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 I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||

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Innocent L. Grace
Poor Thing, just a Broken Toy
Innocent L. Grace

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MessageSujet: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeDim 7 Mar - 21:15

    Une mélodie légère, douce et sensuelle, caressait l’oreille des passant dans la rue, happait leurs esprits et endormait leurs peurs ; un vent chantant qui courait les rues, courait les jupes de la ville pleine de vie, de rires et de joie. Qu’elle était belle sous la lumière nocturne de la Lune, reine mère et de ses enfant, la myriade d’étoiles ! Quelques filles, lycéennes sans doute, passèrent en riant d’un potin qu’il ne comprenait pas, qu’il ne connaissait pas. Les yeux brillants, l’air hagard, ses cheveux balayés par la brise du soir, il portait son corps rachitique dans les rues bondées et illuminées, clignant des yeux, les plissant, les frottant de temps à autres, l’ambiance lui donnant le tournis. Que faisait-il là, pourquoi Diable avait-il flâné si longtemps dans le parc tout proche, sans se méfier de l’heure ? Le temps. Son plus grand ennemi – après Ren, son professeur d’Anatomie – l’avait piégé une fois de plus et avait perdu le garçon dans la ville aux milles splendeurs.
    Il marchait de façon erratique, ne savait pas où il allait, démuni du moindre sens de l’orientation ; son visage fermé, son port fier et son air arrogant au regard de glace ne donnait pas envie de l’aborder : les passants, pour le peu qui se souciaient de lui, l’esquivaient. De plus, peu doué dans les relations sociales, il était bien incapable de demander sa route pour rentrer aux dortoirs avant que l’heure, déjà bien trop tardive, ne lui annonce qu’il avait dépassé le couvre-feu et qu’il aurait bientôt le droit de dormir dehors.
    Choses dont il avait peur, surtout qu’il ne faisait pas chaud et qu’en tout bon fils de riche, il ne pouvait se résoudre à s’abaisser au niveau d’un sans-abri. Quel imbécile d’avoir oublié sa carte bleue dans son armoire et de n’avoir pour tout liquide que quelques livres Sterling ! Ça n’allait pas vraiment l’aider à trouver un logement pour la nuit… Surtout qu’il ne connaissait personne susceptible de l’héberger…

    Frissonnant, l’adolescent aux yeux d’émeraudes laissait ses pas le guider, se fiant au hasard – après tout, ne disait-on pas qu’il faisait bien les choses ? – les yeux rivés sur ses pensées, se perdant dans les méandres bossues de son esprit, délaissant bientôt le bruit de la rue principale pour d’autres ruelles, plus petites, plus étroites et plus sombres. Bientôt, la lumière le fit revenir à lui, et il se découvrit de nouveau dans un quartier un peu animé mais qui ne lui disait rien du tout. Le long des trottoirs quelques voitures mais surtout beaucoup d’hommes et de femmes parés d’atours plus ou moins somptueux et de couleurs voyantes. Lui, vêtu d’un long manteau noir sur un jeans bleu délavé, des tennis simples et sans artifices, parmi toutes ces couleurs, ne passaient pas vraiment inaperçu. De plus, marchant la tête haute, mauvaise habitude, il ne pouvait s’empêcher de croiser les regards et son dos semblaient sans cesses parcouru de petites secousses : chaque personne, semblant attendre sur ces trottoirs, semblait vouloir le bouffer rien qu’avec les yeux. Et puis il y avait leurs sourires, ces sourires commerciaux et pervers à la fois alors que certains n’hésitaient pas à passer une langue gourmande et vicieuse sur leurs lèvres qui renforçaient encore plus cette cruelle impression.
    Il s’était arrêté, mais sentant tous les regards braqués sur lui, il souhaita soudainement disparaître, devenir invisible, là, maintenant, tout de suite, comme par magie, se substituer à tous ces ogres et ogresses qui en voulait, sans aucun doute – il était naïf mais y avait des limites – à son corps grêle et vierge. Se remettant à marcher, plus rapidement et concentré sur le moindre de ces pas cette fois, il évita leurs regards, le sien leur passant au travers.
    Mais plus il s’enfonçait dans l’avenue, plus l’ambiance devenait… « chaude » et sexy aussi ; l’adolescent avait beau tenter de rester fier et d’ignorer les gens autour de lui, en voir certains presque dévêtu et d’autres trop bien faits, ses hormones d’adolescents bouillonnaient au fond de lui et troublaient ses sens, lui donnant de légères rougeurs au niveau des joues alors qu’il serrait les lèvres.
    Une main sur son épaule l’arrêta et il se dégagea, zigzagant quelques pas, levant la tête pour regarder son « agresseur » monté sur talons hauts.


    « Alors, mon chéri, on est perdu ? Tu ne veux pas venir passer un peu de temps avec moi ?
    - … Non merci. »


    Et, ne laissant pas le temps à la drag-queen de lui répondre, il s’esquiva, s’échappa un peu plus loin, sentant sa respiration se faire plus chaotique à mesure que les minutes passaient. Ici semblait être un autre univers, un monde où il avait encore bien moins sa place que celui de d’habitude et la tête commençait à lui tourner dans cette ambiance de folie : musique, fumée, foule… Au fond, c’était la nuit que ce quartier était le plus animé, il ne tombait pas du tout au bon moment.
    Il sursauta en passant à côté d’un groupe de jeunes gens frôlant la trentaine, ayant senti une main s’égarer un moment sur son fessier, et il regarda les hommes, des bières à la main, de manière outrée. Comme une pucelle quoi… De plus il entendait sans écouter quelques commentaires que les hommes qu’il croisait faisaient de lui et il ne pouvait empêcher la gêne de grimper en lui car tout le monde ne possédait pas le tact de parler par sous-entendu ou de garder pour lui certaines choses…
    Il quitta la foule dense devant ce qu’un panneau indiquait comme une maison close, esquiva deux ou trois autres personnes voulant l’aborder et puis, pensant avoir passé le plus gros des problèmes, comme si ce quartier couvrait des dizaines de kilomètres, le rendant haletant, il le vit.
    Pourquoi lui ? Aucune idée, c’était comme de demander pourquoi le fer était attiré par l’aimant. Une sorte d’attraction magnétique qui fit qu’il se retrouva planté devant lui, la bouche légèrement entre-ouverte pour laisser sa respiration rapide – comme s’il avait couru un marathon – franchir ses lèvres, le dévisageant presque. Des cheveux bruns, des yeux sombres où brillait quelque chose de sauvage, un corps fort comme il aurait voulu en avoir et une peau au teint mat. En fait, Sein incarnait une beauté sauvage qui le laissait pantois et peut-être aussi un peu jaloux ; si bien que le jeune homme n’arrivait même plus à penser et qu’il était planté là comme un idiot à le dévisager, frissonnant sous la caresse glacée du vent.


    « …Bonsoir » fut le seul mot qui parvint à franchir ses lèvres pâles.
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Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeLun 8 Mar - 11:45

Routine. Toujours cette même routine. Il fallait sortir, tenir la boîte, tenter de régler des conflits qui éclataient çà et là, calmer les ardeurs et que sais-je… Toutes les nuits du brun se ressemblaient à défaut de la tête des clients et ici, on croisait de tout : des vieux, des jeunes, des hommes mariés – et des femmes même – ainsi que des inexpérimentés à la recherche du plaisir. Il ne fallait pas croire, la boîte de strip-tease attirait beaucoup de monde, notamment lorsqu’on savait qui s’y trouvait à l’intérieur. Pourquoi ? Non pas pour vanter la marchandise, mais il paraissait, d’après les dires qu’on pouvait entendre dans la rue, qu’une petite merveille s’y trouvait. En fait, cette merveille-là avait un surnom : l’Etalon Noir. "Hah, quel surnom !" allez vous me dire. Et bien oui. Sachez que cet étalon là avait bien sa réputation dans le quartier ; d’ailleurs il était pas mal connu par ici alors difficile de se tromper. Que cela vous évoquait-il d’entendre ceci ? Force de caractère, fougue, hardiesse, non seulement dans le tempérament mais aussi physiquement parlant. C’est ce que vous dirait ces braves gars de la rue si vous veniez à leur demander. Il était vrai qu’il n’était pas commun de trouver, ici, en Ecosse, un homme à la peau brune et aux cheveux sombres. Sauvage dans l’âme et sang chaud, il ne suffisait que d’un regard pour deviner à qui vous avez affaire ; ses yeux sombres et vifs avaient ce quelque chose de captivant, d’inexplicable mais d’envoûtant… Et cet "animal" là n’était autre que le gérant de la boite de strip-tease la plus connue dans les environs de la ville avoisinant l’école réputée de la Sweet. Mais vous ririez si vous saviez de qui cet homme était le fils, parce qu’il n’est autre que le rejeton, bien qu’adopté, d’un certain vieux policier du quartier.

Je vous présente donc Sein Inagaki, fils adoptif de Genichi Inagaki, flic du quartier. Quelle ironie ! Et bien le destin a voulu que le fils prenne un chemin bien différent de celui de son père, ce, suite à une altercation ou plutôt devrais-je dire, suite à une erreur de ce garçon tempétueux. Lorsqu’on est jeune on commet des erreurs, surtout lorsqu’on a l’impression de se sentir abandonné. A vrai dire, notre Sein avait été abandonné dans une rue, lorsqu’il n’était qu’un nourrisson. Par chance, ce Genichi avait croisé sa route et avait ensuite, sur un coup de tête, décidé de l’élever comme s’il s’agissait de son propre fils mais le petit garçon qu’il était n’aura jamais connu l’amour maternel parce que cet homme de 32 ans, à l’époque, n’aura plus jamais été en compagnie d’une seule femme. Parce qu’il était stérile disait-on. La vie était parfois injuste...
Mais être élevé dans un environnement exclusivement masculin n’aura fait que développer le côté brut et farouche du garçon. Il n’était pas asocial, non, mais la solitude avait fait place en lui, par force, lorsque la maison se retrouvait vide à cause de l’absence de son père. Suite à cela, un sentiment de frustration se développa au fur-et-à-mesure jusqu’à se transformer en colère et en doutes divers. Et, un "beau" jour, notre adolescent quitta le "domaine familial" pensant que la rue et une vie bien singulière pourrait le réconcilier moralement. Il n’avait que 18 ans lorsqu’il se confronta à la vie de la rue. Ne croyez pas qu’il avait foncé tête baissée dans le tas sans savoir où est-ce qu’il se dirigeait. En réalité, l’adolescent avait des contacts avec un petit groupe – qui d’ailleurs était pas mal connu des services de police à cause de leurs petits délits (rien de bien grave cependant) – de jeunes gens. Sein était admiratif, surtout envers une certaine personne du nom de Alexander – dit Al’ – qui n’était autre que le leader de la petite bande. Comme tout petit nouveau, les yeux du brun brillaient d’excitation à la découverte d’un monde complètement différent, là où la liberté était maîtresse, observant son "idole" avec un intérêt particulier. Le jeune homme avait tout expérimenté mais ce n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus sain : alcool, sexe et…vols. Il y avait aussi les fameuses courses de moto ainsi que des petits jeux de cartes aux règles spéciales : tu perds, je t’offre mon corps à coup de gages. Autant vous dire que tout cela n’était pas bien sage.
Avec le temps, le caractère de Sein se forgea et son intégration dans le groupe fut complète, épaulant le leader de près, et pour cause, ils avait été amants. Le brun multiplia les petites aventures, pour gagner de l’argent – parce que voler n’était pas très gratifiant et tout dépend de ce qu’on substituait - , jusqu’à intégrer la boite de strip-tease du coin. S’il avait pu y entrer ce n’était seulement qu’à cause de son physique, qui, il fallait le reconnaître, était loin d’être négligeable.
D’années en années, il finit par se construire une réputation, donnant lieu au surnom de l’Etalon Noir à cause de son physique et de sa prestance. Mais Sein avait bien changé depuis l’accident de Al’. Al’ avait lentement disparu de sa vie, lui laissant un simple blouson en guise de souvenir. "Je reviendrai" avait-il dit. Pour le brun, c’était tout un symbole : celui de son amour pour lui et de sa vie dans la rue. Et son père dans tout ça ? Il ne voulait pas le revoir. En fait, il n’avait pas voulu lui pardonner car il estimait que celui-ci aurait du faire des efforts s’il était vraiment son fils. Mais ce que le jeune homme ne savait pas, c’est que son père avait tenté de le protéger en lui cachant la vérité ; une vérité lourde à accepter selon Genichi. S’il ne lui avait rien dit jusque là, c’était par peur de le perdre, mais cette peur avait fini par éloigner son fils de lui et pour le vieux policier, c’était la pire chose qui pouvait arriver. Il avait pourtant tenter de revenir, le croisant à maintes reprises dans la rue, mais il s’était fait rejeter, durement. Depuis, plus rien. Plus de tentatives…
Sein est maintenant celui que vous connaissez : ex-strip-teaser, gérant de la boite de strip-tease du coin. Il n’en était pas spécialement fier mais il avait de quoi vivre.

La foule était dense ce soir-là, bruyante et l’ambiance chaude. Si vous vous promenez par ici, vous pourriez même ressentir une étonnante quantité de phéromones dans l’air, pas étonnant après tout puisqu’il s’agissait du quartier chaud de la ville. A chaque coin de rue se trouvaient prostituées, gigolos, travestis et autres personnages "inquiétants" de ce genre. Inquiétants mais pourtant convoités. L’homme est vil lorsqu’il est dominé par la Luxure ; Sein le savait. Comme tous les soirs, il se pointa sur le seuil de la porte et observa le grouillement de ces gens, cigarette en bouche et mains dans les poches, un petit vent frais venant caresser sa peau brune et ses cheveux ébènes. Il était dans les 21 heures et les clients n’allaient pas tarder à faire leur apparition, d’ailleurs, masquée par le bruit, une petite voix s’éleva, claire et timide, envoyant un "bonsoir" réservé. Le brun porta aussitôt son regard sur son interlocuteur et ne remarqua qu’un adolescent à l’air semblant hésitant.


« …Bonsoir »


Si c’était un client, et bien laissez-moi dire qu’il était bien jeune. Non, il n’accepterait pas de client aussi jeune, impossible que ce jeune homme ait la majorité. Sein se contenta de le regarder calmement, détaillant légèrement le garçon de ses yeux pénétrants. Il était de petite taille, frêle avec un teint pâle et de grands yeux couleur émeraude. Des cheveux châtains retombaient quelque peu sur son front tandis que des mèches épaisses venaient timidement chatouiller la base de son cou. Etait-il perdu ? A en juger par son air, il était sûr qu’il ne venait pas chercher satisfaction.


« Que fais-tu là ? Tu t’es perdu ? Laisse-moi te dire que t’as eu de la chance d’être arrivé entier jusqu’ici parce que t’es dans de beaux draps. »



Envoya t-il en ne cessant de le regarder. Il pouvait intimider rien qu’avec un regard et il était certain que c’est ce qui arriverait à cet adolescent, là, tout de suite.


« Tu t’appelles comment ? »

Demanda t-il de sa voix aux tons graves. Allez, ce soir il jouerait les sauveurs mais peut-être que cette simple rencontre amènerait quelque chose de bon, allez savoir, la vie réserve bien des surprises…
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Innocent L. Grace
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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeLun 8 Mar - 13:32


    Telles les jupes des écolières, les pans de sa longue veste dansaient sur la mélodie du vent, chatouillant ses cuisses fines et le creux de ses genoux. La tête légèrement enfoncé dans le col montant, il ne parvenait pas à détacher son regard du bel Etalon noir qui se trouvait devant lui, ne le connaissant pourtant ni d’Eve ni d’Adam, ignorant son nom ou même sa réputation. C’était la première fois qu’il s’égarait ici et tout, absolument tout, lui était inconnu et le mettait dans l’embarras. Pauvre petite brebis chétive, perdue dans la meute dense et affamée des loups ! D’ailleurs, s’il s’était arrêté là, à le dévisager de la sorte, la bouche ouverte – en omettant son attirance – peut-être était-ce parce qu’il lui inspirait confiance, pas comme tous ces gigolos en talons hauts qu’il avait croisé jusqu’alors. Et en même temps il se sentait dominé, écrasé par la prestance naturelle du brun. Et les frissons qui couraient son corps à présent étaient autant dus au vent qu’à la gêne qu’il pouvait ressentir.
    Il ne s’attendait cependant pas à une réponse, ses défenses bien présentes commençant à fondre comme neige au soleil, son visage perdant cet air arrogant rappelant son statut de gosse de riche , mais la froideur de son regard restant tout de même. Son souffle repris, il avait serré les lèvres, aucun sourire n’éclairant son visage pâle. Depuis bien longtemps, l’adolescent n’avait pas laissé ces fines lèvres s’étirer et montrer sa joie ; car la joie n’était plus au rendez-vous depuis la mort de sa mère… Bien que grâce à son frère, sa vie n’avait pas sombré dans un noir profond. Chacun son histoire, chacun sa gravité.

    Sein avait vécu dans la solitude d’une maison vide, puis avait connu et plus ou moins apprécié la vie de rue qu’il s’était constitué ; Innocent quant à lui, avait grandit dans le rejet de son paternel, dans le luxe mais pourtant une profonde solitude. Peut-être était-ce le seul point commun, le seul lien qui liait ses deux être à ce même instant : la solitude. Et Inno avait appris à vivre avec, à se lover en elle, à rejeter les autres par peur d’être de nouveau blessé, de nouveau abandonné. Devenu asocial, il fuyait les autres comme la peste et pourtant, c’était tout naturellement qu’il avait abordé le brun, lui, le craintif animal rétif ; si l’on comparait les deux être, Sein étant un bel étalon, une lueur sauvage dansant au fond de ses pupilles, alors Inno était un mustang sauvage, maté en deux ou trois jour par des cow-boy pressés qui avait perdu tout goût de vivre, subissant le monde en s’en écartant dans la solitude.
    Oui, tout semblait les opposer, même physiquement, la différence était frappante. Est-ce que deux être, tombé dans le piège de la solitude, peuvent arriver à s’entendre, à s’entraider ? Peut-être, peut-être pas, seul l’avenir nous le dira. Si bien que lorsque le bel espagnol lui répondit, Inno sursauta, ne s’attendant réellement pas à une réponse, pensant qu’il l’ignorerait sans doute, préférant consumer sa cigarette et ne pas en perdre une miette que de lui adresser la parole. Et il commença à questionner l’adolescent qui le regardait de manière étonné mais légèrement méfiante tout de même. Innocent était le type même de garçon qui se méfiait de tout et de tous pour se surprotéger un peu plus. Pourtant, au fond de lui, il y avait un cœur qui débordait d’affection et ne demandait qu’à la donner… Mais, murés dans la solitude, ces sentiments dépérissaient sans que personne ne le sache ni ne le comprenne.


    « … Euh… Je me nomme Innocent et en effet je… je ne suis pas vraiment dans… dans mon élément i… ici »

    Les joues légèrement rouge, il détacha enfin ses émeraudes des abimes ensorcelantes de Sein, pour regarder l’enseigne de la… « boutique »… devant laquelle ils se trouvaient ; une maison de strip-tease ? Il en eut un frisson violent, baissant finalement les yeux au sol, ses tennis devenant soudainement TRES intéressante. De la chance d’être arrivé jusque là ? Très certainement qu’il en avait eu car – relevant la tête en se sentant observé – il remarqua de nouveaux regards gourmands et il préféra de nouveau regarder le brun qui semblait, au final, très avenant par rapport à tous les autres types au-dehors ! Même s’il était vachement intimidant quand même… Un peu comme son père, mais en bien mieux. Et comme il arrivait à soutenir le regard de son paternel, celui de Sein, bien que légèrement gênant, ne le dérangeait pas outre-mesure : il était intense et sauvage mais il arrivait, lui – le bonhomme de neige en train de fondre – pauvre brebis égarée, à le soutenir de ces émeraudes gelées. On disait de lui qu’il possédait un visage très expressif bien qu’il était passé maître dans l’art de dissimuler ses émotions, pourtant ses yeux restaient réellement sans aucune expression, si ce n’était cette faible lueur paresseuse qui trahissait le quotidien morne dans lequel il s’était enveloppé.

    Au fond, voulait-il réellement retourner au dortoir ? Ou même en classe ? Cette année, bien qu’il l’avait encore à peine entamée, était déjà riche en émotion… Surtout les cours d’anatomie – qu’il allait finir par sécher réellement à ce rythme – et les cours de cuisine où il devait supporter un stress énorme du fait qu’il était nu – pas qu’il soit spécialement pudique mais de là à s’exhiber de la sorte – sous son tablier de travail… Et son uniforme étant féminin il avait parfois encore du mal à l’accepter. Tout semblait fait de sorte que les nouveaux élèves de sa promotion change et passe du côté obscur de la force apprenne que la cuisine rimait avec luxure… Ou quelque chose du style.
    Par soucis, cependant, de respecter les règles, il regarda l’heure à sa montre et il soupira, se rendant compte que ce n’était plus vraiment la peine de retourner au pensionnat à une heure si tardive. Observant les lieux peu rassurant autour de lui une deuxième fois, un air légèrement paniqué gagnant son visage, ne sachant pas vraiment quoi faire, il finit par lever de nouveau les yeux sur Sein qui ne devait rien comprendre du tout à ce garçon chétif devant lui. Tiens, d’ailleurs, il ne lui avait rien demandé et ignorait jusqu’au nom de son « sauveur » de quelques minutes…


    « Excusez-moi de ma curiosité, mais, quel est votre nom ? »


    Bien sur, ce n’était pas vraiment le plus important à ce moment là mais il voulait à tout prix savoir. Car, même si ça n’avait été que pour quelques minutes, le beau brun lui avait accordé de son temps, à lui, pauvre bizarrerie venu d’un autre monde. Et il faudrait qu’il le remercie plus tard mais… Se secouant intérieurement pour chasser ses pensées étranges et cette planification sans queue ni tête, il se répéta plusieurs fois « carpe diem » dans sa tête pour se changer les idées et arrêter d’être aussi stupide, à tout prévoir comme ça.
    De plus, il ne pouvait s’empêcher de réfléchir et d’essayer de voir s’il n’y avait vraiment aucun moyen pour lui d’échapper à un séance de sommeil dans le froid de l’avenue… Enfin surtout échapper à ces yeux avides et ces langues sensuelles qui semblaient n’attendre qu’une chose : le manger tout cru ! Mais pourtant, il ne pouvait décemment pas demander au bel étalon, là comme ça, s’il ne voulait pas l’héberger ou lui prêter de quoi dormir à l’hôtel ! A ça, il allait vraiment le prendre pour un extra-terrestre à bégayer pour lui demander ce genre de chose et il allait le chasser très loin en pestant que la gentillesse ne payait pas et qu’il valait mieux esquiver les adolescents perdus et bizarres dans son genre !
    Quant à son âge, même si Sein doutait sérieusement de sa majorité, Inno avait pourtant passé le cap des dix-huit ans, mais, son visage aux traits fins, sa petite tailles, et son rachitisme avaient tendances à le rajeunir un peu trop facilement. A son plus grand regret.
    Comme il aurait aimé être grand, fort et beau comme le brun ! De plus, ça peau doré avait ce quelque chose d’exotique et de différent qui plaisait fortement à l’adolescent dont le teint était sans éclat et d’une pâleur maladive ; et puis, il y avait ces yeux. Pas qu’il n’aimait pas les siens, bien au contraire, le bel éclat vert de ces iris était la seule chose physique qu’il appréciait chez lui… Mais les iris sombres et impétueuses du brun… Tout un roman rien qu’à elle. Et de nouveau, le frêle animal était happé par leur splendeur, se perdait dans leur contemplation, n’arrivant plus à prononcer le moindre mot, figé dans le gouffre limpide de cet Enfer aux airs de Paradis. Il était à la fois envieux, jaloux et pourtant habité par la fascination d’une groupie pour son idole. Et il ne disait rien, les yeux rivés dans les siens, les lèvres serrés en une expression neutre, ses iris retrouvant un semblant d’éclat.
    Peut-être l’envie, peut-être simplement le désir de ne plus être lui quelques secondes et de se perdre en quelqu’un d’autre…


    « … »

    Incapable de s’arracher à sa contemplation, il avait avancer, très lentement, imperceptiblement, de quelques pas pour se rapprocher de lui, pour combler le peu de distance qu’il y avait déjà à la base entre leurs deux corps ; si bien qu’à présent, il pouvait sentir le souffle du brun sur son visage, étrange phénomène. Il était remplis de sensations bizarres, nouvelles et étrangères, ne comprenaient pas vraiment les signaux que son cerveaux recevaient, ses sens soudainement tous éveillés, trop réveillés et percevant le monde de cette rue d’une manière tout aussi étrange. Luxure ? Phéromones ? Regards ? Langues vicieuses ? Ce regard intense… Peu importe ce qui avait causé le changement en lui, il se perdait déjà bien plus qu’il ne l’aurait dû, happer par la gaité du quartier le plus chaud de la ville.
    Et enfin, ses lèvres se déliaient et sa langue s’animait. Et, flagrant manque de tact de sa part, maniant cependant encore assez habilement les sous-entendus, il murmura avec une certaine assurance cette fois :


    « Excuse-moi encore de t’importuner mais, plus que perdu, je ne sais pas où dormir ce soir… »
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Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeLun 15 Mar - 13:43

Le brun ne cessa de fixer le garçon, ne cillant pas. Pourquoi l’adolescent le regardait-il de cette manière ? Il avait quelque chose de particulier ? Il était trop grand ? Quoi d’autre ? L’hispano-japonais ne se souciait guère de ce genre de détail car on l’observait souvent, parfois avec un sourire, parfois de manière indécente. C’était les risques du métier, n’est-ce pas ? Enfin la voix claire s’éleva de nouveau.


« … Euh… Je me nomme Innocent et en effet je… je ne suis pas vraiment dans… dans mon élément i… ici »


Ca Sein le savait, qu’il n’était pas dans son élément. Ce n’était d’ailleurs pas bien difficile à remarquer au vu de ses vêtements, de son attitude, de ce regard mi-apeuré. Il était clair qu’il n’appartenait pas à ce milieu non plus, il était bien trop « propre » pour eux. Le brun continua de fumer, soufflant doucement cette fumée à l’odeur forte, écoutant patiemment l’adolescent. C’était un étudiant hein… Encore un de ces garçons pré pubères qui avaient besoin qu’on les accompagne partout où ils allaient. Sein n’avait pas été comme eux. Il s’était débrouillé seul sans demander l’aide de son père ; on pouvait dire que sur ce côté-là il était totalement indépendant, peut-être trop même… Regardez où ça l’a mené tout ça ! Peut-être que s’il avait été moins débrouillard, moins alerte, il serait resté auprès de son paternel au lieu de fuguer et de se retrouver dans la rue car il fallait le dire, se jeter comme ça dans l’inconnu, c’était courageux ; il fallait avoir des couilles. Portant son regard vers l’horizon comme pour surveiller les lieux, il s’évada quelques instants avant de s’adresser à nouveau à son vis-à-vis.


« Innocent hein… Ca se voit que t’es pas d’ici. C’est rare de voir des gamins comme toi dans le coin, et qu’est-ce qui t’as amené là ? T’as quel âge au fait ? Si t’es pas majeur, je te conseille de passer ton chemin, c’est pas fait pour toi tout ça »


Il pouvait paraître sec, rentre dedans, mais il valait mieux être direct plutôt que de tourner autour du pot. Et puis c’était sa façon de s’exprimer, il avait le langage de la rue. Il était aussi conscient que ses paroles pouvaient blesser mais en étant catégorique, il éviterait au garçon de se faire happer dans ce monde de débauche et de Luxure ; il était innocent après tout D’ailleurs il portait bien son nom, quelle ironie… Le garçon avait cessé de le regarder mais cela ne dura pas, une autre question franchissant ses lèvres fines.


« Excusez-moi de ma curiosité, mais, quel est votre nom ? »


C’était un interrogatoire ? En tout cas ça en avait tout l’air. Le brun demeura passif, puis, un sourire vint orner ses lèvres. Pas un de ces sourires douceureux, non, une ébauche de sourire. En fait, cette question l’amusait.


« Mon nom ? Il n’y a que ceux qui veulent passer une nuit en ma compagnie qui peuvent le connaître…Et encore, je n’en fais pas le privilège à tout le monde. On m’appelle l’Etalon Noir. Je crois que ça sera amplement suffisant pour toi parce que c’est pas bon pour un garçon de ton âge de trainer ici, tu risques de te faire contaminer, tu vois ? »


Qu’il ne se vexe pas le petit. Il devait même être reconnaissant envers Sein de lui accorder cette petite attention ; il souhaitait seulement le mettre à l’écart de tout ça parce que des jeunes comme lui il en avait connu. Lui aussi avait eu 18 ans, et lui aussi avait fait des conneries. En bref, il ne voulait pas que la rue fasse des victimes supplémentaires. Tiens d’ailleurs, s’il fallait le raccompagner, il pourrait au moins se charger de ça, inutile de demander aux autres car eux s’égareraient sans doute à force d’être noyés dans les « viens passer une nuit avec moi ». Non, il ne pouvait décidément pas leur faire confiance.

L’adolescent semblait rêveur, perdu dans ses pensées ou dans je ne sais quel monde imaginaire puisqu’il fixait intensément l’homme. Le brun finirait pas croire qu’il avait vraiment quelque chose pour que le garçon le regarde ainsi. Et bien quoi ? Avait-il perdu sa langue ? Il savait qu’il faisait de l’effet mais tout de même… Etrange. Sein faillit s’amuser avec cet innocent d’Innocent mais cela serait trop indécent mais on aurait pu tenter car qui ne dit mot consent. Les iris verts pénétraient à présent sa peau, grands, une lueur brillant dans le fond de ses yeux encore légèrement enfantins. Ils révélaient la curiosité, peut-être le désir de voir un tel mâle, si bien qu’il se rapprocha de lui, au point de sentir la chaleur émaner de ce corps masculin et bestial. Si le gamin tenait vraiment à jouer, alors Sein ne se priverait pas, histoire de lui donner un petit aperçu, voir comment il réagirait… Ca pouvait être drôle. Mais ne croyez pas que l’homme aux cheveux sombres abuserait d’une petite créature comme celle-ci, cela serait vraiment déplacé. Il n’avait pas non plus envie de salir sa réputation, parce que ce n’était pas parce qu’on travaillait sans ce milieu qu’il fallait agir comme un débauché. Le brun se pencha alors vers le châtain pour lui souffler la fumée chargée de nicotine au visage, l’enfumant abondamment.


« T’as perdu ta langue ou tu veux que je vienne te la chercher ? »


Si ce n’était pas une proposition ça, alors enterrez-moi. Sein jaugeait le jeune homme, le scrutait comme pour déceler le moindre mouvement dans l’expression de son visage, le moindre saut d’un muscle tendu au paroxysme, le moindre frisson… Il le dévorait des yeux. Il savait pertinemment qu’il le mettait mal à l’aise avec cette attitude arrogante, directe, sauvage… Mais comme si cela ne suffisait pas, le brun souffla dans le cou du garçon aux yeux émeraudes, un fin sourire aux lèvres : il le taquinait.


« Ne me dis pas que t’es vraiment venu pour ça... Si ? »


Mais il se ravisa, taclant sa cigarette sur la route en reprenant son air sérieux. C’était s*la*ud de faire ça tout de même… Mais les lèvres du garçon mouvaient à nouveau. Il n’avait pas froid aux yeux hein ? Tant mieux, ça voulait dire qu’il avait du caractère. Cependant le gérant de la boîte ne s’attendait pas à ce type de demande.


« Excuse-moi encore de t’importuner mais, plus que perdu, je ne sais pas où dormir ce soir… »


L’héberger ? Dans un lieu pareil ? Ce n’était pas une chambre d’hôte, ici c’était une boite de strip-tease. Il n’allait pas non plus faire du baby-sitting ! Sein ne put s’empêcher de rire doucement à la remarque de l’adolescent, qui, en plus, le tutoyait à présent. Celui-là ne devait vraiment pas savoir où il se trouvait pour oser demander une chose pareille, mais après tout, peut-être qu’il était réellement paumé. Ah, et pas de doute, c’était un de ces gosses de riches. Il suffisait de l’entendre parler pour savoir qu’il en était un.


« T’es vraiment aussi paumé que ça pour venir demander de coucher ici ? Je te préviens, je fais pas dans le baby-sitting et si tu dors là, tu risques de te retrouver coincé sous un pervers, ça te chante ? A moins que t’aies d’autres idées derrière la tête. Ou alors tu devras dormir avec moi, mais tu devras supporter l’odeur du sexe sous les draps, j’ai tendance à me laisser grimper dessus tout la nuit, alors dès que je rentre, je cherche pas à comprendre, je dors. Et qui sait, tu pourrais sans doute passer un sale quart d’heure… J’peux toujours te raccompagner, à moins que tu fuis tes parents. »


Ca se pouvait après tout, vu que lui avait fuit la maison. On n’exprime jamais la véritable raison de ses actes, on ment juste en faisant croire qu’on s’était perdu ou un truc du genre. Tout ce que disait Sein était la réalité. Ce lieu là, bien qu’il ne soit qu’une boite de strip-tease, se transformait parfois en b**sodrome, mais en cachette. Ca éveillait tellement les sens que ça finissait forcément ainsi. Alors, écouterait-il, le garçon, ou prendrait-il le risque ? Sein en doutait fort. L’inverse le surprendrait mais on a bien dit de ne jamais juger le livre par sa couverture, n’est-ce pas… ?
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Innocent L. Grace
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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeDim 21 Mar - 20:55

    { You think you’re a man, you’re only a boy ; you think you’re a man, you’re only a toy }

    Inno n’aimait pas trop la manière que Sein avait de faire le désintéressé, fumant sa cigarette pour ne pas la laisser se consumer dans le vent ; après tout, l’élément n’avait pas besoin de ce genre de chose, il n’était pas dépendant d’une drogue totalement humaine. Mais il ne faisait pas de commentaire, ses yeux rivés sur le visage du beau brun, inlassablement, hypnotisé par tant de masculinité. Il posait les questions rapidement, les enchainait en laissant très peu de temps à l’adolescent pour répondre, aussi ce dernier faisait-il son possible pour pallier les réponses au plus vite et donc au plus court mais ce n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus simple. Tout ceci n’était pas pour lui ? Merci, il était au courant ce « tout ça » le mettait déjà mal à l’aise sans que le brun n’est besoin d’en rajouter une couche ! Enfin ca n’avait pas d’importance, son âge fusa, son visage restant impassible


    « 19 ans… »

    Donc il était majeur et vacciné, capable de se débrouiller seul et aussi, aux yeux de la lois, de se trouver là sans que cela ne pose de problèmes aux autorités. Enfin c’est pas comme si elles se souciaient de lui de toute façon, hein, donc bon, laissons-les au placard, on a pas besoin d’elles. Les paroles du brun étaient franches, elles venaient, s’imposaient, ne s’encombraient pas de détour et étaient crues mais Innocent ne semblait pas s’en trouver blesser ou effaroucher, il restait stoïque. Quant à son prénom, Sein se trompait lourdement, il le portait très mal… Car même s’il se sentait mal à l’aise ici, il n’était pas aussi pur qu’il pouvait le faire croire. Il était juste vierge et, d’un certains côté, frustré de l’être ; mais de l’autre, il était content de ne pas avoir céder cette chose si précieuse à n’importe qui, au premier venu par exemple, ah ça non, monsieur Inno était un romantique : il n’offrirait sa virginité qu’à l’élu de son cœur. Et personne d’autres n’en bénéficierait… Enfin, s’il avait l’esprit lucide. L’alcool était très mauvais pour ce petit, très très TRES mauvais ! Mais passons, la situation stagne. Il lui demanda donc son nom après lui avoir donné le sien, simple formalité mais qui pouvait s’avérer parfois utile quand même. Connaître le nom de quelqu’un c’était quand même mieux que de dire « hey ! toi ! » pour le désigner ! Si bien que la réponse le déconcerta et pas qu’un peu. Ses yeux, grand ouvert par la surprise quelques instant, se fermèrent un court moment alors qu’il soupirait. Il y avait des limites quand même, il ne cèderait pas sa virginité à cet homme juste pour savoir son nom ; encore plus en sachant qu’il n’avait pas cent pour cent de chance de l’entendre ! Enfin bref, ne nous égarons pas.

    Inno avait surpris le petit sourire amusé de Sein et n’en avait rien dit, après tout, il valait mieux en rire qu’en pleurer comme on dit. Mais il n’y répondit pas, la solitude et la barrière derrière laquelle il s’était caché pendant si longtemps lui avait fait perdre cette faculté : ces lèvres ne savaient plus s’étirer. Et puis il était parti à rêvasser, encore une fois, parce que la réalité ne parvenait pas à l’attirer assez pour qu’il cesse de se rendre au pays des merveilles, tel Alice tombée dans le terrier du Lapin Blanc. La fumée âcre, désagréables et au goût immonde le ramena à lui alors qu’il toussotait en détournant la tête un court instant. God, qu’il pouvait abhorrer cette chose ! Il était faible mais jamais il ne se résoudrait à devenir dépendant de quelque chose du même acabit : alcool, sexe, drogue ou tabac . Le rêve avait sombré lentement, loin, bien loin de lui à présent et la réalité avait repris le pas sur tout, les étranges sensations qui s’étaient épris de lui le délaissant alors. Il se sentait mal et bien à la fois et pourtant il avait la désagréable impression qu’il lui manquait quelque chose. A la question du brun, son visage si proche du sien qu’il ne put s’empêcher de prendre quelques couleurs, il sursauta et fit deux pas en arrière, instaurant une distance qui lui parut plus que raisonnable pour se trouver en sécurité alors qu’il répliquait, d’une voie légèrement éraillée par la gêne.


    « Non merci, je n’en ai nulle besoin, elle fonctionne très bien seule et sans aide ! »

    Du charabia, du vrai n’importe quoi qui ne rimait à pas grand-chose au fond. Il avait prononcé beaucoup de mot, signe qu’il s’emballait un peu trop. Et même s’il avait reculé de deux pas, ça ne suffisait pas car à présent le brun le fixait, le dévorait du regard et le malaise d’Inno ne faisait qu’empirer de minutes en minutes ; son cœur avait pris un rythme rapide alors qu’un frisson l’agitait de haut en bas. Il avait chaud, ne se sentait plus, ne savait plus où se mettre et les étranges sensations de tout à l’heure recommençaient à couler dans ses veines alors qu’il soufflait dans son cou, laissant l’adolescent chétif trembler légèrement, ne sachant plus que faire, son malaise augmentant encore après les quelques mots taquins qu’il murmura. Si « ca » désignait le sexe, en effet, il n’était pas là pour ça, pas du tout ! Quoi que… Mais non ! N’importe quoi, ce n’était pas du tout ce qu’il était venu chercher ! D’ailleurs il n’était rien venu chercher du tout, il s’était simplement perdu ! Et il avait été attiré par le beau brun, par l’Etalon Noir comme il se nommait lui-même, par cette masse de masculinité au charme irrésistible et au regard hypnotique ! Oui, juste ça, il ne voulait pas de sexe… Même si le corps du brun devait être diablement attirant, oh oui ! Ah mais non, mais à quoi était-il en train de penser là ?! Il devenait fou, cette rue, cette ambiance, ces sourires, ces regards et surtout cet homme, tout ici le rendait fou, voulait de lui quelque chose qu’il ne voulait pas donner, si bien qu’il n’arrivait plus à penser.

    Il ferma les yeux, un court instant en inspirant un grand coup pour tenter de reprendre ses esprits et puis la question fusa entre ses lèvres, parce que, oui, il ne savait pas où dormir. Mais il ne lui demandait pas de l’héberger, non, non, non, il ne se serait pas permis – enfin si un peu quand même – il voulait juste une adresse, un lieu, un hôtel pas trop cher, même miteux, où il pourrait dormir tranquille. Sans que tous ces regards, tous ces sourires, toutes ces langues avides ne cherchent à le dévorer. Bref, un lieu loin d’eux tous. En tout cas, cette réponse le fit rire ; bon ok, Inno ne se vexa pas, après tout la situation était plutôt comique à bien y réfléchir mais ce rire le surpris un peu quand même. Pour lui, cette situation était embarrassante, gênante au possible, et il ne savait pas comment s’en sortir tout seul. Alors il attendit qu’il ait fini de rire pour écouter sa réponse qui, il le sentait, allait se trouver – comme le reste en fait – bien loin du contexte de base. Et il avait raison. En l’entendant il frissonna, il ne comprenait pas comment on pouvait se vendre ainsi, c’était dénaturé son corps, se blesser soi-même. Inno ne comprenait pas qu’on puisse coucher sans amour, même attiré par le Diable ou le démon de la luxure.
    A ses propos il se sentit prendre de vives couleurs au niveau des joues, et du visage en entier en fait, ne sachant pas trop quoi répondre, sa bouche s’ouvrant pour laisser passer des sons qui ne vinrent jamais, se refermant alors qu’il semblait chercher ses mots, jusqu’à, du moins, ce que le brun ne parle de fuir ses parents. Certes Inno avait fui sa famille mais différemment de Sein : il s’en était éloigné avec le consentement paternel. Aussi secoua-t-il la tête négativement.


    « Non ! J’ai juste loupé le couvre-feu… du pensionnat… »

    Et voilà, il venait d’avouer sa négligence, cet oubli inopportun qui l’avait conduit ici, à parler avec lui, rencontre qui changerait peut-être son existence, peut-être pas. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ? En attendant, Innocent avait reculé d’un pas supplémentaire, regardant autour de lui, visiblement paniqué, légèrement du moins, ne sachant plus du tout quoi faire ou quoi dire devant de telles accusations ! Et au final, ses idées s’embrouillant dans son esprit revêche il finit juste par relever la tête et par gémir à peine audiblement pour Sein.

    « Je voulais juste… Une adresse… Un lieu… »

    Et il n’arrivait plus à s’exprimer, rongé par l’angoisse, rongé par les craintes, rongé par le vice aussi… Parce que, même si le châtain était pleins de principes, de bonne volonté ou encore de bons sentiments, il n’en restait pas moins un homme sujet à ses hormones. Auxquelles il avait parfois déjà succombé pour s’offrir un petit plaisir solitaire. Alors, tentez d’imaginer l’état d’esprit dans lequel le pauvre chérubin devait se trouver actuellement ! God, qu’il était pitoyable ainsi ! Rouge de confusion, incapable de sortit des propos cohérents, regardant le sol, luttant pour que l’hypnose n’agisse plus sur lui et qu’il ne soit plus attiré par le brun. Et puis tout ce sexe, ces mots sexuels, ces gestes, ces parfums… Tout.
    Il devenait fou.

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Sein Inagaki

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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeJeu 8 Avr - 20:38

Alors il avait 19 ans… Comme pour confirmer les dires du garçon, le brun le scruta une nouvelle fois, calme, le petit sourire amusé toujours accroché à ses lèvres. Ce n’était pas pour vouloir le froisser mais cet adolescent ne faisait vraiment pas son âge… On aurait dit un gamin de 17 ans, et encore… Tout le laissait croire : son apparence, ses manières, sa voix… Enfin pas besoin d’en faire une description détaillée. La bonne nouvelle – si on pouvait juger que c’en était une bonne – était que s’il en venait à oser pratiquer des exercices peu catholiques, il ne serait pas « puni ». Le châtain le regardait, le brun en fit de même. Puis, le garçon grimaça, toussota sous l’effet de la fumée. Enfin réveillé ? Sein savait comment faire perdre pied à ces petits arrogants – celui-là n’en avait pas l’air d’un – en leur faisant goûter des choses qu’ils ne supportent pas. Il pouvait vite devenir une source de nuisance, si bien qu’on aurait envie de s’en éloigner pour trouver le repos. Et Sein continua. Le visage blanc rougit instantanément à l’attitude désinvolte du plus âgé, les traits devinrent confus, les yeux se baissèrent et les pas firent marche arrière. Il avait fuit. Pas de doute, il l’était. Ah, mon pauvre petit innocent, tu es réellement mal tombé. A vouloir attiser le feu, on fini par se brûler… Si l’une des choses était à éviter, c’était de provoquer cet homme sexuellement parlant. Une fois la partie commencée, il était bien difficile de la terminer, ou alors si, elle se terminerait, mais pas en faveur de celui qui voulut débuter par mégarde. Comme un poisson dans l’eau, Sein était le maître des lieux et le maître de la situation.


« Non merci, je n’en ai nul besoin, elle fonctionne très bien seule et sans aide ! »


Et le voilà qui vociféra presque, tentant de cacher sa gêne. Comme c’était « mignon »… Encore une fois, le brun laissa échapper un faible rire car il n’y avait pas à dire mes les réactions de ce gamins étaient plutôt amusantes. Ce n’était pas très gentil à dire mais ceci restait une forme de divertissement. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait un petit jeunot, paumé, et qui en plus venait demander de l’hospitalité.


« T’en es sûr ? »


Lança l’homme en imitant un air mi-surpris. Ici aussi il devait l’être d’ailleurs… Et puis quoi ? Rien que ça le mettait dans cet état ? Qu’est-ce que ça serait s’il devait se faire embrasser ou que sais-je ? Le brun pouvait nettement déceler les petits tremblements qui agitaient faiblement les membres laissés ballants du jeune homme, celui-ci ne sachant probablement plus où se mettre pour se sentir, ne serait-ce qu’un moment, à l’aise.


« Pourtant on dirait qu’elle est emprisonnée, y’a pas de honte à avoir et même si t’en avais envie, je dirai rien, c’est le lieu pour »


Ah, quelle sournoiserie de balancer une telle remarque ! C’était à croire que ça l’amusait de voire la mine déconfite du garçon. Mais revenons-en aux faits : le jeune Innocent s’était perdu mais apparemment ceci n’était pas volontaire, donc pas de fugue ou de désobéissance de ce type. L’hispano-japonais finit par reprendre un peu plus de sérieux et se décida de prendre le problème en considération.


« Non ! J’ai juste loupé le couvre-feu… du pensionnat… »


Alors il venait d’un pensionnat… Encore pire. Comme il l’avait suggéré, il aurait pu l’accompagner mais il était strictement interdit de quitter sa boîte pour qu’ensuite il la retrouve dans dessus-dessous à son retour ? Non merci. Et puis ce n’était pas autorisé, il était en plein travail même si ça n’avait pas l’air. Pas de bol gamin. Louper le couvre-feu… Il y en a qui sont vraiment tête en l’air si vous voulez mon avis ! N’avait-il pas de montre ? Pourtant il venait d’une famille aisée non ? Et les bonnes habitudes, où sont-elles passées ? Pour Sein, ça aurait été normal ce genre d’action mais pour un jeune homme élevé sur des bases solides et respectueuses, et bien ceci paraissait étrange. Le brun eut un semblant de soupir, voulant fumer une nouvelle cigarette. La main brune alla fouiller dans la poche arrière de son pantalon pour en sortir le paquet – quoiqu’un peu abîmé – et l’ouvrit mais se désista en remarquant qu’un unique bâton de nicotine logeait dans l’emballage. Merde. Bon tant pis, ça serait pour plus tard… Il devra trouver autre chose pour se détendre. Résigné, tiquant d’agacement au passage, il rangea le paquet et centra toute son attention sur le châtain qui semblait vraiment confus pour le coup.


« Je voulais juste… Une adresse… Un lieu… »


Dit le châtain d’une faible voix. Et bien le pauvre aurait bien du mal à trouver un lieu « potable » dans tout ce bazar… Il tomberait forcément sur des âmes bien égarées aux mœurs légères. Il y avait bien un hôtel dans les environs, mais ce n’était pas un de ces hôtels luxueux où on pouvait rester tranquille… Non c’était un bel hôtel mais destiné à ces cochonneries que les humains peuvent faire lors des soirées bien arrosées et tardives. Ne croyez pas qu’en étant dans le quartier chaud de la ville vous trouverez un lieu dit « normal » pour souhaiter vous y reposer. Et au brun de lancer à son tour un avertissement qu’il fallait plutôt prendre en compte :


« L’adresse ? Elle est ici, et le lieu aussi. Y’a bien des hôtels, tu peux regarder autour de toi t’en verras mais je crois que tu vas avoir du mal à te prélasser ; ici on est tous comme ça. Après tout, le quartier porte bien son nom, tu trouves pas ? »


Il fit une brève interruption avant de reprendre, la voix légèrement plus chaude et plus lente, en prenant bien soin de se rapprocher du garçon qui s’était éloigné.


« Tu dois le sentir, toi aussi, cet air… Non ? La contamination est rapide et la Tentation a tendance à vite faire céder… »


En parlant de tentation, alors que Sein s’occupait du « cas » du gamin, deux mains fortes vinrent se plaquer sur ses fesses pour s’amuser à les faire remonter contre leurs paumes puis, l’une d’elle se glissa majestueusement sur le centre d’intérêt de cette personne, saisissant l’objet des désirs avec envie. Le brun sursauta légèrement grognant à l’attitude de celui qui était un inconnu pour Innocent et obtempéra comme un animal sauvage.


« Jack, arrête ça de suite, j’ai pas terminé. Si tu continues, je t’assure de te castrer avec mes dents la prochaine fois. »


Mais ce fameux Jack se contenta de rire en lui envoyant un « toujours aussi direct Sein », avant de se placer à côté de lui pour regarder le garçon. L’homme à la peau brune se contenta d’observer son ami pour surveiller ses paroles et si jamais il dérapait, il trouverait bien un moyen pour le faire taire.


« Oh ben tiens, en voilà de la compagnie ! T’es qui toi ? T’es pas un peu trop jeune pour venir voir des grands gaillards se mettre tous nus ? Mais bon y’a pas d’âge pour… !! »


L’homme aux cheveux noisette retint un soupir, souffle coupé en grimaçant légèrement au geste du brun qui l’interrompit brusquement en saisissant ses parties sans ménagement. Il n’avait pas besoin de parler que son attitude et son regard suffisaient à faire comprendre à son camarade de se taire. Sein avait la situation en main, ce n’était pas pour que l’autre fiche tout en l’air ! Jack se ravisa en marmonnant un brouillon de paroles incompréhensibles puis demanda, avec intelligence, ce qui s’était passé pour qu’il soit retardé ainsi. De toute façon il n’avait pas le choix à présent, le gamin ne devait pas trainer dehors et il était tard maintenant. La faim devait sûrement lui brûler l’estomac et la fatigue gagner ses petites jambes à force d’avoir marché maintes heures durant. Le gérant de la boîte fit un geste de la tête, à mi-profil du garçon et l’invita enfin à entrer, jugeant que la situation ne permettait en rien de le laisser à l’extérieur.


« Allez, rentre. Crois pas que je te fais vraiment une fleur mais je parie que t'as plus d'argent sur toi pour payer l'hôtel... Jack, va voir si la voie est libre qu’on le laisse pas là dedans et débrouille-toi pour trouver un truc à manger aussi. »


Annonça le brun, le visage sérieux, son regard se promenant dans cette salle réchauffée à l’air pollué par le tabac, l’alcool, voire parfois par une légère odeur de sueur fortement masculine. Il n’y avait que des hommes là dedans ? Bien sûr que non. Un certain nombre de femmes y figuraient, attablées ou se délectant de la vue que pouvaient offrir ces corps tout en courbes fortes aux muscles saillants – sans paraître dans l’exagéré. Se dirigeant vers le couloir menant vers les chambres, Sein adressa un bref mot au barman et, la démarche féline, il ouvrit la porte de cette unique chambre complètement retirée du reste. Ici l’air ne piquait pas les yeux et on ne suffoquait pas ; autant dire que c’était nettement plus agréable dans ce coin. La pièce était petite et peu meublée mais elle suffisait largement pour héberger un étudiant tel que l’adolescent et, même si on n’y penserait pas au premier coup d’œil, cette chambre était celle de Sein.


« Désolé, tu vas devoir te contenter ce ça, c’est ma chambre mais c’est la seule qui est bien dans le lot ; on viendra pas t’emmerder. J’ai rien d’autre. Les draps ne sont pas changés, et t’as de la chance que ça soit l’hiver parce que t’aurais crevé de froid dans ce trou. Poses tes affaires et suis-moi surtout parce qu’ici tu peux vite te perdre et quand tu te perds, tu finis mal. Autre chose, j’ai pas d’autre lit alors ce soir faudra me supporter, et surtout pas un mot à tes copains, pigé ? Et préviens ton établissement qu’on te cherche pas partout. Dis que t’es chez un ami parce que t’as un problème santé ou un truc du genre. Jack, grouille-toi pour faire à manger, j’ai pas beaucoup de temps avant la reprise. »



Ce n’était pas le luxe mais au moins voilà le garçon sauvé. Son sauveur n’avait aussi rien d’un prince charmant – il était tout le contraire d’ailleurs – mais il lui avait permis d’être sain et sauf.
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Innocent L. Grace
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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeSam 17 Avr - 18:16

    Non, Inno n’avait rien de « mignon » bien au contraire, il ressemblait plus à un crétin, actuellement parlant. Enfin je dis ça, mais au fond, je pense qu’il l’est tout le temps. Et agaçant aussi, oh oui ! Terriblement agaçant. Mais cela, Sein ne le savait pas encore, il risquait cependant de l’apprendre bien vite. Aussi le châtain fuyait puis revenait vers le brun, oscillant entre sa gêne de vierge effarouché et son envie poignante.
    Mais plus il fuyait, plus Sein revenait à l’attaque, le provoquait, cherchait – sans aucun doute – à l’induire en erreur pour le faire succomber, pour le tenter et surtout pour le voir rougir de plus bel ! Sinon, pourquoi insisterait-il autant au sujet de sa langue ?! Bon, c’est pas comme s’il pouvait lui dire « mais putain ! Si tu la veux, vient la chercher ! », hein, c’est d’Inno dont on parle, lui c’était plutôt les bégaiement et le rouge aux joues qui le caractérisait – quoi que soul, il était totalement différent ! mais c’est une toute autre histoire – de ce fait les piques du brun avait pour effet de le faire reculer un peu plus à chaque mot, quelques micro-centimètres alors que son expression était de plus en plus confuse.
    God, comme ce petit manège devait être drôle et jouissif pour le Strip-Teaser !
    Cependant, ce dernier se trompait sur un point : Inno n’était pas aussi pur qu’il le laissait penser ; en effet, il n’était pas célibataire depuis dix-neuf longues années, si vous voyez où je veux en venir ! Non, non, non, il avait déjà eut quelques…hm… Aventures passées avec quelques garçons dont les noms sont à présent flous dans sa mémoire. Si bien que les baisers – et pas les plus chastes – il connaissait. Pour le reste, oui, il était totalement vierge. Et il n’en ressentait aucune honte. Chaque chose en son temps !
    Sauf que là… Le malaise était bel et bien présent. Peut-être, pensait-il, que si par le passé il s’était déjà laissé aller à ce genre de chose, le dialogue serait plus facile avec le bel étalon… Oui. Peut-être. Ou pas. Qui peut savoir.
    Pas nous en tout cas.
    Et lui non plus.
    Avec des peut-être, c’est comme avec des si, il finirait par mettre Paris en bouteille et Rome dans son verre.
    Quant à la dernière remarque, elle provoqua chez l’adolescent quelques frissons bien visibles qu’il n’avait pu réprimer ; non, il ne fallait pas céder à cette tentation, il ne fallait pas se laisser aller à se perdre dans la luxure, il savait que c’était un péché dont on ne revenait jamais, d’autres autour de lui en avait déjà fait les frais ! Alors non, il ne devait pas écouter la voix enchanteresse du brun. Vil créature tentatrice ! Créature qui semblait follement s’amuser.
    Et qui pourtant, finit par se radoucir et par devenir plus sérieuse lorsqu’il parla d’un lieu pour dormir.

    Ici ? Parlait-il de la boite devant laquelle ils se trouvaient encore ou bien de la rue, de ce quartier que tout le monde surnommait, non, nommait « chaud » à cause des diverses activités qui s’y trouvait pratiquées ? L’un dans l’autre, ça revenait au même, il aurait du mal à passer la nuit seul, tranquillement, à se prélasser dans un tout petit coin du lit… Alors, au fond, à quoi bon se poser des question sans réponses ? Il allait donc répondre à la question de Sein – qui en avait profiter pour se rapprocher, ne se trouvant plus qu’à un demi bras de distance avec lui – lorsqu’une main clair fit irruption sur le pantalon du brun. Non, Inno ne regardait pas là, mais dans sa vue d’ensemble de Sein, ce détail fit irruption au coin de ses prunelles !
    Il sursauta au même moment que le strip-teaser, frissonna et se retourna immédiatement pour vérifier que personne ne s’amuserait à lui faire la même chose, reculant donc, contre Sein, sursautant de nouveau en s’écartant et en bredouillant quelques excuses confuses alors que le bel étalon parlait à l’inconnu à qui cette vilaine main appartenait. Et d’ailleurs, il imita très bien les ânes sur le moment, fermant ses oreilles aux premières paroles de Sein, dès que celui-ci parla de castration, ressentant soudainement une vive douleur dans l’entre-jambe en imaginant ne plus rien avoir ici.
    Brrr !! Quelle sensation désagréable ! Se sentant observé, il posa ses magnifiques yeux verts – parce qu’il fallait l’avouer, il n’avait rien de mignon, mais l’éclat de ses prunelles étaient loin de rebuter les autres ! – sur le prénommé Jack qui s’adressait à lui, ayant à peine le temps de lui répondre.


    « Je m’appelle Innocent… euh… Je… Je ne suis pas vraiment là pour… pour ça… »


    De nouveau, il était rouge de confusion. Décidemment, il ne cessait d’osciller entre la blancheur de sa peau et la rougeur de sa gêne. Et au final, cette situation commençait à le fatiguer. Même si Sein n’était sans doute pas la meilleure fréquentation dont il pouvait rêver, il se révélait ne pas être un mauvais bougre. A son invitation, il n’hésita pas longtemps – surprendre de nouvelles langues avides et des regards gourmands posés sur lui suffirent largement à le convaincre que c’était la meilleure chose qui pouvait lui arriver ce soir ! Ainsi emprunta-t-il le même chemin que ses aînés, entrant dans la boite de tous les vices…
    Ce qu’il vit ? Quelque chose qui provoqua en lui une chaleur nouvelle, du même genre qu’il ressentait lorsqu’il s’égarait parfois à glisser ses doigts le long de son membre pour des plaisirs solitaires. Ici, l’odeur masculine, fortement présente, mêlée à l’alcool et à la fumée des cigarettes, lui faisait tourner la tête, provoquait en lui de très étranges sensations.
    Pas vraiment désagréables, mais pas vraiment agréables non plus.
    Bien sur il continuait de suivre Sein mais dans son regard une nouvelle lueur venait de s’allumer, alors qu’il ne pouvait s’empêcher de glisser les yeux sur les corps magnifiques des éphèbes que comptait la boite de strip-tease. Pas un regard pour les quelques clientes. Non, son entière convoitise partait en direction des hommes. Un peu d’observation et tout le monde pouvait comprendre de quelle nature il était dotée.
    Et soudain, ces hommes magnifiques disparurent à ces pupilles sombres alors qu’il se retrouvait dans un couloir et puis dans une petite pièce simplement meublée que Sein présenta tout d’abord comme sa chambre avant de lui expliquer quelques petites choses, dont certaines suffirent à refroidir toutes ces ardeurs.
    C’était décidé, il en était convaincu : il ne sortirait pas de la pièce ! En aucun cas ! Bon, sauf peut-être pour aller aux toilettes, mais pas plus. D’ailleurs, il n’en avait pas parlé, mais sa vessie commençait sérieusement à se faire petite, pour le coup… Il fallait donc qu’il sorte, envers et contre tout. Et pas question de demander à ce qu’on l’accompagne, il n’était plus à l’école primaire…


    « Excusez-moi, où se trouvent les latrines ? »

    Non, non, vous avez bien entendu, pas les « toilettes » ou les « WC » comme tout le monde, non, Inno voulait bel et bien les « latrines » ! Une fois que Sein lui donna la réponse, il acquiesça, le remercia et sortit de la chambre, se dirigeant vers l’étroite pièce sans se poser de questions de savoir qui il risquait de rencontrer, allant se soulager sans encombre. Il sortit de la cabine et entreprit de se laver les mains en murmurant quelques paroles à voix très basse quand – tout à coup ! – un homme poussa la porte – non, sans blague ! – en riant légèrement, les joues rougies, elles, par l’alcool. Inno ne lui accorda pas un seul regard, rêvant à d’autres ailleurs, se voyant déjà en train de roupiller – la fatigue, ça endort il paraît ! – lorsqu’une main glissa sur son postérieur, provoquant un frisson désagréable dans sa colonne et que des mains viriles empoignèrent sa taille.


    « Alors mon mignon, on m’ignore quand j’lui parle ?! Ici ou dans une chambre, c’est pareil, qu’est-c’t’en penses ?! Tu penses pas, hein ?! Bah t’as bien raison… On va bien s’amuser tous les deux… »

    Un rire légèrement hoquetant et démentiel s’échappa des lèvres de ce qui semblaient être un client alors que le châtain se débattait contre lui en le sommant de le lâcher, qu’il n’était pas là pour ça, qu’il ne voulait pas qu’il le touche avec ses mains et ses mœurs dégoutantes !
    Mais l’autre n’entendait rien et vicieusement il passait déjà sa langue contre l’oreille de l’adolescent, le maintenant plaqué contre le lavabo, son pantalon faisant pression contre les fesses vierges et blanche pour le moment encore confortablement protégées par son jeans.
    Mais pour combien de temps ? Car il avait beau se débattre, l’homme derrière lui était trop puissant, bien que soul, pour qu’il arrive à s’en débarrasser seul. Et il n’arrivait pas à crier, une main puissante pensant à maintenir ses lèvres closes et à étouffer la moindre de ses plaintes alors qu’il cherchait déjà à le caresser à travers le tissus épais de son bas, alors même qu’Inno avait planté ses ongles dans sa peau.
    Il essayait de se libérer. Mais en vain

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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeMar 27 Avr - 10:53

Le brun était prêt à lui expliquer comment s’organiser en fonction de son emploi du temps lorsque le jeune homme demanda à se soulager le vessie. Bon, tant pis, ça attendrait tout à l’heure, après tout il n’en aurait pas pour 1 heure non plus…


« Excusez-moi, où se trouvent les latrines ? »


Les latrines ? Ah, quelle drôle de façon de dire les choses, c’était à peine si Sein connaissait ce mot. Il n’était pas bête mais pas intelligent non plus, de toutes façons il avait arrêté l’école assez tôt et puis ça ne l’avait jamais vraiment intéressé. Latrines ou pas, l’homme aux cheveux ébènes lui indiqua la direction de la tête, lançant une réponse brève mais précise ; il n’y avait pas de quoi faire un roman.


« Juste en face, sur ta gauche »


Il fit une courte pause avant de reprendre, toujours aussi sérieusement :


« Tu nous rejoindras après dans la cuisine, j’aurais deux-trois choses à t’expliquer avant que tu n’ailles dans la chambre… »


A entendre cette phrase, on avait précisément l’impression qu’il allait faire des reproches au jeune homme ou encore qu’il le maltraitait ; mais détrompez-vous, ceci était justement pour son bien. Une fois le garçon parti, Sein se dirigea vers la cuisine avec Jack à ses trousses, sifflant légèrement avant de prendre la parole.


« Innocent hein ? C’est ça qu’il a dit ? Tu crois pas que c’est risqué ce que tu viens de faire Sein ? Et si jamais son établissement le savait ? On ne sait jamais, il peut y avoir des gens de là bas qui viennent ici et tu vois le truc ? »


Le brun soupira légèrement, ennuyé que son ami s’inquiète tant alors qu’il avait pris les mesures nécessaires.


« Y’a pas de quoi s’en faire, je l’ai prévenu tout à l’heure, et puis il ne pourra pas se plaindre puisqu’on lui sauve la mise au moins pour cette nuit. Après il n’aura qu’à faire gaffe à ce qu’il fait, je suis pas dans sa tête pour savoir ce qu’il a fichu pour se retrouver dans le pétrin. »


L’hispano-japonais s’appuya ensuite contre le plan de travail de la cuisine, s’offrant une nouvelle cigarette qu’il alluma avec précision et expira bruyamment, dans un soupir. Un silence s’installa entre les deux hommes, le temps pour chacun de savourer cet instant de répit. La musique résonnait déjà dans la salle principale, parvenant légèrement à la cuisine. Sein n’était pas pressé de retourner travailler car il savait que la nuit allait être longue et en cas de manque de sommeil, on n’était jamais trop emballé. Il ne détestait pas son travail mais ne l’adorait pas non plus. Aimer un minimum le sexe aidait bien, et il ne fallait pas le nier, le brun y prenait un certain plaisir ; peut-être avait-il une libido importante ? Si c’était le cas, ça n’était alors pas un désavantage. Pendant que le plus jeune fumait encore – Sein -, Jack s’occupa de préparer le dîner, se forçant à tenter de ne pas gâcher le repas car un homme reste un homme et la cuisine n’était pas vraiment le fort de Jack, mais que voulez-vous… Il n’y avait que des hommes dans cette boîte. Bon, et ça faisait combien de temps que le gamin était aux toilettes ? L’Etalon n’avait pas vraiment calculé la durée mais il lui semblait que cela faisait déjà cinq bonnes minutes, le temps qu’ils reviennent à la cuisine, qu’ils fument une cigarette et que Jack se mette aux fourneaux… Sur le moment, l’idée que quelqu’un puisse embêter le jeune garçon ne lui avait pas effleuré l’esprit, et pourtant c’était bien le cas. Il ne le savait pas encore mais le pauvre garçon était en proie à une tentative de viol. Peut-être que le châtain avait perdu son chemin – pas évident quand on ne connaît pas trop l’endroit – car, après tout, il s’était retrouvé ici, errant devant la boîte. Perdant légèrement patience, Sein décida de partir à la rencontre du garçon afin de le ramener avec lui, en lieu sûr.


« Je reviens Jack, je vais chercher le gamin, il s’est peut-être perdu. »


Dit-il sans moquerie. Moquerie ou pas, cette phrase provoqua un gloussement de la part de l’homme aux yeux clairs qui esquissa un sourire en rassurant son camarade sur le fait qu’il s’occuperait de tout, en l’occurrence, la cuisine.

Mains dans les poches et cigarette se consumant entre ses lèvres, l’homme marchait à pas de loup, ne se voulant pourtant pas discret. Par pur réflexe, il se retourna comme pour vérifier qu’il n’était pas observé – mauvaise manie acquise lorsqu’il habitait encore dans la rue – et se rendit directement aux toilettes. Un cri ? Il cru tout d’abord que ça venait de son imagination et puis il se pouvait aussi que quelques clients soient allés dans l’une des chambres destinées à leur plaisir. Cependant ce cri, même presque inaudible, n’avait pas l’air d’être de ceux qui exprimaient une envie : c’était plutôt une supplication, un appel au secours. Et comment pouvait-il en avoir la certitude ? Tout simplement parce qu’il était habitué à ces choses-là. Bien vite, il se dirigea vers les toilettes, le pas se pressant et se faisant plus lourd sur la moquette – parce que le sol était couvert de moquette – et ouvrit la porte plutôt brusquement. Immédiatement, ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il fut témoin de la scène : un homme tentait d’abuser sexuellement le garçon. Il pouvait le voir, le bassin de l’homme, collé contre celui de l’adolescent, sûrement dans un état déjà avancé. Ses mains, vicieuses, de baladaient entre les pauvres cuisses du châtain qui n’avait aucune échappatoire, collé contre le lavabo. Pestant silencieusement en crachant sa cigarette, le brun ne réfléchit pas un instant de plus et fonça en direction de l’adulte qui avait juste eu le temps de lever la tête. Heureusement pour l’adolescent que Sein était rapide - il n’avait en rien perdu ses réflexes- de ce fait, il se retrouva bien vite derrière l’homme et le força à lâcher prise en lui plaquant son bras contre la gorge en appuyant légèrement sur celle-ci. Encore une autre habitude de la rue… Il avait appris tellement de choses, comment se défendre, voler – ce qui n’était pas un exploit à citer -, d’ailleurs il savait bien utiliser les armes blanches. L’homme commença à suffoquer, trouvant tout de même la force pour vociférer, à la fois mécontent d’avoir été interrompu dans son petit jeu et d’être ainsi malmené.


« Lâ-lâche-moi bordel ! C’était qu’un p’tit jeu ! »


Un petit jeu ? Il appelait ça un petit jeu ? Espèce d’enfoiré. Il avait bien envie de lui faire payer mais montrer un comportement aussi agressif que le sien n’était vraiment pas la meilleure des choses à faire car c’était répondre à sa connerie mais voir une telle scène faisait monter sa colère. Sa récente prévention contre ce genre de mec-là avait été presqu’inutile puisque le jeune homme venait d’en faire les frais. Alors il fallait qu’il soit son garde du corps pour empêcher qu’un autre évènement de ce type ne se reproduise ? Tss, c’est pour ça qu’il ne voulait pas s’emmerder avec un gamin… Ca finissait toujours mal dans la plupart des cas. Mais ce soir il l’avait prit sous son toit alors il était entièrement responsable de lui.


« Un jeu ? T’appelles ça un jeu ? T’as de la chance de pas avoir été plus loin parce que t’aurais passé un sale quart d’heure… Je me demande si t’aurais pu encore assurer ta progéniture, connard… Dommage pour toi mais ce soir, t’es viré. Dépêche-toi de dégager où je m’assure de t’arracher les c***lles avec les dents. »


Tout ça avait été dit froidement, sur un ton acide et tranchant, accompagné d’un regard noir. Bien qu’il ne voulut pas montrer cette facette de lui au garçon, il n’en avait pas eu le choix : c’était ça où l’adolescent aurait passé un bien sale quart d’heure et ça il en était hors de question tant qu’on faisait ça sous son toit et sans son consentement. Le patron ici c’était lui et quiconque osait commettre un acte sans le consentement d’un autre se verrait expulsé, et croyez-moi, Sein n’était pas homme à oublier de sitôt votre visage.
Repoussant l’homme ivre vers la sortie, il le tint fermement par le bras avant d’ordonner au garçon de s’enfermer dans sa chambre le temps qu’il revienne. Il devait s’être passé tout au plus cinq minutes avant que le brun ne se rende à la chambre, entrant sans frapper.


« Je t’avais bien prévenu, mais on dirait que j’ai pas été assez vigilant. A partir de maintenant tu vas bien m’écouter, déjà, de un, tu vas prévenir un de tes copains que t’es en lieu sûr, mais tu ne cites pas la boîte. Et de deux tu vas rester avec Jack le temps que je travaille. Dès que t’auras envie de dormir ou que tu voudras faire tes devoirs, tu t’enfermeras dans la chambre. J’essaierai de venir de temps en temps voir si t’as besoin d’un truc et ça va être con à dire, mais quand t’iras aux toilettes, je vais devoir te surveiller, du moins, rester dans la grande pièce. Et interdit de se plaindre, tu viens de faire les frais d’une expérience plutôt dégueulasse. »


C’était comme ça ici. C’est ce qu’il avait dit au garçon avant que celui ne rentre dans la boite.


« Tu dois être choqué, mais faim ou pas, tu dois manger parce que je vais devoir y aller. Suis-moi. »

N’attendant aucune réponse de la part du jeune homme, Sein ouvrit la porte de la chambre, attendant que la pauvre victime le suive bien sagement. Mais les ennuis ne faisaient que commencer…
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Innocent L. Grace
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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeSam 1 Mai - 21:34

    « ahh… »

    Un gémissement plaintif et rempli d’envie franchit les lèvres du châtain, un son qui le fit sursauter lorsqu’il l’entendit résonner dans la petite pièce vide ; ce bruit était obscène, étonnant, agaçant. Il ne comprenait pas tout ce qui était en train de lui arriver mais une chose était sur : il avait terriblement peur de la suite et il n’attendait qu’une chose c’est que quelqu’un arrive pour le sauver. Et en même temps il craignait que quelqu’un ouvre la porte et le découvre dans cette position plus que gênante. Son jeans était ouvert, la main du pervers dans son sous-vêtement, caressant lascivement le fruit du démon, la chose horrible qui le faisait gémir avec ce ton vil et dont il aurait voulu volontiers se débarrasser ce soir : ces attributs masculins.
    Même si, dans l’ordre logique des choses, se séparer de ces choses là était terriblement difficile…
    Quoi qu’il en soit, il avait fermé la bouche après ce bruit, serrant les dents, se retenant de se mordre pour éviter de recommencer. Son corps tremblait comme une feuille, coincé entre le lavabo et le corps lourd et gras du pervers qui empestait l’alcool et qui semblait chercher à l’embrasser. Mais ça il en était vraiment hors de question. S’il ne pouvait pas échapper à ses doigts, il pouvait au moins échapper à ce contact là. Il n’en pouvait plus de cette situation ; Sein l’avait mis en garde avant qu’il n’entre mais il ne pensait pas que rien que le fait de se rendre aux WC et ensuite de se laver les mains, lui causeraient de tels soucis.
    Mais bientôt, son sauveur arriva. Sein. En personne. Le grand, le seul, l’unique, le vrai, le bel Etalon noir. Et celui-ci semblait plutôt en colère. Très en colère. Il ne le vit que du coin de l’œil, une ombre brune qui s’en prit à son « agresseur » ; ce dernier du lâcher prise et le garçon en profita pour s’échapper, effectuant quelques pas de côté, son corps tremblant toujours, regardant la scène qui se déroulait sous ses yeux, ses joues rouges de honte et d’excitation, sa virilité reprenant sa place dans son boxer, la peur qu’il ressentait encore le refroidissement immédiatement. Pendant que Sein s’occupait donc du « céréale violeur », ses mains tremblantes avaient refermé son pantalon et il réarrangea sa chemise de manière à être de nouveau présentable. Mais tous ses gestes étaient tremblants et il y avait toujours la peur peinte sur son visage. Oui, il était choqué, qui ne l’aurait pas été ? Car si le bel Hispano-japonais n’était pas intervenu, il savait très bien ce qu’il serait advenu de lui… Et ce n’était pas vraiment joli à imaginer ou à raconter donc ne nous y éternisons pas. D’ailleurs, la réaction de Sein et la manière dont il regardait et dont il parlait à l’homme provoqua un brusque frisson le long de la colonne vertébrale de l’adolescent ; il faisait peur à voir comme ça et il n’aurait pas voulu être à la place de son agresseur même si ce dernier l’avait bien mérité au final…

    Tremblant toujours, lorsque Sein se tourna vers lui, par réflexe et encore sous le choc de ce début de viol qu’il avait subi, il recula, jusqu’à se retrouver coller au mur froid, frissonnant, regardant le beau brun avec effroi. Il avait beau savoir qu’il ne craignait rien de lui, rien de rationnel ne semblait parvenir à son esprit. Surtout lorsque le brun empoigna le pervers pour le foutre dehors tout en lui donnant des ordres qui parvinrent avec beaucoup de difficulté jusqu’à sa cervelle paralysé. Il s’était encore plus ratatiné contre le mur. A cet instant on aurait pu le comparer à un animal sauvage poussé dans son dernier retranchement, en proie à la peur bien sur mais seulement guidé par son instinct : survivre.
    Il lui ordonna de s’enfermer dans la chambre. Ce fut les seuls mots qui le percutèrent réellement et il ne se permit pas de réfléchir plus : il courut se réfugier dans la petite pièce, se recroquevillant dans un coin, essayant de calmer ses tremblements. Mais c’était affreux, il avait encore l’impression de le sentir le toucher, d’avoir le contact humide de ses lèvres, de sa bouche dans son cou, sur ses joues, de sentir son haleine putride lui attaquer les narines. Il resta ainsi prostré sur lui-même, tentant de reprendre un minimum de contenance – bah oui, un aristocrate ne pouvait pas rester faible comme ça pendant des heures, hein, ca faisait pas très chevalier ! – jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre et qu’il ne lève la tête sur un Sein encore plutôt énervé. Mais en tout cas, il ne changea pas de place. Il l’écouta lui expliquer deux trois petites choses mais il ne parvint pas vraiment à les retenir. Déjà il ne tremblait plus et il en était plus qu’heureux. Ca lui faisait un problème de moins à résoudre il ne lui restait plus qu’à se débarrasser entièrement de la peur qui lui nouait l’estomac et qui en effet lui coupait toute sensation de faim. Il déglutit difficilement puis il se leva et il s’approcha de lui. Mais il ne passa pas tout de suite devant, hésitant. Déjà qu’au naturel on le trouvait peu sociable, ça risquait de devenir pire s’il ne s’en remettait pas rapidement. Il finit par passer devant lui, se collant le plus possible à l’embrasure de la porte, évitant tout contact avec lui.
    Il acquiesça silencieusement à ses propos, se rendant avec lui dans la cuisine où il allait devoir manger quelque chose. Quitte à aller dans une cuisine, il aurait préféré la faire, ça l’aurait détendu, ça lui aurait fait oublier ses malheurs un instant. Ils arrivèrent donc dans la pièce, l’adolescent évitant toujours tout contact avec le bel étalon, la fascination qu’il avait pu ressentir à son égard totalement séché pour le moment, son esprit étant encore trop ébranlé par les récents évènements. Bien sur Jack était là, aux fourneaux et une bonne odeur flottait dans l’air ; mais la boule dans son estomac ne voulait vraiment pas s’en aller si bien qu’il se tourna vers Sein et levant enfin les yeux vers lui, pour les plonger dans les siens, il demanda d’un ton hésitant.


    « Je peux cui-cuisiner aussi s’il vous plait… ca… me détend… »


    Et il espérait ardemment qu’il accepte et qu’il lui laisse faire un plat, n’importe lequel, même la chose la plus basique comme une simple salade composée. Tant qu’on le laissait faire quelque chose. Car pour revenir de ce choc il fallait qu’il s’occupe les mains, qu’il s’occupe l’esprit surtout. Qu’il ne pense plus qu’à la nourriture, qu’à ce qu’il faisait et non plus à ce qu’on lui avait fait. Il ne voulait pas dire par là que la cuisine de Jack était mauvaise, hein, juste qu’il avait besoin de le faire lui-même pour se sentir bien, pour se sentir mieux. Car même s’il ne tremblait plus, il n’avait aucune envie qu’on s’approche de lui, qu’on ne le touche ou même seulement qu’on ne l’effleure…
    Il fut heureux d’entendre une réponse positive et il en soupira de soulagement. Il prit le temps de fouiller dans les placards pour trouver ce dont il avait besoin puis il se mit à la tâche. Il avait décidé de confectionner une quiche parce que c’était pratique, rapide et qu’on pouvait en faire avec presque tout et n’importe quoi. Au fur et à mesure qu’il avançait, il se décontractait, les traits de son visage se détendant à vu d’œil. Si bien qu’une demi-heure plus tard, la quiche était prête, légèrement dorée, pas trop cuite et fondante. Comme il les aimait. Et il semblait déjà avoir oublié le traumatisme occasionné plus tôt. Bien sur ce n’était pas le cas mais pour le moment il n’y pensait plus, c’était déjà pas mal. Il fallait seulement qu’on ne le touche pas.
    De plus il avait envoyé un sms à un ami du lycée pour prévenir qu’il dormait à l’extérieur ce soir dû à un problème familial. Personne ne viendrait poser plus de questions, personne ne le chercherait, ils seraient donc tranquilles tous les trois.
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MessageSujet: Re: I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein||   I'm not me... Now... Call me Crazy ||Sein|| Icon_minitimeDim 22 Aoû - 21:22

Les voilà qui étaient maintenant dans la cuisine, attendant que le menu de ce soir soit prêt. Jack n’avait pas bougé d’un pouce, s’occupant du repas du mieux qu’il pouvait pour ne pas gaspiller les aliments en les cramant. Et bien oui, un homme restait un homme même si le fait de l’être ne signifiait pas qu’il ne savait pas faire la cuisine, mettons de côté les préjugés et les idées toutes faites. Quant à Sein il n’avait pas dit mot depuis qu’ils étaient revenus dans cette pièce, portant une nouvelle cigarette entre ses lèvres pour calmer sa récente colère. Il pensait actuellement que surveiller le garçon ne serait pas chose facile car il devait aussi gérer la boite. Aussi, fallait-il compter sur son ami, mais était-ce une bonne chose ? Il lui faisait confiance, là n’était pas le problème, mais on n’était jamais à l’abri d’un événement. Regardez bien ce qui venait de se passer ? Une fois le dos tourné tout dérapait, et pourtant ce n’était pas chose faite d’avoir prévenu le garçon ; à croire que ça avait été fait exprès.
Connaissant bien son camarade, Jack finit par parler, se demandant s’il s’était passé quelque chose au vu de l’absence de conversation entre le garçon et le brun.


« Y’a comme un gros blanc par ici, il s’est passé un truc pour que le silence plane comme ça ? »


Jack et ses éternelles questions. Parfois il gaffait, ce qui n’était pas terrible mais Sein finit par répondre, de toutes façons il fallait bien le tenir au courant pour que lui aussi fasse quelque chose ; il serait sollicité pour la surveillance, ça ne faisait aucun doute.
Expulsant la fumée par la bouche, dans un bruit mat, la voix grave du brun s’éleva de nouveau, suivant la demande de son aîné.


« Hn. Ca a dérapé là bas. Je savais bien qu’il y avait encore un de ces c***ards dans le coin. Tssk »


Sourcils froncés, l’hispano-japonais tiqua, mécontent. Dorénavant, il devait être plus vigilant, ce qui voulait dire que le jeune garçon – non, l’adolescent - devrait le suivre partout. Pas claire comme affaire et pas saine non plus. Mais, et puis pourquoi penser à tout ça puisqu’il ne resterait pas éternellement de toutes façons ? Cet environnement là était complètement néfaste pour un garçon de l’âge de Innocent.

Finalement, ce fut encore la voix fluette du châtain qui interrompit les réflexions du strip-teaseur.


« Je peux cui-cuisiner aussi s’il vous plait… ca… me détend… »


Avait-il demandé, presque hésitant, le regardant de ses grands yeux clairs. S’il pouvait cuisiner ? Pourquoi pas et puis tiens, ça ne pouvait pas être pire que ce que faisait Jack...


« Fais ce que tu veux... Jack, laisse la place au gamin et mets ça de côté, on le mangera demain midi »


Lança-t-il alors qu’il fit tomber les cendres de sa cigarette dans le récupérateur posé sur la table. De ses yeux sombres, l’adulte observa l’adolescent, le regard allant des ustensiles aux mains de ce dernier. Jack, bras croisés en faisait de même, un petit sourire aux lèvres.


« Eh mais c’est qu’il a l’air de savoir s’y faire le gamin. Si c’est le cas, je le laisse se débrouiller la prochaine fois, j’cuisine plus ! »


Riant de bon cœur, l’homme aux yeux gris-verts s’assit enfin, attendant la pitance. Sein ne tarda pas à l’imiter, écrasant son mégot cette fois-ci, jetant parfois des coups d’œil à son camarade. Trente minutes tout au plus venaient de se passer depuis que l’étudiant avant commencé à préparer la cuisine. Une odeur très agréable flottait désormais dans la pièce, causant des gargouillis bien sonores aux deux hommes. Enfin, le plat se présenta : une quiche. Jack fut bien sûr le premier à s’exclamer, s’approchant du repas comme s’il s’agissait de quelque chose d’inconnu.
Un bon quart d’heure après, tout fut avalé et il ne restait pas une miette. Le trentenaire – sous-entendu Jack – se massa le ventre, bien heureux d’avoir pu manger correctement. Et bien oui, c’était tout de même meilleur que sa cuisine, il fallait l’avouer. Quant au brun, il remercia poliment le plus jeune, se levant de table pour l’aider à débarrasser en mettant le tout dans l’évier bien trop petit. D’ailleurs il ne serait pas mal de le remplacer, il manquait vraiment de place par ici... Maintenant il ne devait songer qu’à travailler, car oui, il lui arrivait encore de se produire même s’il était le gérant de la boîte. S’il le faisait c’était uniquement pour récupérer financièrement et n’allez pas croire que c’était parce qu’il était obsédé par le fric. Non, cet argent-là il le donnait à des connaissances qui avaient bien du mal à s’en sortir, histoire de solidarité. L’hispano-japonais se tourna vers son camarde qui savait déjà ce qu’il allait lui demander : surveiller Innocent. Et ce fut sans protestation que l’ami accepta, adressant un sourire à l’adolescent. Sur ces mots, Sein se dirigea enfin vers les douches, se préparant pour la grande soirée.

22H00. Il était déjà cette heure-ci lorsque le brun fit son entrée. Tout le monde s’était pressé pour avoir la meilleure place sachant que le gérant ne se produisait que rarement. En fait ce n’était que lorsqu’il le voulait qu’il venait. Ici, il n’y avait pas de micro pour annoncer l’arrivée de l’Etalon Noir, seulement, les danseurs habituels ne partaient jamais en plein milieu de la soirée lorsque cet événement n’avait pas lieu et puis il y avait toujours un jour défini. Généralement c’était le mercredi soir et le samedi soir, voire parfois le dimanche pour un extra et aujourd’hui ce fut le mercredi. Impatients, les hommes s’entassaient vers le devant de la scène, suivis de quelques femmes – parce qu’il ne fallait pas les exclure – se bousculant pour avoir le privilège. Vous savez quelle réputation il avait, autant dire que c’était quelque chose... Certains vous diront que c’est grandiose, d’autres excitant ou encore sensuel. Chacun sa version des faits.
Sous les sifflements, celui qu’on appelait l’Etalon Noir apparut sur la scène, éclairé par une lumière bleutée et tamisée. Déjà les innombrables paires d’yeux brillaient d’envie et d’excitation à savoir que le corps qui se dressait devant eux se retrouverait bientôt presqu’entièrement nu. Puis la musique démarra, forte, assourdissante et on pouvait voir la fumée des cigarettes allumées planer dans l’air en même temps que l’odeur de l’alcool emplir davantage la salle. A ce moment précis, Jack se maudit de ne pouvoir assister à la scène car il devait surveiller le gamin mais... Il eut une bien meilleure idée ; idée que Sein lui aurait reprochée s’il avait su. C’était bien pour cela qu’il n’avait pas voulu que le jeune Innocent reste avec Jack car son ami avait tendance à oublier l’âge de certains et surtout dans quel monde ils vivaient. Malgré le fait qu’il soit averti, le trentenaire appela l’étudiant qui était dans la chambre de Sein, le sourire aux lèvres.


« Hey, psst ! Viens par là gamin, j’vais te montrer un truc que tu seras pas prêt de revoir de sitôt, et si tu te grouilles pas, tu vas tout rater... »


S’en suivit un clin d’œil de la part de l’adulte au plus jeune. Dantsl’embrasure de la porte, légèrement penché, il fit signe à l’adolescent d’un petit geste de la main, l’incitant à le suivre. Il savait de toutes façons que celui-ci, poussé par la curiosité, le suivrait et ce, même si l’idée ne devait pas être bonne. Ne vous a-t-on jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ? L’homme aux cheveux couleur noisette arriva discrètement dans la grande salle, tirant presque le châtain par la main, restant dans un angle mort. Il fallait prendre ses précautions car qui dit strip-tease dit forcément visite parmi la foule.


« Regarde-moi ça, ça c’est du spectacle ! J’te parie que les billets doivent voler devant parce que tu sais, il a une sacré réputation ici. Tout le monde se bouscule pour le voir, et c’est pas pour le vanter, il est connu dans le quartier »



L’aîné souriait tout en donnant un petit coup de coude au garçon, geste sympathique de sa part. Il ne savait pas ce qu’il ressentait mais il pouvait déjà imaginer son regard oscillant entre la fascination et la surprise. Il avait aussi eu cette impression la première fois, comme un « woooah » qui franchissait ses lèvres mais qui demeurait pourtant muet, laissant la gorge sèche. Voilà comment clouer le bec aux autres.
La séance venait tout juste de commencer, révélant le brun sous toutes ses formes. Les mains viriles passaient sur son corps alors que ses hanches bougeaient au rythme de cette musique sensuelle. Aujourd’hui il avait un haut blanc lui moulant généreusement le torse, révélant alors la musculature et la structure non négligeable. Il ne portait pas ce genre d’huile qui faisait luire les muscles et qui donnait plus l’impression de faire dans le trop, ça gâchait tout le reste. Et pour simple agrément, un pantalon noir, lui aussi simple, venait couvrir ses jambes, mettant cependant ses attributs en valeur. S’il avait le surnom d’Etalon c’était bien parce qu’il avait ce physique particulier, physique tellement demandé... Tournant le dos au public, ces mêmes mains vinrent prendre place sur ses fesses, les caressant lentement alors que son bassin ondulait, faisant monter la pression d’un cran dans la salle. On l’appelait, on criait, on sifflait encore, les mains s’agitaient et les billets aussi et ce n’était que le début. Après l’épisode des fesses, l’hispano-japonais refit face au public et s’agenouilla, écartant par la même occasion les jambes et enleva ce haut blanc qui lui tenait au corps avec sensualité, rejetant sa tête en arrière pour mettre en valeur abdominaux et pectoraux. De là, ceux qui étaient au premier rang, pouvaient voir chaque parcelle de peau, chaque muscle qui roulaient sous la peau ; voir le thorax qui gonflait sous l’effort. Puis il se releva de nouveau, effectuant divers gestes, s’abaissant parfois ou venant effleurer la barre métallique qui se dressait fièrement sur la scène. Une fois de plus, le brun remua des hanches, encore et encore, jusqu’à en fait tourner la tête des fascinés. Les mains ne cessèrent de venir caresser la peau, s’échouant dangereusement sur le bas de son ventre ou encore entre ses cuisses. A son tour, le pantalon s’ouvrit mais ne quitta pas immédiatement le corps du jeune homme, celui-ci préférant faire languir son public. Quel spectacle... Au lieu de continuer à danser lascivement, le bassin de l’homme à la peau brune vint rencontrer la barre pour s’y frotter contre, imitant alors l’acte sexuel : les mains tenaient fermement l’objet alors que s’opéraient les mouvements, lents mais appuyés. L’homme n’oubliait sûrement pas de regarder les spectateurs, bouche entrouverte, langue passant parfois sur ses lèvres, alors que des soupirs inaudibles s’en échappaient. Là haut, il était inaccessible et c’était d’ailleurs ce qui frustrait ceux d’en bas. Si jamais il se mettait à se faufiler parmi la foule, il finirait avec les vêtements arrachés, des mains se plaquant sur ses attributs et des bouches cherchant à joindre la sienne avec envie. Pourtant, il se devait d’aller à l’encontre des autres, de les effleurer, voire de se presser contre eux. Cette situation était complètement indécente et parfois même dangereuse puisqu’il pouvait bien finir entre des mains trop désireuses ; mais c’était les risques du métier et ça, Sein le savait. Cela ne l’empêchait pas de continuer la partie. Les jambes restées écartées, une des mains se détacha de la barre pour venir masser le bas ventre puis l’autre rejoint rapidement sa jumelle pour faire glisser le pantalon, dévoilant alors le sous-vêtement échancré, mettant en valeur les attributs du strip-teaseur. Le noir restait la couleur dominante, sombre, pécheresse. L’adulte demeura à côté de cette barre de laquelle il fit le tour, la caressant du bout des doigts, l’allure féline, se faisant désirer encore et toujours. Puis la procédure recommença, il s’abaissa contre elle, cuisses écartées et mouvait son bassin, frottant sans cesse l’objet qui pouvait d’ailleurs très bien représenter n’importe qui, voire même ce que l’homme possède : l’objet des désirs. Et ce soir l’objet des désirs se nommait Sein, obscène mais terriblement attirant. Les doigts jouaient avec son propre corps, venant dangereusement s’immiscer sur la chair tendre, là, près de cet endroit précis et caressaient l’épiderme toujours aussi lentement, faisant presque frissonner le brun. Parfois les sifflements s’arrêtaient, comme tus par tant d’incongruité et de fascination. Eux aussi frissonnaient, tremblaient sous la tornade brune qui dévastait tout sur son passage et les langues de déliaient, certains devenant trop impatients.
Se redressant, le brun colla maintenant son postérieur à cette même barre, la prenant entre ses fesses pour entamer de nouveaux frottements, offrant une vue imprenable et particulière. Quelques minutes plus tard, après avoir fini d’aguicher la foule, l’Etalon se risqua à plonger un pied dans la masse grouillante et transpirante, se faisant presser par une multitude de corps. Mais là, c’est lui qui décidait. Comme ces soirs-là, il se dirigea donc vers un membre du public qui était assis sur sa chaise, les yeux brillants. Tel un fauve, il arriva lentement et, avec souplesse, s’assit sur l’homme avant d’entamer quelques mouvements de hanches qui eurent aussitôt raison de l’inconnu qui s’empressa de caresser les fesses bien remontées du brun. Sein plaça alors ses bras autour du cou de l’invité et joua encore un peu plus avec lui, frottant ses fesses contre le sexe de celui-ci, respirant déjà l’envie à plein nez. Le temps écoulé, il l’abandonna pour aller en choisir un autre, un plus jeune cette fois, contre lequel il se pressa, faisant littéralement du corps à corps avec sensualité. Le petit manège dura tout au plus 10 bonnes minutes, l’hispano-japonais récoltant parfois baisers et suçons voire droit de caresse sur ses parties intimes avant qu’il ne remonte sur la scène effectuer ses dernières postures.
Dans le fond de la scène, Jack avait gardé les bras croisés, appuyé contre le coin que créait la rencontre opposée des deux murs. Le sourire n’avait pas disparu de ses lèvres, illuminant son visage et, comme les autres, il avait été hypnotisé par la performance de son ami. Malgré toute ces années de connaissance, il lui vouait secrètement un culte et ne pouvait s’empêcher de rester tout aussi fasciné par cette créature sulfureuse. Enfin, il reprit parole, penchant la tête vers le garçon qui semblait tout aussi ébloui que lui.


« Alors, qu’est-ce que t’en penses ? Il me coupe tout le temps le souffle et pourtant je le connais... »


Mais l’adolescent n’avait pas besoin de parler que déjà le plus âgé voyait en lui l’ombre d’un désir bien caché...

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