Cette école était en réalité très semblable au système du Moyen-âge. Il y avait tout en haut, fier seigneur de son domaine, le directeur. Etrange spécimen que le grec connaissait plus que bien dans la mesure où il se retrouvait dans son bureau minimum une fois par semaine. La toute première fois qu’ils s’étaient rencontrés, c’était parce que le brun avait hurlé haut et fort qu’il voulait changer de voisin de chambre. Faveur qu’on lui avait refusé. Depuis, il tenait le directeur pour personnellement responsable de son malheur. Si il devait partager sa chambre avec Iliriel depuis maintenant trois ans, c’était bien la faute de cet homme! Sans compter qu’ils étaient dans la même classe, d’où les nombreuses altercations qui se réglaient le plus souvent dans le bureau du seigneur féodal.
Ensuite, il y avait le sous-directeur, ou conseiller du seigneur féodal. Calyel ne l’avait jamais vu, créature fantomatique qui tenait plus du mythe qu’autre chose. Alors que le seigneur féodal avait une réalité concrète à ses yeux puisqu’il connaissait par cœur la déco de son bureau, c‘était dire! Venait ensuite les professeurs, viles créatures au service du seigneur féodal. On pouvait les comparer à ses conseillers de guerre chargés de mater les troupes et former les jeunes recrues. Une formation certes étrange, mais formation quand même. A côté de ça, il y avait les employés de l’école, plus ou moins importants selon leur poste. Ainsi, un bibliothécaire était un ministre de la culture, alors qu’un homme de ménage n’était rien d’autre qu’un manant.
Et tout en bas de l’échelle, les élèves, ou serfs. Exploités, maltraités, humiliés, ils se distinguaient par leur âge. Ainsi les plus vieux avaient la chance de se sortir vivant des griffes des représentants de l’autorité, alors que les plus jeunes subissaient tout le monde. Dure loi de la sélection naturelle. Calyel se situait dans cette dernière catégorie. Par chance, il s’en sortait bien jusque là. Même lors de ses jeunes années, il avait plutôt bien résisté aux attaques fourbes de ses aînés. A présent, il jouait dans une toute autre catégorie puisque c’était les représentants de l’autorité qu’il devait décourager. Tâche peu aisée.

Et en ce magnifique début d’après-midi, le petit paysan qu’il était se rendait dans le château du seigneur pour se faire écraser, tout en gardant le vain espoir de voir sa plus grande faveur enfin accordée. En effet, au réveil, Calyel avait trouvé devant sa porte une enveloppe adressée à son nom. Un admirateur? Ro la barbe, trouver comment l’éconduire sans le vexer lui prendrait un temps fou. Enfin, il devait au moins faire l’effort de lire. Et là, oh surprise, un mot du directeur le convoquant dans son bureau pour 14h. Cela ne sentait pas très bon. Mais en tant que serf, il ne pouvait se refuser à obéir à un ordre de son seigneur où on le ferait pendre. L’équivalent dans cette école de le jeter en pâture, pieds et poings liés, à une nuée de mâle en chaleur. Autant dire que pour le salut de ses fesses et du reste de son corps, mieux valait se plier à l’autorité.
C’était donc la mort dans l’âme que le grec se rendit au fameux bureau. L’antre du diable, au premier étage, chemin qu’il connaissait par cœur. Bon, que lui voulait-on? Ce n’était certainement pas pour lui annoncer au bout de trois ans qu’on le changeait de chambre. Deuxième option, un professeur avait encore déposé plainte pour tapage pendant son cours. En même temps qu’est-ce qu’il y pouvait si on l’avait mis dans la même classe que l’écossais? Fallait être un peu masochiste sur les bords. Troisième option: l’option mystère. Celle-là il n’y avait jamais eu droit. En même temps, ils étaient rares les directeurs à convoquer leurs élèves pour leur offrir du chocolat. Calyel doutait que le seigneur féodal se reconvertisse en lapin pour Pâques. Quoique, cela aurait pu être amusant à voir, un directeur tout bondissant avec des oreille et une queue touffue. Enfin, pour l’heure, il fallait éclaircir le mystère de cette convocation.
Bloqué devant la porte du bureau, le grec se demandait encore ce qu’on allait lui servir aujourd’hui. Il arrivait presque à lire sur la plaque où était inscrit « Directeur » une toute autre phrase. « Je fais le mal, et je le fais bien. » Oui parce que selon lui, le mot directeur était plein de sous-entendus. Il avait déjà eu l’occasion de remarquer que le seigneur féodal agissait parfois étrangement. Mais cela était sans doute l’apanage de tout grand seigneur qui se respecte. C’est vrai, essayez d’être fou sans pouvoir, c’est chiant personne ne vous écoute. Bref, il toqua à la porte et entra, prenant soin de refermer derrière lui puis s’avança jusqu’au bureau. Bordel qu’il détestait ce costume, il avait l’impression d’être enfermé dans un sac plastique. Le directeur avait l’air absent, perdu dans la contemplation de ses élèves, petites fleurs épanouies sur un gazon fraichement tondu. D’ailleurs, il semblait étrangement différent. Enfin, il était directeur, il avait tout pouvoir dans cet établissement, c’était flippant.

-Vous m’avez fait demander, monsieur?

Question posé d’une voix neutre, alors qu’il avait les bras croisés dans le dos. Etrangement, le grec ne se sentait pas vraiment rassuré. Sans doute était-ce la raison pour laquelle il fixait la fenêtre. Au moins, il pourrait toujours s’enfuir par là.

Ishima matait les élèves par la fenêtre , indécemment déshabilleur du regard et les gamins ne trainaient pas trop devant ses yeux , et d'autres l'allumaient limite. Sales petites culs dévergondés prés à être baisé, c'était presque effrayant d'imaginer la taille de leur anus a force de se faire attrapper. Bon bon bon ... Gin se passa la main sur le visage et rit un peu, se moquant de ses propres pensées.

* T'es un sale pervers*
" Oh ta gueule toi ... rendors toi ."
* Ce sont des élèves, tu ne dois pas penser à ça ! Tu m'exaspères, j'ai toujours des ennuis à cause de toi , un jour tu vas me faire passer en cours disciplinaire*
" Mais non , je baiserai le directeur du jury , et je repartirai innocent"
*T'as vraiment aucune notion de droiture*
" Et toi , t'es coincé comme quatre chameaux sur la banquise, maintenant tu la ferme ou je te laisse pas reprendre le dessus ok..."
*....*

Gin soupira de bien être quand la porte s'ouvrit aprés un toc toc affirmé ,et ses oreilles de sale chien se dressèrent , tout oui. Ah ! Un gibier potentiel? Et une voix , une voix qu'il connaissait et il se rappela l'avoir convoqué , cet ignoble gamin , qu'il allait un de ces quatre applafonnés dans une des grilles du pensionnat.

" Je t'avais oublié toi tiens..." dit-il dans un ton un peu sacarstique, en faisant un demi cercle à son fauteuil de luxe, en cuir bien luisant , et son aura enveloppant le gamin entier ... noir et malsaine.

Il posa son menton sur ses doigts entrelacés, les coudes sur le bureau et fixa le gosse .

" Je crois qu'il va falloir qu'on parle tous les deux ... Tu ne sembles pas comprendre les régles à suivre dans cet établissement . Dois je te dresser personnellement ? "

Son regard était sévère et serieusement dangereux. Ce coté du directeur n'apparaissait que rarement chez lui , et malheureusement pour Lalyel , c'était le cas aujourd'hui . Grand dieu , à quoi pensait-il? Gin pencha la tete un peu sur le coté et expliqua en ouvrant une dossier.

" Trouble du cours d'Histoire ... Trouble du cours d'anglais ... Trouble des couloirs dans le temps interclasse. Perturbation dans l'enceinte du pensionnat pour de nombreuses bagarres, généralement avec les mêmes... rassure toi , je vais m'occuper d'eux aussi...Scandale pour la demande de changement de chambre. Insultes, insubordination , obstination à ne pas obéir ...On dirait un chat sauvage ...Je peux savoir pourquoi tu t'obstines à ces actes débiles...? TU veux vraiment me contrarier ?"

Tout en disant ça , le directeur commença à faire des petits avions avec les feuilles de son dossier, excité d'autant de rebellion , faisant de cet élève un cas extrèmement interessant , et en même temps ... Il se calla dans son fauteuil pour les accumuler sur ses cuisses.

" Tous ces petits avions peuvent partir si nous trouvons une solution à tout ça ..."

La tête remplie de divers souvenirs des tortures du Moyen-âge, le grec aurait presque pu s’amuser de la situation. A près tout, une convocation de plus ou de moins, cela ne changerait pas grand-chose. Lorsque le directeur lui fit face, jouant avec son fauteuil, Calyel ne cilla pas. Et pourtant il l’avait bien senti cette pointe de sarcasme percer dans la voix du directeur, comme une aiguille venant s’enfoncer sous la peau. Fine sensation piquante, mais pas douloureuse, dont le seul but était de venir titiller les nerfs de celui visé. Calyel en l’occurrence, peu réputé pour sa patience.

" Je crois qu'il va falloir qu'on parle tous les deux ... Tu ne sembles pas comprendre les règles à suivre dans cet établissement . Dois je te dresser personnellement ? "

Le dresser? Personnellement? C’était quoi son délire encore? Cela faisait trois ans qu’il était là, et certainement qu’il y resterait encore un moment, alors oui le règlement il le connaissait. Il pouvait même le ressortir par cœur, jusqu’à citer l’emplacement de chaque virgule! Et seigneur Dieu pourquoi parler de dressage personnel? Le grec ne dit rien, ne fit rien, pas même une moue boudeuse ou quoique ce soit. Il fixait le directeur de ses deux prunelles vert émeraude teintées de fierté et d’arrogance. Non il n’avait aucun problème avec l’autorité, et la liste de ses faits d’armes ne le fit pas broncher. Rien. Aucune expression.
Peut être qu’il aurait dû, à en juger par le regard mauvais que lui lançait le seigneur féodal. Calyel était un habitué des lieux, à u point tel qu’il avait déjà remarqué ce trouble étrange que l’on surprenait parfois chez le directeur. C’était comme si on avait deux personnes différente face à sois. On pouvait tomber sur un homme charmant, agréable, poli, un peu tête en l’air, stricte, mais juste. E si on avait vraiment pas de chance, on tombait sur un homme froid, malsain, mauvais, un salaud quoi. Le grec s’était toujours dis que cela dépendait de l’humeur de monsieur Ishima, puisque tel était son prénom. Bien que parfois, il se demandait si il n’avait pas affaire à un homme un peu toqué sur les bords.

" Trouble du cours d'Histoire ... Trouble du cours d'anglais ... Trouble des couloirs dans le temps interclasse. Perturbation dans l'enceinte du pensionnat pour de nombreuses bagarres, généralement avec les mêmes... rassure toi , je vais m'occuper d'eux aussi...Scandale pour la demande de changement de chambre. Insultes, insubordination , obstination à ne pas obéir ...On dirait un chat sauvage ...Je peux savoir pourquoi tu t'obstines à ces actes débiles...? TU veux vraiment me contrarier ?"

Oh, le grec ignorait avoir un dossier si bien fournit. Il s’en serait presque sentit flatté. Non pas que foutre le bordel sur son passage l’amusait, il trouvait ça plutôt fatiguant, mais on l’y obligeait. Ces problèmes n’apparaissaient que lorsque Iliriel était dans les parages. En temps normal, le brun était calme, sérieux, et passablement indifférent à ce qui se passait autour de lui. Mais quand l’autre écossais pointait le bout de son nez, sa flemme légendaire laissait place à de violentes pulsions, apportant leur lot d’insultes et coups en tout genre. Il n’y pouvait rien, c’était une réaction purement physique.
Calyel ne répondit toujours pas, gardant cette expression de totale impassibilité qui exaspérait tant ses professeurs. En général on passait cette mauvaise habitude parce qu’il avait de bonnes notes. Un chieur de première, certes, mais un travailleur acharné. On comprenait d’ailleurs difficilement cette étrangeté puisqu’il était de notoriété publique que le grec était un paresseux de première. On s’attendait donc à avoir affaire à un cancre, mais pas du tout. Alors on le laissait plus ou moins tranquille. Sauf quand il commençait à faire preuve d’insubordination ou de violence.
Le jeune homme observa vaguement le directeur se lancer dans la confection d’avions en papier. Bof, chacun son truc. Le pire c’est qu’il allait vite, vachement vite. L’habitude sans doute. Calyel n’était pas vraiment un grand fan des avions en papier, ni quoi que ce soit d’autre en papier. Trop fatiguant. Son truc à lui c’était de s’allonger et de dormir, ou regarder les nuages, ce qui revenait au même.

"Tous ces petits avions peuvent partir si nous trouvons une solution à tout ça ..."

A cette remarque il donna enfin un signe de vie. Il redressa légèrement la tête avant de la pencher sur le côté, se demandant comment il fallait interpréter cette phrase. Comme rien ne venait éclairer ces propos, il en conclut que le directeur avait fini de parler et s’attendait maintenant à ce que le mécréant face à lui se défende un minimum. Le grec soupira, se relâchant d’un coup et vint s’asseoir sur un fauteuil sans en demander l’autorisation. Il croisa les jambes, posa son coude sur l’accoudoir prévu à cet effet et laissa sa tête reposer au creux de sa main. La pause typique du mec qui s’en fou royalement et attendait de pouvoir en placer une. Hum, non, quand même, il fallait rester un minimum courtois avec son seigneur féodal. Ces gens-là avaient la punition facile. Après un deuxième soupir, il répondit enfin, calmement:

-Je n’ai demandé qu’une seule chose: être séparé de cet abruti d’écossais. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous. Mon comportement, toutes mes conneries, cela se produit uniquement lorsqu’il est là. Ce mec me rend dingue, plus que dingue.

Ses doigts se crispèrent sur son pantalon et il se mit à siffler de colère. Oui ce mec le rendait dingue, et pas dans le bon sens du terme. Et bien malgré lui, Calyel se fit plus menaçant en parlant, rejetant entièrement la faute sur l’homme qui lui faisait face:

-N’avez-vous donc aucune considération pour vos élèves que vous vous permettez d’ignorer leurs requêtes aussi petites soient-elles?

Provoquer la fureur de son directeur n’était peut être pas la meilleure idée que le grec ait eu. Mais il n’en pouvait plus. Iliriel lui attirait toujours des ennuis là où lui désirait un peu de calme. En plus, il fallait savoir qu’à sa paresse légendaire se couplait une capacité d’énervement plutôt incroyable. Il avait le sang chaud, peut être pas dans le sens voulu par cette école, mais tout de même. Et l’écossais avait largement épuisé ses réserves de patience et de self-control.

Gin observa calmement le petit grec , sans sourire, la façade d'un pitbull, prés à bondir sur son steak , intrigué par ce qu'il avait à dire et par le flegme arrogant de cette petite chose qui allait bientot lui céder si vraiment il y mettait du sien. Il pencha la tete sur le coté et sourit en lui envoya un avion en papier avec la sentence dessus .

" Expulsion de trois semaines, convocation des parents , avec passage en jury disciplinaire, pour recidive ,et crois moi , je me ferai un plaisir d'en être le président... " expliqua-t-il dans un sourire malsain, observa sa réaction avec un regard sombre et rapace.

Il se leva en soupirant , comme grandement blasé de l'obstination du jeune homme, se révélant dans toute sa hauteur , un deux mêtres approximatif , fin et musclé. Il s'alluma une cigarette , laissant la fumée s'échapper par la fenêtre et s'approcha du gamin et s'assit sur le bureau en croisant les bras sur sa chemise noire, à la cravate prune desserrée.

" Si je ne t'ai pas donné de chambre, c'est qu'il n'y en a plus abruti. Et que tu dois être un des seuls à pouvoir supporter cette teigne en retour. Ce n'est pas du sadisme ... ce n'est pas que je ne veux pas, c'est qu'il n'y en a plus ...Et je ne te mettrais certainement pas avec des petits soumis que tu vas traumatiser. Tu es impulsif . Tu pourrais trés bien l'ignorer, mais non au lieu de ça tu me met le pensionnat sans dessus dessous par colère, caprice, exigences...."

Gin se décolla du bureau et s'avança vers le mome pour la première fois. Avant , Ishima avait toujours géré la chose de derrière son bureau. Il donna un petit coup de pied dans son pied lui faisant perdre l'équilibre son menton trébuchant de sa main .

" Assis toi correctement. Ce n'est pas une manière de se tenir."

Intransigeant? Non à peine , sourire malsain . Gin , garda la clope entre son index et son majeur et se pencha sur Lalyel , prenant appui sur les deux accoudoirs.

" Ecoute moi ... J'ai peut être une solution , mais le prix sera cher. La question est de savoir si tu es prêt à tout pour avoir cette foutue chambre..."

Il était juste à une dizaine de cm de son visage et il le défiait du regard. IL voulait voir ce que ce gamin voulait , ses limites, jusqu'où il se risquerait .

La sanction qu’il lut sur l’avion le fit frissonner. Et par la même fit voler en éclat son calme. Convocation des parents, ce qui voulait dire une altercation avec le paternel, donc insultes, coups peut être, larmes, Grèce, retour à la maison…non pas ça! Tout mais pas ça! Même Iliriel était plus attrayant que l’idée de rentrer chez lui. Ouai, et les couples qui s’envoyaient en l’air dans un couloir on les laissait tranquille eux! Non mais c’était quoi ce foutoir! Et il allait en plus lui faire croire que depuis trois ans il n’y avait plus une seule chambre de disponible AUTRE que celle de l’autre enfoiré d’écossais à la noix! Il serra l’accoudoir à s’en blanchir les articulations, fixant le directeur avec hargne. Pour qui il se prenait celui-là? Avec ses grands airs de clown psychopathe? Et en plus il se permettait de fumer. Ah il avait horreur de cette odeur, mais plutôt mourir que de montrer ne serait-ce qu’un seul signe de faiblesse.
Même quand le directeur l’obligea à se redresser parce qu’il « se tenait mal », Calyel ne broncha pas, restant totalement impassible de l’extérieur. Mais ciel qu’il avait envie de lui enfoncer au fond du gosier sa cigarette! Si d’autres auraient détailler le directeur avec intérêt, ne pouvant qu’apprécier ce qu’il laissait voir, le grec resta de marbre. Lui il voyait bien cet homme dans des positions indécentes autrement plus sanglantes. Allongé sur le dos, les membres désarticulés, dans une marre de sang, le ventre déchiqueté grignoté par des corbeaux. Ou comment détruire par une vision le tableau alléchant qui s’offrait à vos yeux. Parce que si Calyel n’avait pas été aussi énervé, peut être aurait-il porté sur son directeur un regard plus…gourmand. Non pas qu’il aurait poussé le vice jusqu’à lui faire du entre dedans, c’était bien trop fatiguant, mais juste apprécier ce qu’il avait les yeux aurait été suffisant. Cependant, un évènement avait quelque peu refroidi ses ardeurs et le faisait passer pour un glaçon aux yeux de ses petits camarades. Ba qu’ils parlent, cela lui était égale. IL fixait le directeur à présent penché sur lui, écoutant ses mots sans réagir. Et quand il acheva enfin de parler, Calyel se rapprocha, diminuant la distance entre leurs visages. Sa voix n’était plus qu’un murmure rauque dissimulant très mal la colère qui le secouait:

-C’est quoi votre prix?

A vrai dire, la chambre en elle-même n’était pas si importante que ça, mais au vu de la sanction qui l’attendait, il n’avait guère le choix. Parce que Calyel était incapable de ne pas s’énerver en présence de l’écossais. Et cela risquait de le mettre dans une situation délicate. Si son père rappliquait ici, les choses iraient mal, vraiment très mal. Leurs seuls rapports se limitant à une carte pour les moments clé de l’année. Plus encore qu’Iliriel, il ne pouvait pas encadrer son père. Pour tout un tas de raison, parce qu’il lui rappelait la réalité, parce qu’il ne pouvait pas faire face à cette tristesse qu’il avait solidement enfermé. Pour éviter ça, il serait prêt à tout, en théorie. Même si pour cela il devait subir la cigarette de celui qui se tenait face à lui. Et même si cet homme plus qu’étrange lui faisait froid dans le dos. Calyel pouvait endurer beaucoup de chose, la preuve il supportait Iliriel depuis trois ans.

-Des petits soumis? Qu’allez-vous imaginer? Je ne suis pas de ceux qui se roulent dans un buisson avec le premier venu. A moins, que vous n’ayez un problème avec les soumis?

Un fin sourire étirait ses lèvres à présent, alors qu’il défiait le directeur, fixant avec insistance son regard à glacer un mort. Soumis. Pourquoi ce mot d’ailleurs? Et pourquoi aller imaginer des choses aussi tordues? Le grec ne touchait pas à ses semblables, pas en semaine en tout cas. Et même dans ces cas là, cela restait tellement fade qu’il était capable de s’endormir. Calyel ne l’aurait pas avoué, mais depuis plus d’un an, il avait perdu le goût des plaisirs de la chair. Même lorsqu’il accordait un regard intéressé, cela n’allait jamais plus loin. Alors oser sous-entendre qu’il était un animal intenable, c’était plus que frustrant!

Pardon du retard , jai eu de gros soucis ce mois ci mon petit Calyel .
Je te repond ce soir sans faute ^^

(c'est rien ^^ je suis pas pressée mdr)