tapa à toute vitesse, martyrisant le pauvre clavier qui n'avait rien demandé:

"Alors, tu t'amuses bien avec ton rouquin? Je te préviens viens pas gâcher mon sommeil ce soir l'écossais!"

Il en oublia les insultes qu'il voulait ajouter à ce mot doux en raison des gémissements stridents de son voisin. La discrétion restait de mise, même si toute la classe était au courant, mais Calyel chuchota quand même:

-Dis, tu voudrais pas, je sais pas moi, te taire par exemple?
-Tss
...

Sifflement serpentin. Ciel, les serpents avaient des orgasmes? Non mais qu'est-ce que c'était que cette école de pervers? Bandes de dépravés! Calyel se boucha les oreilles, mais impossible d'ignorer cet espèce de....de, fin lui quoi. Manque de chance, comble de malheur, il fit tomber sa carte bleue avec laquelle il jouait depuis tout à l'heure sous les ordinateurs. Il rumina sa colère en plongeant sous la table, se cognant contre le bois. Mais alors qu'il attrapait sa carte et se tournait pour refaire surface, il tomba nez à nez avec le pénis de son voisin qui n'avait rien à faire là, ni dans cet état. Calyel faillait crier de stupeur, deux secondes plus tôt il aurait juré de le savoir dans un boxer. Et avant d'avoir pu retourner sur sa chaise, son voisin se laissa aller, sen déversant sur lui, sur le sol, et sur Calyel. Cette fois le brun hurla, attirant l'attention de son professeur et du reste de la classe.

-Tu peux pas apprendre à viser crétin, j'étais en dessous!
-Oui, je crois que nous le voyons tous.


Calyel leva les yeux et se rendit compte de sa situation. Toute la classe le fixait, son prof souriait de cet air entendu et mauvais qu'on ceux qui pensent avoir surprit un truc alors que c'est totalement faux, et lui était à quatre patte sous la table entre les jambes de son voisin, et un liquide blanc coulait de ses cheveux et sur sa peau. Sans vraiment savoir pourquoi, il se dit que l'excuse du "c'est un malentendu" ne passerait pas.

-C'est étrange, j'avais cru comprendre que vous saviez vous tenir en classe, ajouta le professeur.

Calyel ouvrit la bouche, la referma et jura intérieurement. Crétin, crétin, crétin! Il allait lui faire la peau! Le brun se leva et demanda la permission d'aller aux toilettes d'une voix vibrante d'une colère mal contenue. Le prof acquiesça, ordonnant à Iliriel de l'accompagner. Manquait plus que ça! Il traversèrent le couloir jusqu’aux toilettes à deux mètres de la salle informatique sans croiser personne par chance. La pièce était déserte elle aussi, encore une chance. Le brun ouvrit le robinet et passa la tête dessous, retirant ce liquide collant qui le rendait malade à l'heure actuelle. Il se redressa, et la première chose qu'il vit fut le regard de son aîné. Il le fusilla sur place, se souciant bien peu de ses mèches collées à sa peau couleur miel et à son col mouillé. Il avait été surprit dans une position inconfortable, sa réputation allait en prendre un sacré coup. Mais il n'y avait pas à dire, la colère lui allait merveilleusement bien.
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeDim 18 Juil - 21:05


    Le rouquin ? Qu’est-ce qu’il avait contre le rouquin ? Rouquin qui était brun cuivré. D’abord. En plus d’être stupide, Calyel était daltonien maintenant ! Ce rouquin, pour commencer, s’appelait … C’était quoi son nom ? Iliriel lui demanda rapidement, au cœur de la conversation d’apparence joyeuse et bonne enfant. A vrai dire, il cherchait juste à se passer le temps. Deux heures, c’est long. Etant donné que ce rouquin (Gabriel) était plus intéressant que le blondinet à sa droite, qui semblait fasciné par son jeu de guerre en ligne, et martelait la touche « espace » de son clavier comme un demeuré pour mitrailler ses ennemis. Ceci était d’ailleurs le parfait spectacle d’un imbécile, pauvre attardé mental qui sortait tout droit des jupes de sa mère et ne connaissait rien à la vie. Un A, au vue de son uniforme particulièrement féminin. Dépravation humaine ! C’était consternant. Il tirait légèrement la langue, les yeux grands ouverts fixant l’écran, haletant, martyrisant son innocent clavier. Il aurait remué la queue en faisant « ouf, ouf » que Iliriel n’aurait pas été plus exaspéré. Enfin, pour en revenir à son rouquin, c’était un pauvre petit B solitaire, intelligent, fils de riches italiens, et si la discussion était très clean à la base, ce demi-chaud-lapin de sang commença à lui faire d’étrange avance. Iliriel aimait les hommes. Iliriel aimait prendre du bon temps. Mais Iliriel détestait les rouquins. Surtout de petite taille. Et il était connu pour briser des semaines de prise de courage pour annoncer leurs envies à son égard d’une seule phrase lorsque ladite personne ne lui faisait ni chaud ni froid. Et c’est ce qu’il fit.

    - Désolé, les bruns cuivrés nains intellos italiens qui ne savant pas canaliser leurs envies ne sont pas du tout mon genre. C’est un peu comme demander à Calyel de faire preuve d’intelligence au moins une fois dans sa vie : ça tient de l‘impossibilité miraculeuse. Bref, retourne rougir quand tes petits A se mettent en tablier. Tu seras peut-être plus intéressant d’ici quelques années. Et par pitié, pense à te teindre, sinon je serais contraint de t’appeler Poil de Carotte ! Sur ce j’ai … Ah Calyel, gros cradingue, déjà que t’as pas prit de douche ce matin ! Tu pues ! Va te laver ! Je t’interdis de revenir dans la chambre ce soir si tu t’es pas récuré de fond en comble ailleurs ! Gros dégoûtant !

    Ah, certains élèves n’avait tout de même pas idée de faire ce genre de choses en cours. Un peu d’intimité tout de même ! Même si ils étaient constamment filmés. Finalement, il fut contraint d’accompagner ce déchet humanitaire aux toilettes. Et il en avait grandement besoin ! Iliriel se jeta sur les placard à la recherche d’un quelconque shampoing, car c’était vraiment répugnant. Après une longue enquête infructueuse, il finit par déclarer, un sourire mesquin aux lèvres :

    - Alors comme ça, quand un lapinou te voit, il se sent plus ? C’est triste t’es loin de me faire le même effet, imbécile de nudiste. Non mais sérieux, t’as vu les statues de ton pays ! Ils se baladent tous complètement à poil ! Comme toi quoi en fait, t’es le stéréotype du grec.

    Il voulut ajouter autre chose, mais un élève de section A entra à ce même moment, bousculant Iliriel qui était le plus près de la porte. Ce que ces toilettes pouvaient être petits. L’opportun semblait particulièrement pressé vu qu’il ne s’excusa même pas. Mais le jeune homme, lui, avait bien l’intension de l’étriper. Car à cause de lui, ses lèvres se retrouvaient sur celles de Calyel ! Horreur, enfer et damnation de Lucifer en caleçon rose bonbon ! Il se retrouva donc plus que rapidement contre le grec qui était collé au murs, ses fins aux doigts fins et pâles se retrouvant contre le carrelage alors qu’il l’embrassait. Non, ce n’était qu’un odieux cauchemar ! Tout son esprit lui conjurait de s’éloigner, mais son corps, lui, refuser de s’écarter de ce torse agréable. Il était d’ailleurs bien dommage que des vêtements l’en sépare. Il ne contrôlait plus rien. Bien malgré lui, une de ses mains vint glisser sur la joue de Calyel, alors qu’il prolongeait indéfiniment ce baiser, le faisant un peu plus langoureux. Ses yeux de cristal se fermèrent pour savourer cet instant et … Attends, stop, cinq secondes, retour arrière ! POUR SAVOURER CET INSTANT ?! Brusque prise de conscience. Le blondinet qui venait de le pousser (l’imbécile de tout à l’heure) venait de quitter les toilettes quand il s’écarta violemment de son meilleur ennemi, le regard horrifié, alors qu’un haut-le-cœur secouait tout son corps dans un long frisson désagréable, suivit d’un léger tremblement. Iliriel se précipita dans une cabine, et sans prendre le temps de fermer le porte, vomit trippes et boyaux de dégoût. Il avait embrassé ce crétin fini. Il avait embrassé Calyel. Et le pire était qu’il y avait prit du plaisir. Il fallait dire tout de même que cet enfoiré embrassait bien. Mais ça, jamais il ne l’aurait avoué. Du moins, pas explicitement. Enfin, à cause de ça, ses longs cheveux argentés n’étaient plus vraiment propres non plus. Il se contenta de déclarer :

    - On est bon pour une douche, tous les deux. Mais dis-moi, tu tiens tes talents de qui, grec enfariné ?

    Oh, voilà qu’il venait de lui reconnaître une certaine capacité. Quelle honte. En plus de ça, ils étaient filmés, et il y avait tout a parier que cela ferait un scandale. Leurs enseignants étaient fourbes et se feraient probablement une joie de montrer cette vidéo trépignant au prochain cours. En même temps, cela pouvait porter à confusion, surtout quand on sait que les élèves se font beaucoup d’idées sur leur relation. Si ils savaient à quel point il pouvait détester cet être méprisable !
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeDim 18 Juil - 21:58

Il est des moments dans la vie d'un homme où celui-ci devait faire preuve de force, de courage, de prestance, d'un sang froid sans faille. Et Calyel vivait un de ces moments. Reprenons. Un imbécile heureux, sûrement Simplet tiré de Blanche-Neige, avait poussé la prote avec brusquerie sous le coup d'une envie pressante et incontrôlable. Là où les choses n'allaient plus du tout, ce fut lorsque l'aristocrate s'écroula sur lui. A la rigueur, cela aurait pu être supportable. Non, là où ça ne passait pas, c'était ce...cet...cet odieux échange! Il l'avait embrassé! Par inadvertance certes, mais il l'avait embrassé! Mais le pire, le paroxysme de l'inqualifiable, c'était que Calyel lui avait rendu ce baiser. L'espace de quelques secondes, il s'était redressé, en appui sur son bras alors que l'autre venait se glisser dans le dos d'Iliriel pour le serrer contre lui. Et puis par chance, merci Seigneur, ils s'étaient rendu compte de ce qui se passait, du drame qui se jouait et dont ils étaient les acteurs. Chacun s'écarta de l'autre à toute vitesse, Calyel retourna sous le jet d'eau froide pour se remettre les idées en place. Et l'étudiant qui pensait échapper à sa mort n'eut pas cette chance. Le brun se redressa juste à temps pour lui bloquer le passage et hurler:

-Je vais te tuer!

Il l'obligea à reculer jusqu'à l'acculer contre le mur. Il se pencha à son oreille, fit glisser sa langue le long de sa gorge, jusqu'à venir mordre le lobe de son oreille et murmurer:

-Bhou.

Il s'écarta, le toisant avec dédain puis alla régler son cas à l'autre dégénéré. Malheureusement la plaisanterie ne dura pas lorsqu'il entendit les derniers mots de son compagnon de chambre. Son visage se ferma, ses traits se firent durs alors qu'il le foudroyait sur place. Il état une chose à laquelle il ne fallait jamais faire allusion en présence de Calyel: sa famille. Il n'en parlait pas, ne voulait pas en parler, haïssait ces conversations stupides portant sur la vie de chacun. Si d'ordinaire leurs prises de tête étaient "gentilles", ce fut sans doute la première fois que le grec s'énervait réellement contre Iliriel. D'un mouvement sec, il le colla au mur, un bras l'empêchant de fuir, et de sa main libre il emprisonna son visage entre ses doigts. Il était peut être son aîné, il lui devait peut être le respect, mais dans les faits c'était différent. Le respect, ça se mérite. Et le fait d'être né avant lui ne lui donnait pas ce droit d'office. Une année de plus ne faisait pas de ce prétentieux noble un puits de sagesse. Il n'avait en rien l'expérience de la vie, alors pourquoi devoir le respecter? Qu'est-ce qui lui donnait ce droit? Son regard dur se planta dans celui de son compagnon de chambre, et c'est d'une voix terriblement doucereuse qu'il susurra:

-Cela ne vous regarde pas, my lord.

Calyel le relâcha et retourna en cours. C'était quoi maintenant? Ah oui, cuisine, travaux pratiques. Super! Manquait plus que ça! Il en était fatigué d'avance. Surtout qu'il y avait cette étrange règle de devoir "tester la concentration" des plus jeune. Lui-même se souvenait s'être montré particulièrement violent alors qu'il était en pleine confection de cookies! Ah l'insouciance de la jeunesse, c'est beau. Le brun se traîna en cuisine, s'adossa à la première table venue et soupira devant ce spectacle qui s'offrait à ses yeux. Les plus jeunes, nus sous leur tablier, les B dans un état similaire pour le simple plaisir de se faire tripoter, et les C sillonnant les rangs tel un band de requins à la recherche d'une proie. Il pencha la tête sur le côté et s'adressa à son voisin dont il ignorait le prénom:

-En fait, cette école nous pousse à l'indécence et au vice.
-C'est génial non?
commenta ledit voisin.
-Ouai, c'est génial. Je prend le petit blond là-bas.
-T'aime les blonds?
-Ba il fait des cookies, faut que je l'aide!


Calyel le preux chevalier, sauveur de ces nobles dames...seigneurs. ll passa devant Iliriel sans lui décocher un mot et vint prendre place à côté du petit blond, à moitié affalé sur le plan de travail.

-Salut.

Le blond se mit à battre sa patte plus fortement en rougissant. Bon d'accord, le premier contact était raté. Il soupira et vint près de lui, lire la recette qu'il connaissait par cœur, retrousser ses manches et se mettre à l'ouvrage. Il aimait ce cours, cuisiner le détendait, aussi étrange que cela puise paraître. Sauf quand le four rendait l'âme, alors là il se mettait vraiment en rogne. Les cookies étaient les premiers gâteaux que son grand-père lui avait appris à faire, il en raffolait, et mal faire des cookies était pour lui le pire des sacrilèges. Si le blond se montrait assez tendu au début, il se sentit libéré quand il se rendit compte que son "tuteur" de l'heure n'avait pas les mains baladeuses. Calyel n'en restait pas moins inactif. Franchement, comment aurait-il pu résister à la crème qui coulait sur la joue du blond? Il l'en débarrassa d'un léger coup de langue, faisant virer le jeune au pivoine. Il en rata son dosage de sucre et se fit réprimander par le professeur. Le brun ne pouvait que rire avant de l'aider à recommencer.

-C'est quoi ton prénom? finit par demander le plus âgé au bout d'un moment.
-Al...Alexeï.
-C'est russe non?
-Ou-oui.
-C'est joli.
-Merci, et toi?
-Calyel
, il sourit, faisant à nouveau rater ses dosages à sa pauvre victime.
-T'es pas japonais, reprit le blond en retournant à ses cookies.
-Non, Grec en fait.
-Ah. C'est pas courant.
-Russe non plus.
-L'école est prestigieuse, alors, forcément, mes parents, enfin...eu, tu me passe les pépites de chocolat.
-Hum.
Il se saisit du paquet, en avalant une partie au passage ce qui alarma son camarade.
-Eh! Je t'ai pas dis de les manger!
-Ah bon? Dommage. Et toi je peux te manger?


L'autre piqua un fard, mais cette fois ne rata pas ses dosages. Calyel sourit de plus belle, au moins il apprenait le gamin. Bon alors, que faire pour le déstabiliser cette fois? Oh une idée géniale! Ce qui était géant à la fin de ce cours, c'était qu'o avait le droit de lécher les plats. Un véritable bonheur pour les gourmands. Mais ce n'était pas le plat que léchait Calyel, mais bien els lèvres de sa victime. Le blond, interloqué, ne savait plus quoi réagir, et son aîné se justifia non sans un sourire enjôleur:

-T'en avais au coins des lèvres.

Le choc fut tel que le pauvre rata la cuisson de ses cookies. Dommage. Sonnerie de fin de cours, pause déjeuner. Libération! L'après-midi c'était cuisine avec interro jusque 16h ensuite anatomie. Ah ciel ce qu'il n'aimait pas ce cours! Ill lui arrivait toujours un pépin. Enfin bon, cette fois ce serait sans doute calme, il avait servi de cobaye la dernière fois. Vivement 17h et le retour au dortoir. Mais avant, un peu de calme. Il faisait beau, alors le brun en profita pour s'acheter de quoi grignoter et s'exila dans un carré d'herbe. Allongé sur le sol, bras sous la tête, il fixait le ciel, se laissant aller à la paresse, sa seconde nature. La dépravation étant la première, quand il étai d'humeur.
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeLun 19 Juil - 8:34


    Iliriel battait les œufs dans un saladier d’un geste habitué, d’apparence calme et serein. Toutefois, il fallait être aveugle pour ne pas voir la manière dont il jetait de temps à autres des regards assassins sur Calyel. Calyel ? Non, ce blondinet à la noix pas fichu de doser du sucre ! Sacrilège ! Il méritait que le Dieu de la Sucrerie vienne le prendre par les trippes en haut de la Tour de Tokyo ! Plus les minutes passaient, plus le jeune homme perdait son calme, finissant par battre ses jaunes d’œufs avec beaucoup trop de violence, ce que son voisin jusqu’à présent muet lui fit remarquer. Un petit brun de classe B auquel il n’avait jamais porté aucune attention du fait qu’il était particulièrement inintéressant. Et, ils faisaient quoi là ?! Ca ne pouvait plus durer ! Au grand damne du professeur en charge de ce cours, trois œufs valsèrent. Saviez-vous qu’il avait commencé à apprendre le tir à l’arc étant enfant ? Vous comprendrez donc qu’il avait acquis une certaine précision. Alors comment manquer sa cible qui était cet horrible blondinet ? Iliriel leur adressa un immense sourire mesquin et ravie avant de lâcher :

    - « Oups ». Je devais atteindre ce bouffon de grec, sorry my friend ! J’étais sûr que le blond lui irait bien, comme les yeux sont jaunes, je vouais juste lui éviter, dans ma grande bonté, de dépenser une fortune en teinture. Oh ! La sonnerie. Goodbye !

    Sur ce, il quitta la pièce. Sa jolie petite tartelette à la framboise en main bien sûr. Ce serait un crime que de gâcher pareil divine petite douceur. Il erra dans la cour afin de se trouver un petit coin tranquille isolé, malheureusement pour lui, une fois de plus, le destin s’installa sur sa route. Pourquoi devait-il tomber sur Calyel en train de se prélasser dans l’herbe ? Toutefois, par un immense effort de volonté, il réussit à garder son calme et lâcha seulement en s’éloignant :

    - Si tu veux bronzer tu devrais te mettre à poil. Ca a pas l’air de te déranger dans la chambre. Puis c’est dans la nature des grecs, non, de courir nu sur la plage ? Ah, et l’écossais te dis que tu survivras pas une nuit dans un château là-bas.

    La pause de midi passa donc bien vite, laissons un peu trop rapidement place aux cours à nouveau. Bien heureusement, ou pas, le cours d’anatomie de seize heure arriva bien vite. Pas qu’il appréciait ces leçons, mais c’était amusant de voir tous ces élèves se faire ridiculiser, cassant un peu le monotone de sa triste vie. La dernière fois, c’était Calyel qui s’était fait tripoteur par le professeur. Et aujourd’hui, qui se serait ? En plus, l’enseignant affichait un sourire mauvais aux lèvres, c’était pas vraiment bon signe ça. Quand tous les étudiants eurent prit place, il eut la réponse à sa question. Sans un mot, il passa une cassette. Comme toujours, quoi. Sauf que ladite cassette concernait … Le répugnant baiser de ce matin. Iliriel prit un air horrifié alors qu’il se levait subitement en hurlant :

    - C’est un malentendu ! C’était un accident ! C’était un accident !
    - Je vous l’avais bien dit qu’ils étaient ensemble !
    Triompha un élève lambda.
    - En même temps c’est trop évident, mettre autant de force à s’entre-tuer …
    - Ca peut que cacher de l’amour au désir étouffé !
    - Net !
    - Silence je vous prie ! Nos deux cobayes du jour seront donc Calyel et Iliriel. Nous allons étudier ce baiser langoureux échangé ce matin même. En piste !


    Non, non, et renon ! Il n’y avait plus qu’à prier pour que cet enfoiré de grec dise quelque chose. Et puis, ils étaient allergiques quoi ! Ils s’effleuraient, non, ils était à moins de 5 centimètres l’un de l’autre et PAF ! Grosses pustules sur le visage, yeux gonflés, difficultés à respirer … C’était écrit sur son bulletin médicale ! D’abord !
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeLun 19 Juil - 11:53

C'était quoi qu'il avait pas comprit le nobliau dans le sous-entendu: "je veux pas te parler fous-moi la paix?" Ah, peut être le sous-entendu lui-même. Franchement l'éducation des nobles laissait à désirer. Ou alors il avait un sérieux problème de communication. Peut être les deux allez donc savoir. Et puis où était le mal à se promener nu dans SA partie de chambre? Si il ne voulait pas le voir, il n'avait qu'à pas entrer, d'abord! Exaspérant cet homme, franchement exaspérant.

Les trois heures de cuisine passèrent plutôt vite. L'interro avait été plutôt simple, merci les heures de révisions! Calyel était paresseux, c'était indéniable, pourtant il était un travailleur acharné. Etrange paradoxe. Mais comme son grand-père le lui avait appris, tout ne te tomberas pas toujours tout cuit dans le bec. Moralité: travailles toujours dur pour obtenir ce que tu veux. Et même si tu ne l'a pas, tu sera fier d'avoir essayé. Le grec appliquait ces mots à la lettre. Et voir Iliriel le battre avec autant de facilité le rendait dingue. Surtout qu'il employait parfois des moyens déloyaux ce sale tricheur. Enfin, pour l'heure, il avait décidé de ne plus lui adresser la parole, ni même de répondre à ses piques. Qu'il aille embêter quelqu'un d'autre! Et puis cette attaque d'œufs, franchement, c'était petit. Ridiculement petit! Lui il flirtait bien avec des rouquins, Calyel préférait les blonds!
Dernière heure de cours. Un cours des plus étrange d'ailleurs, ce fut sans doute celui qui étonna le plus le jeune homme à son arrivée dans l'école. Cours d'anatomie. L'anatomie humaine il la connaissait, on l'avait étudié en SVT, et il ne voyait pas franchement le rapport avec la cuisine. Depuis, Calyel soupçonnait les professeurs d'avoir un sérieux penchant pour le cannibalisme. Et les regards que lançaient leurs enseignants à certains élèves n'avaient fait que le conforter dans cette idée. Peut être n'était-ce pas un simple rôti de bœuf qu'on leur servait le soir. Des élèves manquaient-il à l'appel? Ou pire, leur manquait-il des bout de corps? Pour ne rien enlever à ce cours des plus étrange, leur prof était totalement déluré. Il était un pervers dans l'âme, obligé, pour enseigner pareille discipline. Et par tous les saints, quel était le rapport avec la cuisine? En fait, la cuisine n'était qu'un prétexte, cette école était un haut lieu de rassemblement de pervers et de dépravés. Dire qu'on lui en avait parlé en plus grand bien. "Tu verras l'enseignement est de qualité!" "c'est incroyable, elle te change un homme!" "cette école changera la vision que tu as de la cuisine". Effectivement, jamais il n'avait autant allié cuisine et plaisir au cours de as vie. Donc, revenons-en au cours d'anatomie. Leur professeur leur passa une vidéo, sans doute nouvel épisode d'un couple quelconque qui se plaisait à s'envoyer en l'air devant une caméra. Puis il leur demanderait de décortiquer la scène, de dire ce qui va, ne va pas, et tout le toutim habituel. Oui mais non. La vidéo montrait bel et bien un couple, dans les toilettes, échangeant un baiser. Calyel n'y accorda pas d'intérêt au début, jusqu'à surprendre les murmures. Alors il daigna lever la tête. Son teint vira au blême, il se redressa d'un bond, jeta un regard incrédule à son professeur et hurla:

-C'est dégoûtant!
-Pourtant vous l'agrippez
, commenta ledit prof.
-Je...eu...c'était une erreur!
-Oui, oui, bien sûr, je vous repasse le ralentit?
-Enfin, vous voyez bien que cet idiot nous a poussé!
-Trêve de palabre, venez ici.
-Mais je...
-Allé! Hop! Et que ça saute!
-Je vais te faire sauter moi tu vas voir
, grogna le brun entre ses dents.
-Vous disiez?
-Rien.


Avec toute la mauvaise volonté dont il était capable, Calyel se traina jusqu'à son professeur qu'il étudia du coin de l'œil. Pervers, c'était inscrit sur son visage. Non sans un grand sourire, il interrogea le brun:

-Alors, que pouvez-nous dire sur cette scène?
-Il n'y a qu'une affaire qui aujourd'hui pique ma curiosité.
-Laquelle? Votre compagnon de chambre?
-Non, du tout
. Il croisa les bras sur sa poitrine, afficha un sourire sadique et lâcha avec toute l'arrogance qui le caractérisait. L'étrange affaire de monsieur Hudson, fantomatique professeur d'anatomie. J'ai étudié vos allées et venues entre cette salle de classe et le buisson près de la bibliothèque, qui s'avèrent des plus...sinistres. Le professeur se mi à rire nerveusement, son sourcil gauche s'agitant sous l'effet de la colère.
-Mais qu'est-ce que vous racontez?
-Vous êtes un pervers
, trancha le brun d'un ton sans équivoque possible.
-Pervers? Mais c'est vous qui...
-Que faisiez-vous derrière ce buisson? Cours particulier peut être?
-Cela ne vous regarde pas! Et d'abord que faisiez-vous près de ce buisson?
-Elémentaire! Ledit buisson de la discorde se trouve sous la fenêtre de la salle de travail de la bibliothèque. Je vous laisse deviner ce que je faisais dans cette salle de travail.
Il ne laissa pas le temps au professeur de répondre qu'il explosa. Sauf qu'avec votre cochonceté vous avez clairement perturbé mon travail en question! Impossible de révision, ma dissertation ressemblait plus à une lettre de menace de mort que j'aurais envoyé à un quelconque parrain de la mafia italienne! Ma mauvaise note vous est imputable à 99%! Et si ce salaud d'écossais m'est passé devant c'est à cause de vous! Mon échec scolaire, et donc ma dégringolade sociale et professionnelle seront de votre fait! Je finirais pauvre dans un carton!
-DEHORS!


Voilà commet abréger un cours portant sur sa personne. Il retourna à sa chambre pour profiter d'un peu de solitude et travailler dans le calme avant le retour de l'autre allumé. En général il revenait vers 18h, parce que monseigneur avait des choses à faire. Oh et puis il s'en foutait! A 17h55, Calyel referma ses livres, prit deux serviettes et entra dans la salle de bain qu'il ferma à clé, simple habitude. Niveau luxe et grandeur, on ne faisait pas mieux. Un décor sortit tout droit d'un grand film hollywoodien. Mais Calyel préféra la douche d'angle, assez grande pour deux d'ailleurs. Ah vraiment, c'était pousser le vice. Il se souviendrait toujours de son arrivée dans cette chambre, et du panier garnit de jouets divers et autres gels de massage en signe de bienvenue. Le ton était donné. Pourtant, i l'avait toujours son petit canard en plastique, posé sur le bord du lavabo, qui faisait "coin coin" quand on appuyait dessus et clignotait. A chaque fois cela lui arrachait un petit sourire. Il l'aimait son canard, il lui avait même donné un petit surnom: Cartouche. Il ne fallait pas chercher à comprendre ce surnom d'ailleurs, c'était Cartouche, point barre.
Le brun posa ses serviette, entra dans la douche, et alluma le jet. L'eau brûlante le détendit immédiatement, le faisant soupirer d'aise. A chaque fois c'était comme si l'eau venait emporter fatigue et faux semblant, comme si il pouvait se poser et redevenir lui l'espace d'un court moment. Cette école était peut être géniale, amusante, et tout ce qu'on voulait, elle usait les nerfs. Rentrerait-il chez lui pour les prochaines vacances? Sous le soleil de Grèce, à profiter de la mer, des promenades en bateau, oui cela lui manquait. Il coupa le jet et sortit, attrapant la serviette blanche qu’il passa autour de sa taille, tranchant sur sa peau couleur miel. Il posa l’autre sr sa tête et se frictionna les cheveux pour les sécher. Du bruit à l’extérieur l’informait qu’Iliriel était de retour. Bon, il fallait libérer la salle de bain. Pas habillé, et même pas totalement sec, la serviette encore autour de son cou qu’il tenait par chaque bout, il quitta la pièce et se figea net. Qu’est-ce que cet Olybrius faisait sur SON lit? Calyel le toisa, soupira, puis vint se planter devant lui, l’œil mauvais. Il ne lui décocha pas un mot, ses yeux parlant pour lui, envoyant le message suivant: « vires tes ruines de mon plumard! »
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeLun 19 Juil - 13:18


    Ah le chacal ! Le laisser seul face à ce vieil obsédé de professeur ! Mais quel criminel, cet insupportable voisin de chambre. Bien heureusement, tout cela fut rapidement abrégé par ses inestimables talents de comédiens. Non, sérieux, vous avez déjà vu un noble incapable de jouer la comédie ? Vous êtes jamais sortis de chez vous alors. Iliriel décida d’en profiter pour un rapide détour la bibliothèque de l’établissement, emprunter quelques nouveaux livres. Qui se résumaient au nombre de sept. Sur ce, il rentra dans leur chambre, et laissa tomber les pauvres ouvrages à côté de son bureau. En effet, ce dernier était déjà occupé par d’imposantes piles de feuilles blanches sur lesquels Iliriel avait écrit. Il y avait deux autres tas à côté de son lit, beaucoup de livres dans les étagères, quelques vêtements qui trainaient par-ci par-là, des cartouches d’encre vides, des peluches (oui il adore ça), des bouquins et autres babioles jonchaient le sol. Car oui, Iliriel était un grand bordélique. Au point où il s’étendait même chez Calyel. Et aujourd’hui, il était à la recherche de la prélude de son dernier écrit. Il venait de tout fouiller de fond en comble sans la moindre gêne, mettant un véritable désordre dans l’espace privé du grec. Il finit par se laisser tomber sur son lit, exaspéré, et quand Calyel sortit de la salle de bain, ignorant le bazar qu’il avait instauré, il dit :

    - Dis, t’as pas vu mon dernier brouillon ? Je devais le corriger et le mettre au propre aujourd’hui. Et aussi, enfoiré de grec, où t’as planqué mes lunettes ?! Je sais que t’adores me faire ce coup tordu !

    Au vu du regard assassin qu’il lui lançait, il ne semblait pas très disposé à répondre. Bon, bah, tant pis. Voulant retourner dans sa chambre, il trébucha malheureusement sur une feuille. Ou plutôt, un groupe de feuilles. Le prélude ! C’était de la magie ! Le seul ennui était qu’il s’étalait maintenant aux pieds de Calyel, et avait une vie peu ragoûtante au passage. Iliriel se releva, et observa longuement son cadet. Il se souvenait clairement de sa réaction, ce matin. L’avait-il offensé ? Ils avaient beau sans cesse se disputer, jamais, ou presque, ils n’avaient lâchés de propos blessants. Avait-il touché un point délicat ? Ignorant son regard assassin, il retourna s’asseoir sur son lit, d’un air boudeur, et se contenta de chuchoter, à peine audible :

    - Pardon.

    Ses joues rosirent légèrement, en raison de sa gêne naissante. Ah, pourquoi devait-il s’excuser, d’abord ?!
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeLun 19 Juil - 15:30

Cet homme était un bordel ambulant à lui tout seul. Que sa chambre soit un dépotoir passait encore, mais qu'il vienne contaminer la chambre du grec, ça, ça passait beaucoup moins! Tout ça pour ses brouillons. Non mais qu'est-ce qu'il en savait où était ses papiers? Si il les rangeait aussi on en serait pas là! Calyel soupira pour la énième fois, se pinçant l'arrête du nez entre le pouce et l'index. Ce mec aurait sa mort sur la conscience, si il était doté d'une conscience. De cela, Calyel en doutait très fortement. Enfin bon, il partageait sa chambre avec lui depuis trois ans, alors il avait l'habitude à force. Iliriel, le noble bordélique, ça faisait tache dans son CV. Etrangement, ils avaient beau se connaître, ils ne parlaient jamais d'eux. Il savait que l'islandais était un riche, pété d'argent, avec beau manoir et serviteur. Et il avait des frères et sœurs d'après ce qu'il avait compris. Mais en fait, jamais le grec n'avait cherché à s'intéressé à son compagnon de chambre. Quand à lui, il ne parlait jamais de sa famille. Iliriel savait seulement qu'il était en froid avec son père. Pour le reste, ce n'était pas sa famille qui passait des examens dans cette école de pervers.

Ah qu'il pouvait se montrer adorable quand il faisait cette tête. Calyel avait beau nier en bloc, entrer dans une colère noire et tout casser, il devait bien reconnaître que ce foutu noble était fichtrement appétissant. Il le voyait bien allongé totalement nu sur un grand plateau d'argent, une cerise entre les dents, de la chantilly sur le torse, un fin coulis de chocolat encore tiède coulant sur sa cuisse. Ah ça oui, nul doute qu'il l'aurait dévoré sur le champs! Cette pensée le fit rire, simple ricanement qui se mua en fou rire. Le grec s'avança jusqu'à son lit, tendit la main et la posa sur la tête de son aîné. Plus aucune trace de colère ou de rancune dans ses beaux yeux verts, seulement de l'amusement.

-T'es vraiment mignon.

Mignon dans le sens adorable quand tu t'excuse, mignon dans le sens que t'es canon, voilà ce qu'il entendait par là. A vrai dire, même si il passait son temps à l'embêter, il n'aurait pas supporté de le savoir triste. Peine de cœur, problème personnel, ou échec scolaire, qu'importe la raison, jamais il n'aurait aimé le voir pleurer ou broyer du noir. Mais cela il ne l'aurait pas dit, jamais, à aucun prix. En fait, Iliriel était peut être ce qui se rapprochait le plus d'un ami, oui c'était le mot.
Le brun soupira, calmant son fou rire, puis sans prévenir, passa une main dans le dos de son aîné, l'autre sous ses jambes et le souleva. Bon, ça allait, il n'était pas top lourd. Adieu son idée de lui lancer une pique sur son poids! Il le ramena dans sa chambre à lui et le lâcha sans délicatesse sur son lit. Puis il posa les mains sur les hanches, pivota la tête et prit cet air énervé et agacé que lui seul pouvait afficher en toute circonstance:

-Franchement t'es pas possible. T'as qu'à ranger ton bordel aussi. Et cesse d'empiéter sur ma partie de la chambre, déjà que faire salle de bain commune me rend malade.

Coups du destin ou malchance, la serviette qui jusqu'à présent enserrait sa taille se dénoua et tomba au sol sans un bruit. Calyel avait suivit son parcours, jeta un œil à son aîné puis soupira encore une fois en ajoutant:

-Bizarre, je me doutais que ça arriverais. Oh pis fais pas cette tête fausse prude!

Il ramassa la serviette, la jeta négligemment sur ses épaules puis retourna dans sa chambre sans prendre la peine de s’habiller. Il était grec, alors il devait faire honneur à ses ancêtres. Néanmoins, il s'arrêta dans l'embrasure de la porte, tourna un peu la tête, son sublime sourire en coin aux lèvres et ce regard mesquin qu'il arborait sans cesse. D'une voix suave, il acheva son discours de bonne nuit par ces quelques mots:

-Et puis t'as beau dire, je sais que t'adore mes fesses. J'ai lu ton journal.

Il allait le tuer, c'était plus que certain. Mais c'était ça qui était drôle. Calyel devait reconnaître qu'il s'était emporté un peu vite. Après tout, Iliriel ne pouvait pas savoir pour son grand-père. Mais on avait le sang chaud ou on ne l'avait pas! Et cela signifiait: pas seulement au lit! Notre lapin grec croisé pervers regagna ses pénates sans manger. Il mangeait rarement les soirs, des fruits à la rigueurs, mais rien d'autre. Demain ils commençaient par art. Une matière intéressante qu'il aimait beaucoup. Et sans savoir pourquoi, il avait comme l'impression que l'irlandais allait lui faire payer cet affront. Peut être qu'il finirait couvert de peinture et que le prof l'enverrait se nettoyer. Et comme Iliriel serait responsable il viendrait avec. Et là, le brun n'aurait plus qu'à l'obliger à le laver. Douce vengeance.
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Iliriel N. Hësreyl

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Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Vide
MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeLun 19 Juil - 15:59


    Devait-il l’étriper tout de suite ou maintenant ? De un, il s’étalait où il voulait ! Cette chambre était trop petite, ce n’était pas sa faute tout de même ! De deux, il n’avait pas à se balader complètement nu devant lui. De trois, par pitié qu’il arrête de jouer avec ses nerfs ! Et puis d’abord, ce journal datait de sa première année ici. Il l’avait débuté (et terminé) à cause de Calyel qui rendait sa vie infernale. D’ailleurs, maintenant qu’il y repensait, ledit journal ne parlait que du grec. Enfer et damnation. Si quelqu’un tombait dessus … Il fallait détruire toute preuve de son existence ! Déchirer les pages, le tremper dans de l’eau, le jeter en pâture aux vaches du coin, en faire la litière du chat des voisins, l’offrir comme emballage cadeau … Non ! Mieux ! Le brûler ! Il fallait le brûler, et jeter les cendres dans la fontaine de la cour. C’était la meilleur solution. Mais où trouver du feu ? Un briquet ? Une allumette ? N’importe quoi qui produise au moins une petite étincelle ! Si un élève tombait dessus … Non, non, et non, c’était inenvisageable ! Et maintenant qu’il y songeait, où était l’objet du crime ? Il avait bien une idée, mais … Bon, bah, pas le choix. Iliriel se releva du lit, poussant au passage deux ou trois piles de feuilles, et tomba nez à nez avec ses lunettes. Magie. Il les posa sur son bureau avant de se frayer un chemin vers la chambre de Calyel, séparé par un mur aussi épais que les ailes d’une libellule et une lamentable porte, jolie certes, mais également trop fine à son goût. Bien heureusement, elle ne grinçait pas. Il l’ouvrit donc pour se retrouver face à son colocataire, ce qui ne l’enchantait pas vraiment. Comme il le pensait, le journal se trouvait sur la moquette, bien en évidence. Il le ramassa, et en fixa longuement la couverture. Une photo du grec pleine de gribouillage dans le but de l’enlaidir, avec un titre au marqueur noir « C-R-E-T-I-N ». Pour une raison des plus étranges, Iliriel se sentit rougir, légèrement. Il se souvenait encore de tout ce qu’il avait écrit. Il voulut se retourner pour retourner dans son lit, mais trébucha (une fois de plus), sur rien cette fois-ci, et se réceptionna sur les draps du brun. Du moins, à moitié. Bien malgré lui il prit un air boudeur, fuyant le regard de son meilleur ennemi, la tête sur ses bras croisés, son torse n’aillant pas la chance de vérifier à quel point ce matelas était confortable. Il resta un long moment ainsi à rien dire, avant de lâcher, les jours en feu :

    - Je suis peut-être mal organisé est maladroit, mais toi, ton plus grand défaut, c’est que t’as vraiment le don de m’énerver quoi que tu fasses.

    Sur ce, Iliriel se redressa et se dirigea vers la porte, s’arrêtant juste devant. Sans se retourner, il balança le journal à la figure du grec et déclara :

    - Fais-le disparaître. A moins d’être narcissique il ne te sert à rien.

    Et il retourna donc se coucher. Le lendemain matin, ce fut le même capharnaüm que d’habitude, une galère total, puisque Calyel avait décidé de ne pas se réveiller en retard. En conséquence, ils durent se battre pour la salle de bain, et on entendit les insultes fuser de si bon matin dans une bonne partie des dortoirs. Ils se rendirent donc en salle d’art, s’assaillant de diverses phrases odieuses l’un envers l’autre.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMar 20 Juil - 6:33

Comment ça détruire le journal intime? Que nenni! Il était la preuve vivante que le noble avait fantasmé sur lui, du moins l'espace de quelques mois. Hors de question de détruire ça! Non il fallait le garder en évidence histoire de lui rappeler ses fantasmes les plus improbables (comme celui de finir attaché au lit). L'attacher oui, mais de là à goutter le plat qui s'offrait à ses yeux....Oh non, il l'attacherait mais le laisserait ainsi, et enverrait un prof ou un concierge le délivrer. Douce vengeance. Et puis, il était vraiment trop mignon quand il se mettait à rougir pour un rien. Pour le seul fait d’assister à ce spectacle de nombreuses fois encore, Calyel conserverait le journal.

Pour une fois, il se réveilla à l’heure. L’avantage: il ne serait pas en retard en cours. L’inconvénient: il devait partager la salle de bain avec l’autre irlandais. Perspective peu engageante à 7h30 le matin. Comme tous les matins donc, la journée commençait par quelques mots doux échangé avec entrain et amour:

-Tu me gave à tout laisser traîner! Le porte serviette il est pour les chiens? Sale gosse de noble!

Oui parce que l'expression "fils de riche" ne cadrait pas vraiment dans ce milieu puisque tous les élèves étaient issus de familles aisées. A la rigueur on pouvait se traiter de pauvre. Quoique, personne n'avait la grosse tête ici, à quelques rares exceptions. Les gens se fichaient pas mal de leur argent et leur situation. C'était à se demander si ils pensaient à autre chose que ce qui se passait sous leur ceinture. Probablement pas. Le grec laissa échapper un nouveau soupir tout en passant le costume obligatoire. Franchement, était-ce une bonne idée de porter une veste aussi chère sachant que le premier cours de la journée était peinture? Avait-on seulement un peu de sens pratique dans cette école?! La raison de cette lubie était très simple: tâcher son costume revenait à devoir passer quelques heures torse nu en attendant que le vêtement sèche, et donc de rester à découvert des regards des autres. Et il n'était pas rare que le pauvre élève ainsi attaqué finisse par servir de modèle. Ah la nature morte...Bon d'accord parfois elle était un peu trop vivante. Tout pour pousser à la perversité et au vice, pas croyable! Non pas que le brun soit coincé, c'était même tout le contraire. Mais dans son esprit, la séparation entre boulot et plaisir était nette,infranchissable, catégorique, matérialisée par un mur épais et haut surmonté de fils barbelés. Aussi avait-il encore du mal (même après toutes ces années) à allier les deux. Non décidément, se faire tripoter devant tout le monde ne faisait pas partie de ses fantasmes et avait la fâcheuse manie de faire fondre sa libido comme neige au soleil. Bon d'accord il se promenait nu devant Iliriel, mais c'était plus par amusement et plaisir de l'agacer que par envie de le prendre contre un mur. Pourquoi un mur d'ailleurs? C'était tellement inconfortable! Bref, une fois habillé, les cheveux attachés par une pince, relevés sur sa nuque, Calyel quitta la chambre en compagnie de son meilleur ennemi pour se rendre en cours.

La salle d'art était sans doute l'une des plus grande, et des plus apaisante aussi. La préférée du grec, quand il ne servait pas de modèle. Autrement dit qu'à l'heure actuelle, il la haïssait.

-Monsieur Nëlys, et si vous preniez la pose aujourd'hui? demanda le professeur à peine son élève entré dans la salle.
-Encore, mais je l'ai déjà fait il y a deux semaines! protesta le brun.
-Oui, oui je sais bien, mais nous sommes dans l'art grec, vous êtes donc le premier concerné.
-Apollon ne posait pas nu avec de la chantilly sur le torse et une cerise sur le nombril!
-Excellente idée! Allez donc montrer à vos camarades la version moderne d'Apollon.
-C'était ironique.
-Je vous rajoute deux points sur votre moyenne
, ragea le prof.
-Jambes écartées ou non? demanda Calyel un large sourire aux lèvres.

Le brun retira ses vêtements et monta sur la table. Il se laissa assaisonner de chantilly, frissonnant au contact de la crème fouettée froide sur sa peau. Le contraste était assez frappant. Il s'allongea sur le côté, tenant sa tête avec son bras, une jambe étalée, l'autre repliée, le genoux un peu remonté contre son torse. Il demanda à être couvert de chantilly à cet endroit également et ajouta lui-même la cerise. Au moins il n'aurait pas à peindre. Non pas qu'il n'aimait pas, mais il en avait plus qu'assez de voir des chauds lapins nus sur une table, plus qu'excités par tous ces regards posés sur lui. Le grec restait d'une froide indifférence face à ce spectacle.

-Vous pouvez vous détacher les cheveux s'il vous plaît? demanda le prof après un instant.

Le concerné obtempéra en grognant. Non mais il était au courant du temps que cela lui prenait de dompter cette tignasse? Ses mèches brunes tombèrent sur ses épaules et son torse, quelques unes sur les yeux, et il ne bougea plus. Presque plus. Sauf pour attraper les fruits qui passaient à sa portée. Oh qu'elles étaient belles les fraises! Oh les jolies framboises!

-Vous n'êtes pas censé manger le décor, commenta le professeur.
-Comment voulez-vous que je résiste à ça? Et puis je suis Apollon, dieu grec, donc je n'écoute personne.

Le professeur se contenta de rire en levant les yeux au ciel. Bon, maintenant il fallait se trouver un passe temps, deux heures à ne pas bouger et se faire peindre, c'était long! Ah il avait une idée. Autant embêter Iliriel. Lui était doué en dessin, alors autant essayer de le déconcentrer. Il prit une pose plus qu'expressive quand à ses intentions et riva ses deux pupilles émeraudes sur le noble. Son magnifique sourire en coin aux lèvres, sur lesquelles il faisait glisser sa langue dans un geste gourmand. Nul doute que ce n'était pas les fruits qu'il voulait dévorer. De temps à autre il soupirait de lassitude, attrapait un fruit et le glissait entre ses lèvres, le mordant délicatement pour laisser couler le jus rouge sur sa peau. La provocation, il adorait ça. Et de toute façon, il se fichait pas mal de ne pas rester immobile. Parce que cela agaçait Iliriel au plus au point, il le savait. Le grec se lécha à nouveau les lèvres, se débarrassant du jus de fruit qui les couvrait, et leur conférait une belle teinte carmin. Et à chaque geste, chaque provocation, il rivait son regard sur le noble. L'ambiance devint rapidement électrique, d'envie ou de colère il n'aurait su le dire. Peut être les deux. Voilà pourquoi il aimait jouer les modèles. Et puis, il fallait avouer que sa gêne relativement faible lui permettait pareil caprice. Un quart d’heure avant la fin du cours, le professeur lui donna l’autorisation d’aller se laver et s’habiller pendant que les autres rangeait la salle de classe. Et évidemment, Iliriel fut envoyé avec lui dans le but de « l’assister ». Le brun entra dans la petite pièce d’à côté, espèce de mini salle de bain, attrapa ses vêtements posés sur une chaise et s’assit sur le bord d’une petite (quoique relativement grande par rapport à la taille de la pièce) baignoire. Tête haute, jambes croisés, sourire mesquin aux lèvres, il défia son compagnon de chambre du regard. Et ce fut tout naturellement qu’il ordonna d’une voix douce :




-Laves-moi maintenant, t’es là pour ça.



Pas d’agressivité dans ses mots, non jamais, seulement un ton ferme et autoritaire. Mais comme il savait qu’il allait essuyer un refus, Calyel jugea bon de se lever et de prendre le visage de son aîné entre ses doigts, se rapprochant dangereusement de lui. Il ajouta, toujours de cette même voix :



-Et je te laisserais toucher si tu veux. T’as écris dans ton journal que tu voulais savoir si j’avais le goût du miel. Je t’offre la possibilité de vérifier.

C’était un jeu, pas vraiment de la drague. Il lui faisait un peu de rentre dedans, rien de bien méchant. Ce n’était jamais bien méchant entre eux.
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMar 20 Juil - 13:06


    Non mais et puis quoi encore ?! Y’avait rien qui tournait rond dans le ciboulot de ce crétin de grec ! Il enjolivait toujours tout. Non, dans son journal, il était notifié que ça l’agaçait cette peau de miel sur laquelle chacun voulait poser ses lèvres pour en vérifier le goût. Mais JAMAIS il ne s’était inclus dans le « tout le monde » ! Plus mourir que d’avoir à effleurer cet imbécile ! Sait-on jamais que son idiotie le contamine. Conclusion, le laver était tout bonnement hors de question. Et il le fit clairement comprendre en posant son pied en haut du dos du brun qui était assis au bord de la baignoire, lui donnant des coups tout en hurlant :

    - Tu peux crever la bouche ouverte que je refuserai de t’aider, bâtard de grec ! Tu …

    Iliriel ne termina pas sa phrase, rivant son regard cristallin dans les émeraudes des yeux de Calyel. Il s’écarta alors de quelques pas, se sentant étrangement rougir. Ah, et pourquoi ça hein ?! Ce n’était qu’un simple exhibitionniste qu’il avait face à lui, une enflure, un déchet humain ! Pourtant … Le jeune irlandais se laissa tomber à genoux derrière Calyel, et resta ainsi un long moment sans bouger. Puis, son prévenir, il passa ses bras autour de son cou et posa son front sur sa nuque, les joues rosies, les yeux clos, pour finalement murmurer :

    - Tu m’énerves. Vraiment. Tu m’énerves comme jamais personnes m’a énervé.

    Ses lèvres se posèrent doucement en haut de son dos, restant immobiles quelques instants, avant d’entamer leur course lente, glissant sur les épaules du brun, s’aventurant sur sa colonne vertébrale, pour parfois aller s’égarer sur ses bras avant de revenir dans son cou. Des gestes sans brusquerie, teintés d’une légère tendresse. Ses mains l’avaient accompagné, effleurant tout juste ses flancs de ses doigts fins et pâle, s’arrêtant sagement sur ses hanches pour remonter. Puis de nouveaux quelques murmures.

    - Tu m’énerves, je te déteste. C’est de l’arnaque en plus. La couleur mais pas le goût, c’est de l’injustice pure et simple.

    Ses bras vinrent enlacer son torse à la peau de miel, le collant contre lui, pour poser sa joue sur sa nuque et resta là, sans rien faire de plus. Pourquoi agissait-il de la sorte ? D’un coup violent, Iliriel poussa Calyel dans l’eau avant de se relever, pour le toiser et déclarer :

    - Tu m’énerves ! Débrouille-toi tout seul, t’es grand maintenant. T’as plus besoin que t’aide à te laver, gros dégoûtant.

    Sur ce, il quitta la pièce pour se rendre dans la prochaine salle de cours.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMar 20 Juil - 16:04

Ciel que ce jeu pouvait être agréable parfois. C'était à se demander ce qui était le plus stimulant. Le savoir soumit à sa volonté, ou sentir ses lèvres et ses doigts parcourir sa peau. Calyel hésita franchement entre les deux, avant d'opter pour la seconde option. Il ferma les yeux, un sourire satisfait aux lèvres. Il tressaillit. Un long frisson partant du bas de son dos, remontant le long de sa colonne pour traverser ses épaules et lui donner la chair de poule. Quel plaisir de sentir son souffle dans sa nuque, ses lèvres contre sa peau, ses doigts remonter sur son torse pour l'enlacer. Ces jeux étaient les plus divines des sucreries à ses yeux. Mais ils se devaient de rester rare pour garder leur saveur. Un goût assez particulier d'ailleurs, mélange de douceur et de piquant. Un met exquis, que l'on tentait de savourer tout en sachant qu'il nous serait retiré avec brutalité. Alors on cherchait à aller vite pour en avoir autant que possible, tout en calmant ses ardeurs pour profiter de chaque miette. Le grec s'amusait à cela une fois par moi à peu près, quand sa victime s'y attendait le moins. Et il avait décidé que ce jour serait entièrement réservé à sa torture.
Il sourit à la remarque de l'irlandais. Une arnaque? Oui peut être, mais qu'y pouvait-il si il était né sous le soleil de méditerranée? Et encore, il était pâle comparé à son grand-père. Lui était un homme à la peau tannée par le soleil, au regard dur, mais aux mains douces lorsqu'il s'agissait de cuisine. Il lui avait dit un jour: "fils, si tu sais être aussi doux avec tes maîtresses qu'avec les pattes à gâteaux, alors tu les auras toutes à tes pieds." Il avait mis un certain temps à comprendre. Devait-il traiter les femmes comme des patte à pain? Ce n’est qu’à l’âge de 17 ans qu’il comprit tout le sous-entendu de cette phrase. Et depuis, il faisait en sorte de l’appliquer à la lettre! Nul doute que son grand-père avait appris cela à la Sweet. C’était donc l’esprit un peu ailleurs que Calyel savourait ce « massage » un peu plus poussé que la normale. Plus encore, il se délectait de ces quelques mots répétés inlassablement: « tu m’énerves ». Oui il le savait, il l’énervait au plus haut point. Mais n’était-ce pas la règle qui s’était instaurée entre eux? Un étrange jeu du «chat et de la souris où le seul « je t’aime » était suivit d’un « moi non pus ». Ils se cherchaient, se détestaient, se repoussaient avec force, niaient l’évidence que tout le monde savait établie et qu’ils se refusaient à voir. Parce que c’était plus drôle, parce que l’engagement n’était pas pour maintenant, parce qu’ils étaient jeunes, parce qu’ils étaient à l’opposés l’un de l’autre. Ou alors parce que c’était la règle imposée par l’école. Enfermé ici, même l’hétéro le plus hétéro se retrouvait homo, ou bi, comme dans le cas du grec. Enfin, il n’était pas vraiment orienté, il profitait simplement des plaisirs de l’existence. Que ces plaisirs aient deux jambes, deux bras et une bouche était admis. Qu’ils aient ou non un costume trois pièces, il s’en foutait comme de sa première chemise.
Toutes ces pensées furent interrompues par une réplique d’Iliriel qui le poussa et l’envoya voir ailleurs si il y était. Autrement dit, le brun se retrouva tête la première dans la baignoire remplie d’eau. Ce geste impétueux allait se payer. Ils avaient quoi après? Ah oui, débat. Sujet libre en plus, oh que la vengeance serait douce dans sa bouche. Aussi douce qu’une part de fondant au chocolat nappée de crème anglaise. Calyel se sécha à la va vite, remit ses vêtements et quitta la pièce avec ce sourire mauvais collé aux lèvres. Cela ne sentait pas très bon, et celui qui venait de s’attirer ses foudres n’était autre que son compagnon de chambre. Et puisque Iliriel avait décidé de faire concurrence aux bonnes notes de son camarade de façon déloyales, voilà qui lui donnait une raison de plus de mettre en œuvre ce plan diabolique inventé par lui-même. Et enfin, depuis le début de la semaine il ne lui arrivait que des pépins, alors si au moins Jésus pouvait faire preuve d’un peu de bonté. Oui il ne s’adressait pas directement à Dieu, car vu le nombre de demandes qu’il doit recevoir à la seconde, la sienne ne serait jamais traitée avant sa mort. Autant aller voir les autorités compétentes, autrement dit le chef suprême inventeur de l’administration.

Les quelques curieux qui lui jetaient un regard se posaient la question de la signification de ce sourire. Ceux partageant le quotidien du grec auraient répondu: « il prépare un mauvais coups. » Calyel entra dans la salle de débat, en arborant toujours ce sourire effrayant, proche de celui du psychopathe. Il prit place autour de la grande table en U, ayant, comme de par hasard, Iliriel face à lui. La première partie du duel pouvait commencer. Le brun posa ses coudes sur le bois, la tête appuyée sur ses mains jointes, un sourire en coin et le regard rivé sur celui de l’irlandais. Leur professeur arriva avec un peu de retard, un café encore chaud à la main. Il s’excusa, prit place, et balaya ses élèves du regard. Comme tout le monde, il percevait l’ambiance électrique du tonnerre à réveiller un mort qui régnait ans la salle. Par tous les saints, pourquoi ‘avait-on pas séparé ces deux énergumènes?

-Bien, la séance d’aujourd’hui était sujet libre il me semble. Vous deviez réfléchir à un débat possible et le présenter à la classe. Je vous rappelle que ce cours

Blablabla. On leur répétait à chaque fois l’intérêt de ces séances. Comment un homme du monde pouvait prétendre être un homme du monde si il n’était pas capable d’aligner deux phrases et de défendre ses opinions face aux autres? Car non, les ronds de jambes ne suffisaient pas à se sortir de situations délicates, et encore moins à conclue des transactions importantes. Du moins, pas toujours. Calyel ne voyait pas non plus le rapport avec la cuisine,, d’ailleurs il se demandait très souvent ce que venait faire la cuisine dans la vie de ces grands riches détenteurs à eux seuls de l’ensemble du pouvoir de la planète. Qu’ils soient enfants de familles aisées aux grandes ambitions politiques, enfants de riches hommes d’affaires, héritiers potentiels de puissances internationales, ou gosses de riche représentant l’élite de l’humanité, ces nobles, ces aristocrates au passé pas vraiment glorieux. Pourquoi donc avoir choisi la cuisine quand un professeur particulier pouvait leur enseigner l’anglais dans un jet privé le temps d’un vol entre Paris et New York? Sans doute pour les mêmes raisons que lui. L’argent et le pouvoir ne faisaient pas le bonheur. Un mot du professeur le ramena à la réalité, et Calyel leva la main à la vitesse de la lumière, ce qui ne manqua pas d’étonner tout le monde.

-Oui monsieur Nëlys?
-J’ai un sujet.


Il croisa le regard cristallin de son aîné, sourit et exposa:

-Quels sons peuvent être considérés comme érotiques quand on fait l’amour? On va commencer par le miaulement, parce que c’est celui que j’entends le plus souvent.

L’attaque était directement envoyée à Iliriel, avec invitation sur carton doré et réceptionniste à la clé. Et ceux qui n’avaient pas compris n’avaient qu’à suivre la direction montrée par ses deux perles émeraudes pour avoir l’illumination.

-Alors, j’attends vos avis?

Il sourit plus encore, impatient de voir la réaction de son compagnon de chambre.
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMar 20 Juil - 16:38


    Iliriel retint sa rage à grande peine, foudroyant cet énergumène du regard. D’accord, il voulait la jouer à ça ? Pourquoi pas. Enfant déjà, on disait le petit noble irlandais aussi têtu qu’une mule, sûrement en raison de ses ancêtres écossais. Buté, borné, tout ce que vous vouliez, il était impossible de le faire céder ou changer d’avis. Mais plus que tout, ce qui le démarquait, c’était son esprits de contraction, et mieux encore, de compétition. Car en plus de ça, il était mauvais perdant. Aussi ne se laissa-t-il pas démonter. Iliriel se redressa, joignant ses mains sur lesquelles il posa sa tête, légèrement penché, léger sourire mesquin et amusé aux lèvres, son regard de cristal fixant Calyel de façon inquiétante, annonce de sa mort prochaine. Il finit par rétorquer :

    - C’est sûr, les couinements de souris et les hurlements de phoques, c’est tellement mieux ! Je ne vise personne, bien entendu. Regardez ce rouquin là-bas, haut comme trois pommes, toujours en train de rougir … L’incarnation même de la tapette. Je suis sûr qu’on l’entendrait imiter la truie dans tout le dortoir. Je parle au conditionnel parce que venait pas me dire qu’il est plus puceau la brebis pure et innocente qui attend de se faire dévorer par le loup affamé. Quant à notre ami blondinet de mardi qui s’est plus senti à la vue de our Greek dearest friend here present, y’a tout à parier que ses voisins de chambre pensent avoir un ours à leurs côtés. Mais le plus intéressant reste le cas isolé de notre formidable enseignant, tous les samedis soirs. Oui, il ne pratique que ce jour-là, selon mes allées et venues entre la cafétéria pour un croissant avant de dormir et le dortoir. Passez donc devant ses quartiers, et vous êtes certains de penser qu’il dissimule un dragon dans ses tiroirs à chaussettes. Personnellement, je me demande comment on fait pour pousser tel cri, dormir ce soir là et surtout, quel est son secret pour ne réveiller les morts du cimetière d’à côté. C’est d’ailleurs triste qu’on ne montre que les élèves et jamais les profs, ça évite une question existentielle à ceux qui ne l’ont jamais entendu avec le petit A qu’il a cueillit le matin même, ou un B selon ses humeurs. Je …
    - Monsieur Hësreyl !
    - Oui ?
    - Un mot de plus et je vous fait quitter cette classe !
    - En effet, ce serait triste. J’aime tellement débattre au milieux de vos esprits lumineux !

    Durant toute cette conversation, il n’avait pas quitté Calyel du regard. Attendant sagement sa réponse prochaine.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMer 21 Juil - 10:48

Un phoque? Il l'avait comparé à un phoque? Il allait le tuer! Faire des confettis avec ses cheveux argentés, réduire son visage de nobliau de seconde zone en visage de...non, pas ce mot, il était tabou. Un long frisson d'effroi remonta e long de la colonne du brun alors qu'il grimaçait. Sa peur secrète, ah si jamais l'autre enfariné venait à la découvrir, c'en était finit de lui. Non, plutôt mourir que d'affronter son regard narquois le reste de l'année scolaire.
Le cours suivant fut calme, c'était d'ailleurs le seul cours pendant lequel les deux jeunes gens ne se tiraient pas dans les pates. Français. Chacun d'eux étant mordu de littérature, perturber le cours aurait été un sacrilège sans nom. Ils se faisaient les pires coups vache de façon plus subtile. En général, c'était à celui qui aurait la meilleure note. Et si Iliriel avait remporté la victoire lors de la dernière dissertation, Calyel venait d'égaliser par son exposé oral. L'un était plus fort à l'écrit, l'autre cartonnait à l'oral. Iliriel était doué avec les mots qu'il couchait sur le papier, il faisait rêver même en dissertant sur une pomme de terre. Mais pour ce qui était de manipuler, de convaincre, de blablater sur tout et rien, Calyel était meilleur. Leur professeur avait souvent voulu les mettre ensemble. Mais d'un commun accord, ils avaient décidé de signer un traité de non agression pour le cours de français. Pas de coups foireux, on se battait à la loyale, uniquement pour cette matière. Ce qui donnait un cours relativement calme, et il arrivait même, chose rarissime, possible uniquement grâce à la magie de la littérature, de les voir s'entre-aider. Car oui, Calyel admettait son infériorité à l'écrit et demandait de l'aide à son compagnon de chambre quand il bloquait sur une tournure de phrase. De même, le grec donnait souvent des conseil à Iliriel pour être à l'aise à l'oral, modifier la présentation de son exposé, ou d'autres petites choses dans ce genre. Le professeur en tirait une grande satisfaction. Inutile de dire que ce miracle ne venait pas de ses talents de pédagogue, mais bien de la bonne volonté de ses deux élèves.

Puis vint le cours de maintient, un peu plus agité cette fois. Calyel détestait ce cours. Non pas qu'il n'aimait pas le professeur, cela n'avait rien à voir, seulement il se foutait de l'étiquette et des convenances. Aussi le faire marcher droit, avec un port de tête digne de l'héritier de firmes internationales qu'il était, revenait à courir un marathon. Et encore, un marathon piégé avec lance-flamme et trappes bourrées de piques acérées. Le grec préféra prendre un bout de papier et griffonner plutôt que d'écouter. Dans ces moments-là, il était impossible de lire ce qu'il écrivait. En fait, c'était une lettre qu'il rédigeait à l'intention de son grand-père. Lettre qu'évidement il ne recevrait jamais. Mais l'habitude était restée. Quand enfin la cloche sonna, il rangea ses affaires à la hâte et quitta la classe en premier. Il ne fit pas attention, et le mot tomba au sol, atterrissant aux pieds d'Iliriel.

"Salut papy, c'est encore moi. Je t'écris pendant le cours de maintient, je sais ce n'est pas sérieux, mais franchement je supporte pas ça. Vivement les vacances que je rentre. J'arrive toujours pas à faire un mille-feuilles potable, ça m'énerve. Tu m'apprendra dis? Faut que je te laisse, le cours est fini, passes le bonjour à maman. Cal."

Un mot tout simple qui aurait dû finir sa vie dans une enveloppe, avec toutes les autres qui ne parviendraient jamais à destination. Mais celui-ci, il l'avait laissé tomber par inadvertance. Alors, peut être irait-il séjourner dans une poubelle avant d'être détruit. Son grand-père était mort alors qu'il entamait sa deuxième année à la Sweet. Le vieil homme était fier, et amusé quand son petit-fils lui racontait ses mésaventures, qualifiant ses aînés de gros pervers délurés pensant plus à leur jouet qu'à la pâtisserie, et les profs de gros vicieux qui trouaient les livres pour mater en toute discrétion. Il avait passé sa première année sans trop de problèmes, évitant le bizutage à grand renfort de coups et d’insultes. On lui avait parlé d’une vague histoire de Uke/Seme à laquelle il avait répliqué qu’il ferait en sorte de castrer le premier tordu qui poserait le petit doigt sur lui. Il était grec, et avait le caractère qui allait avec! C’était à se demander si il n’était pas plus italien d’ailleurs. Et puis, au début de la deuxième année, un message. Qui resterait gravé dans sa mémoire pour toujours. Son grand-père était mort, dans son sommeil, après un vie bien remplie. Le reste, il ne s’e souvenait plus. Il avait hérité de la boutique, mais sans son grand-père, ce n’était pas la même chose. Il manqua l’école pendant trois jours, le temps de rentrer en Grèce pour l’enterrement. Ce fut un des rares moments où il revit son père, sans grande envie. En temps normal c’était déjà tendu entre eux, mais le voir à l’enterrement c’était comme un affront à la mémoire du défunt. A son retour à l’école, tout était exactement comme avant. Calyel n’avait rien changé, jamais personne n’aurait pu soupçonner qu’il ruminait de sombres pensées. Encore aujourd’hui, il n’avait pas vraiment fait son deuil. On lui avait proposé d’aller voir un psy, parce qu’il refusait catégoriquement d’admettre l’évidence. C’était aussi la raison pour laquelle il n’avait pas remis les pieds en Grèce depuis. Parce que cela l’aurait forcé à admettre pour de bon que personne ne l’attendait là-bas. A la place, il préférait continuer à écrire des mots qu’il n’enverrait jamais par peur de ne jamais recevoir de réponse et être confronté une fois encore à la dure réalité. En se coupant ainsi de son pays natal, il fuyait la douleur, c’était mieux ainsi.

Le cours suivant, et dernier de la journée, était danse. Magnifique! Calyel n’était pas très bon danseur, et de toute façon il évitait les réceptions pour ne pas avoir à danser avec une quelconque demoiselle qu’on lui demanderait d’épouser à la fin de la soirée. Non il n’y avait rien d’exagéré là dedans. Passer une soirée avec des riches fin pétés, cela finissait toujours en mariage arrangé. Mais pour l’heure, on lui demandait de danser, et comme à chaque fois on lui collait Iliriel comme partenaire. A croire que les profs aimaient les voir ensemble tout en sachant qu’ils ne pouvaient pas s’encadrer. C’était pousser vers le sadomasochisme ça! Enfin, le brun soupira, oubliant sa tristesse passagère pour revenir à une humeur plus taquine. D’habitude, c’était à celui qui emmerderait le plus l’autre, mais aujourd’hui, Calyel en décida autrement. Il avait encore en tête le comportement de son aîné pendant le cours d’art, et il coptait bien jouer là-dessus. Aussi vint-il enlacer sa main à la sienne, l’autre étant posée au creux de son dos. Et quand la musique démarra, il l’entraîna dans la valse, comme tous les autres élèves qi s’y étaient mis. Leur professeur corrigeait les postures, expliquaient les pas à ceux qui n’avaient pas encore imprimés, et ne se privait pas d’avoir les mains baladeuses. Tout comme celle du grec qui descendait de plus en plus jusqu’à venir se poser sur les fesses de son cavalier. Il lui adressa son sourire le plus innocent, se collant plus à lui encore, sa jambe venant s’immiscer entre les siennes, son bassin effleurer le sien. Leur danse se mua bien vite en un ballet plus que sensuel, où Calyel venait chercher le corps de son partenaire pour le repousser, et l’attirer de nouveau à lui. Il sentait sa chaleur quand il le serrait contre lui, son cœur battre plus vite, et surtout son incrédulité face à ce comportement étrange. Et la musique s’arrêta, de même que leur danse. Calyel prit la main de son cavalier, la porta à ses lèvres, effleura sa peau et murmura:

-Ce fut un plaisir, my lord.

Et il déposa un léger baiser sur le dos de cette main fine, à la peau couleur ivoire. Puis il fit volte ace et retourna à sa chambre rapidement. Le grec jeta son sac sur son lit, se changea pour des vêtements plus légers et plus confortable puis avisa son agenda et la liste de devoirs à faire pour le lendemain. Bien, il en avait déjà fait une partie, au moins il pourrait se coucher tôt. Il repensa alors à la lettre qu’il devait ranger avec les autres. Vérifiant que personne ne le surveillait, il se mit à quatre pattes et fouilla sous son lit jusqu’à attraper une boîte à chaussure remplie d’enveloppes. Certaines voyaient leur papier jaunir sous l’effet du temps qui s’écoulait, lui rappelant que son mensonge durait depuis des mois et des mois. Et qu’il n’était pas près de se finir. L’ennui, c’est qu’il ne retrouvait pas le mot. Saisit d’une colère sans nom, Calyel retourna toute la pièce à sa recherche, mais impossible de mettre la main dessus. Non, il ne l’avait pas oublié en cous? Cela n’était jamais arrivé encore! Et si quelqu’un l’avait jeté, et si quelqu’un l’avait lu et avait reconnu son écriture? Et on venait lui ramener et que la conversation venait à dévier sur ce sujet? Que dirait-il? Que ferait-il? Il en perdit tout son sang froid, sa capacité à réfléchir calmement, tout s’envola pour laisser place à la colère et à…non, il n’était pas triste! Il n’était JAMAIS triste! C’était de la colère. Contre lui-même et son étourderie qui venait de lui faire perdre quelque chose d’important. Calyel essaya de se calmer, inspira profondément jusqu’à ce qu’il voit son reflet dans le miroir. Es beaux yeux émeraudes rougis par le chagrin, les larmes qu’il retenait, non, il ne pleurait pas. Il ne pleurait jamais. Même à l’enterrement il n’avait pas pleuré. Ce reflet n’était pas le sien. Il attrapa une chaise et l’envoya voler contre le miroir qui se brisa avec fracas. Le grec se laissa tomber sur son lit, couvrant son visage de son bras. Se calmer, il devait se calmer. Cela ne lui arrivait jamais de perdre son sang froid à ce point. Et sa tristesse ne se manifestait jamais de cette façon, alors pourquoi comme ça, tout d’un coup? Il se releva et alla ramasser les morceaux de verre. Et bien évidement, il se coupa, jurant intérieurement sur sa stupidité. La porte de la chambre s’ouvrit, des pas retentirent. Génial, manquait plus que lui!
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMer 21 Juil - 12:11


    Quel était cet étrange bout de papier qui trainait à ses pieds ? Ah ces petits riches, aucun respect de la propreté. Bon, d’accord, sa chambre était le pire des capharnaüm, mais il était le seul à mettre les pieds dedans alors il faisait ce qu’il voulait ! Et puis c’était sa nature d’être bordélique, il n’y pouvait rien, quand tout était bien rangé, il se sentait horriblement perturbé. D’ailleurs, sa chambre, au manoir, n’était pas non plus un exemple de propreté. Au début, la gouvernante « tante Annie » passait chaque soir après lui pour tout ranger, mais elle avait finit par abandonner puisqu’il remettait aussitôt un bazar sans nom. Conclusion, il valait mieux le laisser faire ses petites affaires et le laisser tranquille. De toute façon, il l’aimait son bordel organisé, et ne s’en plaignait jamais. Ranger ses affaires était la pire chose à faire pour tenter de lui faire plaisir. Iliriel fixa longuement le bout de papier. Sans même lire les mots qui y étaient inscrits, il savait à qui il appartenait. Cette écriture, reconnaissable entre mille. Bon, et bien, de toute évidence, il n’avait plus qu’à le rapporter. C’est donc pour ça qu’il se rendit directement à leur chambre, sans passer un peu de temps à la bibliothèque. Il fut particulièrement étonné de voir Calyel assis face à ce pauvre miroir brisé qui n’avait rien demandé. Un petit sourire mesquin étira ses lèvres, alors qu’il se glissa derrière lui, passant ses bras autour de son cou, mettant le papier devant son nez alors qu’il chuchotait d’une voix suave à son oreille :

    - Et bien et bien, je me doutais que te regarder devait être atroce tant t’es laid, mais à ce point, je me ne doutais pas. Moi qui était certain que tu étais un gros narcissique de première. Enfin bon, serait-ce ça que tu cherches ? T’en fais pas, j’ai pas lu, ton écriture et bien trop laide. Et je tenais pas franchement à m’exploser les yeux avec tes phrases aussi bien tournées que celles d’un porc allemand qui veut imiter la vache brésilienne. Ressaisis-toi, les yeux rouges ça te va franchement pas. Je préférais encore te voir crever dans un coin que les yeux gonflés. C’est horriblement disgracieux.

    Sur ce, il retourna dans sa propre chambre et se laissa tomber sur son somptueux lit avec un long soupire las. Il garda ses yeux de cristal rivés au plafond, fixant les étranges motifs, avant de replonger dans ses rêveries, le regard un peu vide. Il avait beau l’insulter de tous les noms, il n’aimait franchement pas voir Calyel aussi triste et désœuvré, même si il ne connaissait pas la cause de sa détresse. Lui ne connaissait pas vraiment la tristesse. A vrai dire, il n’avait aucune raison de l’être. Son avenir ? Il s’en fichait comme de sa première couche. Sa famille ? Gamin, ils voyaient rarement ses parents qui étaient toujours en déplacement. Quant à ses frères et sa sœur, car oui, il lui semblait en avoir une, il ne savait pas à quoi ils ressemblaient, quel était leur âge, et connaissait encore moins leurs noms. Peut-être que si Nÿr mourrait, cela lui ferait un peu de peine, éventuellement.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMer 21 Juil - 15:56

L'espace de quelques secondes, Calyel se vit le frapper, mais il se retint. Il prit le papier et le rangea précieusement dans la boîte avant de la cacher à nouveau sous son lit. Cela faisait mal de l'admettre, mais Iliriel avait raison, les yeux rouges ne lui allaient pas. Le brun fit un détour par la salle de bain, et quand il ressortit, il alla voir son compagnon dans sa partie de chambre. Inutile de préciser que, comme d'habitude, seule une serviette était passée à sa taille. Il ne devait pas inspirer trop de pitié à ce riche, sinon cela finirait mal. Calyel s'adossa ua mur, toisa son rival puis se mit à rire avant de la prendre par la main et de le traîner derrière lui en lui faisant la morale:

-Tu est pas possible. C'est bien beau de me donner des leçons, mais tu tardes tellement à force de lire, écrire, et chercher tes affaires dans ton bordel organisé que t'en oublies ta douche!


Il ouvrit la porte de la salle de bain d'un coup de pied et envoya valser Iliriel à l'intérieur. Le grec se planta devant son aîné, mais sur les hanches, et sur le ton du reproche ajouta:

-Tu vas me faire le plaisir d'aller prendre une douche, et maintenant!

Sauf que ce qu'il n'avait pas précisé, c'était qu'il allait se laver avec lui. Peu importait qu'il prenne deux douches en l'espace d'une demi-heure. Calyel batailla ferme pour retirer ses vêtements au noble, et il le jeta dans la douche d'angle avant d'allumer le jet. Lui au moins riait aux éclats, oubliant la raison pour laquelle il était morose peu de temps avant. Et il se souciant peu qu'Iliriel soit nu devant lui, de toute façon Calyel n'était pas réputé pour sa pudeur. Cela faisait trois ans qu'ils se connaissaient, alors à force, cela ne leur faisait plus rien. Ils n'étaient pas amoureux, pas vraiment, c'était une relation étrange. Jamais ils n'iraient dire sortir ensemble, et pourtant quand l'autre allait voir ailleurs, celui resté seul ne pouvait s'empêcher d'être jaloux. Et bien qu'Iliriel soit plus âgé, parfois on avait l'impression que Calyel était plus âgé. Seulement quand il se montrait sérieux, autrement dit, comme maintenant. Le brun cessa ses idioties pour venir prendre son aîné dans ses bras, posant sa tête sur son épaule. Il resta là, à ne rien dire, sous le jet d'eau chaude qui dévalait son corps. Et puis un mot, un seul, murmuré alors qu'il capturait le regard du noble de ses prunelles émeraudes:

-Merci.

Il aurait bien ajouté un "idiot" derrière ça pour casser la scène, mais parfois il fallait rester sérieux, montrer un peu d'affection, juste un peu. Cela faisait partie du jeu. Ils passaient tellement de temps à se repousser, que parfois ils en oubliaient de revenir l'un vers l'autre. Et puis, Calyel devait bien le reconnaître, il était vraiment trop mignon son crétin d'irlandais quand il rougissait. Comme maintenant. Le grec s'empara du gel douche, en versa au creux de sa main, et entreprit de laver lui même cet idiot qui serait capable d'oublier de le faire tant il était tête en l'air. Ses doigts glissèrent de son cou sur ses épaules, passant dans son dos pour revenir sur son torse. C'était étonnant de voir à quel point sa peau pâle pouvait se confondre avec la mousse
Et surtout de voir comme elle contrastait avec la sienne. Heureusement qu'il ne s'exposait pas au soleil, parce que sinon, il serait passé pour quoi? Oui car Calyel bronzait très facilement. Il continuait son œuvre tout en rouspétant, insistant bien sur le fait qu'Iliriel était un idiot d'irlandais tête en l'air, doublé du pire bordélique qu'il ait jamais vu. Et ce alors que ses mains passaient sur le ventre du noble pour continuer leur course sur sa cuisse. Mais quand Calyel se rendit subitement compte de la situation, l'ambiance changea du tout au tout. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour agir ainsi? Ils n'avaient jamais pris de douche ensemble, enfin mis à part les douches collectives après le sport. Alors pourquoi ce brusque changement? Et surtout, qu'est-ce qui lui prenait de laver Iliriel, à mains nues? Il n'avait pourtant rien bu, ni consommé d'étrange. De toute façon, cette journée avait été inhabituelle du début à la fin, alors autant pousser le vice jusqu'au bout. L'eau effaça les dernières traces de mousse, les laissant l'un en face de l'autre, dans une cabine de douche soudain trop étroite. Pousser la bizarrerie jusqu'au bout, c'était ce qu'il avait en tête. Ce fut ce qui le poussa à poser sa main sur la joue de son compagnon de chambre. Ce qui le poussa à caresser sa peau d'ivoire du pouce. A l'attirer contre lui alors que son autre main remontait le long de sa cuisse, passa sur son ventre et se posa dans son dos. Ce fut ce qui le poussa à venir poser ses lèvres sur celles du noble. Un simple effleurement qui se mua en caresse hésitante. Une caresse qui se fit insistante quand il passa sans mal le barrage de ses lèvres. Une simple caresse devenant baiser et qui le fit frissonner. Combien de temps s'écoula ainsi? Une minute? Deux? Une éternité. Et puis plus rien. Il s'écarta de son aîné, revenant à la réalité qui n'avait rien à voir avec ce qu'il avait imaginé.

-Désolé.

Le grec sortit de a douche, s'essuya et soupira, comme si il se déchargeait d'un poids. Les choses avaient un peu dérapé, mais bien heureusement, tout était sous contrôle à présent. Sans rien dire de plus, il retourna à sa partie de chambre, envoya voler la serviette et se glissa sous la couette. Inutile de préciser que notre nudiste ne s'encombrait pas d'une chose aussi futile qu'un pyjama. Il bouquina un peu avant d'éteindre la lampe. Pourtant, même dans le noir, le sommeil eut du mal à le gagner. Calyel revoyait défiler qui venait de se passer dans la salle de bain. Et il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait aimé, et qu'il n'aurait pas dis non à prolongé cet baiser. Voir plus encore...Oula, minute. Plus encore? Non peut être pas, on parlait d'Iliriel là quand même. Un baiser d'accord. Plus que ça, ce serait trop, bizarre. Et il avait eu son compte de bizarrerie pour la journée. On verrait ça demain. Jeudi donc. Oh non, première de cours: chant musique. Si la deuxième ne lui posait pas de problème, le chant en revanche. Non, pas possible, aucun son ne franchirait sa bouche! Hors de question! Fort de cette résolution, le brun s'endormit aussi sec. Une exception cependant aurait été permise. Le prénom de son voisin de chambre murmuré entre deux baiser. Cette mélodie là, oui, il l'aurait adoré.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeMer 21 Juil - 18:46

    Iliriel ne comprenait franchement rien à ce qui se passait. Pourquoi les choses dérapaient-elles de la sorte ? Pourquoi se surprenait-il à apprécier le contacte des mains de Calyel sur sa peau, ses lèvres sur les siennes, ce petit « merci » insignifiant ? Pourquoi était-il si doux, lui qui passait son temps à l’insulter ? Et surtout, pourquoi était-il incapable de tout arrêter, de s’énerver, de le mettre à la porte et d’en faire de la chair à canon ? Ces sensations qui s’insinuaient lentement en lui étaient exquises, et tout son corps lui criait de prolonger ces quelques instants. Plus un mot ne voulait franchir le barrage imperméable de ses lèvres, ses joues légèrement rosies refusaient de reprendre leur teinte initiale, et surtout, il avait comme l’impression d’être paralysé. Il n’arrivait plus à réagir, tout était hors contrôle. C’était insupportable. Mais pouvait-il seulement affirmer qu’il n’appréciait pas les gestes du brun ? Pourtant, quand Calyel quitta la pièce, il se sentit anormalement soulagé, et son dos glissa le long du mur jusqu’à ce qu’il se retrouve assis dans la cabine de douche. Sa respiration était légèrement saccadée, mais il ne semblait pas s’en soucier, son regard de cristal aux reflets cobalt un peu vide se fixant sur un point invisible du plafond d’une blancheur immaculée. L’eau venait dégouliner le long des courbes de son corps, gouttelettes retraçant chacun de ses traits tout en trempant ses longs cheveux d’argent qui venaient se coller à sa peau un peu trop pâle, surtout par rapport à celle du grec. Et ledit grec à l’heure actuelle était la cause de bien des soucis d’Iliriel. Pourquoi avait-il agis ainsi ? C’était tellement … Perturbant.

    L’irlandais aurait très bien pu passer la nuit dans la douche, mais au bout d’interminable minutes, il se décida enfin à sortir, arrêtant l’eau avant de s’habiller rapidement, sans prendre le temps se de sécher. Encore troublé par les derniers évènements, il chancela sur le chemin de sa chambre jusqu’à se laisser tomber sur le ventre dans son beau lit aux draps de satin bleu nuit et noir, comme le reste de la décoration d’ailleurs. Il tentait de faire le vide dans sa tête, en vain, l’empêchant par la même occasion de trouver le sommeil. Il ressassait les dernières heures de cette étrange journée sans relâche, essayant peut-être de comprendre d’où lui venait un tel comportement. Finalement, ce fut une trop grande fatigue qu’il l’emporta dans le monde des rêves. Il n’avait pas fait ses devoirs, ni écrit, rien. Sa soirée et sa nuit avait été dédié au trouble et à la perturbation seulement.

    Le lendemain matin, ce ne fut pas le réveil qui le tira du sommeil, puisque de toute façon, il avait oublié de le mettre. Non, c’était les cris de Calyel, comme toujours en fait. À cause de lui, même les week-ends, il ne pouvait pas dormir en paix. Il repéra vaguement un « Debout, l’écossais ! », mais il se releva même pas. Il n’avait aucune envie de se lever. Son esprits était toujours obnubilé par ce qui s’était produit le soir précédent, et un mal de crâne carabiné lui vrillait la tête, alors qu’il cachait sa tête sous l’oreiller. Il se sentait inapte à quoi que ce soit à part somnoler, d’ailleurs. Il lâcha un éternuement, au bout d’un moment, sûrement avait-il prit froid. En même temps, ne pas se sécher n’était pas très malin, c’était un coup à se rendre malade vu le chaud-froid entre la chambre et la salle de bain. Iliriel réajusta la couette sur ses épaules, et se contenta de maugréer d’une voix pâteuse à l’adresse de Calyel, le suppliant intérieurement de se taire, ses jacassements lui martelant le crâne :

    - Dis-leur que je me sens pas bien. Désolé, mais j’ai même pas envie de te traiter d’enfoiré de bâtard de grec ce matin. Bonne journée.

    Sur ce, il se dissimula complètement sous la couverture, et ne tarda pas à retrouver les bras de Morphée. Qu’Apollon aille réveiller les morts en chantant si il voulait, lui, il ne s’en sentait franchement pas capable.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeJeu 22 Juil - 9:49

Cette journée aussi serait étrange, et ce pour une raison toute simple: Calyel était le premier réveillé. Cela n'arrivait JAMAIS. D'habitude c'était Iliriel qui venait faire un boucan du tonnerre dans la salle de bain en lui hurlant de bouger ses fesses de grec nudiste. Mais là, la seule chose qui l'accueillit fut le silence. Le brun se leva d'un bond, à tous les coups l'irlandais s'était fait la belle sans prendre la peine de le tirer des bras de Morphée. Coup d'œil anxieux au réveil. 7h27. Il était en avance, incroyable.
Calyel s'étira, étouffant un bâillement puis quitta sa couette en maugréant. Qu'elle idée de faire un lit si grand, c'était galère pour le faire tous les matins. Même si les femmes de chambre s'en seraient chargés à sa place, c'était un principe: personne ne touchait à son lit. Le sien, à lui, sa propriété, lui seul dormait dedans! Il se souvenait encore de la première fois où les draps avaient été changés et de la crise qui s'e était suivie. Depuis, il avait fait en sorte d'avoir dans son armoire des parures de lit de rechange, et s'en occupait lui-même. Personne ne touchait à son lit, son bébé, son amant, son précieux trésor. C'était une passion obsessionnelle que ce lit. Il en faisait même des maladies si par malheur il trouvait un bout de couette de travers. A l'inverse de son voisin de chambre, Calyel était un brin maniaque. Tout devait toujours être rangé, il ne supportait pas le désordre, même si ce n'était pas parfaitement rangé à l'intérieur, en surface ce devait être impeccable. D'où les nombreuses scènes avec Iliriel, lui et son désordre organisé. Mais le pire était cette phrase que le noble lui sortait à chaque fois que Calyel se mettait à nettoyer: "ne touches à rien! Tout est à un endroit approprié, comme il se doit!" Ah qu'il avait envie de l'étrangler dans ces moments là. Enfin, pour l'heure il devait aller vérifier que son voisin vivait toujours. A moins qu'il n'ait décidé de sécher le cours de musique...Non, Iliriel ne séchait jamais les cours, même les plus chiants.
Calyel se glissa dans sa partie de chambre et avisa la bosse que formait la couverture posée sur le noble endormit. Ah quel paresseux! Pourtant, ce pêché était bien plus celui du grec que de l'irlandais. Calyel ouvrit les rideaux en grand et lança tout joyeux:

-Debout l'écossais! Tu vas être en retard si tu reste au lit.

Pas de réponse à part un "hum". C'était trop étrange pour être honnête. A pas de loup, il se glisa jusqu'au lit et avisa Iliriel qui remontait la couverture sur lui. Il était malade, en tout cas c'est ce qu'il expliqua au grec. Mais pour ne pas avoir envie de l'insulter....L'heure était grave! Calyel hocha la tête, s'assit sur le bord du lit et posa une main sur son front, l'autre sur celle de l'irlandais. Effectivement il avait de la fièvre.

-Je te prendrais les cours alors. Reposes-toi bien.

La journée défila lentement, très lentement, trop lentement. Et le calme qui régnait dans la classe était presque effrayant. Au début de chaque heure, Calyel expliquait que Iliriel était malade et qu'il prendrait les cours pour lui. Et puis plus rien. Il se laissait tomber sur sa table, copiait en essayant d'être attentif, mais s'ennuyait ferme. Non vraiment, une journée sans avoir l'autre cinglé, c'était triste. Pas d'insultes, pas de coups foireux, pas d'humiliation, pas de remarques désobligeantes des professeurs, c'était terriblement triste. La Sweet ressemblait alors à une école banale. Et la banalité, c'était mauvais pour la santé du grec. A côté de ses notes de cours, il laissait quelques commentaires à l'intention d'Iliriel. Parfois drôles, souvent ironiques et narquois, il se surprit à lui souhaiter un prompt rétablissement. Mais ce qui le surprit plus encore fut qu'il faisait particulièrement attention à son écriture. Non pas qu'il écrivait mal, au contraire, ses lettres étaient bien formées, légèrement penchées, cependant depuis que l'irlandais lui avait dis écrire mal il faisait attention. Bien sûr il savait que c'était faux.
La pause déjeuner fut particulièrement longue. Et ennuyeuse. Calyel déjeunait avec d'autres garçons de sa classe qu'il fréquentait de temps à autres. Il n'était pas vraiment ce qu'on pouvait qualifier de modèle de sociabilité. Oui il avait quelques connaissances, des gens avec qui il sortait de temps à autre, mais en fait, le grec préférait largement se promener seul. Perdu dans la contemplation de son saumon, il ne prêtait pas attention aux commérages de ses compagnons de table jusqu'à ce qu'il surprenne quelques mots ne lui plaisant pas:

-Bon alors, dis-nous, c'est quoi la vraie raison de l'absence d'Iliriel?
-Oh je ne sais pas moi, attends...Ah oui ça me revient. Il est malade!
s'emporta le grec en attaquant rageusement son pavé de saumon.
-Hier il allait bien pourtant.
-Il a attrapé froid pendant la nuit
, trancha t-il.
-Ah bon? Je pensais que ça ne pouvait pas arriver.
-Et pourquoi?
-Ba, vous dormez ensemble non?


Calyel crut mourir étouffé. Il n'y avait pourtant pas d'arrêtes dans ce poisson. Ses yeux verts fusillèrent sur place le crétin qui osait sortir pareilles idioties, puis il rétorqua sèchement:

-Non, on ne dors pas ensemble! Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs.
-C'est ton petit ami non?
-Non! Mais c'est quoi cette lubie de vouloir nous mettre ensemble?
-Avoues que tu te l'ai fais.
-Mais non!
répondit le grec carrément choqué.
-Jamais?
-Puisque je le dis! Ah vous êtes pas possible. J'en ai marre de vos conneries moi je me casse. Quand vous penserez avec autre chose que votre ceinture on en reparlera!


Fait est dit, il ne leur adressa plus un mot de la journée et rivalisa avec l'homme invisible pendant les pauses. En réalité, il s'enfermait à la bibliothèque pour s'avancer dans ses devoirs et être tranquille le soir.
La fin du cours de maintient sonna comme une libération. Plus qu'un jour avant le week end et les sorties en ville, les rencontres, et...Ah, problème, il n'avait aucun partenaire de jeu pour samedi. Bon, il faudrait en trouver un. Sinon, tant pis, il s'enfermerait dans sa chambre pour bosser encore. Oh il aurait très bien pu aller draguer, il allait dire qu'il était plutôt bel homme. Mais draguer, c'était fatiguant, et pour le roi de la paresse, se fatiguer pour au final passer la nuit avec quelqu'un de fade, ça ne valait pas le coup. Non, lui il se laissait draguer et selon son humeur, son envie, et un tas d'autres facteurs, il répondait ou non aux avances. Un problème à la fois donc, pour l'heure il devait aller s'assurer que son souffre douleur était toujours vivant.
Calyel se fit discret en ouvrant la porte, et découvrit l'irlandais toujours caché sous les couvertures. Il sourit, alla poser ses affaires et revint avec un plateau qu'il posa sur la table de nuit. Puis il s'assit sur le bord du lit, et comme le matin, il posa une main sur son front, l'autre sur celui d'Iliriel et grimaça. Encore de la fièvre, moins, mais quand même. Si il se montrait doux et le secouant, il restait moqueur quad il s'adressa à lui:

-Allé, la belle au bois qui dort, réveilles-toi. Je t'ai apporté tes cours, et un remontant. Bois et poses pas de questions.

Et sans lui laisser le temps de protester, parce que de toute façon il protestait toujours, il lui fit avaler un grand vers de jus de fruit. Ce à quoi il expliqua que c'était bon pour ce qu'il avait. Fier de lui, Calyel procéda au rituel habituel: fin des devoirs et douche. Ce qui dura jusque 20h environs. Après ça, le brun retourna dans la chambre de son compagnon alité et s'assit une fois encore sur son lit. L'espace d'un instant, il ne dit pas un mot, réfléchissant à Dieu savait quoi, jusqu'à ce qu'il se mette à rire et grimpe sur le lit d'un bond. Sans demander l'autorisation, ni même s'informer sur le fait qu'il soit nu puisse éventuellement déranger Iliriel, il se glissa sous la couette, adossé contre la tête de lit. Et contre toute attente, il l'attira contre lui, l'emprisonnant de ses bras et lui raconta la journée en détails. Ce qui s'était dit, les cours, les profs, les nouveautés, les trucs chiants, ceux plus amusants, tout ça jusque 22h13 très exactement. Passée cette heure, Calyel ne dit plus rien, et finit par s'endormir. Et bien évidement, jamais il ne se demanda si le propriétaire du lit dans lequel il venait de s'assoupir était d'accord ou non.
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Iliriel N. Hësreyl

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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeJeu 22 Juil - 11:16

    Si pour le grec la journée parut bien longue, Iliriel, lui, n’eut pas vraiment le temps de s’en rendre compte puisqu’il avait dormi quasiment tout le long. Mais quelqu’un devait vraiment lui en vouloir dans ce monde. Pourquoi cet enfoiré de grec avait-il décidé de passer sa soirée avec lui ? C’était fou ça quand même ! Le pire peau de colle qu’il n’est jamais vu. Et puis lui qui détestait le bazar, comment pouvait-il seulement poser un orteil dans sa chambre sans faire de l’apoplexie ? Malheureusement, il n’avait ni la force ni l’envie de le mettre à la porte. L’envie ? Ces derniers temps, elle agissait étrangement celle-là d’ailleurs. Enfin, il n’avait toujours pas le courage de l’insulter, lui botter les fesses et le renvoyer chez lui. Et en quoi un simple jus de fruit l’aiderait ?! Si Calyel s’endormit assez vite, ce ne fut pas le cas du noble irlandais. Il était allongé sur le ventre, ses bras sur son oreiller, sa tête posée dessus. Il observait son meilleur ennemi plongé dans le sommeil, et bien malgré lui, il devait s’avouer qu’il était rudement mignon, ainsi, au pays des songes. Ses cheveux bruns tombaient en mèches éparses sur son visage qu’elles dissimulaient parfois, et il semblait paisible. Au bout d’un long moment, Iliriel murmura :

    - C’est TA faute si je suis malade. Tu sais très bien que j’ai développé une vive allergie à ta petite personne, bâtard de nudiste. Tu m’énerves, au plus haut point, je peux pas te voir en peinture, tu me donnes envie de vomir et je rêve de voir ton cadavre pendue sur la Tour de Tokyo, et ta tête accrochée dans mo manoir en trophée de guerre.

    Bien malgré lui, ou pas, il vint se blottir contre Calyel, et s’endormit lui aussi. Le lendemain matin, il fut à nouveau le premier à se réveiller, mais toujours pas en grande forme. Pourtant, il ne pouvait pas se permettre de trop manquer les cours. Désordonné qu’il était, si il venait à être submergé de travail, il nous ferait une crise de panique. Mais quand un mal de crâne carabiné vous assaillit, on peut pas dire que vous avez vraiment envie de quitter votre lit. Encore plus quand vous tenez un corps chaud entre vos bras. En effet, Iliriel tenait Calyel contre lui, sa tête posée contre le haut de son dos, ses lèvres effleurant sa peau de miel, alors que ses doigts fins se posaient sur son torse. Comme toujours, il était nu ce crétin. Un grec jusqu’au bout des orteils, pas de doutes là-dessus. Ouvrant ses yeux de cristal aux reflets cobalt à grandes peines, il réussit néanmoins à maugréer d’une voix pâteuse :

    - Enfoiré de grec, vivement ce soir et que j’aille mieux que je te rende la monnaie de ta pièce. Crois pas que tu atteindras le sommet aussi rapidement, que tu gagneras ce petit jeu. Crétin, abruti. Tu m’énerves à toujours te croire le meilleur. Un jour je te ferais la peau et tu vas comprendre ta douleur …

    Il se décida alors à tourner la tête pour regarder le réveil. Onze heures. Onze heures ?! Calyel était horriblement en retard, mais pourtant, Iliriel refusait de le lâcher. Il daigna tout de même lever les yeux, au bout d’un moment, pour observer le plafond, allez savoir pourquoi. Grave erreur. Quelles étaient donc cette, non, ces DEUX têtes penchées au dessus du grec et lui, avec ces sourires entendus ? L’irlandais soupira, et murmura :

    - Pourquoi j’ai l’impression que si je vous dis que c’est un énorme quiproquos, vous ne me croirez pas ? Debout, enfoiré de grec. Et ramène-moi des médocs pour le mal de tête au lieu d’un stupide jus de pomme.

    Sur ce, il poussa la grec hors du lit d’un violent coup de pied avant de se remettre correctement sous la couette.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeJeu 22 Juil - 12:31

Sa nuit avait été plutôt agitée. Il fallait dire que lorsque Calyel ne dormait pas dans SON lit, il dormait toujours très mal. C'était psychologique, il ne fallait pas chercher plus loin. Cela faisait partie de son syndrome d'hyper possessivité dont il souffrait quand il s'agissait de son merveilleux lit. Oh amour de sa vie. Hum, bref. Calyel n'avait eut de cesse de se tourner, retourner, et grogner à tout va, murmurant des mots sans aucun sens mais qui de toute évidence en avait pour lui. C'était à se demander de quoi il rêvait. De choses peu agréables à l'entendre râler après un voleur de courgette au caramel. Oui, oui, des courgettes au caramel. Vers trois heures du matin, il avait même levé un doigt menaçant et clamé haut et fort:

-La courgette au caramel, où tes esgourdes seront tranchées dans le vif au lard!

Une menace qui aurait fait sourire par son absurdité, mais vu la férocité qu'il plaçait dans ces mots, personne ne serait venu contester. Suite à cette violente dispute ente le grec et son voleur de courgette au caramel, il se retourna et attrapa Iliriel qui lui servit d'oreiller pour la peine. La tête enfouie dans son cou, ses bras passés autour de sa taille, il remercia le dieu Oreiller pour ce confortable cadeau. Il le libéra une heure plus tard et replongea dans un sommeil silencieux. Jusqu'au matin où on l'envoya voler au sol. Plusieurs points étaient à éclaircir. De un, où était-il? Ah oui, dans le lit d'Iliriel. Minute. QUOI? Ah il s'était endormit dans son lit, super. Voilà qui expliquait sa nuit agitée. De deux, c'était qui ces deux énergumènes qui les regardaient en souriant. Calyel se leva et les fusilla du regard alors que l'un d'eux lui passait un boxer qu'il enfila rageusement. Si il ne dit pas un mot, le message défilant dans ses prunelles émeraudes était clair: "une seule remarque et je vous refais le portrait!" Bien, restait un point à éclaircir, qu'elle heure était-il? Un cou d'œil vers le réveil. Onze heures. Onze heures!

-Bordel je suis en retard!

Il courut jusqu'à sa chambre pour s'habiller à toute vitesse, attrapa son sac qu'il n'avait même pas fait et quitta la chambre en hurlant à l'adresse de l'irlandais:

-Enfoiré t'aurais pu me réveiller! Tu vas me le payer ce soir je te fais ta fête!

Et il claqua la porte avec colère. On l'entendit hurler dans les couloirs qu'il traversait comme une flèche, menaçant ceux qui se trouvaient sur sa route de leur faire goûter au placo du mur. Evidemment, il se fit clairement allumer par ses professeurs. Mais heureusement, ou pas, les deux imbéciles venus le chercher témoignèrent en sa faveur alors qu'il était prisonnier du bureau du directeur:

-Non mais comprenez-le, ça fait trois ans qu'il fait du rentre dedans à Iliriel. Alors maintenant qu'il a réussit à se le faire, c'était normal qu'il en profite toute la nuit! On peut bien passer sur ça, soyez compréhensif monsieur.

Bien malgré lui, Calyel confirma ces mots totalement faux. Et comme punition, il dû même raconter dans le détail sa nuit torride. Qui n'avait eu de torride que le nom puisqu'il n'avait rien fait à part crier au voleur. Mais c'était ça ou des heures de colle. Enfer et damnation! L'après-midi se déroula donc lentement, et le grec subit les assauts de ses camarades de classe qui le harcelaient de question. La principale étant: Iliriel, c'est un bon coup ou pas? Le brun se surprit à prier le ciel de lui apporter le salut et de le libérer de cette torture. Quand enfin sonna la dernière heure de cours, il fonça comme un fou à l'infirmerie et ouvrit sans frapper. Peut être aurait-il dû car il trouva l'infirmier occupé à son bureau, tandis que deux élèves s'envoyaient en l'air dans la pièce d'à côté. Pas possible. Il soupira et demanda des cachets pour la fièvre et le mal de tête.

-Casier numéros 17, dans la pièce d'à côté.

Super! Ces choses-là n'arrivaient qu'à lui! Pourquoi diable le ciel s'acharnait à mettre du sexe sur sa route quand lui ne demandait qu'une boîte d'aspirine? Avait-il donc une tête de pervers? Non monsieur! Il était un élève sérieux, du moins jusqu'au vendredi soir. Ou plutôt samedi matin, pare que le vendredi soir il travaillait pour être tranquille le reste du week end. Calyel maugréa contre ces imbéciles et franchit la porte en lançant un rapide:

-Faites pas gaffe, je fais que passer.

Ils auraient pu tirer le rideau au moins! Ah, rectification, ils étaient trois. Autant pour lui. Calyel fouilla le casier 17 et en sortit aspirine et autres cachets, referma la petite porte de métal et quitta l'infirmerie. Peut être y reviendrait-il dans les heures à venir. Après tout, il avait un irlandais à tuer.
Le grec referma la prote de leur chambre, et la verrouilla. Il posa ses affaires près de la table basse, et avisa le noble planqué sous ses couvertures. Avec une lenteur calculée, il s'approche du lit, posa médicament et verre, ainsi qu'une bouteille d'eau sur la table basse, et monta sur le lit, coinçant Iliriel sous lui. Son visage s'approcha de celui de son compagnon de chambre, capturant ses beaux yeux cristallins, et sa voix se fit murmure menaçant quand enfin il daigna parler:

-A cause de toi, je viens de vivre un enfer. Alors lundi, ne sois pas étonné si on vient te poser des questions. J'ai été dans le bureau du directeur, et pour éviter une retenue, j'ai dû raconter que j'avais passé la nuit à m'envoyer en l'air avec toi. J'ai même dû donner des détails! Est-ce que tu te rend compte de ce que ça fait de décrire des fesses qu'on a seulement entrevue au cours de trois ans de cohabitation?!

Il se redressa et s’assit en tailleur sur le lit en boudant, les bras croisés sur son torse. Qu’elle humiliation, franchement, c’était inhumain! Il allait lui payer cet affront! La semaine prochaine. Parce que le week end, ils le passaient rarement ensemble.

-Alors tu te feras pardonner. Et que je t’entende pas miauler jusque lundi, sinon je te promet que je te ferais taire moi-même, abrutit de noble!

N’était-ce pas de la jalousie qui perçait dans sa voix? Non, jamais, Calyel n’était pas jaloux. Surtout pas lorsqu’il entendait son voisin prendre du bon temps avec un inconnu juste à côté de lui. Rien que de l’imaginer, ça le rendait malade!
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeJeu 29 Juil - 19:53

    Pourquoi dès que Calyel entrait dans son champ de vision, non, se tenait à moins de trente mètres de lui, il se mettait à maudire le Dieu de la Tranquillité et du Silence pour sa fourberie et sa traitrise ? Qu’il soit pendu haut et court, en bonne et due forme ! Non mais sincèrement, pourquoi décidait-il de se faire la malle quand cet abruti de grec nudiste de première classe approchait ?! C’était une forme de sadisme vraiment très développée, bien plus que la normale. C’était forcément une sorte de conspiration sectaire divine qui visait à nuire à sa santé aussi bien physique que mentale et morale. Un plan diabolique et servile qui allait le mettre à bout, faire de lui l’esclave de ce pseudo-Apollon, briser sa volonté pour finalement l’achever à coup de massue ! Et tout ça … Par la faute … D’un seul et unique homme, non, démon infernal, dénommé CALYEL. Cafard Atrophié Libertin Yankee Egalement Lacrymogène. Car oui, à ne pas en douter, ce bâtard de grec allait un jour le faire fondre en larme à mettre sa bonté et sa patience ainsi que ses nerfs à si rude épreuve chaque seconde qui passait dans cette maudite académie. Bon, le « yankee » n’avait rien à faire dans cette phrase, mais tant pis. Trois ans de cohabitation, comment avait-il survécut ? A ne pas en douter, le Dieu de la Pitié et de la Clémence c’était révolté contre ses frères lors de cet odieux combat acharné pour le détruire, lui permettant de préserver sa vie et sa si importante petite personne.

    Iliriel observa un très long moment la bouteille d’eau et les médicaments. Ainsi, il avait prit la peine de lui obéir ? C’était louche, très louche, plus que louche même. Il y avait forcément anguille sous roche, obligé. L’irlandais approcha le liquide de son nez avec méfiance, comme si il s’attendait à voir un calmar géant toxique et hautement empoisonné surgir de l’objet criminel pour l’étrangler et l’étouffer de ses démoniaques tentacules putréfiées et indigestes avant de montrer ses talents de grand prédateur pour l’avaler tout rond et en faire son repas, l’expédiant tout droit au cœur de l’antre du diable. Non, franchement malgré que cette perfide bouteille d’eau n’avait aucune odeur suspecte, ni apparence louche, il ne pouvait pas lui faire confiance. C’était comme penser qu’une moule était un génie ! Ou pire, dire que la langouste était le plat le plus divin de cette terre opprimée. Oui, opprimée ! Car même si Iliriel n’était pas du genre à défendre la veuve et l’orphelin, mais plutôt à dénigrer la veuve et trucider l’orphelin, si lui était opprimé, alors le monde était opprimé. Et il était opprimé. Opprimé par cette conspiration divine qu’il lui donnait des envies de suicide jour et nuit, même dans ses rêves les plus fous, à cause de cet enfoiré de grec !

    Et puis, ces cachets aussi ne devait pas être tout à fait nets. A tous les coups, il les avait remplacé pour des substances illégales peu recommandables qui allaient le plonger dans un sommeil encore plus éternel qu’éternel. Ou quelque chose du genre. En fait, Calyel était un genre de toxicomane anonyme qui se faisait passer pour un élève avec ses petits anges d’ange démoniaque. Malheureusement, il avait mal au crâne, et ses réflexions des plus poussées ne faisait qu’empirer son cas déjà des plus déplorables et lamentables. Au diable la prudence, avait-il envie de dire ! Mais c’était cet enfoiré de grec, le sous-conspirateur des dieux, l’énergumène envoyé par les Tout-Puissants pour faire de lui une pauvre âme errant sur terre à la recherche de la vengeance. Mais d’un côté, sa douleur était telle que bien malgré lui, il devait abandonner ses principes ; se méfier de Calyel en TOUTE CIRCONSTANCE, même les plus critiques. Aussi avala-t-il sur le champ ses maudits cachets et vida d’une traite la moitié de la bouteille avant de se tourner vers le suppôt de Satan, pour finalement déclarer :

    - Mes fesses sont donc si intéressantes que ça ? Entraperçu, je te trouve bien dur ! Tu t’es pourtant bien éclaté sous la douche, si je me souviens bien. Ca devrait pas être si dur que ça, enfoiré de nudiste. Aux dernières nouvelles c’est TOI qui a décidé de squatter MON lit, c’est donc TA faute tout ce qui arrive ! Et puis t’aurais pas été aussi crétin l’autre soir on en serait pas là ! Abruti ! Je t’en collerai des douches ! Je me demande ce qui peut encore me retenir de t’étriper !

    Iliriel fit dos au grec, prenant une mine boudeuse, essayant au passage de cacher ses joues rouges, de honte, de gêne et de colère étouffée. Il remonta la couverture sur ses épaules, aillant légèrement froid, tout en gardant le silence. Ce que Calyel pouvait être insupportable. L’exemple même de l’Agacement avec un grand A dans toute sa splendeur. Et puis, ciel ce qu’il avait envie d’une sucrerie. Il aurait donné n’importe quoi pour avoir accès à une petite douceur, divin dessert angélique d’une pureté inégalable. Mais d’un côté, il ne se sentait franchement pas capable de faire le trajet jusqu’au réfectoire. Mais il était inenvisageable de s’abaisser à demander quoi que ce soit ! Le Dieu de la Perfidie ne vaincrait pas cette fois-ci, or de question.
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MessageSujet: Re: Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel)   Si tu rate ton réveil, ta journée sera pourrie (Iliriel) Icon_minitimeVen 30 Juil - 11:19

Un fin sourire étira les lèvres du grec alors que son compagnon de chambre se cachait sous la couverture. Ce qu’il pouvait se montrer idiot parfois. Calyel retourna à sa chambre et jeta un œil à son agenda. Ah oui, c’était le week end, ennui en perspective. Ah ciel, rien que d’y penser il était déjà fatigué. Le brun s’en retourna dans les couloirs, errer telle une âme en peine jusqu’à la cafétéria. Il y trouverait bien de quoi grignoter, non pas qu’il avait faim, mais si il ne ramenait rien à manger à l’autre écossais…Non, en fait, mieux valait ne pas y penser. Cet animal était capable de dévorer le couvre-lit parce qu’il mourrait de faim, mais sa fierté d’écossais l’empêchait de demander qu’on lui apporte à manger. Chose qui paraissait tellement stupide aux yeux du grec que jamais il n’aurait songé à faire un truc aussi….stupide! Et c’était bien pour cela qu’Iliriel n’était qu’un abruti.
Le brun entra dans la cafétéria et se dirigea machinalement jusqu’au buffet à desserts, examinant les nombreuses douceurs qui s’offraient à lui. Laquelle choisir? Eclair au chocolat? Forêt noire? Religieuse? Choix draconien, pourquoi tant de supplice? Il lui fallait faire bonne pioche, parce que l’autre serait encore capable de lui faire une scène pour avoir choisi le mauvais dessert. Au pire, il pouvait toujours le lui éclater dans le visage, oui c’était un bon plan ça. Après une réflexion intense, il se décida pour deux napolitains. Autant en profiter pour se faire plaisir également. Le problème fut plus délicat lorsqu’il s’agit de ramener les douceurs à sa chambre. Car pour se faire, il fallait passer devant l’effroyable dragon de ces lieux, une femme ventripotente au regard menaçant. Oui elle était un dragon, car une femme normale ne pouvait pas avoir pareil regard. C’était du genre à vous pétrifier sur place, vous glacer le sang. Et quand elle souriait, on pouvait même sentir son âme sortir de son corps. Comment rester de marbre devant une dentition semblable à celle d’un fauve sur le point de dévorer sa proie? Pourtant, il le fallait, pour le salut de son âme et surtout de son sommeil. S’emparant des napolitains, Calyel inspira et passa devant le garde, le fauve, devant la porte de sortie. Mais comme il s’y attendait, la chose ne fut pas aisée:

-Vous avez pris deux desserts sans menus.
-Oui, je sais.
-C’est interdit.
-Si je commence à tout respecter, autant vous dire que je raterais tous mes cours du matin. Mais là n’est pas la question, j’ai un mourant dans ma chambre, ceci est sa dernière volonté
. Il brandit le napolitain, un sourire angélique aux lèvres. C’est un cas de force majeure!
-Non, vous ne passerez pas avec ces gâteaux en main.
-Vous osez vous opposer à la volonté d’un presque défunt? Savez-vous que cela est passible de malédiction? Pas seulement sur vous, mais aussi sur toutes les générations à venir! Et franchement, venant de mon mourant, je ne vous le souhaite pas.
-Cessez votre baratin monsieur Nëlys, vous inventez toujours des histoires à dormir debout pour passer outre l’autorité.
-Comment? Je suis outré! Moi qui m’efforce de me plier au règlement plus que douteux appliqué dans cette école.
-Vous ne pouvez pas passer.
-Comprenez bien chère…madame, que si je n’apporte pas ceci, en plus de me faire maudire je vais avoir des ennuis. Il est terrible quand il n’a pas sa dose, pire qu’un camé en manque. Soyez compréhensive.


Il lui fit son plus beau regard de chien battu agrémenté d’un sourire. Mais la bête resta de marbre. Damne, la finesse n’avait pas de prise sur cette femme. Il fallait ruser. Après un rapide calcul de ses chance, Calyel s’esquiva et piqua un sprint dans le couloir. Vu la corpulence de son ennemie il ne craignait rien. L’ennui viendrait certainement des suppôts du monstre qu’elle ne manquerait pas de lâcher à ses trousses. Et effectivement, les pas ne tardèrent pas à retentirent dans son dos, puis un « stop! » Genre il allait s’arrêter. Après tout le mal qu’il avait eu pour mettre la main sur ces desserts, il faudrait le payer pour le forcer à s’arrêter. Et encore! Le grec prit un virage en épingle à cheveux et déboula dans les escaliers comme une balle. Ne pas courir dans les couloirs, on y repensera. Le jeune homme fonça dans les toilettes et s’y enferma, reprenant son souffle et attendant que la troupe passe devant la porte. Maintenant, il lui fallait retourner à sa chambre. Ciel comme elle lui semblait loin, à des années lumières de lui. Après une courte pause, le grec se glissa dehors. Personne à gauche, personne à droite, bien. Opération « retour du napolitain » phase une, enclenchée! Calyel avait l’impression d’être dans un commando d’élite, ou un preux chevalier tenant le breuvage magique à donner à la princesse avant qu’elle ne rende l’âme. Iliriel était une princesse. Hum, bon à savoir, il faudrait vérifier. Mais plus tard, là il voulait dévorer sa douceur. Mais pour ça, il faudrait regagner sa chambre. Difficile, périlleux, terrible!
Le grec rasait les murs en retournant vers les dortoirs. Surtout ne pas se faire repérer. Il ne manquait plus que la musique d’ambiance et c’était parfait. Et le soleil couchant au dehors nimbait les couloirs d’une lumière dorée aveuglante, cela aurait pu être romantique. Calyel s’arrêta net dans le couloir, piqué par cette idée plus que stupide. Romantique, lui? Non, c’était impossible! Le romantisme était le summum de la fatigue! Préparer le repas, la table, se rendre présentable, parler avec délicatesse pour amener à une ambiance propice au rapprochement…tout ça en une soirée! Dur. Comment ne pas s’endormir au moment où la personne convoitée entame un effeuillage des plus torride vous laissant de marbre? Non vraiment, le romantisme était ennuyeux, mais pour certains il fallait en passer par là. Les femmes par exemple. Elles exigeaient TOUJOURS une cours! Et au final, elles n’en valaient pas forcément la peine. Depuis, Calyel ne s’embêtait plus avec ces menus détails. Il faisait le minimum syndical requis, se laissait courtiser en essayant de paraître réceptif, et finissait endormit sur le lit d’un autre sans aucun souvenir de la veille. Mais il s’éloignait du sujet. Phase deux de la mission « retour du napolitain » amorcée!
Alors qu’il montait les escaliers menant à l’étage de sa chambre, le grec sursauta quand une voix l’interpella. Il s’apprêtait à détaler quand, fausse alerte, un surveillant vint lui taper la causette. Était-ce vraiment nécessaire d’avoir un semblant de vie sociale maintenant? Non parce que l’autre écossais allait finir par dévorer la couette si il ne se dépêchait pas d’aller le nourrir. Calyel offrit son plus beau sourire à son vis-à-vis, et après une promesse d’un don de sa personne, se glissa dans sa chambre. De toute façon il ne tiendrait pas parole, mais il fallait bien se débarrasser des gêneurs. Et en parlant de gêneur, il y en avait un dans son champs de vision. Une espèce de larve géante dissimulée sous trois couches de couvertures, gémissante et reniflant, certainement baveuse à souhait. Pas très appétissant en soit. L’animal geignait de douleur et marmonnait quelques paroles incompréhensibles. En même temps, on ne pouvait pas demander à un écossais de se faire comprendre, l’écossais ne sait pas s’exprimer, c’est un fait.
Le grec vint s’asseoir sur une chaise près du lit du mourant et posa les desserts sur la table de nuit avant de pencher la tête sur le côté, un sourire amusé aux lèvres. Il fixait Iliriel, cherchant qu’elle expression arborer, puis finit par déclarer en soupirant:

-T’imagines même pas comment j’ai galéré pour t’apporter ça. J’ai dû battre un dragon, échapper à des suppôts de l’enfer et faire don de mon corps pour passer la porte. Mais que ne ferais-je pour un mourant? Ma grandeur d’âme me perdra un jour.

Il prit sa pose théâtrale, main sur le front, yeux au plafond, accusant une divinité quelconque de lui apporter tant de malheur. Puis il attrapa son propre dessert et sortit deux petites cuillères du tiroir avant de s’attaquer au dessert. Calyel ne parlait pas, d’ailleurs il ne parlait jamais quand il savourait une bonne chose. La dernière bouchée engloutie, il resta là à fixer le mur, la cuillère sur les lèvres. A quoi pouvait-il bien penser? Mystère. En tout cas, le grec finit par se lever et s’étirer pour regagner sa chambre. Il lança juste à l’adresse de son compagnon:

-Reposes-toi bien, je te veux en forme lundi. Et pas de bruit je bosse!

Sur ces mots emplis de douceur, il ferma la porte et s’installa à son bureau historie de travailler et d’être tranquille pour le week end. Il ne manquerait plus qu’il ait à bosser un dimanche!
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